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View Full Version : Re: La cause reelle du chomage


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4 augustus 2005, 22:36
Leo wrote:
> Les géants du CAC 40 crèvent les plafonds boursiers
>
> La déconnexion est de plus en plus visible. Les résultats financiers des
> groupes français sont, comme en 2004, mirobolants alors que la croissance
> économique est �* l’arrêt.

C'est normal, plus il y a de chomage, plus il y a de benefices.
Evidement il en faut pas trop. 20% de chomage serait l'ideal.

>
> Les très grandes entreprises françaises publient en ce moment leurs comptes
> du premier semestre 2005. Comme l’année dernière, se dessine une tendance
> lourde : profits et bénéfices explosent grâce �* la stagnation, voire la
> régression des salaires, d’une part, et grâce �* de vastes plans de
> restructuration, d’autre part.
>
> Sur les six premiers mois de l’année, France Télécom multiplie par trois
> son bénéfice par rapport au premier semestre 2004, �* 3,4 milliards d’euros.
> Son profit augmente de 50 %. Le groupe sidérurgique Arcelor engrange un
> bénéfice de 2 milliards d’euros, en augmentation de 122 %. Son profit
> explose lui aussi, de 117 %.
>
>
>
> Dividendes contre emplois
>
> Comment ne pas s’interroger quand, d’un côté, l’automobiliste Renault
> augmente, au premier semestre 2005, son bénéfice de 52 % �* 2,2 milliards
> d’euros et que, de l’autre, nombre de ses PME sous-traitantes sont aux
> abois ?
>
> Dans la filière industrielle de la plasturgie, par exemple, deux petites
> entreprises disparaissent tous les mois, indiquait Claude Nerrière,
> président de l’AFIM, l’Association française de l’industrie du moule .
>
> « Le face-�*-face entre PME et grands donneurs d’ordres, c’est le pot de
> terre contre le pot de fer », soulignait-il, évoquant les pressions
> financières intenables des grands groupes et des banques sur les PME.
> De même, dans le secteur de l’équipement des télécoms, Alcatel réussit �*
> faire grimper de 104 % son bénéfice sur les six premiers mois de 2005 après
> avoir fait disparaître plusieurs de ses sous-traitants.
>
> Loin d’aider les petites entreprises face �* leurs difficultés, le
> gouvernement les incite �* licencier. Un comble quand le chômage est vissé
> au-dessus de 10 % et que les PME éprouvent toutes les difficultés �*
> embaucher des personnels qualifiés, �* accéder aux crédits bancaires et �* se
> faire payer par leurs très gros clients industriels.
>
> Les mesures du gouvernement amplifient et pérennisent une situation
> paradoxale où, d’un côté, les groupes et leurs actionnaires accroissent
> leurs capitaux de façon très rapide et, de l’autre, l’économie tout entière
> est �* l’arrêt, amorphe, comme le souligne l’« indicateur avancé de
> l’activité économique en France d’Ixis CIB ». La banque prévoit en effet un
> taux de croissance du PIB (produit intérieur brut) de 1,3 % en 2005.
>
> L’atonie de l’économie française est saisissante et pèse sur l’emploi. Pour
> freiner la hausse du chômage en France, une croissance du PIB de 3 % au
> minimum serait nécessaire.
>
> Mais loin du compte, aujourd’hui, la politique du gouvernement et la
> gestion des groupes empêchent un tel résultat.
>
>
> Tout est mis en oeuvre pour gonfler le profit et le bénéfice au service du
> dividende de l’actionnaire, comme le montre le cas Alcatel où le résultat
> net par action est prévu en hausse de 40 % cette année.
> Les gros actionnaires sont doublement gagnants. D’une part, en poussant les
> directions d’entreprise �* pressurer comme jamais les dépenses sociales
> (salaires, formation, retraites, etc.) et l’emploi, ils font croître
> mécaniquement les bénéfices disponibles pour augmenter les dividendes.
> D’autre part, les actionnaires bénéficient d’exonérations d’impôts de plus
> en plus importantes sur les plus-values réalisées �* la revente de leurs
> actions. Privilégier ainsi la rente au détriment de l’emploi et de
> l’activité réelle est mortifère.