PS: Tax shift: pas un seul des arguments du MR ne résiste �* l'analyse

[Politics.be]

Le PS a pris connaissance du communiqué de presse du MR en réaction �* sa proposition de réforme fiscale et du tweet d’Olivier Chastel parlant de « populisme ». Le Président du PS Elio Di Rupo appelle tout d’abord le MR �* garder son calme. Les divergences d’idées font précisément toute la richesse du débat démocratique.



Le PS a mis sur la table des propositions constructives pour une réforme fiscale juste et ne peut tolérer les contre-vérités du MR:

• Tout d’abord, le MR indique que le PS a été au pouvoir pendant 28 ans et n’a pas mis ces propositions en oeuvre. Outre le fait que le PS est resté au gouvernement fédéral pendant 26 ans et pas 28,

o il a pu mettre en oeuvre une partie importante de son programme: rien que sous la précédente législature, le PS a obtenu une contribution des revenus du capital et des fraudeurs de plus de 7 milliards et une hausse importante des bas salaires via l’augmentation du bonus �* l’emploi.

o le PS n’a en effet pas encore pu mettre en oeuvre l’impôt sur la fortune… mais c’est parce que les partis de droite, dont le MR, l’ont refusé! Le MR devrait avoir l’honnêteté de le reconnaître et d’assumer ses positions. Elio Di Rupo, lorsqu’il était formateur du précédent gouvernement, avait ainsi repris l’impôt sur la fortune dans la « note de base » (de compromis) qu’il avait déposée en juillet 2011. Mais les partis de droite y avaient mis leur veto et le PS a dès lors concentré son action sur les revenus du capital.

• Le MR évoque une fuite des capitaux en cas d’impôt sur la fortune. Mais les chiffres disent le contraire: d’après un récent rapport de la Direction générale des finances publiques (DGFIP) française, seuls 0,2% des Français soumis �* l'impôt sur la fortune s’expatrieraient.

• Le MR indique que la suppression des intérêts notionnels ne peut être envisagée qu’en cas de diminution des cotisations sociales. Mais c’est bien ce que propose le PS: nous proposons de réaffecter 100% moyens issus des intérêts notionnels �* des politiques plus efficaces pour créer de l’emploi et plus favorables aux PME: diminutions de cotisations ciblées sur les bas salaires et mesures fiscales favorisant l’investissement, l’innovation et la formation.

• Contrairement �* ce que dit le MR, il n’est absolument pas nécessaire d’augmenter la TVA pour financer les propositions du PS. L’impôt sur la fortune, la taxation des plus-values boursières et la lutte contre la fraude fiscale rapportent 3,75 milliards d’euros et permettent de financer la diminution des impôts des travailleurs proposée par le PS.

• Enfin, le MR se dit aujourd'hui opposé �* une hausse de la TVA… mais il s’exprime dans tous les sens sur la question:

o Parfois pour une hausse du taux général, comme Didier Reynders dans Le Vif le 20 mars 2015: "J'ai toujours plaidé pour une baisse du taux réduit de la TVA pour les produits de première nécessité, de 6 % �* 5,5 %. Si on fait cela, alors oui, on peut commencer �* discuter d'une augmentation du taux général. »
o Parfois contre une hausse du taux général, comme Hervé Jamar la même semaine (le 20 mars) sur Bel RTL.
o Parfois il refuse de se prononcer sur la question: il y a quelques semaines, tant Willy Borsus que Charles Michel refusaient d’exclure une hausse de la TVA, respectivement sur les plateaux de Mise au point et de L’Interview sur la RTBF.

Le PS jugera sur pièce mais nourrit les plus grandes craintes �* ce sujet car une hausse ou un « chipotage » de la TVA constitueraient, après le saut d’index, une nouvelle atteinte au pouvoir d’achat des travailleurs.

Elio Di Rupo appelle le MR �* se montrer constructif et �* proposer enfin son propre modèle de réforme fiscale, au-del�* des grandes déclarations.


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Caroline Tirmarche, 0496 87 82 90

Bron: politics.be