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View Full Version : Saviez-vous que... - 886 - l'esprit Bushido


D'Iberville
11 augustus 2005, 10:25
.... dès le début de la guerre, au dessus de Pearl Harbour, les pilotes
japonais préféraient se suicider plutôt que de sauter en parachute et
risquer de se retrouver prisonniers.

(...) "je vis qu'un mince filet d'essence s'échappait de l'avion du L.v.
Iida", raconta l'enseigne Iyozo Jujita. "L'avion ne présentait pas de
dommages apparents et semblait en état de regagner le Soryu
(http://www.sunwest-emb.com/wiseman/soryu01.jpg). Tel ne fut pas l'avis
de notre chef (...) Soudain, je vis son "Zéro" passer sur le dos et
piquer verticalement vers le sol (...) A ma grande stupeur, il
poursuivit son piqué vertical jusqu'au sol, pour exploser entre les
hangars de la base de Kaneohe. (...) A 27 ans, c'était un pilote de
chasse confirmé et un leader expérimenté. Le 7 décembre 1941, il avait
une chance sur deux de regagner notre porte-avions. Je suis certain
qu'un pilote américain aurait tenté sa chance et cherché �* rentrer. Lui
ne voulut pas courir le risque de voir son "Zéro"s'abattre en mer, en
pure perte, sur le chemin du retour. (...) C'était cela, l'esprit
Bushido"

"Nous ne parlions pas de cela", expliqua après guerre un autre pilote
japonais, "mais je suis sûr que très peu d'entre nous espéraient
survivre �* la guerre, �* l'exception des officiers supérieurs, qui ne
pilotaient pas. Nous attendions la mort �* chaque mission, avec sérénité"

"Comme les pilotes ennemis le comprirent très vite, une seule rafale de
12.7mm dans les ailes d'un "Zéro" suffisait �* le transformer en boule de
feu", résuma le grand as japonais Saburo Sakai. "Malgré cela, aucun de
nos pilotes ne portait de parachute. (...) En fait, le parachute nous
gênait plus qu'autre chose dans l'étroit cockpit du "Zéro" (...) L'autre
raison de son inutilité �* nos yeux tenait au fait que nous combattions
presque toujours au dessus des positions ennemies. Il était donc hors de
question pour nous de sauter en parachute car cela aurait
immanquablement signifié la capture et le déshonneur (...) le terme
"prisonnier de guerre" n'existait pas. Si l'un de nous ne rentrait pas
de mission, il ne pouvait être que mort"

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Quotidiennement updatés, et avec photos, les "Saviez-vous que...",
sont enfin disponibles en ligne : http://diberville.blogspot.com/
"It's not having what you want, it's wanting what you've got"