MH
1 oktober 2005, 20:45
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Voyager 1 dans les régions inexplorées du milieu interstellaire
Par Rémy Decourt, Flashespace, le 28/09/2005 �* 08h24
Dans son dernier numéro paru le 23 septembre 2005, la revue américaine
Science revient sur la formidable performance de Voyager 1 qui après un
voyage de plus de 28 ans �* travers le Système Solaire poursuit sa route et
s'apprête �* entrer dans des régions inexplorées du milieu interstellaire.
Le 16 décembre 2004, la sonde de la NASA Voyager 1 franchissait ce que les
scientifiques appellent le 'Choc terminal'. Il s'agit d'une région qui
entoure le Système Solaire mais son emplacement n'est pas fixe. Sa position
change en partie �* cause de changements dans les caractéristiques du vent
solaire. Le Choc terminal est en fait l'endroit où le vent solaire commence
a se mélanger avec le gaz et la poussière du milieu interstellaire.
Voyager 1 vole maintenant dans des régions inconnues. Elle est entrée dans
la région la plus éloignée du Système Solaire, heliosheath, une région
située entre le Choc terminal et l'héliopause. La sonde a envoyé sur Terre
toute une série de données qui ont été analysées et dont les principaux
résultats sont publiés dans la revue Science.
Parmi ces résultats, on signalera qu'au Choc terminal, le vent solaire qui
se déplace plus vite que la vitesse du son, tend �* ralentir. L'intensité des
particules de basse énergie a augmenté soudainement mais par contre, les
particules �* haute énergie n'ont pas accéléré.
Concernant le plasma, un gaz très chaud composé d'électrons de charge
négative et d'ions de charge positive, la sonde a détecté des oscillations
dans le plasma du 11 février 2004 jusqu'au moment où Voyager 1 franchissait
le Choc terminal vers le 15 décembre 2004, �* quelques heures près. Après
cette date, on n'a pas observé d'autres oscillations de plasma, ce qui fait
dire aux scientifiques que la sonde a bien franchi cette région.
Autre indice qui tend �* montrer que la sonde a bien franchi le Choc
terminal, les mesures du champ magnétique. Voyager 1 a observé les
caractéristiques propres au vent solaire �* ces distances éloignées avant le
17 décembre 2004 et les mesures prises entre le 16 et le 18 décembre 2004
montrent que ce champ a soudainement augmenté et �* partir du 18 décembre
2004, sa puissance a été anormalement élevée les 125 jours suivants.
Voyager
Les sondes Voyager 1 & 2 ont été lancées en 1977. Elles ont effectué un
fabuleux voyage �* travers le Système Solaire extérieur et visité les 4
planètes gazeuses (Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune). Aujourd'hui, elles
se situent �* plus de 13 et 11 milliards de km de la Terre et poursuivent un
objectif scientifique emblématique en tentant de localiser la frontière
inconnue entre le Système Solaire et le milieu interstellaire. Les antennes
du réseau lointain de la NASA sont en contact régulier avec les deux sondes
qui renvoient les données enregistrées par leur détecteur de particules.
D'ici 2020, les deux sondes seront irrémédiablement perdues pour la science
en raison de l'affaiblissement de leurs générateurs radio-isotopiques au
plutonium."
MH
Voyager 1 dans les régions inexplorées du milieu interstellaire
Par Rémy Decourt, Flashespace, le 28/09/2005 �* 08h24
Dans son dernier numéro paru le 23 septembre 2005, la revue américaine
Science revient sur la formidable performance de Voyager 1 qui après un
voyage de plus de 28 ans �* travers le Système Solaire poursuit sa route et
s'apprête �* entrer dans des régions inexplorées du milieu interstellaire.
Le 16 décembre 2004, la sonde de la NASA Voyager 1 franchissait ce que les
scientifiques appellent le 'Choc terminal'. Il s'agit d'une région qui
entoure le Système Solaire mais son emplacement n'est pas fixe. Sa position
change en partie �* cause de changements dans les caractéristiques du vent
solaire. Le Choc terminal est en fait l'endroit où le vent solaire commence
a se mélanger avec le gaz et la poussière du milieu interstellaire.
Voyager 1 vole maintenant dans des régions inconnues. Elle est entrée dans
la région la plus éloignée du Système Solaire, heliosheath, une région
située entre le Choc terminal et l'héliopause. La sonde a envoyé sur Terre
toute une série de données qui ont été analysées et dont les principaux
résultats sont publiés dans la revue Science.
Parmi ces résultats, on signalera qu'au Choc terminal, le vent solaire qui
se déplace plus vite que la vitesse du son, tend �* ralentir. L'intensité des
particules de basse énergie a augmenté soudainement mais par contre, les
particules �* haute énergie n'ont pas accéléré.
Concernant le plasma, un gaz très chaud composé d'électrons de charge
négative et d'ions de charge positive, la sonde a détecté des oscillations
dans le plasma du 11 février 2004 jusqu'au moment où Voyager 1 franchissait
le Choc terminal vers le 15 décembre 2004, �* quelques heures près. Après
cette date, on n'a pas observé d'autres oscillations de plasma, ce qui fait
dire aux scientifiques que la sonde a bien franchi cette région.
Autre indice qui tend �* montrer que la sonde a bien franchi le Choc
terminal, les mesures du champ magnétique. Voyager 1 a observé les
caractéristiques propres au vent solaire �* ces distances éloignées avant le
17 décembre 2004 et les mesures prises entre le 16 et le 18 décembre 2004
montrent que ce champ a soudainement augmenté et �* partir du 18 décembre
2004, sa puissance a été anormalement élevée les 125 jours suivants.
Voyager
Les sondes Voyager 1 & 2 ont été lancées en 1977. Elles ont effectué un
fabuleux voyage �* travers le Système Solaire extérieur et visité les 4
planètes gazeuses (Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune). Aujourd'hui, elles
se situent �* plus de 13 et 11 milliards de km de la Terre et poursuivent un
objectif scientifique emblématique en tentant de localiser la frontière
inconnue entre le Système Solaire et le milieu interstellaire. Les antennes
du réseau lointain de la NASA sont en contact régulier avec les deux sondes
qui renvoient les données enregistrées par leur détecteur de particules.
D'ici 2020, les deux sondes seront irrémédiablement perdues pour la science
en raison de l'affaiblissement de leurs générateurs radio-isotopiques au
plutonium."
MH