Bore
2 oktober 2005, 09:25
Le bon profil de la fillette :
http://www.monde-solidaire.org/spip/IMG/jpg/BINHPHUO.jpg
Epandage de l’Agent Orange par l’US Army au Viêt Nam et ses conséquences
(résumé) :
http://www.monde-solidaire.org/spip/article.php3?id_article=2295
Agent Orange: le procès de New York, par André Bouny.
Hier, 30 septembre 2005, les victimes vietnamiennes de l'Agent Orange
ont déposé leur dossier �* la Cour d'Appel de New York.
"C'est un crime hideux", me disait Noam Chomsky, membre du CIS.
Violation de la Loi internationale, Crime de guerre et Crime contre
l'humanité. Vaste procédure. Un procès complexe tant au point de vue
juridiction appliquée que de juridiction théorique. Des millions de
victimes derrière les plaignants, implications sociales,
environnementales, économiques et financières... Un procès qui n'a pas
de précédent historique.
La Constitution des Etats-Unis d'Amérique ne permet pas de se retourner
contre l'US Army ni contre les responsables politiques pour faits de
guerre. Le 31 janvier 2004, quatre jours avant que soient échus les dix
années de levée de l'ambargo qui interdiraient de ce fait tout recours
selon la Loi étasunienne, l'Association des victimes de l'agent
orange/dioxine Vietnam et cinq victimes �* titre personnel déposent une
plainte au Tribunal de Première Instance de la justice fédérale
américaine de New York contre les trente-sept sociétés qui ont fabriqué
le poison en pleine connaissance de cause. "Ceci est un procès civil
mené par des citoyens Vietnamiens et une organisation vietnamienne
contre des Sociétés basées aux Etats-Unis, selon l'Alien Tort Claims Act
(ATCA, Loi de Réclamations pour Tort envers l'Etranger), 28 U.S.C. §
1350 et 18 U.S.C. § 2441" précise, entre autres, l'Exposé préliminaire
de la plainte. Instruire un dossier juridique est un coût insupportable
pour une famille vietnamienne ordinaire. Au mois de septembre 2004,
vingt-deux autres victimes viennent s'ajouter �* une liste qui risque
d'être sans fin... Le 10 mars 2005 (le lendemain de ma conférence de
lancement officiel du Comité International de Soutien aux victimes
vietnamiennes de l'Agent Orange et au procès de New York (CIS) au Centre
d'Accueil de la Presse Etrangère (CAPE) �* la Maison de Radio France, �*
Paris; et la veille de la Conférence Internationale sur les effets des
épandages de défoliants au Viêt-Nam, au Sénat, �* Paris) le juge Jack
Weinstein -celui-l�* même qui a défendu les vétérans US victimes de
l'Agent Orange et obtenu "réparation"- rejette la plainte des victimes
vietnamiennes. Si la Convention de Genève bannit l'utilisation de poison
en temps de guerre, le juge Weinstein déclare qu'aucune loi
internationale interdit l'utilisation d'herbicides. La vraie question
n'est pas de savoir s'il faut nommer les "Agents" sprayés sur le Viêt
Nam "herbicides" ou "poison", mais de savoir si ces herbicides
contiennent du poison? "OUI", répond la communauté scientifique
internationale. Le plus terrible des poison en ce qui concerne l'Agent
Orange contenant la Tétrachlorodibenzo-para-dioxine. La communauté
scientifique internationale est universellement unanime sur ce point.
Hier, 30 septembre 2005, les victimes vietnamiennes ont déposés leur
dossier �* la Cour d'Appel de New York. Quand la défense des compagnies
américaines invoque que l'utilisation de l'Agent Orange avait pour but
de protéger les soldats US, alors qu'ils sont eux-même victimes, on voit
bien que plus on presse la goutte de mercure entre les doigts et plus
elle s'échappe. Il en est de même pour l'argument qui consiste �* dire
que ces compagnies ne pouvaient pas se soustraire �* une commande de leur
gouvernement, comme si chacune était obligée d'obéir �* un ordre
génocidaire puisqu'elles connaissaient la composition de leur
fabrication et sa destination. La défense remettra son dossier le 16
janvier 2006. La Cour d'Appel se prononcera au début du mois de mars 2006.
Aux Etats-Unis, la Cour d'Appel, appelée Deuxième Circuit, ne désavoue
quasiment jamais le Premier Circuit, le Tribunal de Première Instance.
C'est donc la Cour Suprême qui se profile. Le dernier Président de la
Cour Suprême, William H. Rehnquist, Conservateur, décédé �* quatre-vingt
ans d'un cancer de la thyroïde depuis quelques jours, est remplacé par
John Roberts nommé par George W. Bush. Le Sénat doit confirmer cette
nomination, une formalité. C'est chose faite depuis le 29 septembre 2005
en soirée. Ce juge serait un sévère Conservateur bien caché derrière des
déclarations publiques policées, ancien Conseiller juridique de la
Maison Blanche sous Reagan et Bush père. D'autre part, au mois de
juillet 2005, la juge Sandra O'Connor, première et seule femme �* siéger
dans cette puissante institution qui comprend neuf juges nommés �* vie, a
pris sa "retraite" pour s'occuper de son mari atteint de la maladie
d'Alzheimer! La Cour Suprême est décapitée car c'est cette juge Sandra
O'Connor qui a fait pencher la balance en faveur de l'interruption
volontaire de grossesse et de la suppression de la peine de mort pour
les crimes commis en âge de minorité. C'était aussi une Conservatrice.
Mais par-dessus tout elle était une femme. Ce qui n'est pas un mince
détail dans l'affaire de l'Agent Orange où il faudrait que les juges
mettent du coeur dans leur raison pour nourrir un espoir de "réparation.
Le Président George W. Bush ne lui a pas encore désigné de
remplaçant(e?). Il se pourrait qu'après l'ouragan Katrina, le Président
cherchant �* remonter dans les sondages désigne une femme -Noire, �* cause
de la Nouvelle-Orléans ou Ispanique en raison du vote de cette
communauté lors de l'élection présidentielle?- �* la Cour Suprême.
Il faut souligner que les six Cabinets d'avocats américains qui
défendent les victimes vietnamiennes ne demandent pas d'honoraires aux
plaignants qui ne pourraient les honorer. Les trente-sept compagnies
dont Monsanto, Dow Chemical, Diamond, Uniroyal, Thompson, Hercules, pour
les principales, devraient être condamnées �* payer la note juridique et
surtout �* restituer les gigantesques bénéfices (avec intérêts) réalisés
entre 1961 et 1971 par cette titanesque opération macabre appelée au
départ Operation Trail Dust (traînée de poussière) avant de se révéler
Operation Hadès: Dieu des morts et des enfers chez les Grecs. Puis vite
rebaptisée opération Ranch Hand (ouvrier agricole) parce que plus
insignifiante. Cette fabuleuse masse d'argent restituée -hold-upée au
contribuable américain pour répandre la mort et le malheur- servirait �*
indemniser les familles, �* porter une aide médicale et psychologique aux
victimes et proches, �* bâtir d'autres Villages de la Paix
(établissements qui accueillent les victimes de l'Agent Orange au Viêt
Nam -onze existent actuellement et certains sont dépourvus- alors que
les besoins sont immenses. Un Village de la Paix accueille entre
cinquante et cent victimes, il faudrait donc des milliers de Villages de
la Paix tout de suite) pour accueillir ces victimes de l'Agent Orange,
parfois abandonnées. Bien évidemment, ces compagnies américaines devront
aussi décontaminer -sans qu'on sache encore comment- les territoires
empoisonnés qui, par le biais de la chaîne alimentaire, tuent, font
naître des enfant-monstres et provoquent des maladies incurables depuis
plus de quarante ans.
Malgré la Convention de Genève, un recours international sera difficile
et délicat... Avec Karen Parker, mandatée par les Nations Unies au
Pakistan (Cachemire), Myanmar(Daw Suu Kyi), Sri Lanka, Panama, Iran,
Irak (hôpital de Falloudja), etc, membre du CIS, nous allons porter
Uranium Appauvri & Agent Orange devant la Sous-commission des Droits de
l'Homme �* Genève. Dans le domaine du Droit International, le CIS
contient aussi les compétences de Françis Boyle, Monique
Chemillier-Gendreau, William Bourdon... mais aussi le soutien du
Directeur politique de Peace-Action et autres dirigeants et dirigeantes,
fondatrices et fondateurs de United for Peace and Justice, de
Grandmothers for Peace International, du Parti Fédéral Vert du Canada
parmi tant d'autres. Une lettre signée du CIS a été envoyée au juge Jack
Weinstein au Tribunal de Première Instance, une autre aux Magistrates et
Magistrats de la Cour d'Appel, une autre �* George W. Bush. Mais ce
dernier a bientôt deux cents millions de compatriotes qui ne veulent
plus de sa guerre en Irak et il la continue quand même, alors la lettre...
Si la justice fédérale américaine venait �* envoyer cette tragédie aux
calendes grecques, une deuxième injustice serait alors commise envers
ces victimes innocentes �* la barbe et �* la barre du monde. Si ces
victimes venaient �* perdre ce procès, c'est le monde entier qui aurait
perdu. Non seulement la route serait fermée aux prochains plaignants
(Uranium Appauvri) mais définitivement ouverte �* l'impunité et aux
futurs grands massacres de ce jeune millénaire.
André Bouny, président du Comité International de Soutien aux victimes
vietnamiennes de l'Agent Orange et au procès de New York (CIS).
http://www.monde-solidaire.org/spip/IMG/jpg/BINHPHUO.jpg
Epandage de l’Agent Orange par l’US Army au Viêt Nam et ses conséquences
(résumé) :
http://www.monde-solidaire.org/spip/article.php3?id_article=2295
Agent Orange: le procès de New York, par André Bouny.
Hier, 30 septembre 2005, les victimes vietnamiennes de l'Agent Orange
ont déposé leur dossier �* la Cour d'Appel de New York.
"C'est un crime hideux", me disait Noam Chomsky, membre du CIS.
Violation de la Loi internationale, Crime de guerre et Crime contre
l'humanité. Vaste procédure. Un procès complexe tant au point de vue
juridiction appliquée que de juridiction théorique. Des millions de
victimes derrière les plaignants, implications sociales,
environnementales, économiques et financières... Un procès qui n'a pas
de précédent historique.
La Constitution des Etats-Unis d'Amérique ne permet pas de se retourner
contre l'US Army ni contre les responsables politiques pour faits de
guerre. Le 31 janvier 2004, quatre jours avant que soient échus les dix
années de levée de l'ambargo qui interdiraient de ce fait tout recours
selon la Loi étasunienne, l'Association des victimes de l'agent
orange/dioxine Vietnam et cinq victimes �* titre personnel déposent une
plainte au Tribunal de Première Instance de la justice fédérale
américaine de New York contre les trente-sept sociétés qui ont fabriqué
le poison en pleine connaissance de cause. "Ceci est un procès civil
mené par des citoyens Vietnamiens et une organisation vietnamienne
contre des Sociétés basées aux Etats-Unis, selon l'Alien Tort Claims Act
(ATCA, Loi de Réclamations pour Tort envers l'Etranger), 28 U.S.C. §
1350 et 18 U.S.C. § 2441" précise, entre autres, l'Exposé préliminaire
de la plainte. Instruire un dossier juridique est un coût insupportable
pour une famille vietnamienne ordinaire. Au mois de septembre 2004,
vingt-deux autres victimes viennent s'ajouter �* une liste qui risque
d'être sans fin... Le 10 mars 2005 (le lendemain de ma conférence de
lancement officiel du Comité International de Soutien aux victimes
vietnamiennes de l'Agent Orange et au procès de New York (CIS) au Centre
d'Accueil de la Presse Etrangère (CAPE) �* la Maison de Radio France, �*
Paris; et la veille de la Conférence Internationale sur les effets des
épandages de défoliants au Viêt-Nam, au Sénat, �* Paris) le juge Jack
Weinstein -celui-l�* même qui a défendu les vétérans US victimes de
l'Agent Orange et obtenu "réparation"- rejette la plainte des victimes
vietnamiennes. Si la Convention de Genève bannit l'utilisation de poison
en temps de guerre, le juge Weinstein déclare qu'aucune loi
internationale interdit l'utilisation d'herbicides. La vraie question
n'est pas de savoir s'il faut nommer les "Agents" sprayés sur le Viêt
Nam "herbicides" ou "poison", mais de savoir si ces herbicides
contiennent du poison? "OUI", répond la communauté scientifique
internationale. Le plus terrible des poison en ce qui concerne l'Agent
Orange contenant la Tétrachlorodibenzo-para-dioxine. La communauté
scientifique internationale est universellement unanime sur ce point.
Hier, 30 septembre 2005, les victimes vietnamiennes ont déposés leur
dossier �* la Cour d'Appel de New York. Quand la défense des compagnies
américaines invoque que l'utilisation de l'Agent Orange avait pour but
de protéger les soldats US, alors qu'ils sont eux-même victimes, on voit
bien que plus on presse la goutte de mercure entre les doigts et plus
elle s'échappe. Il en est de même pour l'argument qui consiste �* dire
que ces compagnies ne pouvaient pas se soustraire �* une commande de leur
gouvernement, comme si chacune était obligée d'obéir �* un ordre
génocidaire puisqu'elles connaissaient la composition de leur
fabrication et sa destination. La défense remettra son dossier le 16
janvier 2006. La Cour d'Appel se prononcera au début du mois de mars 2006.
Aux Etats-Unis, la Cour d'Appel, appelée Deuxième Circuit, ne désavoue
quasiment jamais le Premier Circuit, le Tribunal de Première Instance.
C'est donc la Cour Suprême qui se profile. Le dernier Président de la
Cour Suprême, William H. Rehnquist, Conservateur, décédé �* quatre-vingt
ans d'un cancer de la thyroïde depuis quelques jours, est remplacé par
John Roberts nommé par George W. Bush. Le Sénat doit confirmer cette
nomination, une formalité. C'est chose faite depuis le 29 septembre 2005
en soirée. Ce juge serait un sévère Conservateur bien caché derrière des
déclarations publiques policées, ancien Conseiller juridique de la
Maison Blanche sous Reagan et Bush père. D'autre part, au mois de
juillet 2005, la juge Sandra O'Connor, première et seule femme �* siéger
dans cette puissante institution qui comprend neuf juges nommés �* vie, a
pris sa "retraite" pour s'occuper de son mari atteint de la maladie
d'Alzheimer! La Cour Suprême est décapitée car c'est cette juge Sandra
O'Connor qui a fait pencher la balance en faveur de l'interruption
volontaire de grossesse et de la suppression de la peine de mort pour
les crimes commis en âge de minorité. C'était aussi une Conservatrice.
Mais par-dessus tout elle était une femme. Ce qui n'est pas un mince
détail dans l'affaire de l'Agent Orange où il faudrait que les juges
mettent du coeur dans leur raison pour nourrir un espoir de "réparation.
Le Président George W. Bush ne lui a pas encore désigné de
remplaçant(e?). Il se pourrait qu'après l'ouragan Katrina, le Président
cherchant �* remonter dans les sondages désigne une femme -Noire, �* cause
de la Nouvelle-Orléans ou Ispanique en raison du vote de cette
communauté lors de l'élection présidentielle?- �* la Cour Suprême.
Il faut souligner que les six Cabinets d'avocats américains qui
défendent les victimes vietnamiennes ne demandent pas d'honoraires aux
plaignants qui ne pourraient les honorer. Les trente-sept compagnies
dont Monsanto, Dow Chemical, Diamond, Uniroyal, Thompson, Hercules, pour
les principales, devraient être condamnées �* payer la note juridique et
surtout �* restituer les gigantesques bénéfices (avec intérêts) réalisés
entre 1961 et 1971 par cette titanesque opération macabre appelée au
départ Operation Trail Dust (traînée de poussière) avant de se révéler
Operation Hadès: Dieu des morts et des enfers chez les Grecs. Puis vite
rebaptisée opération Ranch Hand (ouvrier agricole) parce que plus
insignifiante. Cette fabuleuse masse d'argent restituée -hold-upée au
contribuable américain pour répandre la mort et le malheur- servirait �*
indemniser les familles, �* porter une aide médicale et psychologique aux
victimes et proches, �* bâtir d'autres Villages de la Paix
(établissements qui accueillent les victimes de l'Agent Orange au Viêt
Nam -onze existent actuellement et certains sont dépourvus- alors que
les besoins sont immenses. Un Village de la Paix accueille entre
cinquante et cent victimes, il faudrait donc des milliers de Villages de
la Paix tout de suite) pour accueillir ces victimes de l'Agent Orange,
parfois abandonnées. Bien évidemment, ces compagnies américaines devront
aussi décontaminer -sans qu'on sache encore comment- les territoires
empoisonnés qui, par le biais de la chaîne alimentaire, tuent, font
naître des enfant-monstres et provoquent des maladies incurables depuis
plus de quarante ans.
Malgré la Convention de Genève, un recours international sera difficile
et délicat... Avec Karen Parker, mandatée par les Nations Unies au
Pakistan (Cachemire), Myanmar(Daw Suu Kyi), Sri Lanka, Panama, Iran,
Irak (hôpital de Falloudja), etc, membre du CIS, nous allons porter
Uranium Appauvri & Agent Orange devant la Sous-commission des Droits de
l'Homme �* Genève. Dans le domaine du Droit International, le CIS
contient aussi les compétences de Françis Boyle, Monique
Chemillier-Gendreau, William Bourdon... mais aussi le soutien du
Directeur politique de Peace-Action et autres dirigeants et dirigeantes,
fondatrices et fondateurs de United for Peace and Justice, de
Grandmothers for Peace International, du Parti Fédéral Vert du Canada
parmi tant d'autres. Une lettre signée du CIS a été envoyée au juge Jack
Weinstein au Tribunal de Première Instance, une autre aux Magistrates et
Magistrats de la Cour d'Appel, une autre �* George W. Bush. Mais ce
dernier a bientôt deux cents millions de compatriotes qui ne veulent
plus de sa guerre en Irak et il la continue quand même, alors la lettre...
Si la justice fédérale américaine venait �* envoyer cette tragédie aux
calendes grecques, une deuxième injustice serait alors commise envers
ces victimes innocentes �* la barbe et �* la barre du monde. Si ces
victimes venaient �* perdre ce procès, c'est le monde entier qui aurait
perdu. Non seulement la route serait fermée aux prochains plaignants
(Uranium Appauvri) mais définitivement ouverte �* l'impunité et aux
futurs grands massacres de ce jeune millénaire.
André Bouny, président du Comité International de Soutien aux victimes
vietnamiennes de l'Agent Orange et au procès de New York (CIS).