"D'Iberville" <
[email protected]> a écrit dans le message de news:
[email protected]...
> Alors dites-moi tout simplimement combien de milliards de tonnes de brut
> ont déj�* été arrachées d'Irak, hors de tout cadre commercial, et exportées
> aux USA pour zéro dollar et zéro cent. Parce que, hein, la définition-même
> du "pillage", ça consiste �* s'enrichir en volant ce qui appartint �* autrui
> et sans rien lui verser en échange...
Non, ce n'est que votre vision restrictive et outrée du pillage.
Vous aimez jouer sur le vocabulaire, ce qui ne rend pas la notion valide.
Désolé, vos pantalonadespitoyables ne trompent que vous.
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"9 Mai 2003 Un mois après la chute de Bagdad aux mains de l'armée
américaine, les véritables raisons de la guerre contre l'Irak apparaissent
clairement aux yeux de tous. Derrière la rhétorique de Washington sur la
«libération «et la «démocratie», l'oligarchie financière américaine se
prépare �* s'enrichire au moyen du vol qualifié de toute la richesse d'une
nation.
On n'a pas trouvé d'armes de destruction massive ou de cellules terroristes,
les deux supposées causes de l'invasion américaine. Seulement le naïf
pathologique ou le borné de mauvaise foi peut croire que c'était l�* les
véritables raisons de la guerre. Que le gouvernement américain ait envoyé
des centaines de milliers de soldats et dépensé des milliards de dollars en
munitions et autres pour «libérer» le peuple irakien est encore moins
crédible.
Washington a véritablement l'intention de créer un pur régime colonial. En
Irak, Washington met le monde en face d'une réapparition de l'impérialisme
dans le sens classique du terme. Ils répudient le droit des petites nations
�* l'autodétermination et font valoir leur propre droit �* s'approprier ce
qu'ils ont désirent au moyen de la force militaire.
L'Irak est aujourd'hui en ruines. Une campagne que l'on peut mieux décrire
comme un massacre que comme une guerre a résulté en des pertes civiles et
militaires qui se comptent en dizaines si ce n'est en centaines de milliers
de personnes. Les hôpitaux, les écoles, la production de l'électricité,
l'approvisionnement en eau, le système des égouts, la collecte des ordures
et toute autre infrastructure nécessaire pour la vie d'une société très
urbanisée ont été détruits. Le choléra et d'autres maladies ont atteint le
niveau de l'épidémie.
Pratiquement toute la population est sans travail et n'a pas de moyens de se
soutenir. Aucune somme n'a été prévue pour le paiement des salaires des
fonctionnaires maintenant sans emploi et les représentants américains n'ont
laissé aucun doute qu'il n'y avait rien de prévu pour faire renaître la
fonction publique irakienne.
Samedi dernier �* Bagdad, plusieurs centaines de personnes cherchant des
emplois ont pris l'hôtel Palestine d'assaut, ignorant que le commandant
militaire américain l'avait abandonné quelques jours plus tôt. Pour
protester contre les conditions dans lesquelles se retrouvent les
travailleurs en conséquence de l'invasion, ils criaient «George Bush, Ali
Baba». Comparer l'occupation américaine avec l'histoire qui relate les
exploits du bandit arabe et de ses quarante voleurs est bien fondée.
Washington a lâché une armée de voleurs sur ce pays démoli.
Les forces d'occupation américaines ont commencé par encourager le pillage,
y compris celui des trésors irremplaçables du Musée national, comme la façon
de démolir tout ce qui avait été construit par la société irakienne.
Le but est de réduire la population du pays en une masse atomisée et
destituée, créant ce que l'administration Bush voit comme une tabula rasa et
qui lui permettra de tout reconstruire selon ses propres plans de prédation
réactionnaires. Elle procédera �* une expérience économique, sociale et
militaire dans la région qui menace sérieusement non seulement le peuple de
l'Irak et de la région, mais aussi les travailleurs d'Amérique et du reste
du monde.
Un document secret américain intitulé «Pour que l'économie irakienne passe
de la renaissance �* la croissance continuelle», dont le Wall Street Journal
fut le premier �* faire mention la semaine dernière, donne un aperçu des
intentions des États-Unis.
BearingPoint Inc., une compagnie qui oeuvre comme consultant qui était connu
sous le nom de KPMG Consulting a obtenu le contrat pour mettre en place ce
plan. Cette compagnie est une de celles liées aux immenses compagnies de
vérificateurs qui ont changé leur nom et se sont séparer de leur compagnie
mère suite �* une série de scandales financiers qui a atteint son apogée avec
l'effondrement de la société Enron, une société qui est une alliée cruciale
de l'administration Bush.
N'eut été de sa débâcle, Enron serait sans aucun doute un des principaux
contractants qui cherchent �* tirer profit de la misère du peuple irakien. En
essence, les intentions des États-Unis envers l'Irak sont de la même nature
que les tendances criminelles qui ont récemment été révélées chez Enron,
WorldCom et dans une compagnie après l'autre.
La substance du plan américain est la vente en gros des industries
étatisées, en particulier celles du secteur pétrolier, et la création d'une
bourse ainsi que l'implantation d'un régime fiscal comparable �* celui des
États-Unis dans le but de favoriser les investisseurs étrangers.
La privatisation en Irak, comme ailleurs, est réalisée de telle façon
qu'elle aboutisse �* un tri impitoyable. La plupart des compagnies étatisées
sur lesquelles la population comptait pour lui offrir un travail et
satisfaire ses besoins essentiels seront simplement déclarées insolvables et
liquidées.
Celles qui seront considérées comme potentiellement profitables seront
vendues dans le cadre de ce que le document nomme le «large programme de
privatisations de masse» qui pourrait comprendre la distribution de bons aux
citoyens irakiens. Un processus semblable avait été implanté en Russie.
Alors qu'il était présenté comme une espèce de «capitalisme du peuple» qui
permettait aux citoyens ordinaires de «posséder» la richesse nationale, ce
programme est vite devenu le moyen pour transférer la propriété de l'État
vers une coalition de criminels et d'anciens bureaucrates staliniens. Les
gens ordinaires ont rapidement vendu leurs bons �* une fraction de leur
valeur nominale pour obtenir un peu d'argent pour acheter de la nourriture.
Le document dit que la tâche des multiples contractants choisis par
l'administration Bush sera de faciliter «l'implication du secteur privé dans
les secteurs stratégiques, y compris la privatisation, les ventes des
actifs, l'octroi des concessions, les baux et les contrats de gestion, en
particulier dans l'industrie pétrolière et ses industries connexes».
Le document appelle aussi pour la transformation de la bourse primitive de
l'Irak en une «bourse de niveau international» pour échanger les actions des
entreprises nouvellement privatisées. Non seulement les contractants du
gouvernement américain créeront-ils la base de l'infrastructure pour cette
bourse, mais l'argent des contribuables américains servira aussi �*
l'entraînement de courtiers irakiens, nous pouvons présumer pour les
transmettre toutes les connaissances nécessaires pour commettre les fraudes
financières qui a été si évidente sur Wall Street ces dernières années.
La privatisation sous la menace d'une arme �* feu
Le sans-gêne des plans américains a choqué même ceux qui avaient auparavant
participé �* des plans de privatisation. «La privatisation va se faire sous
la menace des armes �* feu américaines, pas par une décision démocratique», a
écrit Jeffrey Sachs, l'économiste de Harvard qui a joué un rôle clé dans
l'élaboration des plans de privatisation en Russie et en Europe de l'Est.
«S'il devait y avoir une privatisation effectuée de la façon qui est discuté
aujourd'hui, alors cela aiderait nos compagnies pétrolières et les
pétrolières européennes �* s'approprier les ressources en pétrole de l'Irak.»
Pour les compagnies américaines, la conquête de l'Irak va plus loin que le
seul pétrole, elle représente l'ouverture de nouvelles opportunités pour
l'exploitation sans contraintes et pour une infusion de profits dont ils ont
tellement besoin au moyen du pillage de toute un pays.
L'Irak représente une cible sans défense et dans un sens irrésistible si
l'on considère la course aux profits capitaliste. L'Irak a d'importantes
ressources naturelles, dont des réserves prouvées de pétrole qui atteignent
les 112 milliards de barils, qui ne le cède qu'�* l'Arabie Saoudite quant �*
l'importance. De plus, ce pays possède une main d'oeuvre hautement
qualifiée. Et pourtant, en conséquence des attaques militaires américaines
et de 12 années de sanctions punitives, il est toujours un des pays les
moins développés économiquement dans le monde, avec un revenu per capita d'�*
peine 800 dollars et un produit national brut qui a diminué de près de 70
pour cent par rapport �* ce qu'il était il y a vingt ans.
Avant la guerre, les puits irakiens fournissaient 2,5 millions de barils par
jour. Il est estimé qu'avec quelques milliards en investissement, ils
pourraient fournir 7 millions de barils par jour pour les prochaines années,
ce qui procurerait des revenus annuels de 60 milliards au cours présent du
pétrole.
C'est le retard dans le développement capitaliste qui caractérise
pratiquement tous les autres secteurs de l'économie. Il n'y avait que 95
compagnies inscrites �* la bourse du pays et l'Irak a un de plus bas rapport
de capitalisation au PNB de la région.
Le réseau des télécommunications de l'Irak est un de moins développés au
monde en conséquence des sanctions imposées par les Américains, sanctions
qui lui ont bloqué l'accès �* la technologie. Il n'y a actuellement que 2,9
lignes téléphoniques par 100 habitants et pas de réseau de téléphone
cellulaire.
La saisie de l'industrie du pétrole est déj�* en cours. Philip Carroll, un
ancien PDG de Shell Oil, a été nommé pour superviser le ministère du
pétrole. Il a aussi été révélé cette semaine que les soi-disant «contrats de
lutte au feu des puits de pétrole» accordé secrètement �* une filiale de
Halliburton au beau milieu de la guerre ne se limite pas �* la lutte aux feux
des puits de pétrole, comme les représentants gouvernementaux l'avaient
auparavant déclaré, mais aussi aux «opérations et �* la distribution de
produits».
En d'autres mots, la société que dirigeait le vice-président américain
Richard Cheney de 1995 �* 2000, qui lui donne toujours jusqu'�* un million de
dollars par année, va gérer les puits de pétrole en Irak et contrôler tout
le pétrole produit.
La filiale Kellog Brown & Root (KBR) a obtenu un contrat sans appel d'offre
qui ne contient de limite ni sur sa durée ni sur les sommes impliquées.
Comme pour presque tous les contrats qui ont été octroyés, il est basé sur
une approche dite des prix majorés, ce qui signifie que plus une compagnie
va engager d'argent, plus de profits elle fera.
Les révélations sur le contrat de KBR ont été faites en réponse �* une
demande d'information du représentant Henry Waxman, un démocrate de
Californie, qui voulait savoir si les relations politiques d'Halliburton lui
avait valu d'obtenir une entente.
Dans une lettre destinée au Corps des ingénieurs de l'armée, qui a divulgué
les informations, Waxman a noté que les descriptions précédentes du contrat
ne mentionnaient que les feux de puits de pétrole et les réparations qu'ils
impliquaient. «Ces nouvelles révélations sont parlantes et elles semblent
contredire les assurances répétées qu'a données l'administration que le
pétrole irakien appartenait au peuple irakien.»
Embrasser publiquement l'impérialisme américain
Ce qui prend place en Irak est le début d'un changement fondamental de la
politique étrangère américaine avec d'importantes implications tant pour le
monde que pour le peuple américain. Washington s'est embarqué dans une
aventure ouvertement néo-colonialiste. Il est évident que c'est une
invention que l'on est en train de préparer la démocratie en Irak. Les
démocraties ne sont pas créées �* la pointe de la baïonnette ou par le décret
des autorités militaires d'une force d'occupation. Les Irakiens que les
États-Unis ont choisi pour les aider dans leur projet, sous la direction de
l'escroc condamné devant une cour Ahmed Chalabi, sont une bande de criminels
et d'agents de la CIA.
Le général �* la retraite qui dirige l'occupation militaire, Jay Garner, a
annoncé cette semaine que «dès la moitié du mois, vous allez voir le début
du noyau d'un gouvernement irakien avec un visage irakien qui fera affaire
avec la coalition.» Ce «visage irakien» ne comprendra aucune force qui jouit
d'un véritable appui de masse en Irak. L�* où des forces locales ont émergé
pour restaurer l'ordre et les services essentiels, comme �* Mossoul et �*
Falloujah, la réponse des militaires américains fut des massacres sanglants.
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