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View Full Version : La pression fiscale belge reste en tête


ARIEL BOLUDOVSKY
7 april 2006, 10:30
La pression fiscale belge reste en tête
Ph.G.

Mis en ligne le 30/03/2006
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Une étude de l'OCDE montre que la pression fiscale sur les Belges isolés
et sans enfants reste la plus forte.
Notre pays est aussi celui qui taxe le plus les bas salaires dans l'OCDE.
Pourtant, les charges fiscales ont diminué depuis l'an 2000.


Johanna de Tessières

Les Etats sont la proie d'un dilemme: d'une part, ils doivent répondre �*
des défis tels que le vieillissement de la population et d'autre part,
ils doivent faire face �* une concurrence fiscale accrue et baisser le
niveau de leurs prélèvements. C'est l'un des constats que dresse l'OCDE
(Organisation de coopération et de développement économique) dans une
étude intitulée «Les impôts sur les salaires».

Selon ce document qui passe au crible les impôts et les charges sociales
pesant sur les salaires dans les trente pays de l'OCDE, la Belgique
présente la pression fiscale la plus élevée pour un isolé sans enfants
qui touche un revenu moyen (36 396 euros bruts, selon les statistiques de
l'OCDE). En 2005, les personnes présentant ce profil qui travaillaient
dans les secteurs des services et des industries manufacturières «se
voyaient appliquer une charge fiscale égale �* 55,4 pc du coût de leur
main d'oeuvre en Belgique, de 51,8 pc en Allemagne, et de 50,5 pc en
Hongrie», précise l'OCDE dans son rapport.

A l'opposé, l'organisation pointe les pays qui exercent la pression
fiscale la plus faible pour cette catégorie de travailleurs: la Corée,
avec 17,3 pc, le Mexique, avec 18,2 pc et la Nouvelle-Zélande, avec 20,5
pc. «La moyenne des pays de l'OCDE s'élevait �* 37,3 pc», souligne encore
le rapport. Le niveau de pression fiscale belge (55,4 pc) est supérieur
de 13,3 points de pourcentage �* celui du noyau historique des 15 pays de
l'Union européenne (1) (42,1 pc). Si l'on y ajoute les quatre pays qui
ont intégré récemment l'Union européenne et qui appartiennent �* l'OCDE, �*
savoir la Tchéquie, la Hongrie, la Pologne et la Slovaquie, le taux de
pression fiscale des Etats européens passe �* 43,7 pc, soit encore 11,7
points de pourcentage de moins qu'en Belgique.

L'OCDE a étudié d'autres profils de contribuables. Pour un couple marié
ayant deux enfants et disposant d'un seul revenu, égal au salaire moyen
(36 396 euros bruts), la charge fiscale s'élevait en 2005 �* 42,7 pc en
Turquie contre 11,9 pc aux Etats-Unis, soit les deux extrêmes du
classement. La moyenne des pays de l'OCDE s'élevait �* 27,7 pc. Dans cette
catégorie, la Belgique se classe également parmi les pays où la pression
fiscale est la plus forte, avec un taux de 40,3 pc, soit la cinquième
place, juste derrière la France (41,7 pc).

L'OCDE concède toutefois que la pression fiscale s'est amoindrie au cours
des dernières années dans la plupart de ses Etats membres. Cette
réduction des charges est «due en partie au désir des pouvoirs publics de
faire entrer davantage de personnes dans la population active de manière
�* compenser les effets du vieillissement des populations», estime l'OCDE.
En Belgique, on constate qu'un isolé sans enfant touchant un salaire
moyen a vu ses contributions diminuer de 1,7 point de pourcentage depuis
l'an 2000.

L'OCDE s'est aussi intéressée aux bas salaires. Elle a analysé la
pression fiscale qui pèse sur le contribuable célibataire qui touche deux
tiers du salaire moyen (24 264 euros bruts). Dans cette catégorie, la
Belgique (49,1 pc, contre 33,7 pc pour la moyenne OCDE) est de loin le
pays qui prélève le plus d'impôts.

© La Libre Belgique 2006


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