D'Iberville
7 april 2006, 10:32
"Le ministère de la défense britannique a été contraint d'exhumer des
archives prouvant que Londres avait installé un programme de torture
secret dans l'Allemagne occupée par les alliés �* l'été 1945. Les forces
britanniques auraient ensuite réorienté la vocation de ce centre secret
en détenant de supposés ou réels espions communistes.
"«Ce dossier contient des photographies qui sont de nature choquantes ».
L'avertissement est collé sur le dessus d'une chemise jaunie, extraite
des archives du ministère de la défense britannique et obtenue par le
journal «The Guardian», grâce au Freedom of Information Act, cette loi
qui permet �* quiconque d'exiger des administrations publiques qu'elles
ouvrent leurs tiroirs, dans certaines limites.
L'une de ces photographies, publiée lundi par le quotidien, montre le
dos d'un homme qui n'est plus qu'os, depuis les omoplates jusqu'au
bassin ; une autre est le portrait d'un jeune homme au regard hagard,
torse nu, squelette vivant, âgé de 20 ans. Des clichés qui témoignent
des méthodes employées par le commandement britannique dans l'Allemagne
occupée par les alliés, et dont la région Nord-Ouest se trouvait placée
sous tutelle de Londres pour obtenir sous la torture informations et
renseignements.
Selon les archives du ministère de la Défense, que le quotidien «The
Independent» avait commencé d'explorer l'été dernier, un programme de
torture secret aurait été mis en œuvre dans un centre installé par le
MI5 �* Bad Nenndorf, ancienne ville thermale, �* l'ouest d'Hanovre, puis
piloté par un officier de la Royal Navy.
Installé �* la fin de la guerre, �* l'été 1945, ce centre aurait d'abord
été le lieu de détention et de torture de membres du parti nazi, anciens
SS, industriels allemands fidèles �* Hitler. Puis, en 1946 et 1947, alors
que le partage du monde en deux camps s'annonçait et que Churchill
dénonçait le rideau de fer qui descendait sur l'Europe de Stettin �*
Trieste, les forces britanniques auraient réorienté la vocation de ce
centre secret, pour faire face �* la menace soviétique, en détenant de
supposés ou réels espions communistes.
Privation de sommeil, entraves aux pouces (les « poucettes ») et aux
jambes, privation de nourriture, bains glacés, coups, blessures,
engelures et orteils perdus, tortures �* l'aide d'instruments récupérés
dans un centre de la Gestapo d'Hambourg : 372 hommes et 44 femmes
auraient enduré �* Bad Nenndorf les méthodes du CSDIC (Combined Services
Detailed Interrogation Centre), le département du Ministère de la guerre
en charge des centres d'interrogatoire.
Après ce plus ou moins long passage, certains des prisonniers ont été
tranférés dans un hôpital militaire, près de Brême ou dans un camp
d'internement. Un major de l'artillerie royale et un médecin font alors,
en ces deux lieux, les mêmes constatations. Leurs dénonciations
conduisent �* l'ouverture d'une enquête par Scotland Yard, confiée �* Tom
Hayward. Nombre des informations divulguées dès décembre dernier par The
Guardian proviennent du rapport que cet inspecteur a alors rédigé.
Selon les pièces rendues publiques par le ministère de la Défense, un
secrétaire d'Etat aurait alors écrit qu'aussi peu de gens que possible
devaient être informés que les autorités britanniques ont traité des
prisonniers « d'une façon qui rappelle celle des camps de concentration
allemands ».
http://www.liberation.fr/page.php?Article=372093
--
Quotidiennement updatés, et avec photos, les "Saviez-vous que...",
sont enfin disponibles en ligne : http://diberville.blogspot.com/
"Davon geht die Welt nicht unter, sieht man sie manchmal auch grau".
archives prouvant que Londres avait installé un programme de torture
secret dans l'Allemagne occupée par les alliés �* l'été 1945. Les forces
britanniques auraient ensuite réorienté la vocation de ce centre secret
en détenant de supposés ou réels espions communistes.
"«Ce dossier contient des photographies qui sont de nature choquantes ».
L'avertissement est collé sur le dessus d'une chemise jaunie, extraite
des archives du ministère de la défense britannique et obtenue par le
journal «The Guardian», grâce au Freedom of Information Act, cette loi
qui permet �* quiconque d'exiger des administrations publiques qu'elles
ouvrent leurs tiroirs, dans certaines limites.
L'une de ces photographies, publiée lundi par le quotidien, montre le
dos d'un homme qui n'est plus qu'os, depuis les omoplates jusqu'au
bassin ; une autre est le portrait d'un jeune homme au regard hagard,
torse nu, squelette vivant, âgé de 20 ans. Des clichés qui témoignent
des méthodes employées par le commandement britannique dans l'Allemagne
occupée par les alliés, et dont la région Nord-Ouest se trouvait placée
sous tutelle de Londres pour obtenir sous la torture informations et
renseignements.
Selon les archives du ministère de la Défense, que le quotidien «The
Independent» avait commencé d'explorer l'été dernier, un programme de
torture secret aurait été mis en œuvre dans un centre installé par le
MI5 �* Bad Nenndorf, ancienne ville thermale, �* l'ouest d'Hanovre, puis
piloté par un officier de la Royal Navy.
Installé �* la fin de la guerre, �* l'été 1945, ce centre aurait d'abord
été le lieu de détention et de torture de membres du parti nazi, anciens
SS, industriels allemands fidèles �* Hitler. Puis, en 1946 et 1947, alors
que le partage du monde en deux camps s'annonçait et que Churchill
dénonçait le rideau de fer qui descendait sur l'Europe de Stettin �*
Trieste, les forces britanniques auraient réorienté la vocation de ce
centre secret, pour faire face �* la menace soviétique, en détenant de
supposés ou réels espions communistes.
Privation de sommeil, entraves aux pouces (les « poucettes ») et aux
jambes, privation de nourriture, bains glacés, coups, blessures,
engelures et orteils perdus, tortures �* l'aide d'instruments récupérés
dans un centre de la Gestapo d'Hambourg : 372 hommes et 44 femmes
auraient enduré �* Bad Nenndorf les méthodes du CSDIC (Combined Services
Detailed Interrogation Centre), le département du Ministère de la guerre
en charge des centres d'interrogatoire.
Après ce plus ou moins long passage, certains des prisonniers ont été
tranférés dans un hôpital militaire, près de Brême ou dans un camp
d'internement. Un major de l'artillerie royale et un médecin font alors,
en ces deux lieux, les mêmes constatations. Leurs dénonciations
conduisent �* l'ouverture d'une enquête par Scotland Yard, confiée �* Tom
Hayward. Nombre des informations divulguées dès décembre dernier par The
Guardian proviennent du rapport que cet inspecteur a alors rédigé.
Selon les pièces rendues publiques par le ministère de la Défense, un
secrétaire d'Etat aurait alors écrit qu'aussi peu de gens que possible
devaient être informés que les autorités britanniques ont traité des
prisonniers « d'une façon qui rappelle celle des camps de concentration
allemands ».
http://www.liberation.fr/page.php?Article=372093
--
Quotidiennement updatés, et avec photos, les "Saviez-vous que...",
sont enfin disponibles en ligne : http://diberville.blogspot.com/
"Davon geht die Welt nicht unter, sieht man sie manchmal auch grau".