D'Iberville
27 augustus 2006, 16:25
.... En août 1939, la Luftwaffe avait réuni près de 2 400 appareils
contre la Pologne. En juin 1941, �* la veille de l'Opération Barbarossa
contre la Russie soviétique, elle en alignait moins de 2 300 (!) Si les
effectifs en soldats, tanks et canons étaient néanmoins mieux étoffés,
ils n'en révélaient pas moins une sous-estimation dramatique des
difficultés qui attendaient les troupes allemandes en URSS.
En termes de distances �* parcourir, ou d'armées �* affronter, il n'y
avait en effet aucune commune mesure entre la Pologne (ou la France) et
l'URSS. Plus grave encore : loin d'être concentrée, l'offensive devait
au contraire s'étaler sur trois axes bien distincts, qui aboutiraient au
final �* éparpiller moyens et effectifs sur un front de 1 800 kms (!)
Seul un effrayant sentiment de supériorité pouvait expliquer pareille
sous-évaluation de l'ennemi. Hitler, mais aussi la quasi-totalité de
l'État-major, considérait en effet l'armée rouge comme une armée de
pacotille, une armée sous-équipée, une armée privée de ses meilleurs
éléments par les purges staliniennes du milieu des années 1930, et une
armée composée de sous-hommes slaves absolument incapables de rivaliser
avec la toute-puissance de la Wehrmacht et des surhommes aryens.
Les déconvenues de l'armée rouge face �* la minuscule Finlande, que
Staline avait imprudemment attaquée �* l'automne de 1939, n'avaient
certes pas contribué �* rehausser son prestige en Allemagne :
pratiquement dépourvus d'aviation et de blindés, et par ailleurs très
inférieurs en nombre, les Finlandais avaient administré une solide
correction aux envahisseurs
(http://photos1.blogger.com/blogger/5471/452/1600/Finlande.jpg), ne
s'inclinant finalement que le 12 mars 1940, après quatre mois de combats
acharnés.
"Ainsi, dans l'esprit des généraux allemands, une victoire rapide de la
Wehrmacht sur l'armée rouge en une seule campagne ne faisait pas de
doute (...) La version définitive du plan de l'OKH relatif �* l'assaut
contre la Russie bolchevique fut présenté �* Hitler le 5 décembre 1940
(...) A aucun moment lors leurs études respectives sur la planification
des opérations, [les généraux] Marcks et Paulus ne laissèrent planer le
moindre doute quant aux chances de succès d'une campagne militaire en
Russie. Au contraire, ils estimaient tous les deux que seulement huit �*
onze semaines de lutte suffiraient �* la Wehrmacht pour mettre hors de
combat l'armée rouge (1)
(1) Lemay, page 205
--
Quotidiennement updatés, et avec photos, les "Saviez-vous que...",
sont enfin disponibles en ligne : http://diberville.blogspot.com/
"Davon geht die Welt nicht unter, sieht man sie manchmal auch grau".
contre la Pologne. En juin 1941, �* la veille de l'Opération Barbarossa
contre la Russie soviétique, elle en alignait moins de 2 300 (!) Si les
effectifs en soldats, tanks et canons étaient néanmoins mieux étoffés,
ils n'en révélaient pas moins une sous-estimation dramatique des
difficultés qui attendaient les troupes allemandes en URSS.
En termes de distances �* parcourir, ou d'armées �* affronter, il n'y
avait en effet aucune commune mesure entre la Pologne (ou la France) et
l'URSS. Plus grave encore : loin d'être concentrée, l'offensive devait
au contraire s'étaler sur trois axes bien distincts, qui aboutiraient au
final �* éparpiller moyens et effectifs sur un front de 1 800 kms (!)
Seul un effrayant sentiment de supériorité pouvait expliquer pareille
sous-évaluation de l'ennemi. Hitler, mais aussi la quasi-totalité de
l'État-major, considérait en effet l'armée rouge comme une armée de
pacotille, une armée sous-équipée, une armée privée de ses meilleurs
éléments par les purges staliniennes du milieu des années 1930, et une
armée composée de sous-hommes slaves absolument incapables de rivaliser
avec la toute-puissance de la Wehrmacht et des surhommes aryens.
Les déconvenues de l'armée rouge face �* la minuscule Finlande, que
Staline avait imprudemment attaquée �* l'automne de 1939, n'avaient
certes pas contribué �* rehausser son prestige en Allemagne :
pratiquement dépourvus d'aviation et de blindés, et par ailleurs très
inférieurs en nombre, les Finlandais avaient administré une solide
correction aux envahisseurs
(http://photos1.blogger.com/blogger/5471/452/1600/Finlande.jpg), ne
s'inclinant finalement que le 12 mars 1940, après quatre mois de combats
acharnés.
"Ainsi, dans l'esprit des généraux allemands, une victoire rapide de la
Wehrmacht sur l'armée rouge en une seule campagne ne faisait pas de
doute (...) La version définitive du plan de l'OKH relatif �* l'assaut
contre la Russie bolchevique fut présenté �* Hitler le 5 décembre 1940
(...) A aucun moment lors leurs études respectives sur la planification
des opérations, [les généraux] Marcks et Paulus ne laissèrent planer le
moindre doute quant aux chances de succès d'une campagne militaire en
Russie. Au contraire, ils estimaient tous les deux que seulement huit �*
onze semaines de lutte suffiraient �* la Wehrmacht pour mettre hors de
combat l'armée rouge (1)
(1) Lemay, page 205
--
Quotidiennement updatés, et avec photos, les "Saviez-vous que...",
sont enfin disponibles en ligne : http://diberville.blogspot.com/
"Davon geht die Welt nicht unter, sieht man sie manchmal auch grau".