Levy
27 augustus 2006, 16:48
Israël utilise le siège et l’invasion de Gaza comme laboratoire pour
tester la politique qu’il entend appliquer �* la Cisjordanie.
Il suffisait de regarder l’émission de Channel Four �* la télévision cette
semaine avec l’ambassadeur d’Israël au Royaume uni pour comprendre que le
renforcement du siège sur Gaza, l’invasion du nord de la Bande aujourd’hui
et la crise humanitaire qui menace sur l’ensemble du territoire pour
comprendre que cela n’a rien �* voir avec la récente capture d’un soldat
israélien -ou même les roquettes artisanales de faible portée qui sont
tirées, habituellement sans effet, sur Israël par les Palestiniens.
Interrogé par le présentateur Jon Snow de Channel Four sur les raisons qui
sous tendent le bombardement par Israël de la seule centrale électrique de
Gaza -coupant ainsi l’électricité �* plus de la moitié des habitants (1. 3
million) de la Bande pour les mois �* venir et menaçant aussi
l’approvisionnement en eau- Zvi Ravner a nié que cette action pouvait être
une punition collective de la population civile.
Il affirmait plutôt que la centrale électrique devait être mise hors
d’usage pour empêcher les personnes qui ont capturé le soldat de le faire
sortir discrètement de Gaza la nuit. C’est �* Jon Snow, stupéfait, qu’il
est revenu de dire que les contrebandiers préfèrent en général opérer dans
l’obscurité et que les actions d’Israël risquaient d’aider les personnes
qui ont capturé le soldat plutôt que les gêner.
Le miroir déformant de la désinformation israélienne concernant �* la fois
le siège et l’invasion de Gaza - et sa large reprise par les médias
occidentaux crédules, réussit �* détourner l’attention du but réel d’Israël
dans cette guerre inégale.
A Gaza actuellement la destruction des infrastructures civiles et
administratives rappelle les équipées cruelles de l’armée israélienne dans
les rues de Cisjordanie lors des invasions répétées de 2002 et 2003 et les
attaques sauvages par les colons israéliens des fermiers palestiniens qui
essaient de récolter leurs olives.
L’ absence relative de ces histoires d’ horreur aujourd’hui n’est que le
reflet du terrible succès du mur qu’Israël a construit au travers des
terres agricoles et autour des centres de population palestiniens en
Cisjordanie. Les colons n’ont plus besoin de s’attaquer aux récoltes de
fruits quand le fruit reste pourrir sur l’arbre parce que les fermiers ne
peuvent plus atteindre leurs oliveraies.
Pour ce qui est des invasions en Cisjordanie, les chars israéliens sont
entrés facilement dans les villes palestiniennes qui étaient déj�* isolées
et affaiblies par l’étau des check-points et des barrages de routes sur
tout le territoire. Les blindés israéliens détruisaient les pylônes
électriques comme s’ils jouaient au bowling, les tireurs d’élite perçaient
les citernes sur le toit des maisons, les soldats déféquaient sur les
photocopieurs des bureaux et l’armée fouillait les ministères pour y voler
leur documents confidentiels ou les détruire.
Il faut noter que c’est seulement dans les dédales d’allées des camps de
réfugiés surpeuplés de Jénine et Naplouse que l’armée rencontra vraiment
des difficultés et qu’elle subit des pertes relativement élevées.
C’et ce qui peut expliquer la prudence militaire dont fait preuve le
Premier ministre Ehud Olmert en ce qui concerne l’ invasion terrestre de
Gaza. La minuscule Bande, assiégée sur ses frontières terrestres par une
armée israélienne postée derrière une clôture électronique et par la
marine israélienne sur son front maritime,est un camp de réfugiés
gigantesque et surpeuplé.
La semaine dernière la Bande de Gaza a été « assouplie » par des frappes
aériennes sur ses infrastructures et les ministères. Aujourd’hui
l’infanterie a commencé �* répandre davantage la mort et la destruction -14
personnes ont été tuées au moment où j’écris- dans des exercices de
ratissage selon un mode établi précédemment en Cisjordanie On peut
distinguer 3 motifs constants dans la menace israélienne actuelle qui pèse
sur Gaza.
D’abord, Israël est déterminé �* continuer sa campagne pour détruire la
capacité �* gouverner de l’Autorité palestinienne. Ce qui n’a rien �* voir
avec la récente élection du Hamas au gouvernement de l’ANP.
La politique unilatérale d’Israël -qui ignore la volonté du peuple
palestinien- a commencé bien avant, quand Yasser Arafat était président.
Elle a continué pendant la présidence de Mahmoud Abbas, un dirigeant qui
est aussi proche de la collaboration que ce qu’Israël peut jamais espérer
trouver. Le succès électoral du Hamas a simplement donné �* Israël l’excuse
qu’il cherchait pour lancer son invasion et lui a permis de fonder sa
demande de soutien international, alors qu’il est en train de faire mourir
Gaza.
Israël espère sans aucun doute qu’�* la fin de ce processus il se
retrouvera avec un Abbas, président potiche, retranché dans un coin, qui
sera prêt �* signer tout accord qu’Israël imposera.
Ensuite, l’attaque sur Gaza est conçue -comme toujours- pour détourner de
la véritable bataille. Il est largement reconnu que l’obstination de
Sharon �* poursuivre sa politique de désengagement de Gaza l’an dernier
avait pour objectif de lui laisser les mains libres pour annexer de larges
morceaux d’un gâteau plus gros : la Cisjordanie et pour s’emparer du prix
le plus important de tous : Jérusalem-est.
Sur ce front l�* rien n’a changé.
Comme Israël maintient actuellement les yeux du monde rivés sur la
souffrance de Gaza, il commence �* mener des actions significatives en
Cisjordanie et Jérusalem.
Il se prépare �* l’ évacuation plusieurs fois reportée de quelques colonies
illégales postées sur les collines de Cisjordanie -appelées avant- postes
en Israël- et exigée comme une première étape de l’application de la
feuille de route, processus de paix parrainé par les Etats-Unis et quasi
oublié.
Ces avant-postes sont minuscules, souvent juste quelques caravanes. Israël
trouvera un avantage certain �* ce que le monde ne regarde pas de trop près
l’évacuation de ces lieux. Ce sera un non événement mais qui sera sans
aucun doute présenté plus tard comme un énorme sacrifice pour la paix
qu’Israël aura fait et comme une exigence de la Feuille de route qu’il
aura satisfaite.
La perte de ces avant-postes et de quelques colonies plus importantes
ouvrira la voie �* l’acceptation du « plan de convergence » d’ Olmert,
l’extension unilatérale des frontières d’ Israël au dépends d’un Etat
palestinien viable.
Sont également significatives les mesures que prend Israël �* Jérusalem-est
et qui passent inaperçues tandis qu’Israël fait résonner les tambours de
guerre �* Gaza.
La semaine dernière Israël a enlevé �* quatre députés du Hamas leur droit
de vivre �* Jérusalem-est, les expulsant ainsi vers la Cisjordanie. Il
vient aussi de montrer qu’il pouvait les enfermer ainsi que des dizaines
de représentants démocratiquement élus sans même un frémissement de la
communauté internationale.
Pour ajouter �* sa politique en trompe l’oeil, la prise en otages de ces
députés par Israël est présentée comme des « arrestations » par les médias
occidentaux. Peu d’entre eux se sont préoccupés du fait que ces élus sont
privés de leurs droits civiques élémentaires tels que la rencontre avec
leurs avocats.
Comme l’ont déclaré les quatre avocats des élus du Hamas ça n’a aucun sens
qu’Israël ait permis �* ces quatre membres du Hamas de se présenter aux
élections et que maintenant, après leur victoire, il dise que leur
appartenance au parti est du « soutien au terrorisme ».
C’est aussi un signe très préoccupant de la facilité avec laquelle Israël
pourra commencer le nettoyage ethnique de Jérusalem- est sous le plus
petit prétexte.
Troisièmement et c’est sans doute le plus significatif, Israël utilise le
siège et l’invasion de Gaza comme laboratoire pour tester la politique
qu’il entend appliquer �* la Cisjordanie après la « convergence ». Les
Gazaouis sont des cobayes sur lesquels Olmert expérimente l’ “action
extrême” dont il se vante.
La destruction de la centrale de Gaza et la perte de l’électricité pour
quelque 700 000 Palestiniens ; le manque d’eau qui en découle ;
l’amoncellement des déchets qu’on ne peut évacuer et l’inévitable
propagation des maladies ; le manque de carburant et les menaces contre
les services vitaux tels que les hôpitaux ; les bangs supersoniques de
l’aviation israélienne qui terrifient les enfants de Gaza et les raids
aériens imprévisibles qui terrifient tout le monde ; l’incapacité des
responsables palestiniens de gérer des ministères bombardés et de procurer
des services ; la menace permanente d’invasion par les troupes
israéliennes massées �* la « frontière » et l’écroulement de l’état de
droit et de l’ordre quand les hommes armés du Fatah et du Hamas sont
encouragés �* s’affronter...Tout cela est conçu dans un seul but : faire
que les Palestiniens, civils et militants, n’aient qu’une envie, s’enfuir
au plus vite du trou �* rats qu’est Gaza. La circulation dans les tunnels
qui servaient précédemment aux contrebandiers de Gaza va changer de sens :
au lieu de faire entrer des cigarettes et des armes dans Gaza, il est
probable que ce seront des gens qui quitteront bientôt Gaza par ces
passages sous- terrains pour chercher �* vivre �* l’extérieur.
Si cette expérimentation du désespoir humain marche dans la petite Bande
de Gaza on pourra appliquer ses leçons �* bien plus grande échelle dans les
ghettos de Cisjordanie qui resteront après la « convergence ».
C’est �* ça que ressemble le nettoyage ethnique quand il est conçu non pas
par des bouchers en uniformes mais par des technocrates en costumes.
Jonathan Cook, 2 juillet 2006
===lef-it===
tester la politique qu’il entend appliquer �* la Cisjordanie.
Il suffisait de regarder l’émission de Channel Four �* la télévision cette
semaine avec l’ambassadeur d’Israël au Royaume uni pour comprendre que le
renforcement du siège sur Gaza, l’invasion du nord de la Bande aujourd’hui
et la crise humanitaire qui menace sur l’ensemble du territoire pour
comprendre que cela n’a rien �* voir avec la récente capture d’un soldat
israélien -ou même les roquettes artisanales de faible portée qui sont
tirées, habituellement sans effet, sur Israël par les Palestiniens.
Interrogé par le présentateur Jon Snow de Channel Four sur les raisons qui
sous tendent le bombardement par Israël de la seule centrale électrique de
Gaza -coupant ainsi l’électricité �* plus de la moitié des habitants (1. 3
million) de la Bande pour les mois �* venir et menaçant aussi
l’approvisionnement en eau- Zvi Ravner a nié que cette action pouvait être
une punition collective de la population civile.
Il affirmait plutôt que la centrale électrique devait être mise hors
d’usage pour empêcher les personnes qui ont capturé le soldat de le faire
sortir discrètement de Gaza la nuit. C’est �* Jon Snow, stupéfait, qu’il
est revenu de dire que les contrebandiers préfèrent en général opérer dans
l’obscurité et que les actions d’Israël risquaient d’aider les personnes
qui ont capturé le soldat plutôt que les gêner.
Le miroir déformant de la désinformation israélienne concernant �* la fois
le siège et l’invasion de Gaza - et sa large reprise par les médias
occidentaux crédules, réussit �* détourner l’attention du but réel d’Israël
dans cette guerre inégale.
A Gaza actuellement la destruction des infrastructures civiles et
administratives rappelle les équipées cruelles de l’armée israélienne dans
les rues de Cisjordanie lors des invasions répétées de 2002 et 2003 et les
attaques sauvages par les colons israéliens des fermiers palestiniens qui
essaient de récolter leurs olives.
L’ absence relative de ces histoires d’ horreur aujourd’hui n’est que le
reflet du terrible succès du mur qu’Israël a construit au travers des
terres agricoles et autour des centres de population palestiniens en
Cisjordanie. Les colons n’ont plus besoin de s’attaquer aux récoltes de
fruits quand le fruit reste pourrir sur l’arbre parce que les fermiers ne
peuvent plus atteindre leurs oliveraies.
Pour ce qui est des invasions en Cisjordanie, les chars israéliens sont
entrés facilement dans les villes palestiniennes qui étaient déj�* isolées
et affaiblies par l’étau des check-points et des barrages de routes sur
tout le territoire. Les blindés israéliens détruisaient les pylônes
électriques comme s’ils jouaient au bowling, les tireurs d’élite perçaient
les citernes sur le toit des maisons, les soldats déféquaient sur les
photocopieurs des bureaux et l’armée fouillait les ministères pour y voler
leur documents confidentiels ou les détruire.
Il faut noter que c’est seulement dans les dédales d’allées des camps de
réfugiés surpeuplés de Jénine et Naplouse que l’armée rencontra vraiment
des difficultés et qu’elle subit des pertes relativement élevées.
C’et ce qui peut expliquer la prudence militaire dont fait preuve le
Premier ministre Ehud Olmert en ce qui concerne l’ invasion terrestre de
Gaza. La minuscule Bande, assiégée sur ses frontières terrestres par une
armée israélienne postée derrière une clôture électronique et par la
marine israélienne sur son front maritime,est un camp de réfugiés
gigantesque et surpeuplé.
La semaine dernière la Bande de Gaza a été « assouplie » par des frappes
aériennes sur ses infrastructures et les ministères. Aujourd’hui
l’infanterie a commencé �* répandre davantage la mort et la destruction -14
personnes ont été tuées au moment où j’écris- dans des exercices de
ratissage selon un mode établi précédemment en Cisjordanie On peut
distinguer 3 motifs constants dans la menace israélienne actuelle qui pèse
sur Gaza.
D’abord, Israël est déterminé �* continuer sa campagne pour détruire la
capacité �* gouverner de l’Autorité palestinienne. Ce qui n’a rien �* voir
avec la récente élection du Hamas au gouvernement de l’ANP.
La politique unilatérale d’Israël -qui ignore la volonté du peuple
palestinien- a commencé bien avant, quand Yasser Arafat était président.
Elle a continué pendant la présidence de Mahmoud Abbas, un dirigeant qui
est aussi proche de la collaboration que ce qu’Israël peut jamais espérer
trouver. Le succès électoral du Hamas a simplement donné �* Israël l’excuse
qu’il cherchait pour lancer son invasion et lui a permis de fonder sa
demande de soutien international, alors qu’il est en train de faire mourir
Gaza.
Israël espère sans aucun doute qu’�* la fin de ce processus il se
retrouvera avec un Abbas, président potiche, retranché dans un coin, qui
sera prêt �* signer tout accord qu’Israël imposera.
Ensuite, l’attaque sur Gaza est conçue -comme toujours- pour détourner de
la véritable bataille. Il est largement reconnu que l’obstination de
Sharon �* poursuivre sa politique de désengagement de Gaza l’an dernier
avait pour objectif de lui laisser les mains libres pour annexer de larges
morceaux d’un gâteau plus gros : la Cisjordanie et pour s’emparer du prix
le plus important de tous : Jérusalem-est.
Sur ce front l�* rien n’a changé.
Comme Israël maintient actuellement les yeux du monde rivés sur la
souffrance de Gaza, il commence �* mener des actions significatives en
Cisjordanie et Jérusalem.
Il se prépare �* l’ évacuation plusieurs fois reportée de quelques colonies
illégales postées sur les collines de Cisjordanie -appelées avant- postes
en Israël- et exigée comme une première étape de l’application de la
feuille de route, processus de paix parrainé par les Etats-Unis et quasi
oublié.
Ces avant-postes sont minuscules, souvent juste quelques caravanes. Israël
trouvera un avantage certain �* ce que le monde ne regarde pas de trop près
l’évacuation de ces lieux. Ce sera un non événement mais qui sera sans
aucun doute présenté plus tard comme un énorme sacrifice pour la paix
qu’Israël aura fait et comme une exigence de la Feuille de route qu’il
aura satisfaite.
La perte de ces avant-postes et de quelques colonies plus importantes
ouvrira la voie �* l’acceptation du « plan de convergence » d’ Olmert,
l’extension unilatérale des frontières d’ Israël au dépends d’un Etat
palestinien viable.
Sont également significatives les mesures que prend Israël �* Jérusalem-est
et qui passent inaperçues tandis qu’Israël fait résonner les tambours de
guerre �* Gaza.
La semaine dernière Israël a enlevé �* quatre députés du Hamas leur droit
de vivre �* Jérusalem-est, les expulsant ainsi vers la Cisjordanie. Il
vient aussi de montrer qu’il pouvait les enfermer ainsi que des dizaines
de représentants démocratiquement élus sans même un frémissement de la
communauté internationale.
Pour ajouter �* sa politique en trompe l’oeil, la prise en otages de ces
députés par Israël est présentée comme des « arrestations » par les médias
occidentaux. Peu d’entre eux se sont préoccupés du fait que ces élus sont
privés de leurs droits civiques élémentaires tels que la rencontre avec
leurs avocats.
Comme l’ont déclaré les quatre avocats des élus du Hamas ça n’a aucun sens
qu’Israël ait permis �* ces quatre membres du Hamas de se présenter aux
élections et que maintenant, après leur victoire, il dise que leur
appartenance au parti est du « soutien au terrorisme ».
C’est aussi un signe très préoccupant de la facilité avec laquelle Israël
pourra commencer le nettoyage ethnique de Jérusalem- est sous le plus
petit prétexte.
Troisièmement et c’est sans doute le plus significatif, Israël utilise le
siège et l’invasion de Gaza comme laboratoire pour tester la politique
qu’il entend appliquer �* la Cisjordanie après la « convergence ». Les
Gazaouis sont des cobayes sur lesquels Olmert expérimente l’ “action
extrême” dont il se vante.
La destruction de la centrale de Gaza et la perte de l’électricité pour
quelque 700 000 Palestiniens ; le manque d’eau qui en découle ;
l’amoncellement des déchets qu’on ne peut évacuer et l’inévitable
propagation des maladies ; le manque de carburant et les menaces contre
les services vitaux tels que les hôpitaux ; les bangs supersoniques de
l’aviation israélienne qui terrifient les enfants de Gaza et les raids
aériens imprévisibles qui terrifient tout le monde ; l’incapacité des
responsables palestiniens de gérer des ministères bombardés et de procurer
des services ; la menace permanente d’invasion par les troupes
israéliennes massées �* la « frontière » et l’écroulement de l’état de
droit et de l’ordre quand les hommes armés du Fatah et du Hamas sont
encouragés �* s’affronter...Tout cela est conçu dans un seul but : faire
que les Palestiniens, civils et militants, n’aient qu’une envie, s’enfuir
au plus vite du trou �* rats qu’est Gaza. La circulation dans les tunnels
qui servaient précédemment aux contrebandiers de Gaza va changer de sens :
au lieu de faire entrer des cigarettes et des armes dans Gaza, il est
probable que ce seront des gens qui quitteront bientôt Gaza par ces
passages sous- terrains pour chercher �* vivre �* l’extérieur.
Si cette expérimentation du désespoir humain marche dans la petite Bande
de Gaza on pourra appliquer ses leçons �* bien plus grande échelle dans les
ghettos de Cisjordanie qui resteront après la « convergence ».
C’est �* ça que ressemble le nettoyage ethnique quand il est conçu non pas
par des bouchers en uniformes mais par des technocrates en costumes.
Jonathan Cook, 2 juillet 2006
===lef-it===