PDA

View Full Version : =?iso-8859-1?Q?Lib=E9ralisme?= !!!


PD
27 augustus 2006, 17:24
Edward Goldsmith nous en livre une synthèse qui se passe de commentaires :
« Le commerce mondial a été multiplié par onze depuis 1950 et la
croissance économique par cinq et pourtant au cours de cette période, il y
a eu un accroissement sans précédent de la pauvreté, du chômage, de la
désintégration sociale et de la destruction de l'environnement. Il n'y a
donc pas de preuve que le commerce ou le développement économique soient
d'une grande valeur pour l'humanité.»

En cela, rien d’étonnant donc �* ce que les valeurs libérales soient,
prioritairement �* toutes autres, la cible des critiques que l'on adresse
aux dirigeants des sociétés, des états, qui se contorsionnent de mensonges
en mensonges afin de continuer coûte que coûte �* défendre cette
philosophie mortifère basée sur les rapports de force, la défense des
intérêts personnels, la violence, les inégalités, comble de tout, au nom
de leur dieu Liberté.

Mais "leur" liberté ne va pas dans le sens d'une liberté plus grande de
penser par soi-même, de se libérer du joug des Phynances, des tabous, du
temps, des contraintes, leur liberté est comptable, c'est une liberté
d'épicier, c'est une liberté qui vomi l'état, c'est une liberté qui dit:
laisse-moi enculer mes enfants chez moi et je te laisse faire ce que tu
veux des tiens, chez toi, j'éxagère �* peine, c'est l'anarchie dans ce
qu'elle a de crétin, c'est �* dire comprise par des gosses et des ignards;
c'est dire: merde, je suis kanmême le plus gros, je peux kanmême faire ce
que je veux, merde, merde �* ses sales fonctionnaires qui foutent, on le
sait bien, hein, rien, merde �* l'état qui nous embête, quoi. Eh bien, non,
pour moi, la liberté individuelle est garantie par le droit. Elle n'est ni
communiste, ni fasciste, ni libérale, elle est démocrate. Le libéralisme
est contre la démocratie puisque la démocratie c'est le parlement, c'est
le vote et le dialogue et le droit. On comprend bien que les
multinationales, surtout, mais tout pôle de pouvoir aussi, rêvent
d'émettre leurs propres lois dans l'enceinte de leurs propres usines, de
leurs bureaux; on comprend bien que des entreprises veuillent jouir des
prérogatives de l'état, on le comprend bien, diriger comme elles
l'entendent leurs petits nenfants, charitablement soutenir leurs vieux, de
la naissance �* la mort dans l'entreprise, leurs employés, leurs gens,
"leurs gens"... dans le sens moyen-âgeux, administrer leurs gens qu'elles
tiennent déj�* par le bout de la survie.

Eh bien, j'ai un rêve, mais oui, j'ai un rêve que j'ai mis en pratique,
j'ai un rêve depuis que je suis bébé, oh je devais avoir 17 ans lorsque
j'ai appris qu'il y avait dans certaines banques une circulaire qui, mais
oui, circulait, et savez-vous ce qu'elle disait cette circulaire, elle
disait que selon des critères, selon certains critères (je vous les donne
en mille: la nationalité -remarquez qu'on ne dit plus race- le pays
d'origine, le sexe et l'âge), des critères qui limitaient l'acces �* tels
types de comptes, enfin bref... Toujours ce racisme institutionalisé,
développé dans le sein privé des boîtes privées, bien planqué sous le
silence complice, ces pratiques m'ont, depuis toujours, fait vomir.

Et voulez-vous savoir pourquoi cela me fait vomir ?
Eh bien, je vais vous le dire, bande de voyeurs assoiffés de détails
personnels, parce que mes vieux, et leur chien de merde naturellement
dressé pour attaquer les coupes afros, je vous jure, étaient des petits
blancs et que, dès l'âge de raison, je veux dire, dès que je fus assez mûr
pour ressentir ce malaise (je devais avoir dans les six ans, oui, je fus
précoce en tout, eh oui, je sais, ça t'emmerde, mais c'est comme ça), ce
malaise de les voir se comporter de la sorte avec les gens -de quelle sorte?

Mais ce mépris de merde, ma conne, mais oui, cette supériorité des petites
gens incultes et profondément hantées par leurs complexes- eh bien, depuis
ce temps, que je ne regrette pour rien au monde, je rêve de façon plus ou
moins confuse qu'un employé de banque, que tous les employés, les ouvriers
crachent �* la gueule de leur cheffaillon, se lèvent de leur guichet de
paille, sortent violemment de leur aquarium �* tanches et démissionnent sur
le champ sans manquer de faire savoir au monde entier les raisons
solidaires et humanistes de leur démission.

Oh, je sais, il y a pléthore de connards racistes, on appuie d'ailleurs
dessus dès qu'on peut, mais il y a autant de naïfs humanistes et
antifascistes et il s'agit de diffuser parmi les cheffaillons la honte des
idées dont ils se font les propagandistes, et de les mettre au pied du
mur, et de même chez les flics, et de même partout, les administrations,
les bureaux, les médias, les usines. Et voil�* comment on y arrivera, plus
personne �* mettre au pas.
Fini d'avoir peur.
Tout le monde au chômage. Distribuez la Phynance, c'est le fruit de notre
travail, celui de notre force physique, de notre intelligence, c'est notre
temps, qui font notre fortune. De quel droit inique, parce que vous
possédez un paquet de fric, vous permettez-vous de nous dominer, de nous
voler, de nous exploiter? De quel droit? Le droit du plus fort? De celui
qui porte les armes, qui dresse les chiens de garde, les milices? Nous ne
défilerons plus, nous resterons assis, jusqu'�* l'heure du partage
équitable et vous savez que nous sommes les plus nombreux. Nous ne
demandons pas que vous le redistribuiez, notre fric, nous quittons vos
clapiers. Faites-les tourner, vos usines, avec vos milliards en action et
vous verrez bien qui, du fric ou de notre intelligence est le plus
nécessaire �* notre richesse, oui, notre richesse, pas la vôtre. Et vous
comprendrez qui, du fric ou de notre intelligence, est la Richesse, la vraie.

Ces salopards, ses consortiums de salopards, ces prédateurs, ont trafiqué
le langage, il existe ces officines spécialistes du langage, de la
propagande, eh bien merde, non, pas tous beuglant dans la rue, pas de
slogan, tous au pieu, baiser, dormir et se marrer de les voir bouffer leur
pognon et leurs ordinateurs. Car c'est sans doute impressionnant, durant
un temps, de défiler dans les rues, puis cela ravive les émotions, on se
sent forts, ensemble, mais c'est un accomodement du pourvoir, une fuite
supplémentaire dans le réservoir de notre Richesse. Au lendemain, chantant
ou pas, le monde est �* son poste, prêt �* produire.

Et je vais vous dire aussi que parce que je suis un mec bien, et sans
doute le mec bien le plus bien que vous n'en avez jamais même imaginé
(mais oui), je mets en pratique mes idées et je vis de la sorte. Jamais,
jamais par moi n'est passé, ne passera une idée, un ordre, une attitude,
une manière, un mot qui ne se déploie �* l'encontre du respect, de la
fraternité, de la solidarité, du droit �* chacun �* exister dans la dignité.
Et je peux vous dire que j'en ai quitté des postes. Du grand théâtre et
leurs mines penaudes d'enfanteaux pris en flagrand délit de saloperie. Ils
se sentent puissants jusqu'�* ce qu'on leur démontre leur lâcheté, et l�*,
ils s'écroulent comme des merdes molles, et se vengent, c'est tout ce
qu'ils peuvent faire pour se rassurer d'être les vecteurs de la merde, car
au fond, bien entendu, ils savent. C'est toute la signification du
bisutage. Le bisutage est général, quotidien, entre gens de la même
espèce, contre les autres. Ils sont les ordures flamboyantes légitimées
par leur fric et je suis l'imbé