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27 augustus 2006, 18:11
http://www.spiegel.de/politik/ausland/0,1518,431229,00.html
(traduc rapide)

Le cardinal Nasrallah Sfeir, patriarche des maronites craint un exode
massif des chrétiens du Liban

SPIEGEL EN LIGNE: Votre Éminence qu'est-ce qui vous cause actuellement
le plus de préoccupations ?

Mgr SFEIR: La dévastation progressive de notre pays. Et l'émigration
croissante des chrétiens qui ne retournent plus au Liban. Nous avons
survécu deux mille ans dans le monde arabe, mais nous dégringolons
rapidement la pente. La crise actuelle renforce dramatiquement cette
tendance.

SPIEGEL EN LIGNE: Les chrétiens du Liban ne parlent toutefois pas d'une
seule voix. Le Général Michel Aoun, par exemple, un futur président
potentiel, se dit prêt �* une alliance avec le Hezbollah.

Mgr SFEIR: Oui, il existe malheureusement quelques chrétiens qui tendent
la perche au Hezbollah -- même si ce n'est que pour des raisons
tactiques. Si le Hezbollah devait prend le pouvoir au Liban -- ce qui
est, il est vrai, peu probable -- les chrétiens émigreraient en masse.

SPIEGEL EN LIGNE: Le Hezbollah a-t-il encore une raison d'être après
cette guerre ?

Mgr SFEIR: Je soutiens le plan de paix du Premier ministre Siniora qui
prévoit un désarmement de toutes les milices libanaises. Dès qu'un
armistice avec Israël entrera en vigueur, les prisonniers échangés et
les fermes de Chebaa rendues, le Hezbollah n'aura plus le droit
d'entretenir une armée. Le Hezbollah est devenu un État dans l'État avec
l'aide iranienne. Nous ne pouvons plus accepter cela après cette guerre.

SPIEGEL EN LIGNE: L'Iran voit, comme on le sait, les choses différemment.

Mgr SFEIR: En quoi les problèmes de l'Iran concernent-ils le Liban ?
Notre pays ne peut continuer de souffrir en mettant son territoire �* la
disposition d'autres États pour y faire défiler leurs armées et ou pour
s'en servir comme champ de bataille. Ni la question des bombes
atomiques, ni d'autres questions chères aux Iraniens ne concernent le
moindrement les Libanais. L'Iran, pour nous, est un pays étranger et
tous les Libanais devraient voir les choses ainsi.

SPIEGEL EN LIGNE: Veuillez nous décrire vos rapports avec la Syrie.

Mgr SFEIR: Il en va de même qu'avec l'Iran, nous ne pouvons appuyer une
guerre sur le sol libanais par milices interposées au bénéfice de la
Syrie. Sur les hauteurs du Golan règne la paix des cimetières. Pourquoi
devrait-on alors se battre précisément au Liban pour la récupération du
Golan ? Nous voulons de bonnes relations avec la Syrie. Cela suppose que
Damas accepte et libère nos prisonniers et accepte la ligne de
démarcation de la frontière libano-syrienne. Mais la Syrie ne représente
plus le danger le plus éminent, mais plutôt l'Iran. L'Iran envoie au
Liban non seulement des armes de tous types, des fusées, mais il envoie
surtout beaucoup d'argent. Comment un État indépendant peut-il accepter
cela ?

SPIEGEL EN LIGNE: Votre Éminence, vous avez vous-mêmes des origines
palestiniennes. Le Hezbollah a toujours déclaré qu'il se battait aussi
pour la « libération» de Jérusalem. Quelle responsabilité le Liban
a-t-il envers les Palestiniens ?

Mgr SFEIR: Naturellement, nous souhaitons que les Palestiniens disposent
d'un État propre sur leur sol natal, comme nous, Libanais, avons
également notre État indépendant. L'occupation israélienne doit prendre
fin. Mais la lutte palestinienne ne peut pas être menée �* partir du
Liban, le plus petit et le plus faible des États du monde arabe.

SPIEGEL EN LIGNE: Quand Israël et le Liban vivront-ils en paix ?

Mgr SFEIR: Nous ne suivrons pas l'exemple de l'Égypte et de la Jordanie.
Nous ne pourrons conclure une paix avec Israël que lorsque tous les
autres États arabes auront signé un traité de paix avec Israël.