D'Iberville
27 augustus 2006, 18:28
"ELLE AVAIT 21 ans, un air mutin, un joli sourire sur les lèvres. Les
photos parues dans la presse la représentent vêtue d'une robe blanche
d'été, les bras nus. Hina a été égorgée vendredi dernier dans sa
chambre, �* Brescia (Lombardie) par son père Mohammed Saleem, un musulman
intégriste, �* l'issue d'un conseil de famille : «Je ne voulais pas
qu'elle devienne comme les autres», a commenté l'assassin.
(...) Mohammed Saleem était arrivé d'Islamabad il y a une dizaine
d'années. Il s'était établi �* Sarezzo, dans le Val Trompia. Cette
banlieue industrielle aux portes de Brescia abrite une pépinière
d'entreprises dynamiques. La province recense cent mille immigrés, dont
10% de Pakistanais. Très vite, sa famille l'a rejoint : sa femme et
leurs six enfants, quatre filles, dont Hina, et deux garçons, ainsi que
son frère et d'autres parents. Une fois son travail terminé �* l'usine,
Mohammed aide son fils aîné �* gérer un petit restaurant pakistanais.
La vie en famille était réglée par les rythmes de la tradition.
Éducation �* la pakistanaise pour les enfants, vêtements traditionnels
pour les filles, interdiction de sortir avec des garçons n'appartenant
pas �* la communauté. Cela n'a pas pourtant pas empêché Mohammed de
demander �* être naturalisé italien. Il a déposé sa demande il y a deux
mois �* la préfecture. La famille tolérait mal les velléités
d'indépendance de Hina. La jeune femme portait jeans et minijupes,
fumait en public, travaillait comme serveuse dans un restaurant indien.
Et surtout elle vivait depuis quelques semaines chez son ami italien,
Giuseppe, un ouvrier métallurgiste de son âge. Refusant le mari
pakistanais, de confession musulmane, que son père lui avait trouvé.
Son arrêt de mort aurait été décidé entre les hommes de la famille. Un
voisin les a vus enterrer le corps dans une fosse creusée depuis
plusieurs jours. «Mon client est animé par de profondes convictions
religieuses. Il suit scrupuleusement le Coran», a déclaré l'avocat de
Mohammed, qui n'a pas manifesté le moindre repentir. Un tel comportement
est rituel au Pakistan. Dans une enquête portant sur l'année 1997,
l'Unicef recensait 300 jeunes femmes ayant subi le même sort dans une
seule province.
Cet assassinat barbare révulse les Italiens. Pour le ministre de
l'Intérieur, Giuliano Amato, il faudra faire en sorte que «tout candidat
�* la nationalité italienne adhère aux valeurs fondamentales de notre
société qui confèrent �* la femme le droit d'être respectée et de choisir
librement sa vie». Le projet de loi visant �* accélérer les
naturalisations d'immigrés qu'il vient de déposer au Parlement «devra en
tenir compte».
http://www.lefigaro.fr/international/20060817.FIG000000168_le_meurtre_d_une_pakistanais e_secoue_les_italiens.html
--
Quotidiennement updatés, et avec photos, les "Saviez-vous que...",
sont enfin disponibles en ligne : http://diberville.blogspot.com/
"Davon geht die Welt nicht unter, sieht man sie manchmal auch grau".
photos parues dans la presse la représentent vêtue d'une robe blanche
d'été, les bras nus. Hina a été égorgée vendredi dernier dans sa
chambre, �* Brescia (Lombardie) par son père Mohammed Saleem, un musulman
intégriste, �* l'issue d'un conseil de famille : «Je ne voulais pas
qu'elle devienne comme les autres», a commenté l'assassin.
(...) Mohammed Saleem était arrivé d'Islamabad il y a une dizaine
d'années. Il s'était établi �* Sarezzo, dans le Val Trompia. Cette
banlieue industrielle aux portes de Brescia abrite une pépinière
d'entreprises dynamiques. La province recense cent mille immigrés, dont
10% de Pakistanais. Très vite, sa famille l'a rejoint : sa femme et
leurs six enfants, quatre filles, dont Hina, et deux garçons, ainsi que
son frère et d'autres parents. Une fois son travail terminé �* l'usine,
Mohammed aide son fils aîné �* gérer un petit restaurant pakistanais.
La vie en famille était réglée par les rythmes de la tradition.
Éducation �* la pakistanaise pour les enfants, vêtements traditionnels
pour les filles, interdiction de sortir avec des garçons n'appartenant
pas �* la communauté. Cela n'a pas pourtant pas empêché Mohammed de
demander �* être naturalisé italien. Il a déposé sa demande il y a deux
mois �* la préfecture. La famille tolérait mal les velléités
d'indépendance de Hina. La jeune femme portait jeans et minijupes,
fumait en public, travaillait comme serveuse dans un restaurant indien.
Et surtout elle vivait depuis quelques semaines chez son ami italien,
Giuseppe, un ouvrier métallurgiste de son âge. Refusant le mari
pakistanais, de confession musulmane, que son père lui avait trouvé.
Son arrêt de mort aurait été décidé entre les hommes de la famille. Un
voisin les a vus enterrer le corps dans une fosse creusée depuis
plusieurs jours. «Mon client est animé par de profondes convictions
religieuses. Il suit scrupuleusement le Coran», a déclaré l'avocat de
Mohammed, qui n'a pas manifesté le moindre repentir. Un tel comportement
est rituel au Pakistan. Dans une enquête portant sur l'année 1997,
l'Unicef recensait 300 jeunes femmes ayant subi le même sort dans une
seule province.
Cet assassinat barbare révulse les Italiens. Pour le ministre de
l'Intérieur, Giuliano Amato, il faudra faire en sorte que «tout candidat
�* la nationalité italienne adhère aux valeurs fondamentales de notre
société qui confèrent �* la femme le droit d'être respectée et de choisir
librement sa vie». Le projet de loi visant �* accélérer les
naturalisations d'immigrés qu'il vient de déposer au Parlement «devra en
tenir compte».
http://www.lefigaro.fr/international/20060817.FIG000000168_le_meurtre_d_une_pakistanais e_secoue_les_italiens.html
--
Quotidiennement updatés, et avec photos, les "Saviez-vous que...",
sont enfin disponibles en ligne : http://diberville.blogspot.com/
"Davon geht die Welt nicht unter, sieht man sie manchmal auch grau".