Nomen Nescio
27 augustus 2006, 22:43
La fédération flamande des boulangers et pâtissiers a fait savoir ce mardi
que le prix du pain devrait connaître une augmentation d'ici le mois
d'octobre.
Actuellement, le prix d'un grand pain tourne aux environs d'1,80 euro. Il
devrait atteindre les 2 euros �* l'avenir.
Cette hausse provient essentiellement �* cause des cours de l'énergie
toujours plus élevés dans notre pays, notamment pour le chauffage.
Le second problème concerne les mauvaises récoltes de blé de cette année.
La canicule de juillet a réduit les rendements, tandis que la pluviosité
abondante d'août n'en finit plus de retarder la fin des récoltes.
La farine, qui compte pour 18% du prix de revient du pain, est déj�* cotée
�* la hausse.
Depuis juillet 2004, le prix du pain est libéralisée. Les boulangers
fixent eux-mêmes les prix.
------------------------------------
L'annonce de l'augmentation de 5 �* 10 centimes d'euros du prix de la
baguette (voire même de 30 centimes d'euros selon certain média : " la
baguette de 0,70 € pourrait atteindre le prix d'1 € " ! …) du fait de la
sécheresse ne peut laisser les agriculteurs indifférents. La raison
invoquée est la hausse du prix de la farine provoquée par la baisse de la
production de blé. Il est indubitable que la sécheresse a provoqué une
forte chute des rendements (environ 40 % dans beaucoup de régions) et donc
de la production. Cette évolution du marché a certes entraîné une tension
sur les prix et l'on constate aujourd'hui une hausse d'environ 15% du prix
des céréales. Reste que, même avec cette augmentation, le prix du blé est
toujours bien inférieur au coût de production des céréaliers français. En
francs courants, il est inférieur de 40 % au prix de marché d'il y a 20
ans et de moins 70 % si l'on raisonne en francs constants, alors que le
pain a beaucoup plus augmenté que l'indice des prix �* la consommation qui
a crû de 80 % sur la même période. (Indice des prix �* la consommation,
source INSEE)
L'augmentation du prix de la farine qui survient dans ce contexte est
aujourd'hui utilisée par le secteur de la boulangerie pour préparer
l'opinion publique �* une augmentation de 5% du prix du pain au 1er
septembre prochain.
La Coordination Rurale estime indispensable de rappeler que le prix du blé
représente aujourd'hui moins de 5% du prix du pain contre 75% en 1960. Il
est paradoxal de parler d'une augmentation de 5 �* 10 centimes d'euros
alors qu'il n'y a plus que 2 centimes de blé dans une baguette de 200 g.
Par conséquent, une augmentation de 15 �* 30 % du prix de la baguette
correspondrait �* un prix du blé multiplié par 7 �* 15 ! ! !
La sécheresse n'est donc pas la cause de l'augmentation annoncée du prix
du pain.
Le prix du pain est certes un exemple flagrant de la discordance entre les
prix �* la production et les prix �* la consommation. Mais ce n'est
malheureusement pas un exemple unique : ainsi, la hausse très sensible du
prix �* la consommation des fruits pendant la saison d'été a été justifiée
par la baisse de la production (gel + sécheresse) entraînant une
augmentation des prix départ verger. Pourtant, l'observation attentive de
la réalité du terrain montre par exemple que les prix départ verger des
pêches ont augmenté dans des proportions moindres que les prix �* la
consommation puisque les transactions courantes de 2003 se sont effectuées
dans une fourchette 1 € - 1,5 € au lieu de 0,8 € - 1 € en 2002 alors que
les prix �* la consommation ont évolué autour d'une moyenne de 4 € en 2003
au lieu de 3 € en 2002.
La Coordination Rurale appelle de nouveau les pouvoirs publics et les
consommateurs �* une grande vigilance au sujet de l'évolution discordante
entre les prix des produits agricoles et les prix �* la consommation.
que le prix du pain devrait connaître une augmentation d'ici le mois
d'octobre.
Actuellement, le prix d'un grand pain tourne aux environs d'1,80 euro. Il
devrait atteindre les 2 euros �* l'avenir.
Cette hausse provient essentiellement �* cause des cours de l'énergie
toujours plus élevés dans notre pays, notamment pour le chauffage.
Le second problème concerne les mauvaises récoltes de blé de cette année.
La canicule de juillet a réduit les rendements, tandis que la pluviosité
abondante d'août n'en finit plus de retarder la fin des récoltes.
La farine, qui compte pour 18% du prix de revient du pain, est déj�* cotée
�* la hausse.
Depuis juillet 2004, le prix du pain est libéralisée. Les boulangers
fixent eux-mêmes les prix.
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L'annonce de l'augmentation de 5 �* 10 centimes d'euros du prix de la
baguette (voire même de 30 centimes d'euros selon certain média : " la
baguette de 0,70 € pourrait atteindre le prix d'1 € " ! …) du fait de la
sécheresse ne peut laisser les agriculteurs indifférents. La raison
invoquée est la hausse du prix de la farine provoquée par la baisse de la
production de blé. Il est indubitable que la sécheresse a provoqué une
forte chute des rendements (environ 40 % dans beaucoup de régions) et donc
de la production. Cette évolution du marché a certes entraîné une tension
sur les prix et l'on constate aujourd'hui une hausse d'environ 15% du prix
des céréales. Reste que, même avec cette augmentation, le prix du blé est
toujours bien inférieur au coût de production des céréaliers français. En
francs courants, il est inférieur de 40 % au prix de marché d'il y a 20
ans et de moins 70 % si l'on raisonne en francs constants, alors que le
pain a beaucoup plus augmenté que l'indice des prix �* la consommation qui
a crû de 80 % sur la même période. (Indice des prix �* la consommation,
source INSEE)
L'augmentation du prix de la farine qui survient dans ce contexte est
aujourd'hui utilisée par le secteur de la boulangerie pour préparer
l'opinion publique �* une augmentation de 5% du prix du pain au 1er
septembre prochain.
La Coordination Rurale estime indispensable de rappeler que le prix du blé
représente aujourd'hui moins de 5% du prix du pain contre 75% en 1960. Il
est paradoxal de parler d'une augmentation de 5 �* 10 centimes d'euros
alors qu'il n'y a plus que 2 centimes de blé dans une baguette de 200 g.
Par conséquent, une augmentation de 15 �* 30 % du prix de la baguette
correspondrait �* un prix du blé multiplié par 7 �* 15 ! ! !
La sécheresse n'est donc pas la cause de l'augmentation annoncée du prix
du pain.
Le prix du pain est certes un exemple flagrant de la discordance entre les
prix �* la production et les prix �* la consommation. Mais ce n'est
malheureusement pas un exemple unique : ainsi, la hausse très sensible du
prix �* la consommation des fruits pendant la saison d'été a été justifiée
par la baisse de la production (gel + sécheresse) entraînant une
augmentation des prix départ verger. Pourtant, l'observation attentive de
la réalité du terrain montre par exemple que les prix départ verger des
pêches ont augmenté dans des proportions moindres que les prix �* la
consommation puisque les transactions courantes de 2003 se sont effectuées
dans une fourchette 1 € - 1,5 € au lieu de 0,8 € - 1 € en 2002 alors que
les prix �* la consommation ont évolué autour d'une moyenne de 4 € en 2003
au lieu de 3 € en 2002.
La Coordination Rurale appelle de nouveau les pouvoirs publics et les
consommateurs �* une grande vigilance au sujet de l'évolution discordante
entre les prix des produits agricoles et les prix �* la consommation.