D'Iberville
16 september 2006, 03:55
"RAPATRIEMENT des clandestins, suppression des régularisations massives
pour les sans-papiers et protection des frontières. Tels sont les trois
nouveaux axes de la politique sur l'immigration du gouvernement
espagnol. Des mesures musclées qui ont été annoncées par les socialistes
au pouvoir pour tenter de freiner le déferlement sans précédent de
clandestins africains sur les côtes de l'archipel des Canaries. Mais
aussi pour faire taire les critiques de l'opposition de droite et éviter
les reproches des partenaires européens, auprès desquels l'Espagne a
demandé de l'aide.
Débordé par la crise canarienne, taxé de laxisme par la France et
l'Allemagne, le gouvernement espagnol s'est vu contraint de durcir le
ton et de modifier sa politique libérale sur l'immigration. Hier, Madrid
devait renvoyer dans la nuit au Sénégal une centaine de sans-papiers,
qui avaient débarqué dans les îles canariennes en cayucos (pirogues). Ce
rapatriement, prévu la veille, a été annulé au dernier moment par les
autorités sénégalaises pour des «raisons techniques». La collaboration
très limitée des pays africains dans le rapatriement de leurs citoyens
est l'une des difficultés majeures �* laquelle est confrontée l'Espagne.
À l'exception du Maroc, qui accepte désormais tous les clandestins de
son pays débarqués illégalement en Espagne, les expulsions de
clandestins vers les pays d'Afrique noire sont un casse-tête pour les
autorités espagnoles. La Mauritanie et le Mali, deux pays desquels
partent de nombreux candidats �* l'exil, rechignent �* accepter les
expulsés d'Espagne, tout comme le Sénégal.
L'impossibilité d'expulser la majorité des immigrés débarqués dans les
îles canariennes a placé le gouvernement espagnol dans une impasse. Sur
les 25 000 clandestins arrivés dans l'archipel des Canaries depuis le
mois de janvier, seulement 8% ont pu être rapatriés �* ce jour dans leur
pays d'origine. Les autres ont été transférés dans la péninsule au terme
de quarante jours d'incarcération, puis lâchés dans la nature avec un
avis d'expulsion en poche, quasiment inapplicable.
Sans processus de régularisation, ces immigrés deviennent dès lors des
clandestins, libres de circuler �* travers toute l'Espagne, mais aussi
dans toute l'Europe".
http://www.lefigaro.fr/international/20060915.FIG000000264_madrid_ne_veut_plus_regulari ser_en_masse.html
--
Quotidiennement updatés, et avec photos, les "Saviez-vous que...",
sont enfin disponibles en ligne : http://diberville.blogspot.com/
"Davon geht die Welt nicht unter, sieht man sie manchmal auch grau".
pour les sans-papiers et protection des frontières. Tels sont les trois
nouveaux axes de la politique sur l'immigration du gouvernement
espagnol. Des mesures musclées qui ont été annoncées par les socialistes
au pouvoir pour tenter de freiner le déferlement sans précédent de
clandestins africains sur les côtes de l'archipel des Canaries. Mais
aussi pour faire taire les critiques de l'opposition de droite et éviter
les reproches des partenaires européens, auprès desquels l'Espagne a
demandé de l'aide.
Débordé par la crise canarienne, taxé de laxisme par la France et
l'Allemagne, le gouvernement espagnol s'est vu contraint de durcir le
ton et de modifier sa politique libérale sur l'immigration. Hier, Madrid
devait renvoyer dans la nuit au Sénégal une centaine de sans-papiers,
qui avaient débarqué dans les îles canariennes en cayucos (pirogues). Ce
rapatriement, prévu la veille, a été annulé au dernier moment par les
autorités sénégalaises pour des «raisons techniques». La collaboration
très limitée des pays africains dans le rapatriement de leurs citoyens
est l'une des difficultés majeures �* laquelle est confrontée l'Espagne.
À l'exception du Maroc, qui accepte désormais tous les clandestins de
son pays débarqués illégalement en Espagne, les expulsions de
clandestins vers les pays d'Afrique noire sont un casse-tête pour les
autorités espagnoles. La Mauritanie et le Mali, deux pays desquels
partent de nombreux candidats �* l'exil, rechignent �* accepter les
expulsés d'Espagne, tout comme le Sénégal.
L'impossibilité d'expulser la majorité des immigrés débarqués dans les
îles canariennes a placé le gouvernement espagnol dans une impasse. Sur
les 25 000 clandestins arrivés dans l'archipel des Canaries depuis le
mois de janvier, seulement 8% ont pu être rapatriés �* ce jour dans leur
pays d'origine. Les autres ont été transférés dans la péninsule au terme
de quarante jours d'incarcération, puis lâchés dans la nature avec un
avis d'expulsion en poche, quasiment inapplicable.
Sans processus de régularisation, ces immigrés deviennent dès lors des
clandestins, libres de circuler �* travers toute l'Espagne, mais aussi
dans toute l'Europe".
http://www.lefigaro.fr/international/20060915.FIG000000264_madrid_ne_veut_plus_regulari ser_en_masse.html
--
Quotidiennement updatés, et avec photos, les "Saviez-vous que...",
sont enfin disponibles en ligne : http://diberville.blogspot.com/
"Davon geht die Welt nicht unter, sieht man sie manchmal auch grau".