MH
19 september 2006, 20:25
Bombes israéliennes : l'ONU accuse
L'Onu exige le détail des cibles visées par des bombes �* sous-munition
utilisées alors que le conflit avec le Hezbollah touchait �* sa fin.
L es Nations unies demandent mardi 19 septembre �* Israël de détailler les
emplacements visés par des bombes �* sous-munitions israéliennes larguées
durant l'offensive de cet été au Liban.
Un responsable de l'Onu affirme mardi 19 septembre qu'au moins 100 000
sous-munitions sont enterrées dans le sol du sud du Liban. Les
sous-munitions proviennent de bombes larguées durant guerre contre le
Hezbollah, principalement alors que le conflit tirait �* sa fin. Ces
éléments représentent des risques pour les civils souligne David Shearer.
"Nous souhaiterions connaître le nombre d'obus largués et leurs
coordonnées [géographiques] pour les retrouver", commente David Shearer
coordinateur de l'Onu pour les questions humanitaires. La porte-parole du
gouvernement israélien Miri Eisin déclare ne pas avoir été informée d'une
demande officielle des Nations unies �* ce sujet.
Les responsables onusiens accusent
Larguées par l'aviation ou tirées par l'artillerie, ces bombes �*
sous-munitions contiennent plusieurs centaines de sous-munitions
ressemblant des grenades qui s'éparpillent autour de l'objectif sur une
superficie équivalente �* celle de la moitié d'un terrain de football.
David Shearer, coordinateur des affaires humanitaires de l'ONU au Liban, a
jugé "honteux" que l'Etat hébreu ait en majorité utilisé ces armes dans
les derniers jours de l'offensive alors que le cessez-le-feu se profilait.
Lors d'une conférence de presse �* Beyrouth, il déclare : "le scandale est
que presque toutes ces munitions aient été tirées dans les trois ou quatre
derniers jours de la guerre". Il poursuit : "[c'est] scandaleux parce qu'�*
ce stade le conflit était en grande partie réglé par la résolution 1701
[du Conseil de sécurité de l'Onu]". Cette résolution, adoptée le 11 août,
avait mis fin 72 heures plus tard �* un conflit de 34 jours.
De son côté, Israël dément avoir utilisé illégalement des bombes �*
sous-munitions.
Selon David Shearer, l'Etat hébreu n'a pas expliqué pourquoi en avoir fait
un usage aussi massif au moment où la guerre approchait de son terme.
Des années de déminage
On n'a désamorcé jusqu'ici que 17 000 bombes environ et, selon l'Onu, il
faudra jusqu'�* trente mois pour détruire la plupart de celles qui n'ont
pas explosé. L'ONG LandMine Action basée en Grande-Bretagne estime que le
déminage global du Sud Liban pourrait prendre une décennie.
Selon David Shearer, les bombes �* fragmentation ont tué ou blessé trois
personnes par jour en moyenne depuis la fin de la guerre, soit un bilan
total de 15 morts, dont un enfant, et 83 blessés dont 23 enfants.
Les opérations de déminage se sont concentrées pour le moment sur les
villages, les écoles et les terrains de jeu, mais elles seront bientôt
étendues aux terres agricoles qui produisent 70% des revenus dans le Sud.
David Shearer estime que "les bombes �* fragmentation empêchent les
agriculteurs de sortir dans leurs champs et de reprendre leurs activités".
http://permanent.nouvelobs.com/etranger/20060919.OBS2509.html
L'Onu exige le détail des cibles visées par des bombes �* sous-munition
utilisées alors que le conflit avec le Hezbollah touchait �* sa fin.
L es Nations unies demandent mardi 19 septembre �* Israël de détailler les
emplacements visés par des bombes �* sous-munitions israéliennes larguées
durant l'offensive de cet été au Liban.
Un responsable de l'Onu affirme mardi 19 septembre qu'au moins 100 000
sous-munitions sont enterrées dans le sol du sud du Liban. Les
sous-munitions proviennent de bombes larguées durant guerre contre le
Hezbollah, principalement alors que le conflit tirait �* sa fin. Ces
éléments représentent des risques pour les civils souligne David Shearer.
"Nous souhaiterions connaître le nombre d'obus largués et leurs
coordonnées [géographiques] pour les retrouver", commente David Shearer
coordinateur de l'Onu pour les questions humanitaires. La porte-parole du
gouvernement israélien Miri Eisin déclare ne pas avoir été informée d'une
demande officielle des Nations unies �* ce sujet.
Les responsables onusiens accusent
Larguées par l'aviation ou tirées par l'artillerie, ces bombes �*
sous-munitions contiennent plusieurs centaines de sous-munitions
ressemblant des grenades qui s'éparpillent autour de l'objectif sur une
superficie équivalente �* celle de la moitié d'un terrain de football.
David Shearer, coordinateur des affaires humanitaires de l'ONU au Liban, a
jugé "honteux" que l'Etat hébreu ait en majorité utilisé ces armes dans
les derniers jours de l'offensive alors que le cessez-le-feu se profilait.
Lors d'une conférence de presse �* Beyrouth, il déclare : "le scandale est
que presque toutes ces munitions aient été tirées dans les trois ou quatre
derniers jours de la guerre". Il poursuit : "[c'est] scandaleux parce qu'�*
ce stade le conflit était en grande partie réglé par la résolution 1701
[du Conseil de sécurité de l'Onu]". Cette résolution, adoptée le 11 août,
avait mis fin 72 heures plus tard �* un conflit de 34 jours.
De son côté, Israël dément avoir utilisé illégalement des bombes �*
sous-munitions.
Selon David Shearer, l'Etat hébreu n'a pas expliqué pourquoi en avoir fait
un usage aussi massif au moment où la guerre approchait de son terme.
Des années de déminage
On n'a désamorcé jusqu'ici que 17 000 bombes environ et, selon l'Onu, il
faudra jusqu'�* trente mois pour détruire la plupart de celles qui n'ont
pas explosé. L'ONG LandMine Action basée en Grande-Bretagne estime que le
déminage global du Sud Liban pourrait prendre une décennie.
Selon David Shearer, les bombes �* fragmentation ont tué ou blessé trois
personnes par jour en moyenne depuis la fin de la guerre, soit un bilan
total de 15 morts, dont un enfant, et 83 blessés dont 23 enfants.
Les opérations de déminage se sont concentrées pour le moment sur les
villages, les écoles et les terrains de jeu, mais elles seront bientôt
étendues aux terres agricoles qui produisent 70% des revenus dans le Sud.
David Shearer estime que "les bombes �* fragmentation empêchent les
agriculteurs de sortir dans leurs champs et de reprendre leurs activités".
http://permanent.nouvelobs.com/etranger/20060919.OBS2509.html