"Basilic"
> Samson l'Israélite wrote:
>> les faits sont du coté d'Israël...
>
>
> Affirmation de votre part !
bonne lecture!
Le peuple juif possède un droit naturel et légitime de retourner dans sa
patrie ancestrale, Israël.
Voici pourquoi.
Dix-neuf siècles avant Jésus Christ, les patriarches Abraham, Isaac et
Jacob donnaient naissance au peuple Juif. Les douze fils de Jacob seraient
les ancêtres des douze tribus d'Israël, tribus qui se sont constituées en
nation sur les deux rives du Jourdain il y a 3 200 ans.
Le premier roi d'Israël fut Saul (1020 �* 1004 avant J.C.), suivi de David
qui consolida le royaume et fit de Jérusalem sa capitale, et de Salomon. Au
cours des siècles, Israël subit la conquête babylonienne en 597 avant J.C.,
la conquête perse en 539 et la conquête romaine en 63 avant J.C. Les romains
détruisirent le second Temple et forcèrent un grand nombre de Juifs �*
s'exiler.
Malgré l'exil, les Juifs on conservé leur héritage culturel, �* ce point
qu'ils constituent une exception dans l'histoire de l'humanité. Ils refusent
de se fondre complètement dans les pays où ils vivent, ce qui leur vaut
persécutions et harcèlements.
En l'an 132 de notre ère, une ultime révolte juive est étouffée par Hadrien
qui donne un nouveau nom �* la Terre d'Israël : Palaestina.
En 614, autres tentatives de révoltes des Juifs, mais la conquête arabe en
634 met fin �* tout espoir de renaissance nationale.
Domination arabe de 636 �* 1071. Les populations juive et chrétienne sont
soumises �* de nombreuses restrictions et impôts.
1099 �* 1291, conquête et domination de Jérusalem par les Croisés. Juifs et
musulmans sont massacrés indistinctement.
1492 : expulsion des Juifs d'Espagne. Nombre d'entre eux atteignent la
Palestine et renforcent les communautés déj�* existantes de Jérusalem,
Tibériade, Gaza, Hébron et Safed.
1516 �* 1917 : conquête ottomane. Soliman II le Magnifique restaure
Jérusalem.
Après Soliman II, la Palestine est laissée �* l'abandon pendant plusieurs
siècles. Profond déclin de la population et misère extrême règnent.
Au début du 19e siècle, la Palestine compte environ 250 000 personnes. La
plupart des arabes sont nomades et sans idée de patrie. Mark Twain décrit
une région aride et désolée dont les villes tombent en ruine. Les forêts ont
disparu ; on n'y trouve que des déserts et des marais.
En 1870, puis au début du 20e siècle, des juifs européens émigrent en
Palestine. D'autres arrivent plus tard de pays musulmans.
1918 : conquête de la Palestine par les Anglais. Les turcs sont chassés.
L'Empire ottoman s'effondre.
1920 : les arabes locaux commencent �* se définir comme Palestiniens. Ils
attaquent les juifs �* coup de couteaux, de pierres et de matraques.
1921 : Hadj-Amin-el-Husseini devient Grand Mufti de Jérusalem et chef des
Arabes de Palestine. Il est un démagogue acharné. Son but : éliminer la
présence juive en Palestine.
1923 : création de la Jordanie par la Grande-Bretagne. Sans consulter les
juifs ni les arabes, les Anglais amputent 70 % de la Palestine historique !
1929 : soulèvement sanglant des Arabes contre les Juifs, surtout �* Hébron.
Des meurtres sont perpétrés sur la population sans défense, sans égard pour
le sexe ou l'âge. Actes de férocité indicibles, incendie des fermes et
maisons, pillage.
1930 : publication d'un Livre blanc par l'administration britannique en
réponse �* ces crimes. Il limite l'immigration juive et empêche les juifs de
s'armer pour leur défense.
Création de mouvements clandestins juifs de résistance : la Hagana et
l'Irgoun.
Après 1931, le développement économique rapide de la Palestine attire de
nombreux Arabes des pays voisins. En effet, les Juifs achètent des marais
infestés de malaria aux Arabes �* des prix exorbitants. Ils les drainent et
les fertilisent. Le niveau de vie de tous est rehaussé. L'emploi augmente.
1936 : les Arabes s'en prennent aux Juifs ainsi qu'aux Britanniques.
1938 : l'Angleterre propose de partager ce qui reste de la Palestine
historique (30 %) en un État arabe et un État juif. Les Arabes refusent.
Les Arabes se tournent vers l'Allemagne et sont soutenus dans l'exécution
de leurs crimes contre les Juifs. Après la Guerre, les chefs arabes
retournent en Palestine où ils continuent d'attiser la haine antisémite.
1939 : les agressions sauvages contre les Juifs en Palestine continuent.
Autre Livre blanc des Britanniques qui limite, puis interdit l'immigration
juive. Des millions de Juifs sont ainsi exterminés par les Allemands.
1943 : la Palestine compte 502 912 Juifs, 131 282 Chrétiens et 394 522
Arabes, pour une population totale de 1 676 571 personnes.
1945 : création de la Ligue arabe �* Alexandrie. L'Égypte, l'Irak, le Liban,
l'Arabie Saoudite, la Syrie, la Transjordanie et le Yémen Nord, sont les
premiers pays arabes qui portent l'organisation sur les fonts baptismaux.
1947 : Résolution 181 de l'ONU de partage la Palestine en deux États. Les
Arabes refusent de nouveau.
14 mai 1948 : création de l'État d'Israël.
15 mai 1948 : les armées de l'Égypte, de la Syrie, du Liban, de l'Irak et
de la Jordanie attaquent le jeune État. Elles sont repoussées. L'armistice
de Rhodes en 1949 met fin aux combats.
1956 : crise du Canal de Suez. L'Égypte interdit le passage des navires
israéliens par le canal. Avec le soutien du bloc soviétique et une alliance
avec la Jordanie, l'Égypte avait organisé pendant des années des commandos
terroristes en Israël, tuant et blessant des centaines de Juifs. La crise
déclenche la deuxième guerre israélo-arabe. Israël envahit le Sinaï et Gaza.
1957 : en échange de l'assurance que le canal resterait ouvert, Israël
évacue ces territoires.
1964 : premier sommet arabe et naissance, �* Jérusalem, de l'Organisation de
libération de la Palestine (OLP).
1967 : les pays arabes déploient leurs armées en vue d'une nouvelle
agression contre Israël. Ils ont encore le soutien du bloc soviétique.
Israël dépose des plaintes au Conseil de sécurité de l'ONU, mais les
soviétiques utilisent leur droit de veto.
15 mai 1967, contrairement aux accords de démilitarisation de 1957, les
forces égyptiennes pénètrent dans le Sinaï. Nasser obtient de l'ONU le
retrait des casques bleus. Il ferme aussi le détroit de Tiran et le golfe
d'Akaba �* la navigation israélienne.
Les dirigeants arabes indiquent qu'ils ont l'intention de détruire l'État
hébreu. Nasser : « Notre objectif de base est la destruction d'Israël » (27
mai 1967).
5 Juin 1967 : c'est la Guerre des six jours et la victoire d'Israël. Les
pays Arabes refusent encore de reconnaître Israël, de faire la paix et même
de négocier. Israël occupe Gaza, la Cis-Jordanie et le Sinaï. Le canal de
Suez demeure hors d'usage jusqu'en 1975.
22 novembre 1967 : Résolution 242 de l'ONU. Selon la version anglaise qui
fait foi, Israël « doit se retirer de territoires occupés ». La résolution
ne dit pas qu'Israël doit se retirer de TOUS les territoires. La résolution
242 parle aussi d'un « droit �* des frontières sûres et reconnues ».
1968 : adoption de la Charte nationale palestinienne. Il s'agit d'un
document qui dénie �* Israël le droit �* l'existence, se prononce pour la
libération totale de la Palestine et l'instauration d'un État unique laïc et
démocratique, de la Méditerranée au Jourdain. Il dénie aussi tout lien entre
les Juifs et la Palestine et refuse tout compromis ou coexistence avec
ceux-ci.
Septembre 1970 : (Septembre noir) la Jordanie est menacée par les fedayin
(Arabes palestiniens) qui y avaient installé leurs bases après la Guerre des
six jours en 1967, d'où ils attaquaient Israël. Très vite, le problème des
relations entre la résistance palestinienne et le régime du roi Hussein est
posé. Le roi voit se développer un contre-pouvoir qui sape son autorité et
s'oppose �* ses tentatives de règlement politique.
Les affrontements entre les forces jordaniennes et palestiniennes se
multiplient. La crise est inévitable. Le prétexte sera le plan Rogers, du
nom du secrétaire d'État américain qui reprend les grandes lignes de la
résolution 242. Le roi Hussein l'accepte durant l'été 1970, alors que l'OLP,
unanimement, la rejette.
Le Front palestinien de libération de la Palestine (FPLP) de Georges Habache
pense qu'il faut hâter l'affrontement et prendre le pouvoir �* Amman. Le 7
septembre 1970, les commandos du FPLP détournent trois avions des lignes
internationales vers la ville de Zarka, au nord de la Jordanie. L'aéroport
est proclamé zone libérée.
Le 16 septembre 1970, le roi Hussein décide d'en finir avec l'OLP. Il forme
un gouvernement militaire et l'armée intervient. Les combats, d'une violence
inouïe, font des milliers de victimes civiles palestiniennes. Moins d'une
année plus tard, l'OLP est totalement évincée de Jordanie.
1971 : par vengeance, assassinat du Premier ministre de Jordanie, Wasfi Al
Tal, par un commando palestinien. L'organisation terroriste « Septembre
noir » est née. Créée par le Fath (OLP), elle effectue une quarantaine
d'opérations en dehors d'Israël, dont la plus spectaculaire sera le massacre
des athlètes israéliens aux Jeux olympiques de Munich, en 1972. Les jeux ne
s'arrêtent pas pour autant. Cette organisation disparaîtra après la guerre
de Kippour, en 1973.
Octobre 1973 : Guerre du Kippour. L'Égypte et la Syrie lancent une attaque
coordonnée contre Israël le jour de la fête la plus solennelle des Juifs.
Israël repousse les envahisseurs et porte la guerre en territoire ennemi.
Le Conseil de sécurité de l'ONU impose un cessez-le-feu par l'adoption de la
résolution 338, qui appelle toutes les parties concernées �* commencer �*
mettre en application, dès le cessez-le-feu, la résolution 242.
(Témoignage : Arafat, tel que je le connais)
Source : Étoile-liante
[email protected]
« En 1973, le 3 mars exactement, Arafat a envoyé ses sbires pour prendre des
otages étrangers invités �* une réception �* l'ambassade d'Arabie Saoudite �*
Khartoum. Ils sont arrivés au cours de la réception, se sont emparés de sept
otages, dont l'Ambassadeur séoudien, le chargé d'affaires jordanien,
l'Ambassadeur américain et son chargé d'affaire, américain lui aussi. Ils
ont également pris Guy Eid, chargé d'affaire de Belgique au Soudan. »
« Après trois jours de véritable calvaire, ils ont relâché les otages arabes
(évidemment) et ont exécuté les occidentaux. Le chargé d'affaires Jordanien
nous a appris par la suite les détails de l'exécution des occidentaux. »
« Guy EID était mon frère, et j'ai été �* Khartoum pour reconnaître son
corps.... souvenir atroce, ma mère en est morte de chagrin [...] »
« Voil�* mon témoignage. »
Georges-Albert Eid, Bruxelles
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Arafat tel que je le connais
(Traduction de l'article paru dans le Wall Street Journal)
Par Ion Mihai Pacepa
Le 10 Janvier, 2002
La semaine dernière, Israël a saisi un bateau transportant 50 tonnes de
mortiers de fabrication iranienne, des missiles �* longue portée et des
fusées antichar destinées �* l'Autorité palestinienne (AP). Le navire, le
Karine A, appartient �* l'AP et son capitaine, ainsi que plusieurs membres
d'équipage, sont membres de la Police navale palestinienne. Je ne suis pas
étonné de voir que Yasser Arafat est resté le même terroriste sanglant que
j'ai si bien connu pendant mes années �* la tête des Services de
renseignements de Roumanie.
J'ai été directement en contact avec Arafat vers la fin des années 60, �*
l'époque où il était financé et manipulé par le KGB. Lors de la Guerre des
six jours, en 1967, Israël avait humilié l'Égypte et la Syrie, deux des
États arabes clients de l'Union Soviétique. Quelques mois plus tard, le chef
des renseignements soviétiques, le Genéral Aleksandr Sakharovsky, débarquait
�* Bucarest. Selon lui, le Kremlin avait chargé le KGB « de réparer le
prestige de nos amis Arabes » en les aidant �* organiser les opérations
terroristes qui humilieraient Israël. L'atout principal du KGB dans cette
« joint-venture » étaient « un Marxiste-Léniniste dévoué » : Yasser Arafat,
co-fondateur du Fatah, la force militaire palestinienne. Le général
Sakharovsky nous a demandé �* nous, service de renseignements roumains,
d'aider le KGB �* faire venir secrètement Arafat et une partie de ses fedayin
en Union soviétique via la Roumanie, afin qu'ils puissent être endoctrinés
et formés. Pendant cette même année, les Soviétiques manoeuvraient pour
faire nommer Arafat président de l'OLP avec l'aide ouverte du dirigeant
égyptien, Gamal Abdel Nasser.
Quand j'ai rencontré Arafat pour la première fois, j'ai été étonné par la
similitude idéologique entre lui et son mentor du KGB. Arafat, comme un
disque rayé, répétait que « le sionisme impérialiste » américain était « le
chien enragé du monde », et qu'il n'y avait qu'un seul moyen de traiter un
chien enragé : « le tuer ! ». Pendant ces années où le Génral Sakharovsky
était le conseiller soviétique en chef des renseignements en Roumanie, il
avait l'habitude de prêcher de sa voix douce et mélodieuse que « la
bourgeoisie » était « le chien enragé de l'impérialisme », ajoutant qu'il y
avait « seulement un moyen de traiter un chien enragé : le tuer ! ». Il fut
responsable de la mort de 50 000 Roumains.
En 1972, le Kremlin établissait « une division du travail socialiste » dans
son soutien au terrorisme international. Les clients principaux de la
Roumanie sur ce marché étaient la Libye et l'OLP. Un an plus tard, un
conseiller roumain des renseignements affecté aux QG de l'OLP �* Beyrouth
rapportait qu'Arafat et ses protecteurs du KGB préparaient un commando de
l'OLP dirigé par l'adjoint principal d'Arafat, Abu Jihad, pour prendre en
otage des diplomates américains �* Khartoum, au Soudan, et exiger la
libération de Sirhan Sirhan, l'assassin palestinien de Robert Kennedy.
« Arrêtez les ! » a hurlé Nicolae Ceausescu dans son bégaiement nerveux,
quand j'ai rendu compte de la nouvelle. Il était blanc comme une feuille.
Seulement six mois auparavant, Ali Hassan Salameh, officier de liaison
d'Arafat pour la Roumanie, avait mené le commando de l'OLP qui avait pris en
otage les athlètes israéliens aux jeux olympiques de Munich, et Ceaucescu
était pétrifié de terreur �* l'idée que son nom puisse être associé �* ce
crime terrible.
Il était déj�* trop tard pour arrêter les commandos d'Abu Jihad. Après
quelques heures, nous avons appris qu'ils avaient saisi les participants �*
une réception diplomatique organisée par l'ambassade saoudienne �* Khartoum
et demandaient la libération de Sirhan. Le 2 Mars 1973, après que le
Président Nixon ait refusé la demande des terroristes, les commandos de
l'OLP exécutaient trois de leurs otages : l'Ambassadeur américain Cleo A.
Noel Jr. , son adjoint, George Curtis Moore, et le chargé d'affaires belge
Guy Eid.
En mai 1973, pendant un dîner privé avec Ceaucescu, Arafat, excité, se vanta
de son opération de Khartoum. « Faîtes attention », lui dit Ion Gheorghe
Maurer, avocat d'éducation occidentale et ex-premier ministre roumain
récemment �* la retraite. « Quel que soit votre rang, vous pouvez toujours
être condamnés pour meurtre et vol. » « Qui, moi? Je n'ai jamais eu aucune
responsabilité dans cette opération », dit Arafat, ponctuant d'un clin
d'oeil ses méfaits.
En janvier 1978, le représentant de l'OLP �* Londres était assassiné dans son
bureau. Peu après commencèrent �* émerger des preuves convainquantes �*
l'effet que le crime avait été commis par le terroriste infâme Abu Nidal,
qui avait récemment rompu avec Arafat et avait établi sa propre
organisation.
« Ce n'était pas une opération d'Abou Nidal. C'était une des nôtres », me
dit Ali Hassan Salameh, officier de liaison d'Arafat pour la Roumanie. Même
le conseiller de Ceaucescu auprès d'Arafat, qui était très au courant de ses
stratagèmes, fut pris par surprise. « Pourquoi mettre �* mort vos propres
hommes ? » demanda le Colonel Constantin Olcescu. « Nous voulons monter
quelques exécutions spectaculaires contre l'OLP, en leur donnant l'air
d'avoir été organisées par les groupes extrémistes de Palestiniens qui
accusent le Président de devenir trop conciliant et modéré », expliqua
Salameh. Selon lui, Arafat a même demandé au comité exécutif de l'OLP de
condamner �* mort Nidal pour l'assassinat du représentant de l'OLP �* Londres.
Arafat a fait une carrière politique en feignant de ne pas être impliqué
dans ses propres actes de terrorisme. Mais les preuves contre lui augmentent
de jours en jours. James Welsh, un ancien analyste des renseignements pour
la NSA, a dit �* un certain nombre de journalistes des États-Unis que la NSA
avait secrètement intercepté des communications par radio entre Yasser
Arafat et Abu Jihad pendant l'opération de l'OLP contre l'ambassade
saoudienne �* Khartoum, y compris l'ordre d'Arafat de tuer l'Ambassadeur
Noel. La conversation aurait été enregistrée par Mike Hargreaves, un
officier de la NSA posté �* Chypre, et les transcriptions ont été conservées
dans un dossier au nom de code « Fedayeen ».
Pendant plus de 30 ans, le gouvernement des États-Unis a considéré Arafat
comme la personne clé pour réaliser la paix au Proche-Orient. Mais pendant
plus de 20 ans, Washington a également cru que Ceaucescu était le seul
leader communiste qui pourrait ouvrir une brèche dans le rideau en fer.
Pendant l'ère de la guerre froide, deux présidents américains sont allés �*
Bucarest lui rendre hommage. En novembre 1989, quand le parti communiste
roumain a réélu Ceaucescu, il a été félicité par les États-Unis. Trois
semaines plus tard, il était accusé de génocide et exécuté, mourant comme
symbole de la tyrannie communiste.
Il est grand temps pour les États-Unis de mettre également un terme au
leurre Arafat. La guerre actuelle du Président Bush contre le terrorisme
international fournit une excellente occasion.
Le général Pacepa était l'officier de renseignement le plus haut gradé �*
être jamais passé �* l'Ouest. Il est l'auteur de « Red Horizons » (1987), ses
mémoires.
Copyright © 2001-2002 Moïse Rahmani
1974 : reconnaissance internationale de l'OLP.
1975 : ré-ouverture du canal de Suez. Pour la première fois depuis sa
fermeture en 1967, le canal accueille des navires israéliens, avant que
ceux-ci soient placés (par la signature du traité de paix du 29 mars 1979)
sur un pied d'égalité avec tous les autres usagers de la voie d'eau.
Octobre 1975 : l'Assemblée générale de l'ONU vote une résolution assimilant
le sionisme au racisme. Début de la guerre civile au Liban.
1976 : massacre de Chrétiens au Liban. Des palestiniens armés du Fatah
(OLP), sous le commandement direct de Yasser Arafat, attaquent la ville de
Damour (25 000 habitants), une petite ville sans défense située �* 20
kilomètres au sud de Sabra et Shatila.
Selon les témoignages du père Mansour Labaky, curé de la ville, et d'autres
témoins, des hommes appartenant au Fatah ont commis des viols collectifs
puis des assassinats collectifs de civils sans armes, sans distinction de
leur l'âge ni de leur sexe. Ils se sont livrés �* des actes barbares :
écartèlements, démembrements et émasculation de certaines de leurs victimes,
en plaçant leurs parties dans leur bouche.
Ce jour l�*, 850 chrétiens ont ainsi été massacrés par les hommes du Fatah
d'Arafat.
Après son expulsion de Jordanie en 1970, l'OLP d'Arafat s'était réfugiée au
Liban qui l'avait accueillie en frère. Sa conduite ne fut pas meilleure
qu'en Jordanie. L'OLP tenta de s'emparer de l'État libanais, comme elle
avait tenté de le faire en Jordanie. Une guerre civile de deux ans
s'ensuivi. Bilan : plus de 100 000 morts.
1976 : Opération Entebbe, 47 otages juifs et israéliens, capturés par un
commando terroriste �* bord d'un avion et fait prisonniers en Ouganda, sont
délivrés par un raid de l'Armée de l'air israélienne.
Mai 1977 : élections législatives en Israël. Le parti Likoud obtient la
majorité pour la première fois (on parle de renversement politique) et
Manahem Begin forme le gouvernement.
Novembre 1977 : le président Amouar el-Sadate (1918-1981), exprime au
parlement égyptien sa volonté d'aller parler �* la Knesset (Parlement), �*
Jérusalem, pour mettre un terme �* l'état de guerre entre l'Égypte et Israël.
Dix jours plus tard, le premier ministre d'Israël, Menachem Begin
(1913-1992), invite le président Anouar el-Sadate.
20-21 novembre 1977 : visite en Israël du président égyptien qui prononce
un discours �* la Knesset et propose l'établissement de relations pacifiques
entre les deux pays. En échange, L'Égypte exige qu'Israël se retire du Sinaï
et s'engage �* résoudre le problème palestinien.
Septembre 1978, �* Camp David, Jimmy Carter obtient d'Adouar el-Sadate et de
Menahem Begin la signature de deux accords-cadres, l'un concernant la
conclusion d'un traité de paix entre les deux pays et l'autre fixant un
cadre de la paix au Proche-Orient.
1978 : Anouar el-Sadate et Menahem Begin reçoivent le Prix Nobel de la
Paix.
1979 : signature par Menachem Begin et Anouar el-Sadate d'un traité de paix
entre Israël et l'Égypte. Par ce traité, Israël s'engage �* retirer ses
troupes du Sinaï en échange de la paix et l'Égypte s'engage �* ouvrir le
canal de Suez aux navires israéliens.
1980 : la Knesset proclame Jérusalem capitale d'Israël. Les pricipaux pays
occidentaux refusent cependant de la reconnaître en tant que telle et
laissent leurs ambassades �* Tel-Aviv.
Juin 1981: l'Armée de l'air israélienne détruit le réacteur nucléaire
Irakien Osirak.
Octobre 1981 : assassinat du président égyptien Anouar el-Sadate par un
fanatique arabe.
Avril 1982, conformément au traité de paix signé avec l'Égypte en 1979,
l'armée israélienne démantèle ses implantations et retire ses citoyens
établis au Sinaï depuis des années. Elle se retire complètement de la
péninsule du Sinaï et la restitue �* l'Égypte.
Juin 1982, entrée de l'armée israélienne jusqu'�* Beyrouth afin de libérer
le pays de l'emprise des Syriens et des Palestiniens. Le Liban est en proie
�* une guerre civile depuis 1975, marquée par des atrocités en grand nombre.
Israël s'allie aux Forces libanaises.
Le 15 septembre 1982, le ministre de la défense Ariel Sharon effectue une
visite au poste de commandement situé sur le toit d'un immeuble avoisinant
les camps palestiniens de Sabra et Chatila. Des tirs nourris sont dirigés
depuis les camps contre le poste causant morts et blessés. Ils est convenu
que les Phalangistes pénétreront dans les camps pour neutraliser les
combattants. Sharon retourne en Israël.
150 combattants chrétiens pénètrent �* Sabra et Chatila, dirigés par le chef
phalangiste Élie Hobeika. Ce dernier donne ses ordres �* partir du toit du
poste de commandement au moyen d'un téléphone de campagne.
À partir de ce moment, les Israéliens n'ont plus aucune information directe
sur ce qui se passe �* l'intérieur des camps : le poste de commandement est
situé de telle sorte que ses occupants ne peuvent discerner les mouvements
dans les camps, même avec des jumelles.
Le général israélien Yaron averti Hobeika et les autres officiers des Forces
libanaises de ne pas faire de mal aux civils. Mais le massacre a déj�*
commencé. Personne ne le sait sauf les officiers phalangistes.
Au matin du samedi 18 septembre, des rumeurs courrent qu'un massacre a eu
lieu. Le général Yaron exige que les Phalangistes se retirent immédiatement.
On découvre alors qu'ils ont tué entre 700 et 800 palestiniens.
Le 28 septembre, le gouvernement d'Israël crée une commission d'enquête
indépendante du pouvoir politique. La commission conclu qu'il n'y a pas eu
de complot ni de conspiration entre la direction civile d'Israël, ou la
direction de Tsahal, et les Phalangistes.
Reste la responsabilité indirecte. Sur ce point, la commission met en
accusation des dirigeants israéliens qui n'ont pas prévu ce qui résulterait
de l'entrée des Phalangistes dans les camps. D'autres parties pourraient
être mises en cause, dit la commission : les dirigeants libanais qui ont
refusé de faire entrer l'armée dans les camps, et même l'ambassadeur des
États-Unis qui a refusé de faire pression en ce sens. Mais, puisqu'il s'agit
d'une enquête israélienne, seuls les manquements des israéliens sont pris en
compte.
Selon tous les témoignages - qu'ils soient de source israélienne, libanaise
ou palestinienne -, le responsable des massacres de Sabra et Chatila se
nomme Élie Hobeika. Le « Boucher de Sabra et Chatila » a vécu tranquillement
au Liban jusqu'�* son assassinat récemment. Le crime n'a pas été revendiqué.
CE QUI S'EST PASSÉ À SABRA ET CHATILA
À la suite des massacres commis dans les camps palestiniens de Sabra et
Chatila, le gouvernement d'Israël décidait le 28 septembre 1982 de créer une
commission d'enquête. Une telle commission, aux termes de la loi, est nommée
par le président de la Cour suprême. Totalement indépendante du pouvoir
politique, elle jouit de prérogatives analogues �* celles d'un tribunal et a
la capacité d'entendre tous les témoignages qui lui semblent nécessaires �*
la découverte de la vérité.
La commission d'enquête sur les massacres de Sabra et Chatila était composée
de trois membres : le président de la Cour suprême lui-même, le juge Itzhak
Kahane ; le juge Aharon Barak, �* l'époque juge �* la Cour suprême et
aujourd'hui président de la Cour suprême ; et le général de réserve Yona
Efrat. Ils étaient assistés par une équipe de juristes de haut niveau.
La commission Kahane a remis le 8 février 1983 un rapport, long et détaillé,
décrivant les événements qui se sont produits �* Beyrouth en septembre 1982
en mettant l'accent sur l'implication des responsables israéliens �* tous les
niveaux. Les informations qui suivent reposent largement sur ce rapport.
Au moment des événements de Sabra et Chatila, le Liban est en proie �* une
guerre qui se poursuit depuis 1975. Cette guerre civile a été marquée par
des atrocités en grand nombre : massacres de chrétiens par des Palestiniens
dans la ville de Damour en janvier 1976, massacre de Palestiniens par des
chrétiens au camp de Tel Zaatar en août 1976, etc.
L'intervention israélienne, qui commence le 6 juin 1982, a pour objet, une
fois éliminées les bases palestiniennes au Liban-Sud, de libérer le restant
du pays de l'emprise des Syriens et des Palestiniens. Pour ce faire, Israël
s'est allié aux Forces libanaises, la milice chrétienne dominée par le parti
phalangiste que dirige la famille Gemayel. Bien que les Phalangistes ne
participent pas aux combats, on espère qu'après la neutralisation des forces
étrangères ils contribueront �* rétablir une autorité libanaise sur le pays
et qu'un nouveau gouvernement signera la paix avec Israël.
Le 25 juillet 1982, soit un mois et demi après l'entrée des forces
israéliennes au Liban, la ville de Beyrouth-Ouest est entièrement encerclée
par Tsahal. Le 23 août, le dirigeant chrétien Bechir Gemayel est élu
président du Liban. Dans les jours qui suivent les forces palestiniennes et
syriennes se retirent de Beyrouth. Des informations de diverses sources
indiquent que ce retrait n'a pas été total et que quelque deux mille
combattants sont demeurés sur place. Mais, en Israël, on suppose qu'avec
l'entrée en fonctions du nouveau président la souveraineté libanaise sera
instaurée sur l'ensemble du territoire.
Le mardi 14 septembre. Bechir Gemayel est tué dans un attentat. Sa mort
remet en question l'équilibre des forces. En raison du risque de perte de
contrôle, les dirigeants israéliens décident aussitôt que Tsahal doit entrer
dans la ville de Beyrouth-Ouest. Cependant, il est stipulé que les
militaires israéliens ne pénétreront pas dans les camps palestiniens de
Beyrouth, où des combattants armés sont encore implantés : ce sera la
responsabilité des Libanais. Tsahal établit un poste de commandement sur le
toit d'un immeuble avoisinant les camps palestiniens de Sabra et Chatila. À
partir du mercredi 15 septembre, des tirs nourris sont dirigés depuis
l'intérieur des camps contre le poste de commandement et contre une unité de
Tsahal stationnée dans les environs, faisant un mort et plusieurs blessés.
Les Israéliens ripostent, mais restent en dehors des camps.
Le 15 septembre, le ministre de la défense Ariel Sharon effectue une visite
au poste de commandement où il rencontre le commandant en chef de Tsahal, le
général Raphaël Eytan. Ils décident de la disposition des forces
israéliennes dans Beyrouth. Au cours de cette réunion, il est précisé, entre
autres choses, que lesForces libanaises (c'est-�*-dire les Phalangistes)
pénétreront dans les camps palestiniens pour neutraliser les combattants qui
s'y trouvent encore. L'après-midi du 15 septembre, Sharon rentre en Israël :
Eytan fait de même le lendemain. Le jeudi 16 septembre a lieu une première
réunion de coordination entre Tsahal et les Forces libanaises. Le général
Amos Yaron, commandant des forces israéliennes dans la région, rappelle que
l'objectif est de faire cesser les attaques armées, mais qu'aucun tort ne
doit être causé aux populations civiles. Les participants conviennent de
l'entrée dans Sabra et Chatila de 150 combattants chrétiens, appartenant �*
une unité commandée par le chef phalangiste Élie Hobeika. Ce dernier se
trouve sur le toit du poste de commandement de Tsahal, d'où il donne des
ordres �* ses hommes par un téléphone de campagne.
L'opération commence ce même 16 septembre, �* 18 heures.
À partir de ce moment, les Israéliens n'ont plus aucune information directe
sur ce qui se passe �* l'intérieur des camps : le poste de commandement est
situé de telle sorte que ses occupants ne peuvent discerner les mouvements
dans les camps, même avec des jumelles. On entend que les tirs palestiniens,
jusque-l�* dirigés contre les forces israéliennes, visent désormais les
combattants chrétiens qui ont commencé leur progression dans Sabra et
Chatila.
Peu après, des militaires israéliens surprennent, sur le téléphone des
phalangistes, des conversations qui éveillent leur inquiétude quant au
comportement des miliciens chrétiens �* l'intérieur des camps. Le général
Yaron, informé de ces suspicions, prend Hobeika �* part et lui parle en
tête-�*-tête durant cinq minutes. Le général israélien expliquera par la
suite �* la commission Kahane qu'il a sévèrement averti Hobeika et les autres
officiers des Forces libanaises de ne pas faire de mal aux civils, et que
ceux-ci l'ont assuré que des ordres ont été donnés dans ce sens.
En fait, le massacre a déj�* commencé mais personne ne le sait hors des camps
sauf les officiers phalangistes, qui suivent les opérations sur leur
téléphone de campagne. Au cours de la nuit, les Phalangistes opérant �*
l'intérieur de Sabra et Chatila demandent que l'armée israélienne tire des
fusées éclairantes pour faciliter leur progression. Cela leur est accordé,
de manière limitée. Au matin du vendredi 17 septembre, les officiers
israéliens présents au poste de commandement apprennent de l'officier de
liaison phalangiste que des meurtres ont été commis dans les camps, mais
qu'il y a été mis bon ordre et que ces exactions ont cessé.
Au cours de la matinée du 17 septembre, le chef des services de
renseignements de Tsahal reçoit une information parlant de 300 morts �* Sabra
et Chatila. Mais aucune confirmation ne peut être obtenue, et le rapport
n'est pas transmis au del�*. Des rumeurs analogues commencent pourtant �*
circuler. Le journaliste Zeev Schiff, du quotidien Haaretz, entend dire
qu'il y a un massacre dans les camps ; il alerte le ministre adjoint de la
défense, Mordehai Tsipori, qui s'adresse �* son tour au ministre des affaires
étrangères Itzhak Shamir. Mais tout cela semble trop vague pour justifier
une intervention.
Pendant ce temps, �* Beyrouth, le commandant de la région nord de Tsahal, le
général Amir Drori, rencontre le commandant en chef de l'armée régulière
libanaise. Il tente de le persuader que l'armée libanaise doit entrer dans
les camps palestiniens. Il l'adjure de parler en ce sens au premier ministre
du Liban. « Vous savez ce que les Libanais sont capables de se faire les uns
aux autres », dit Drori. « C'est important, vous devriez agir maintenant. »
La réponse sera négative.
En ce vendredi 17 septembre, des militaires israéliens positionnés �*
proximité des camps de Sabra et Chatila sont témoins d'actes de brutalité et
de meurtres commis par des Phalangistes sur des civils palestiniens. Mais,
dans l'après-midi, le commandant en chef de Tsahal, le général Eytan,
rencontre les officiers phalangistes qui l'informent que l'opération dans
les camps est achevée et qu'ils quitteront les lieux le lendemain �* cinq
heures du matin. Au matin du samedi 18 septembre, les Phalangistes sont
toujours dans Sabra et Chatila. Le général Yaron exige alors du chef des
Phalangistes qu'il retire ses hommes immédiatement. Les Phalangistes
obéissent, et les derniers d'entre eux quittent les camps �* huit heures du
matin. Par haut-parleur, l'armée israélienne appelle les habitants
palestiniens des camps �* sortir de leurs maisons ; ils sont rassemblés dans
un stade voisin, où ils reçoivent �* boire et �* manger. On découvre alors que
les Phalangistes ont tué, outre des combattants palestiniens, des civils en
grand nombre.
Des employés de la Croix-Rouge et des journalistes arrivent sur place, et
informent le monde entier. Menahem Begin apprend tout cela le samedi au
soir, en écoutant la BBC. Il alerte aussitôt Ariel Sharon et Raphaël Eytan,
qui lui disent que les atrocités ont cessé et que les Phalangistes ont été
retirés des camps. Mais il est trop tard. Le monde entier pointe déj�* un
doigt accusateur vers Israël.
Combien y a-t-il eu de morts palestiniens �* Sabra et Chatila ? Selon les
services de renseignements de Tsahal, entre 700 et 800. De source
palestinienne, on donne des chiffres plus élevés. La commission Kahane juge
que l'estimation de Tsahal est la plus vraisemblable. Quoi qu'il en soit,
les statistiques ne changent rien �* l'horreur.
Les massacres, dit la commission, ont été commis durant le temps de présence
des Phalangistes dans les camps, entre le jeudi 16 septembre �* 18 heures et
le samedi 18 septembre �* 8 heures. Seuls les Phalangistes ont opéré dans les
camps : il n'y avait sur place aucun Israélien, et aucun militaire de
l'Armée du Liban-Sud (dont les rapports avec les Phalangistes étaient
d'ailleurs très tendus). Les témoignages et les rumeurs, concernant une
prétendue présence dans les camps de représentants de Tsahal ou de l'ALS,
sont apparus �* l'examen dépourvus de tout fondement.
La commission se pose alors la question de la responsabilité de l'État
d'Israël. Il est certain, souligne-t-elle, qu'aucune responsabilité directe
ne saurait être invoquée. « Nous n'avons aucun doute sur le fait qu'il n'y a
pas eu de complot ni de conspiration entre qui que ce soit de la direction
civile d'Israël, ou de la direction de Tsahal, et les Phalangistes. La
décision de laisser les Phalangiste entrer dans les camps avait pour but
d'éviter de nouvelles victimes israéliennes dans cette guerre ; de répondre
aux pressions de l'opinion publique israélienne, qui reprochait aux
Phalangistes de bénéficier des résultats de la guerre sans y avoir pris part
; et de profiter de l'expertise des Phalangistes pour ce qui est
d'identifier des terroristes et de découvrir des caches d'armes. »
Les Israéliens présents sur le toit du poste de commandement ne pouvaient
savoir ce qui se passait dans les camps (une unité de l'armée libanaise,
stationnée �* proximité, n'avait d'ailleurs lien remarqué). La responsabilité
directe du massacre repose donc entièrement sur les Phalangistes, et eux
seuls.
Reste la responsabilité indirecte. Sur ce point, la commission Kahane
innove, en mettant en accusation des dirigeants israéliens qui n'ont pas
prévu ce qui résulterait de l'entrée des Phalangistes dans les camps de
Sabra et Chatila, ou qui n'ont pas eu suffisamment de présence d'esprit,
lorsque les premières rumeurs sur le massacre ont commencé �* circuler, pour
intervenir et faire sortir les Phalangistes. D'autres parties pourraient
être mises en cause, dit la commission : les dirigeants libanais qui ont
refusé de faire entrer l'armée dans les camps, et même l'ambassadeur des
États-Unis qui a refusé de faire pression en ce sens.
Mais, puisqu'il s'agit d'une enquête israélienne, seuls les manquements des
israéliens sont pris en compte. Ainsi sont blâmés par la commission, �* des
degrés divers : le premier ministre Menahem Begin, le ministre de la défense
Ariel Sharon, le ministre des affaires étrangères Itzhak Shamir, le
commandant en chef de Tsahal Raphaël Eytan, le chef des renseignements
militaires Yehoshoua Saguy, le commandant de la région nord Amir Drori, et
le général Amos Yaron. La recommandation la plus sévère est celle visant
Ariel Sharon, qui doit quitter ses fonctions. En conclusion, la commission
Kahane évoque l'argument selon lequel « des massacres ont eu lieu auparavant
au Liban, avec des victimes beaucoup plus nombreuses qu'�* Sabra et Chatila,
mais l'opinion publique mondiale ne s'en est pas émue et aucune commission
d'enquête n'a été établie ». Elle rejette cet argument, soulignant que
l'objectif de son enquête était de préserver « l'intégrité morale d'Israël,
et son fonctionnement en tant qu'État démocratique adhérant scrupuleusement
aux principes fondamentaux du monde civilisé ». Et elle ajoute : « Nous ne
nous berçons pas de l'illusion que les résultats de notre enquête suffiront
�* convaincre ou �* satisfaire les gens nourris de préjugés et les consciences
sélectives. Mais notre enquête ne leur était pas destinée. »
Le « Boucher de Sabra et Chatila » vit tranquillement au Liban.
Selon tous les témoignages - qu'ils soient de source israélienne, libanaise
ou palestinienne -, le responsable des massacres de Sabra et Chatila se
nomme Élie Hobeika. Chef des services de renseignements des Forces
libanaises, c'est lui qui a supervisé l'action de ses hommes dans les camps
et qui leur a donné les consignes qui ont conduit au massacre. Cependant,
Élie Hobeika n'a jamais été inquiété.
Proche des services syriens, Élie Hobeika a été élu au Parlement libanais,
et a été ministre dans le précédent gouvernement de l'actuel premier
ministre libanais, Rafic Hariri. Il a perdu son siège de député lors des
dernières élections législatives ; mais il coule des jours heureux au Liban,
entouré du respect de ses concitoyens.
Lorsque son ancien garde du corps, Robert Hatem, a publié un livre de
souvenirs où il mettait en lumière les crimes commis par Élie Hobeika, et
notamment sa responsabilité directe dans le massacre de Sabra et Chatila,
Hobeika lui a intenté un procès devant un tribunal parisien. Selon le
quotidien Libération (21 septembre 2000), l'avocat d'Élie Hobeika lors de ce
procès n'était autre que Me Henri Leclerc, président d'honneur de la Ligue
des droits de l'homme...
Document extrait du mensuel français L'arche, mars 2001.
(Élie Hobeika a été assassiné récemment.)
1984 : formation d'un gouvernement d'union nationale pour permettre la
résolution de la crise économique et la sortie d'Israël du Liban.
Première opération de sauvetage en masse des Juifs d'Éthiopie : « Opération
Moïse ».
1985 : l'armée israélienne se retire du Liban, �* l'exception d'une zone de
sécurité au Sud.
1987 : des émeutes �* Gaza marquent le début de la première Intifada, « la
guerre des pierres », qui durera jusqu'en 1992.
1988 : l'OLP proclame �* Alger l'État palestinien indépendant de Palestine,
avec Jérusalem pour capitale. Il dit reconnaître les résolutions 242 et 338
de l'ONU. Arafat déclare aussi reconnaître �* Israël le droit d'exister et
condamne le terrorisme. L'OLP accepte la présence de deux États, un juif et
un arabe en Palestine.
1989 : chute du Mur de Berlin marquant la fin du Bloc de l'Est. Début de
l'alyah en provenance d'Union Soviétique et des anciens pays communistes.
1990 : deuxième opération aérienne pour sauver les Juifs d'Éthiopie : «
Opération Salomon ».
Août 1990, l'entrée des troupes irakiennes au Koweit, la prise de sa
capitale et la mise en place d'un gouvernement fantoche, marque le début
officiel de la crise du Golfe, laquelle débouchera, en 1991, sur la Guerre
du Golfe.
1991 : Conférence de Madrid. Placée sous les auspices des États-Unis et de
l'ancienne Union soviétique, elle réunit pour la première fois des
délégations des États-Unis, des États arabes et des représentants
palestiniens. C'est la première étape des futures négociations bilatérales
et multilatérales de toutes les parties impliquées dans le conflit du
Proche-Orient.
1992 : élections législatives en Israël. Le parti Travailliste revient au
pouvoir, dirigé par Itzhak Rabin (1922- 1995).
9 septembre 1993, Yasser Arafat signe, �* Tunis, un accord de reconnaissance
mutuelle entre Israël et l'OLP. Le lendemain, �* Jérusalem, le premier
ministre Ytzhaz Rabin signe �* son tour le même document.
13 septembre 1993 : signature de la Déclaration de principes sur les
aménagements de l'autonomie provisoire (les accords d'Oslo) entre Israël et
l'OLP, rencontre qui s'est terminée par la célèbre poignée de main
historique sur la pelouse de la Maison Blanche entre Yasser Arafat et
Ytzahak Rabin, en présence du président américain Bill Clinton.
Les accords d'Oslo prévoyaient que les négociations sur le statut permanent
commenceraient �* la troisième année de l'entrée en vigueur de l'accord
intérimaire, Oslo II, c'est �* dire le 4 mai 1996.
14 septembre 1993 : Israël et la Jordanie signent un Programme commun, soit
le principe d'un traité de paix.
4 mai 1994 : signature de l'accord sur Gaza et Jéricho par Israël et l'OLP.
Juillet 1994 : Arafat installe l'Autorité palestinienne �* Gaza.
26 octobre 1994 : signature du Traité de Paix entre Israël et la Jordanie.
Le premier ministre Itzhak Rabin et le premier ministre jordanien,
Abdul-Salam Majali, signent ce traité, le deuxième signé par Israël depuis
la fondation de l'État. Il marque la fin de belligérance entre les deux
nations et établit la normalisation des relations. Israël et la Jordanie
concluent ensuite une série d'accords concernant le tourisme, le passage de
la frontière, l'énergie, la santé, la police et la lutte contre le trafic de
drogue.
12 décembre 1994, Itzahak Rabin, Shimon Pérès et Yasser Arafat reçoivent le
Prix Nobel de la Paix.
Septembre 1995, alors que sévit une vague d'attentats anti-israéliens
particulièrement meurtrier revendiqués par le mouvement islamique Hamas, un
nouveau volet des accords israélo-palestiniens est conclu. Le document
intitulé Oslo II, fixe le calendrier des prochains retraits israéliens. Il
définit trois zones d'autorité (A : contrôle palestinien total ; B: contrôle
mixte ; C: contrôle israélien total), dessinant ainsi une carte de
Cisjordanie très fragmentée, rebaptisée la « peau de léopard ». Trois
retraits de l'armée israélienne sont prévus �* intervalle de 6 mois. Un
parlement palestinien et un président de l'Autorité palestinienne doivent
être élus.
4 novembre 1995 : assassinat du premier ministre Itzhak Rabin par un
extrémiste israélien.
Mai 1996 : début des négociations, �* Taba, en Égypte, sur les accords
concernant le statut permanent des territoires et de Gaza. Un communiqué
conjoint réaffirme la détermination des deux parties de mettre fin �* leur
conflit. Mais, �* la suite de la chute du gouvernement de Shimon Pérès, les
négociations sont interrompues jusqu'en novembre 1999. Benjamin Netanyhu est
élu premier ministre.
Mars 1996 : opération « Raisins de la colère » lancée contre le Hezbollah
au Sud-Liban
Janvier 1997 : Yasser Arafat signe un accord avec le premier ministre
israélien Benjamin Natanyahou. L'accord prévoit que l'armée israélienne se
retira des 4/5e de la ville de Hébron et procèdera �* trois retraits des
zones rurales de Cisjordanie. Il prévoit aussi l'ouverture de négociations
sur les statuts définitifs de la Cisjordanie et de Gaza.
Janvier 1997 : l'armée israélienne quitte la ville de Hébron qui passe sous
autorité palestinienne ; 99 % de la population palestinienne est alors sous
le contrôle du régime d'Arafat. Mais, �* mesure qu'Israël se retire, la
terreur et la violence augmentent.
1998 : entre 1996 et 1998, les négociations d'Oslo II ont piétiné. Israël
accuse les Palestiniens de ne pas respecter leurs engagements et de
continuer leurs actions terroristes. Les Palestiniens accusent Israël de ne
pas respecter ses engagements, de retarder les redéploiements de ses forces
armées et de continuer �* construire des implantations.
Octobre 1998, avec le Mémorandum de Wye River (Wye Plantation) aux
États-Unis, les deux parties s'engagent �* relancer les discussions.
1999 : élection d'Éhud Barak qui remplace Benjamin Netanyahu. Barak a une
ambition déclarée : mettre fin au conflit et arriver �* un traité de paix
avec les Palestiniens, conformément �* la lettre et �* l'esprit d'Oslo II.
Il engage une intense activité diplomatique, multiplie les discussions et
les contacts. Il propose de sauter des étapes intermédiaires prévues par les
accords et d'arriver directement au statut permanent. Cela provoque une
crise de confiance chez les Palestiniens, qui craignent, �* tord, une ruse.
Février 2000, le pape Jean-Paul II signe un accord avec Yasser Arafat en
vertu duquel le Vatican s'engage �* s'opposer �* toute action unilatérale
d'Israël �* Jérusalem et qui officialise les activités de l'Église Catholique
sur le territoire palestinien.
Mai 2000, Israël retire toutes ses forces armées du Liban Sud, retrait qui
s'acheve sous le feu du Hezbollah.
Mai 2000, Rencontre de Stockholm, en Suède. Les négociations se font en
présence du président Clinton, qui insiste pour que Jérusalem soit mis en
discussion.
Du coup tout se bloque, les deux partenaires mesurant l'étendue de leurs
antagonismes sur cette question capitale. Barak, convaincu qu'�* ce stade le
seul moyen de parvenir �* une solution est une rencontre officielle au
sommet, demande au Président Clinton de l'organiser.
Le Président américain aurait été dit-on d'abord réticent. Il craint les
conséquences d'un échec autour d'un sommet insuffisamment préparé. Surtout,
il redoute �* cette heure de vérité un bas les marques sur les intentions
réelles de Yasser Arafat.
Juillet 2000, malgré tout, le sommet de Camp David est convoqué. Les deux
leaders, l'Israélien et le Palestinien, l'abordent dans les pires
conditions. Certains partis membres de la coalition gouvernementale
craignent qu'Éhud Barak se prépare �* de trop grandes concessions, surtout
sur la question de Jérusalem, et la quittent.
Barak perd sa majorité au parlement, mais étant élu au suffrage universel,
reste le chef du gouvernement. Il arrive �* Camp David muni de tous les
pouvoirs, mais politiquement affaibli et dénué du coup de légitimité.
Quant �* Yasser Arafat, il n'est plus le chef populaire qu'il a été : trop
d'autoritarisme, trop de corruption et peu d'avantages avec les accords
d'Oslo pour son peuple, dont il a perdu en partie la confiance. De plus, son
mentor saoudien, le prince Abdallah, le pousse au radicalisme pour ce
sommet.
Éhud Barak offre aux Palestiniens de mettre fin �* la présence israélienne
dans les territoires, cédant virtuellement tous les territoires contestés.
Arafat refuse l'offre de Barak. Il ne fait aucune contre-offre. En échange,
il lance la deuxième Intifada.
Septembre 2000, la visite d'Ariel Sharon sur l'Esplanade du Temple est
interprétée comme une « provocation sioniste », une « profanation envers
l'islam » par la grande presse et les milieux palestiniens qui déforment la
réalité �* plusieurs égards : d'abord ils avaient occulté la dimension
judaïque de l'Esplanade, accréditant la thèse musulmane selon laquelle il
s'agirait d'un site « sacré » exclusivement islamique. Ensuite, ils
reconnaissaient objectivement la légitimité islamique de la rébellion
palestinienne et faisait endosser au seul Ariel Sharon la responsabilité de
la « deuxième Intifada ». Mais la réalité est autre.
1) La visite du « faucon » sur l'Esplanade avait été agréée par le Waqf,
l'institution islamique palestinienne gérant l'Esplanade. Ariel Sharon ayant
procédé de la même manière les années précédentes pour la même visite, sans
qu'il n'y eut indignations médiatiques.
Il faut également mentionner qu'une manifestation anti-Sharon avait été
simultanément autorisée en face de la visite d'Ariel Sharon par la même
institution Islamique, le Waqf. Ce qui justifiera la venue de 400 policiers
sur les lieux et non pas 5 000 soldats comme dit dans la grande presse.
2) L'argument de la profanation ne tient pas dans la mesure qu'Ariel
Sharon, peu religieux, ne s'est pas mis �* prier sur l'Esplanade lors de sa
visite.
3) En décembre 2000, le ministre des Communications de l'Autorité
palestinienne, Imad al-Faluji, déclarait qu'un plan de guerre avait été mis
sur pied au retour de la délégation palestinienne de Camp David, �* la
demande de Yasser Arafat. « Quiconque croit que l'Intifada a commencé �*
cause de la visite d'Ariel Sharon �* mosquée Al-Aksa se trompe... cette
Intifada était prévue �* l'avance » déclarait Al-Faluji en février 2001.
Septembre 2000, deuxième Intifada. L'aveuglement anti-israélien des
Palestiniens a eu des conséquences catastrophiques au lieu d'avoir des
effets bénéfiques pour le processus de la paix. La diabolisation d'Israël et
l'angélisation des leaders palestiniens par les médias font que ces derniers
se sentent exonérés de leurs responsabilités envers le peuple palestinien.
Le mot « résistance », utilisé par les extrémistes et repris par certains
médias pour définir la lutte contre Israël, se réfère outrageusement �* la
résistance française pendant l'occupation allemande. Il faut se rappeler que
les résistants français ne s'attaquaient pas aux civils, qu'ils
n'utilisaient pas les enfants comme boucliers et ne recouraient pas aux
attentats suicides.
Jeter de l'huile sur le feu qui embrase le Proche-Orient ne sert que ceux
qui rêvent d'une ultime et décisive confrontation et contribue �* précipiter
les deux peuples dans un malheur indicible.
Janvier 2001, après l'échec du sommet de Camp David en juillet 2000, et
malgré le déclenchement de la deuxième Intifada par les Palestiniens, un
dernier round de négociations israélo-palestiniennes se déroule �* Taba, en
Égypte. Ce sont les dernières de l'équipe Barak avant les élections
israéliennes de février 2001.
Le communiqué final des rencontres de Taba indique que, sur les quatre
thèmes principaux (Jérusalem, sécurité, frontières, réfugiés), il y a eu des
avancées, que les deux parties ont examiné les idées émises par le président
Clinton, mais que le calendrier politique (les élections en Israël) a
empêché d'aboutir �* un accord.
Le 6 février, Éhoud Barak perd les élections. Ariel Sharon les gagne. Aux
États-Unis, George Bush est élu.
Le 8 février, Éhoud Barak envoie une lettre au nouveau président américain
dans laquelle il souligne que son gouvernement a fait tout son possible pour
mettre un terme au conflit, mais qu'il n'a pas réussi �* cause du manque de
souplesse du côté palestinien, principalement.
Septembre 2001, la gauche israélienne refuse d'admettre l'échec d'Oslo et
du partenariat, tout comme la gauche européenne avait refusé de reconnaître
l'échec du communisme et de Staline.
11 septembre 2001, attentats du World Trade Center et du Pentagone. Les
États-Unis sont touchés en plein coeur par une vague d'attentats d'une
ampleur inouïe, qui marque, pour le monde libre, le début d'une lutte
mondiale contre le terrorisme.
2002 : les Palestiniens, avec l'approbation de Yasser Arafat, lancent une
vague d'attentats-suicides et d'attaques sur Israël causant des centaines de
morts, de blessés et de mutilés �* vie. Les « kamikazes » visent
exclusivement la population civile, les vieux, les jeunes et les enfants.
Tsahal est forcée d'encercler les principales villes de Cisjordanie et Gaza.
Ariel Sharon est ré-élu.
Les Palestiniens et les États arabes doivent renoncer une fois pour toute �*
vouloir détruire Israël. C'est la seule solution qui peut mettre fin au
conflit.
S'il est une terre au monde où les Juifs sont chez eux, c'est bien la Judée
qui porte leur nom.
Le monde repose sur trois choses : la justice, la vérité et la paix.
« Michna Avoth »
Pour comprendre le présent drame israélo-palestinien, il faut se référer
aux sources mêmes de l'origine du peuple Juif. Autrement c'est
l'incompréhension, la dérive totale avec les conséquences qu'on connaît
présentement au Proche-Orient. Remontons le temps ensemble, et essayons de
comprendre.
L'origine du peuple Juif est inscrite dans la Bible, ce livre unique
dont les sources remontent au Xe siècle avant J.C., et qui désigne les
patriarches Abraham, Isaac et Jacob comme les ancêtres du peuple Juif. Ces
derniers vécurent aux environs du 19e siècle avant J.C. et appartenaient �*
un clan de bergers nomades originaires de Mésopotamie, une région de l'Asie
entre le Tigre et l'Euphrate.
Il est écrit dans la Bible qu'ils croyaient en un dieu unique, et que
Dieu contracta une alliance avec les patriarches et promit la terre d'Israël
en héritage �* son peuple. Dieu dit �* Jacob : « on ne t'appellera plus Jacob
mais Israël car tu as été fort contre Dieu et contre les hommes tu
l'emporteras ». Plus tard, le nom d'Israël fut donné au pays.
Les douze tribus d'Israël
Selon la Bible, les douze fils de Jacob seraient les ancêtres des douze
tribus ou enfants d'Israël. Poussés par la famine qui sévissait en Terre
d'Israël, Jacob et ses enfants se rendirent en Égypte. Certains chercheurs
soutiennent que les familles des fils de Jacob, surnommées Israël par Dieu
dans la Bible, résidèrent dans le Pays de Goshen en Égypte pendant les 18e
et 17e siècle avant notre ère.
L'historiographie biblique a chargé le récit de la sortie d'Égypte et la
traversée du désert par les Hébreux d'un aspect national : l'exode,
l'errance sous la conduite d'un chef national et la conquête de Canaan sont
décrits comme les actions d'un peuple homogène. Cette description est en
contradiction avec de nombreux récits bibliques d'incidents isolés et avec
la description de l'organisation tribale des Hébreux �* cette époque.
Cependant, on peut logiquement supposer que la longue période d'errance
contribua �* cristalliser l'ossature tribale et que les conditions qui
régnaient durant le parcours des Hébreux déterminèrent la taille des unités
tribales et leurs structures.
Dans la conscience collective du peuple Juif, la constitution des tribus
d'Israël en une nation il y a 3 200 ans fut le commencement de l'histoire
nationale juive, liée �* l'Exode d'Égypte, qui mettait fin �* l'exil et au
retour du peuple libéré de l'oppression étrangère dans la Terre Promise où
il conquit l'indépendance nationale.
C'est �* cette époque que la première partie de la bible fut écrite, la
Thorah (Loi) qui comporte cinq livres : la Genèse, l'Exode, le Lévitique,
les Nombres et le Deutéronome (le Pentateuque). Selon la croyance juive, la
Torah fut donnée �* Moïse sur le mont Sinaï. La Torah constitue la Loi
écrite, par opposition �* la Loi orale.
Au 12e siècle avant notre ère, les tribus d'Israël s'installèrent sur
les deux rives du Jourdain. Commença alors la période des juges qui dura
deux siècles. La fonction du gouvernement était fondée sur le principe de
l'autonomie tribale qui accordait aux chefs, au niveau tribal et même
national, le rôle essentiel de l'exercice du pouvoir judiciaire. Déborah,
Gédéon et Samson sont parmi les juges les plus célèbres.
C'est ainsi qu'on serait en droit de considérer la prise en possession
de Canaan par les tribus hébraïques, éveillées �* la conscience spontanée de
leur unité et de leur destinée commune, comme la première immigration du
Peuple Juif en Terre d'Israël, menant �* la création d'un État Juif.
Au 11e siècle avant notre ère, le premier roi d'Israël fut Saul
(1020-1004 avant J. C.), suivi de David, qui fonda la dynastie royale
d'Israël qui devait régner quatre siècles, jusqu'�* la conquête babylonienne.
David consolida les bases du royaume d'Israël et fit de Jérusalem sa
capitale, 1 000 ans avant J.C. La construction du premier Temple de
Jérusalem est entreprise par Salomon en 960 avant J.C.
Conquête par Babylone
En 597, Nabuchodonosor, roi de Babylone, fait la conquête du royaume de
Juda. Il amène captif �* Babylone le jeune roi Joachim (598-597 avant J.C.),
le 19e roi de Judée. Il proclame l'oncle du jeune roi, Matanias, sous le nom
de Sédécias, roi de Judée (597-586 avant J.C.).
En 589 avant notre ère, Judée se rebelle encore une fois contre
Babylone. Nabuchodonosor envahit le pays, l'aide égyptienne arrive trop tard
et, en 586, Jérusalem est conquise ; ses fortifications et ses riches
demeures détruites, le Temple est brûlé et la majorité du peuple juif
déportée. Le royaume de Judée est mis �* bas.
Conquête par les Perses
Après la défaite de l'empire babylonien par les Perses en 539 avant
J.C., la Terre d'Israël tomba sous domination perse. Cyrus II, roi de Perse
(558-528 avant J.C.) accorde aux Juifs en 538 le droit de retourner en Terre
d'Israël et d'y reconstruire le deuxième Temple de Jérusalem. Durant quatre
siècles, le peuple Juif vécu de manière autonome sur la Terre d'Israël, sous
tutelle perse d'abord et, �* partir de 332 avant J.C., sous tutelle hellène,
après la victoire d'Alexandre le Grand sur l'armée perse.
En 168 avant J.C., le souverain hellène de Syrie, Antiochus Épiphane IV,
fit quelques tentatives en vue de limiter l'autonomie juive et substituer
l'idolâtrie �* la foi monothéiste. Les Juifs levèrent l'étendard de la
révolte, menée par la famille des Asmonéens, et recouvrèrent une
indépendance totale pour Israël.
Conquête romaine
En 168 avant J.C., le royaume d'Israël fut gouverné par les dynasties
asmonéenne et hérodienne, jusqu'�* la conquête romaine en 63 avant J.C., avec
une brève période asmonéenne de 40 �* 37 avant J.C. ; Hérode I le Grand fut
roi des Juifs de 40 �* 5 avant J.C, suivi d'Hérode Antipas de 4 avant J.C. �*
39 après J.C., d'Hérode Agrippa I de 41 �* 44 après J. C., et d'Hérode
Agrippa II de 50 �* 93 après J. C. Ce dernier assista les romains �* la prise
de Jérusalem par Titus en 70 après J. C.
Destruction du second temple de Jérusalem
C'est en l'an 70 de notre ère que l'historien juif Flavius Josèphe, né �*
Jérusalem (37 �* 100 après J. C.), auteur des « Antiquités judaïques et des
guerres des Juifs », livre VI : 10 :1, situe la chute de Jérusalem et la
destruction du second Temple par Titus, fils de l'empereur Vespasien. Le
second Temple est brûlé, tous les objets du culte sont amenés �* Rome,
accompagnés du peuple Juif captif, portant la menorah et les objets du
Temple, comme on peut encore le voir aujourd'hui �* Rome sur l'Arc de
Triomphe de Titus.
Rome décida d'exiler en Hispanie (Espagne) les captifs Juifs amenés �*
Rome par Titus, le lieu le plus éloigné �* l'ouest de l'empire romain. Ils
agirent comme l'avaient fait avant eux les autres conquérants d'Israël, dans
le but d'empêcher les Juifs de revenir dans leur pays se réorganiser
militairement et politiquement, et pour briser leur courage et diminuer leur
sentiment d'identité nationale.
Lorsque les captifs juifs arrivèrent de Rome en Hispanie, ils furent
accueillis par leurs frères déj�* installés dans le pays depuis la
destruction du premier Temple, qui s'empressèrent de les libérer du joug de
l'esclavage romain auquel ils étaient soumis.
Tarshish (Hispanie) mille ans avant J.C.
Les Juifs déj�* installés dans la péninsule Ibérique depuis mille ans
avant Jésus Christ étaient sans doute venus dans le pays avec les Phéniciens
bien avant la destruction du premier Temple. D'ailleurs, encore aujourd'hui,
les noms de quelques villes d'Espagne indiquent clairement une origine
juive. Il s'agit de Toledo, Maqueda, Escalona, Joppes et Aceca. Tous ces
noms sont �* consonances hébraïques. Toledo vient de Toledoth, c'est-�*-dire
la ville des générations. Le guide officiel actuel de la ville de Tolède
mentionne toujours cette origine hébraïque de la ville.
On pense que les membres des tribus d'Israël s'étaient établis dans
l'actuelle province de Tolède bien avant l'époque de la destruction du
Premier Temple. Aceca dérive de Azeca (1) en Israël ; Escalona dérive
d'Ascalon en Israël, la tribu de Siméon ; Maqueda provient de Maceda, la
tribu de Juda ; Joppes de Joppe (Jaffa), la tribu de Dan. Une série d'autres
noms de villes, tels que Layos et Noves, sont aussi probablement d'origine
juive. Ils furent sans doute donnés en souvenir des anciennes cités
d'Israël. Toutes ces villes de l'Espagne actuelle, ont été fondées par les
membres des tribus d'Israël.
(1) En 1935, on a trouvé dans les ruines de la ville biblique de
Lakihs, en Palestine, une collection de lettres écrites sur des tablettes
d'argile, dont l'écriture remonte autour de 588 avant J.C., rédigées par le
commandant militaire de la ville forteresse de Lakihs en Judée. Ces lettres
confirment des évènements qui se sont déroulés durant le court règne du roi
Joachim I, 18e roi de Judée. Ces écritures nomment plusieurs personnages
bibliques, entre autres le prophète Jérémie. Dans la quatrième lettre, on
raconte que les villes de Lakihs et Azeca, deux villes fortifiées de Judée,
étaient assiégées par les troupes de Nabuchodonosor, et que la ville de
Azeca était déj�* tombée dans ses mains. Ces faits historiques confirment le
récit biblique du prophète Jérémie 34 : 6-7.
Salomon, fils et successeur de David, roi d'Israël de 970 �* 931 avant
J.C., avait fait construire une flotte de navires avec lesquels il faisait
le commerce avec tous les pays connus dans l'antiquité, y compris Tarshish
(Hispanie) où des membres des tribus d'Israël étaient déj�* installés, et où
le roi Salomon envoyait ses représentants collecter les impôts.
Ces faits sont confirmés au tout début du Judéo-chrisianisme par les
juifs d'Hispanie qui se rendaient encore régulièrement �* Jérusalem en
pèlerinage.
À l'époque de l'apôtre Paul, entre 5 et 15-67 de notre ère, lorsqu'il
allait de synagogue en synagogue pour prêcher la nouvelle religion de Jésus,
il souligna dans ses écrits la nécessité d'aller évangéliser les Juifs
d'Hispanie, nommés Sefardim. Ce nom vient de Sefarad, mot par lequel la
Bible désigne le pays �* l'Ouest de la Méditerranée : aujourd'hui l'Espagne.
Le prophète Obadia parle lui aussi de cette partie de l'Empire romain sous
ce nom d'Hispanie.
Pendant les persécutions au Moyen Âge, les Juifs espagnols firent valoir
auprès des souverains espagnols, pour leur défense, qu'ils vivaient déj�* en
Espagne avant la destruction du premier Temple et qu'ils appartenaient �* la
tribu de Juda.
Les Wisigoths, des vandales et beaucoup d'autres peuples arrivèrent en
Espagne bien après les Juifs et les romains. Les Israélites survécurent �*
tous les envahisseurs de l'Espagne car ces derniers se mélangèrent bientôt �*
la population locale et se fondirent en elle.
Les Juifs souffrirent, furent persécutés, composèrent avec les
conquérants et, �* l'époque des premiers documents officiels, ils sont l�*.
Ils vivent parmi les Maures musulmans et les Espagnols catholiques, divisés
en plusieurs royaumes. Des historiens arabes du 9e siècle appellent Grenade
et Tarragone des « villes juives ». L'Espagne musulmane avait alors la plus
forte population juive d'Europe.
Ce furent les Juifs qui infirmèrent le principe selon lequel chaque
immigrant devrait se fondre peu �* peu dans son nouveau milieu et, de ce
fait, perdre son identité. L'histoire des émigrations et des immigrations
est plus ou moins celle de l'humanité. Lorsqu'on étudie l'histoire des
peuples, on voit que normalement les immigrants s'assimilent �* leur
entourage, qu'ils abandonnent progressivement ce qu'ils avaient emporté avec
eux. Ils font cela pour des raisons de sécurité, d'opportunité, et pour
éviter de nouvelles difficultés. Ils se délestent de leur passé.
Pas les Juifs. Eux, ils gardèrent une grande partie de leur héritage
culturel. À ce point de vue, ils constituent donc une exception dans
l'histoire de l'humanité. C'est d'ailleurs cela qui, avec le temps, leur
valut d'être constamment tracassés, persécutés.
Malgré la persécution des Juifs espagnols commencée en 612 sous le roi
wisigoth Sisebut, l'Espagne abrita jusqu'en 1492 la plus importante
population juive d'Europe. Même de nos jours, il demeure que l'Espagne est
un pays pour lequel il est difficile de parler du caractère autochtone, de
«l'aborigénéité » de groupes ethniques, car tout dépend de la date que l'on
prend comme point de départ. Quelle que soit celle que l'on choisit, ce sont
les Juifs qui sont autochtones en Espagne.
Comme on vient de le voir, ce qualificatif d'autochtone, que les
antisémites des temps modernes se décernent si volontiers afin de pouvoir
étiqueter les juifs comme des étrangers, ne s'applique pas aux Espagnols.
Révolte de Bar Kokhba ; Israël rebaptisée Palaestina par les romains
Mais les Juifs d'Israël n'avaient pas tous été exilés en 70 de notre
ère. Ceux qui restaient tentèrent une ultime révolte contre l'agresseur
romain afin de retrouver la liberté. C'est la révolte de Bar Kokhba
(132-135), qui fut étouffée cruellement sous Hadrien. Les Juifs furent
obligés de se soumettre de nouveau �* Rome. Mais cette fois les romains
voulurent mettre fin �* jamais �* toute velléité de renaissance juive en Terre
d'Israël. Ils rebaptisèrent la Terre d'Israël d'un nom nouveau : Palaestina
ou Falastina (Palestine), et détruisirent complètement les murailles de
Jérusalem ainsi que toute la ville. En place et lieu, ils construisirent un
petit bourg carré qu'ils appelèrent Aelia Capitolina. Puis Hadrien compléta
son ouvre en faisant construire un temple �* Jupiter sur l'emplacement du
second Temple.
À la suite de cette révolte, la Judée est cette fois-ci pratiquement
vidée de ses habitants, et la province de Judée sera connue sous le nom de
« Syrie-Palestine ». À la suite de ces changements, les Juifs se concentrent
en Galilée, autour de rabbins et de savants établis �* Safed, Tibériade et
Zippori, où ils poursuivent la rédaction du Talmud et de la Mishna.
Ce fut le creux de la vague pour Jérusalem durant les deux siècles qui
allaient suivre. Le nom de Jérusalem demeura effacé jusqu'en l'an 326 de
notre ère, lorsque l'empereur Constantin et sa mère Hélène se convertirent
au Christianisme et vinrent en pèlerinage en Terre Sainte. Ils redonnèrent
le nom biblique �* la ville de Jérusalem et érigèrent des autels commémorant
des événements de la vie de Jésus. On construisit de nombreuses églises �*
Jérusalem, et Jérusalem devint le centre de pèlerinage des chrétiens. La
ville de David devient la ville de Jésus.
En 351 de notre ère, les Juifs font une nouvelle tentative de révolte
pour retrouver leur liberté.
Domination de Byzance sur la Terre d'Israël (395-636)
Durant cette période d'occupation de la Terre d'Israël, les Juifs
étaient présents �* Jérusalem et sur tout l'ensemble du territoire de la
Palestine. La population juive était redevenue particulièrement dense en
Galilée, dans certaines partie de la plaine côtière et en Judée.
Selon le Talmud, rédigé �* cette époque, plus de quatre cents localités
juives, des villages pour la plupart, sont dénombrés sut la Terre d'Israël.
La communauté juive vivait surtout d'agriculture alors que ses chefs
élaboraient et consolidaient le mode de vie juive par l'éducation,
l'enseignements général et universitaire.
Les ouvres majeures de cette époque furent la rédaction de la Michna
(l'enseignement) achevée au 2e siècle, ainsi que le Talmud (ensemble de
leçons incluant les commentaires et les discussions des amoraïms (1) sur la
Michna) de Jérusalem, achevé entre le 4e et le 5e siècle de notre ère.
(1) Amoraïm : du mot araméen omer, celui qui explique, qui parle en
public. À l'origine, le terme désignait celui qui présentait ou traduisait
pour le public les paroles d'un Sage.
En 614 de notre ère, les Juifs tentèrent encore une fois de se révolter
contre Byzance. Pour ce faire, les Juifs d'Israël s'allient aux Perses. Ils
réussissent même �* s'emparer de ce qui reste de Jérusalem. Mais la conquête
arabe, qui commence en 634, met fin �* tout espoir de renaissance nationale.
Domination arabe de 636-1071 (435 ans)
En 638 après J.C., les troupes du calife Omar occupèrent la ville de
Jérusalem, après un long siège. La victoire assurée, ils partagèrent la
Terre d'Israël en deux districts militaires séparés par le Jourdain :
Filastin (Palestine) et Urdun (Jordanie).
Puis, les conquérants arabes musulmans autorisent les populations juive
et chrétienne �* rester. C'était l�* un acte de tolérance mais qui, en fait,
reflétait le dogme fondamental de l'Islam, dogme toujours en vigueur, selon
lequel Juifs et Chrétiens sont des individus de classe inférieure ayant un
statut spécial de dhimmi (protégés). Cet acte apportait aux populations
Juive et chrétienne la sécurité physique ainsi que les libertés économique
et religieuse, mais aussi une source de dégradation avilissante.
Ce statut de dhimmi obligeait les Chrétiens comme les Juifs �* payer un
impôt spécial par tête, �* être bannis de l'administration publique, �* se
voir interdire de construire de nouvelles synagogues et églises, et
d'employer des travailleurs musulmans.
La domination arabe sur Jérusalem et sur tout le pays d'Israël se
caractérisa par l'insécurité et l'agitation. Ce sont les califes Omayyades
(660 �* 750 de notre ère) qui, de Damas, gouvernèrent les premiers la Terre
d'Israël, qui était devenue une province du vaste empire musulman. Jérusalem
n'a jamais fait office pour eux ni de capitale ni de centre culturel.
Les Arabes bâtirent une seule ville sur la Terre d'Israël, la ville de
Ramla (Ramleth). Au 8e siècle, cette ville est désignée comme centre
provincial du pays, et le transfert de la capitale impériale de Damas �*
Bagdad éloigna encore Jérusalem des centres du pouvoir et de l'activité
culturelle.
Abd al-Malik construisit le Dôme du Rocher �* Jérusalem entre 691 et 692.
C'était davantage un monument qu'une mosquée ; son fils Al Walid fit
construire la mosquée d'El-Aksa entre 705 et 715 de notre ère.
Sous le calife Al-Aziz (976 �* 996), Chrétiens et Juifs jouirent �*
Jérusalem d'une liberté considérable. Mais sous son successeur, Al-Hakim
(996 �* 1021 de notre ère) dit le « Calife fou », les pèlerinages �* Jérusalem
furent interdits, tandis que synagogues et églises furent détruites, y
compris le Saint-Sépulcre.
En raison de la faiblesse du gouvernement fatimide aux 10e et 11e
siècles, diverses tribus, dont des Bédouins et des Seldjousks (tribu turque)
contrôlent une partie de la Palestine et attaquent ses habitants. La
population juive de Jérusalem décline ; les pèlerinages sont suspendus et
l'afflux des contributions cesse. À la fin de la domination arabe, il n'y a
plus que quelque milliers de Juifs en Palestine.
Conquête de Jérusalem par les Turcs seldjouks en 1071
Les Turcs seldjouks s'emparent de Jérusalem, pillent la ville et
persécutent Chrétiens et Juifs.
Conquête et domination de Jérusalem par les Croisés de 1099 �* 1291
L'interdiction des pèlerinages et la destruction des synagogues et des
églises �* Jérusalem en l'an 1009, sous le règne du calife arabe Al-Hakim,
dit le fou (996-1021), provoqua en Occident une telle indignation, qu'elle
fut �* l'origine des Croisades.
Jérusalem est alors conquise en 1099 par 15 000 Croisés. Ils pillèrent
Jérusalem et massacrèrent indistinctement Juifs et Musulmans. Les Croisés
vendirent Juifs et Musulmans comme esclaves en Europe.
Une ordonnance des Croisés interdit tout établissement juif ou musulman
�* Jérusalem. En vue de renforcer le peuplement chrétien de la ville de
Jérusalem, l'ancien quartier juif fut remis �* des tribus de Chrétiens de
Transjordanie.
En 1149, les Croisés reconstruisent l'église du Saint-Sépulcre suivant
le plan de la Croix, et de nombreuses traditions chrétiennes liées �* la vie
de Jésus furent établies, notamment celle de la Via dolorosa. De nombreux
temples musulmans furent aussi transformés en églises, comme le Dôme du
Rocher, appelé par les Croisés le Temple du Seigneur.
À partir de 1110, les Croisés changent de politique envers la population
locale et, avec le temps, les Juifs sont autorisés �* s'installer dans toutes
les villes de ce royaume chrétien, �* l'exception de Jérusalem, qu'ils
peuvent visiter seulement.
Plus tard, le roi chrétien de Jérusalem accorde aux Juifs le monopole de
la teinture des tissus. Quelques Juifs peuvent même résider �* Jérusalem.
Mais la plupart des communautés juives qui se trouvent dans le royaume franc
de Jérusalem sont concentrées dans les villes de la côte : Tyr, Acre,
Césarée et Ascalon, centre commercial important. Les villes de l'intérieur
ne comptent que peu de Juifs.
Les Croisés, dont le nombre n'a jamais dépassé 30 000, n'ont pas
contribué �* changer le caractère de la population. Les deux siècles de lutte
entre Chrétiens et Musulmans pour la conquête de la Palestine n'ont eu
qu'une conséquence : l'appauvrirent de la population juive qui y habitait.
À l'époque des Croisés, il n'existe pas de nom pour désigner la Terre
d'Israël. Le pays était divisé en trois districts administratifs : Safed,
Gaza et Damas.
En 1260, une invasion mongole provoque la fuite des habitants de
Jérusalem. Lorsque les Mamelouks, une dynastie qui régnait sur l'Égypte et
la Syrie entre 1250 et 1517, parvinrent �* battre les Mongols �* Ein-Harod en
1291, Jérusalem et tout le pays passent sous leur contrôle jusqu'�* la
conquête ottomane en 1516.
La conquête ottomane de 1516 �* 1917
Les Ottomans, comme tous les conquérants étrangers, n'eurent pas non
plus de nom pour désigner la Terre d'Israël. Ils divisèrent le territoire en
cinq districts administratifs, qu'ils relièrent �* la province de Damas.
Soliman II le Magnifique, sultan ottoman entre 1537 et 1541, fait réparer et
reconstruire les remparts et les portes de Jérusalem et restaure la
citadelle de David. Puis, il fait construire des fontaines publiques pour
assurer l'approvisionnement en eau de la ville.
À ce moment l�*, l'empire ottoman comptait 24 provinces (Vilayets). Les
Juifs et les Chrétiens étaient soumis �* de lourde taxes (capitation) ;
cependant ils étaient libres de gérer les affaires de leur communauté.
1492 : expulsion des Juifs d'Espagne
En 1492, les Juifs exilés d'Espagne, et un peu plus tard les Juifs du
Portugal, transitent par Livourne, en Italie, pour ensuite se disperser �*
travers l'Empire ottoman : �* Tunis aussi bien qu'�* Smyrne (Izmir), �*
Salonique et �* Alep, où ils sont connus sous le nom de « Frankos », ou «
Juifs Francs » (même signification pour le patronyme Franco en Espagne).
Après un long et périlleux voyage, de nombreux Juifs exilés d'Espagne
parviennent �* atteindre la Palestine, renforçant ainsi les communautés déj�*
existantes de Jérusalem, Tibériade, Gaza, Hébron et particulièrement Safed.
Au 16e siècle, Safed devient un centre économique et culturel Juif important
en Palestine ; sa communauté juive est estimée �* l'époque �* 15 000 membres.
La proximité de Damas et de Beyrouth permet aux habitants de Safed
d'échanger avec les habitants de ces deux villes du grain, des vêtements et
des ustensiles pour la maison, alors que la soie et la laine qu'ils
exportent passent par le port de Salonique.
Vers 1563, les Juifs fondent la première imprimerie du Proche-Orient et
prennent l'hébreu pour langue nationale
L'arrivée de ces Juifs d'Espagne en Palestine n'est pas sans provoquer
des frictions intercommunautaires. C'est que leur arrivée influe sur les
anciennes communautés juives romaniotes restées en Israël depuis
l'occupation romaine et byzantine. Les Sépharades amènent avec eux leurs
coutumes, leur langue (le judéo-espagnol ou ladino), un habillement
différent, des prières et des règles communautaires (takkanot).
À cette époque, la population juive de Palestine comprenait des Juifs
connus sous le nom de romaniotes, qui étaient les descendants des Juifs
resté en Terre d'Israël depuis l'époque de Byzance, des exilés juifs
espagnols, et des immigrants Ashkénazes, Juifs venus d'Europe centrale. La
population Juive en Israël a pu prospérer jusqu'�* la fin du 16e siècle.
Après la mort de Soliman le Magnifique en 1566, la Palestine est laissée �*
l'abandon durant plus des trois siècles.
Les successeurs de Soliman le Magnifique font régner en Palestine la
corruption �* tous les niveaux de l'administration et de l'armée. Vers la fin
du 16e siècle, Safed et la Galilée périclitent et les Juifs restés sur place
se regroupent �* Jérusalem, Hébron et Gaza.
À cette situation, suit un profond déclin de la population en Palestine
dû �* l'absence de droits et d'une politique socio-économique, ainsi qu'�* la
décentralisation de la perception des impôts. Les collecteurs locaux
d'impôts ont intérêt �* extorquer les taux les plus élevés afin d'en tirer de
larges profits ; dès lors, de nombreux villageois abandonnent la terre aux
nomades, les besoins des villes en marchandises agricoles ne sont plus
satisfaits, le commerce décline et la population des centres urbains finit
par décroître rapidement. C'est l'époque où la plupart des Juifs en Israël
doivent être aidés par la « halouka », argent envoyé par la Diaspora. Malgré
ces difficultés, le retour des Juifs en Terre d'Israël (Palestine) ne
s'arrête pas.
En 1700, Rabbi Judah he-Hassid conduit un groupe de 1 500 juifs de
Pologne �* Jérusalem. En 1777, le Hassid Rabbi Menahen Mendel, de Vitebsk en
Biélorussie, s'établit �* Jérusalem avec 300 de ses disciples venant
d'Ukraine, de Lithuanie et de Roumanie.
Incapables de payer les lourds impôts exigés par les Turcs, les
Ashkennazim se voient interdire de séjourner �* Jérusalem. La plupart vont
s'installer dans les trois autres villes saintes d'Israël : Safed, Tibériade
et Hébron. Mais certains d'entre eux parviennent �* demeurer �* Jérusalem,
déguisés en Sefardim, vêtus �* l'orientale. Ce n'est qu'un siècle plus tard,
dans les années 1820, que la communauté ashkenaze réussit �* se réinstaller �*
Jérusalem.
C'est �* partir du 18e et du 19e siècle, sous le régime ottoman, que
s'instaure dans toutes les régions de la Palestine un régime fondé sur
l'insécurité et l'oppression. Cette époque est caractérisée par des
infiltrations de tribus arabes qui se livrent au pillage, et par des luttes
intestines au niveau des alliances locales.
Par conséquent, le nombre de villages est réduit environ de moitié. La
population de la Palestine connaît un certain déclin au début du 19e siècle
; elle ne compte probablement pas plus de 250 000 personnes. Elle est formée
de communautés et nationalités différentes, dont moins de 200 000 Arabes,
pour la plupart nomades et sans aucune idée de patrie.
Les conditions générales de vie en Palestine allant en s'aggravant au
début du 19e siècle, la population totale avait diminué �* 54 000, dont 10
000 Juifs.
Pour comprendre les causes de cette baisse de la population juive en
Palestine au début du 19e siècle, on peut se rapporter �* une série de
constats qu'un jeune Juif roumain du nom de Israël Joseph Benjamin (Benjamin
II) fit d'un voyage en Palestine �* cette époque :
Source : Cinq années de voyage en Orient, Paris,1856.
1 - L'autorité de l'État ottoman, autorité non juive, ne comporte pas de
droit de décision pour les Juifs, mais uniquement des obligations
d'exécution.
2 - Les Juifs ne jouissent d'aucune garantie légale. La Loi est
remplacée par les ordres des Pachas et des Cheiks. Seul avantage pour les
Juifs de Jérusalem : la présence des Consuls européens, �* partir de 1838
seulement.
3 - Le taux des impôts n'est jamais fixé publiquement, mais établi
arbitrairement par les Cheiks ; la perception des impôts se fait avec une
rapacité inouïe.
4 - Aucune protection de la propriété ; les Juifs ne peuvent pas se
plaindre d'avoir été victimes d'un vol ou d'un pillage ni en indiquer
l'auteur qui se vengerait cruellement.
5 - Leur vie est aussi �* la merci du caprice du premier venu.
6 - Une misère extrême et générale ronge la population juive de
Palestine, comme le faisait autrefois la lèpre. Privés des ressources
qu'offrent l'agriculture et le commerce, ces infortunés ne vivent que des
offrandes de leurs confrères de la Diaspora.
Amélioration du statut légal et politique des Juifs dans l'Empire
ottoman
C'est seulement en 1839 qu'a commencé �* s'améliorer dans l'Empire
ottoman le statut légal et politique des Juifs, avec la publication d'un
firman (décret royal) annulant la capitation. Avec l'engagement grandissant
des puissances occidentales dans l'Empire ottoman, les Juifs parviennent �*
obtenir, au milieu du 19e siècle, un statut d'égalité civile et légale avec
le reste de la population. Il en résulte de meilleures conditions de vie qui
font, en 1840, augmenter la population de la Palestine �* 70 000, dont 10 000
juifs.
Grâce aux activités politiques de personnalités telles que Sir Moïse
Montefiore d'Angleterre qui, en 1840, alla plaider �* Istanbul devant le
Sultan pour mettre un terme �* une accusation de meurtre rituel �* Damas, et
Adolphe Crémieux, en France ; grâce aussi �* la contribution d'organismes
comme l'Alliance israélite universelle française et l'Agoudat Ahim anglaise,
les Juifs obtiennent un statut d'égalité dans l'Empire ottman.
C'est seulement en 1838 que s'établi le consulat de Grande-Bretagne �*
Jérusalem, suivi cinq ans plus tard par les consulats de France et de
Prusse, puis par ceux d'Autriche et d'Espagne.
En 1845, la population de Jérusalem comptait 15 510 habitants, dont 7
120 Juifs, 5 000 Arabes musulmans et 3 390 Chrétiens.
En 1865, le Consulat britannique �* Jérusalem indiquait que la population
de Jérusalem était de 18 000 habitants, dont 9 000 Juifs.
De 1865 �* 1914, la population de Jérusalem passe �* 80 000 habitants,
dont 50 000 Juifs, soit près des deux tiers de la population de la ville.
Dès la fin du 19e siècle, Jérusalem comptait déj�* 60 quartiers juifs
dont les habitants arrivaient d'Irak, du Yémen, de Perse, de Bukhara, du
Kurdistan, de Georgie, de Daghestan, d'Alep, de Damas, d'Égypte, d'Europe
orientale, d'Angleterre et des États Unis.
Témoignages de Palestine
En 1867, l'écrivain Mark Twain visita la Palestine. Il décrit une région
désolée dont le sol est suffisamment riche mais abandonné aux mauvaises
herbes - une morne et silencieuse étendue. La désolation présente est telle
que l'imagination la plus fertile ne pourrait gratifier ce paysage d'un
semblant de vie ou de mouvement. Nous n'avons pas vu un seul être humain sur
notre trajet. À peine ça et l�* un arbre ou un caroubier. Même l'olivier et
le cactus, derniers amis des sols pauvres, semblent avoir déserté ce pays.
Aucun peuple ne l'a considérée comme sa terre, son pays. Elle n'est plus
qu'une province lointaine, pauvre et perdue, livrée �* des nomades. Les
forêts ont disparues, les villes tombent en ruine et pendant des siècles pas
une ville nouvelle n'y sera construite. Par qui et pour qui le serait-elle ?
Source : Les innocents �* l'étranger.
En 1913, le rapport de la Commission Royale sur la Palestine du
gouvernement britannique indique :
« La route menant de Gaza aux régions du Nord n'est qu'une piste tout
juste bonne pour les transports �* dos de chameau ou d'âne. Aucun oranger n'y
pousse et l'on n'y voit aucun vignoble ou verger avant le village de Yabna
(Yavné). Les maisons ne sont que des cases sans fenêtre. Les charrues sont
en bois. Les conditions sanitaires des villages sont affreuses. Il n'y a pas
d'écoles. La côte Ouest est presque désertique. Il y a peu de villages dans
cette région. »
Des siècles d'occupations étrangères avait fait de la Terre d'Israël
(Palestine) une terre faiblement peuplée, peu cultivée et négligée, parsemée
de collines rongées par les sables de déserts hostiles et de marais où
sévissait la malaria. Son système séculaire d'irrigation désagrégé, ses
forêts disparues.
En 1931, Lewis French, nommé directeur du développement de la Palestine
par le gouvernement britannique écrit :
« Le pays est peuplé de fellahin vivant dans des bâtisses de boue séchée
et souffrant d'une malaria endémique. De grandes parties du pays ne sont pas
du tout cultivées. Les fellahin sont sans cesse soumis au pillage de leurs
voisins nomades, les bédouins. »
Vers 1870, 70 000 immigrants Juifs viennent en Palestine pendant la
première alyah, mais seulement la moitié supporte les conditions extrêmement
difficiles qui les attend et y reste. La majorité de ces derniers se dirige
vers les villes de Jaffa, Haïfa et les nouveaux faubourgs de Jérusalem.
Seule une minorité, comprenant les membres du mouvement Bilou, symbole de la
première alyah, associé �* l'idée du retour en Palestine et du retour �*
l'activité agricole, fonde de nouvelles colonies.
C'est le baron Edmond de Rotschild (1845-1934) qui va leur apporter
secours. Il envoie des experts en agriculture qui introduisent de nouvelles
cultures (thé, coton et tabac), qui les aide �* améliorer leurs méthodes de
travail et de gestion et �* établir une base d'exploitation agricole sur les
plantations d'agrumes dans les moshavot.
1891 : première opposition des Arabes de Palestine
Cent dignitaires arabes représentant la minorité arabe de Jérusalem
envoient une pétition aux autorités turques pour leur demander d'interdire
l'immigration juive et la vente de terres aux Juifs.
1904-1914, deuxième alyah en Israël
Cette nouvelle vague d'immigrants est composée de Juifs ayant quitté la
Russie après les pogroms de 1903 et 1905. Tout comme leurs prédécesseurs, la
plupart se dirigent vers les villes, mais une minorité cherche �* créer en
Palestine une société idéale qui intégrerait les idées de renaissance
nationale et de révolution sociale selon les principes sionistes et
socialistes.
Le nationalisme arabe au Proche-Orient
L'impact des mouvements nationalistes européens au début du 20e siècle
s'étend jusqu'aux intellectuels arabes du Moyen-Orient, de sorte qu'au
moment où un nouveau nationalisme Juif se manifeste en Europe, en Orient se
développe un nationalisme arabe.
En prenant pieds en Palestine, le sionisme vise �* restaurer la patrie
que l'on avait retirée aux Juifs, alors que les nationalistes arabes voient
dans l'établissement sioniste un corps étranger faisant obstacle �* l'unité
arabe.
Avant la Première guerre mondiale, deux différents groupes prennaient
place dans le mouvement nationaliste arabe. Un courant était favorable �*
l'autodétermination �* l'intérieur de l'Empire ottoman, tandis que l'autre
voyait une nation arabe indépendante. Règle générale, les Arabes demeurant
en Palestine qui montraient un intérêt pour le nationalisme arabe étaient
dans le courant pro-ottoman.
1897, appel lancé aux Juifs par Théodor Herzl
Le premier Congrès Sioniste réuni �* Bâle approuve la création de
l'Organisation Sioniste Mondiale, Sion désigne selon la tradition, Jérusalem
et la Terre d'Israël.
La propriété des terres en Palestine, 1914-1918
Les terres de Palestine ruinées par des siècles de négligence étaient
faiblement exploitées par des paysans misérables au service de grands
propriétaires turcs. Ces derniers possédaient environ 30 % du territoire de
la Palestine, 70 % du territoire restant appartenait au Sultan de Turquie
(terres domaniales).
Conquête de la Palestine par les Anglais en septembre 1918
Le général Allenby chasse les Turcs de Jérusalem et de la Galilée ; la
Palestine se trouve dans les mains de l'Angleterre. La défunte Société des
Nations confie le manda aux vainqueurs pour gouverner le pays.
La Première guerre mondiale change les données. L'effondrement de
l'Empire ottoman et la promesse britannique d'accorder la Syrie au hachémite
Fayçal favorise les partisans de la Grande Syrie, principe d'une nation
arabe indépendante. Les Arabes de Palestine tiennent, en 1919, un premier
congrès où ils définissent la Palestine comme la Syrie du sud.
En 1920, l'alyah des juifs des pays musulmans
À travers les générations, les Juifs des pays musulmans ont toujours
exprimé leur attachement �* la Terre d'Israël, dans leurs prières et
coutumes, dans la poésie et la chanson, dans les pèlerinages (la Zi'ara),
dans le paiement d'une taxe telle que la donation de Jérusalem, et même par
l'alya d'environ 50 000 d'entre eux.
Pour les premiers pionniers du retour en Israël
Les premiers pioniers juifs d'Israël n'avaient aucune intention de
chasser les descendants des Musulmans arabes qui avaient envahi la Palestine
en 638, sans autre droit que celui de leurs armes. Ils pensaient seulement y
trouver, eux aussi, leur patrie. Car, s'il est une terre au monde où les
Juifs peuvent se considérer chez eux, c'est bien la Judée, qui porte leur
nom.
Création de l'État de Jordanie, 25 mai 1923
En décembre 1920, le nouveau roi d'Irak, Abdallah, se dirige vers la
frontière de Transjordanie : son intention affichée est de rassembler des
forces pour combattre les Français qui viennent d'envahir la Syrie. Les
Anglais le persuadent de renoncer �* son projet et de céder le trône d'Irak �*
son frère Fayçal, chassé de Syrie : ils lui proposent l'émirat de
Transjordanie.
C'est ainsi, sans consulter ni les Juifs ni les Arabes de Palestine, que
la Grande-Bretagne a amputé 95 000 kilomètre carrés - sur les 120 000 du
territoire palestinien placé sous Mandat, soit toute la région �* l'est du
Jourdain. Ce territoire �* été administré par la Grande-Bretagne comme
territoire sous mandat jusqu'en 1946.
En 1949, l'émirat de Transjordanie devient le royaume Hachémite de
Jordanie, un État véritablement reconnu comme partie intégrante du
Proche-Orient.
Par la création de ce royaume de Jordanie, la Palestine historique est
amputée d'environ 80 % de son territoire original �* l'est du Jourdain. C'est
ainsi que ce territoire se trouve exclu arbitrairement du Foyer national
juif par l'Angleterre.
Distribution illégale des terres
Contrairement aux termes du mandat, l'Angleterre distribua des terres
fertiles �* des nomades bédouins arabes qui ne les cultivèrent même pas et se
bornèrent �* les vendre �* des immigrants juifs �* des prix exorbitants. Devant
cet état de chose, les Juifs allèrent de déception en déception, perdirent
confiance, mais se réjouirent quand même d'avoir pris pieds sur la terre de
leurs ancêtres.
La violence en Palestine, février 1920
Après la chute du régime de Faycal �* Damas sous les attaques des troupes
françaises, l'idée de la Palestine comme région de la Syrie du sud est
abandonnée. Les Arabes locaux commencent �* se définir comme Palestiniens,
tournant leurs efforts vers le rejet du Foyer national juif et vers
l'instauration d'un gouvernement arabe palestinien représentatif.
Les notables, les grands féodaux arabes de Jérusalem, réveillent et
attisent dans la masse le ferment nationaliste. Apparaît alors le plus
acharné, un démagogue arabe de Jérusalem, Hadj-Amin-el-Husseini. Il est le
principal responsable de l'agitation qui, dès février 1920, saisi la foule
arabe.
Les colonies juives de Haute-Galilée, Tel-Haï, Kfar Guiladi, Metoulla,
sont attaquées par des arabes armés de couteaux. Il a dix morts. À
Jérusalem, �* l'occasion de la Pâque, les Arabes attaquent les Juifs �* coups
de pierres, de matraques, de couteaux, pillent maisons et magasins.
Cent quatre-vingt Juifs sont blessés, plusieurs �* mort. Jabotinski est
trouvé coupable d'avoir organisé la défense des Juifs sauvagement attaqués.
Dans un but d'apaisement, le gouvernement britannique nomme
Haut-commissaire, Sir Herbert Samuel, un israélite anglais. Arrivé le 1er
juillet 1920, il proclame une amnistie générale, Jabotinski est libéré, mais
aussi Had-Amin-el-Husseini qui devient, en 1921, Grand Mufti de Jérusalem,
chef suprême des Arabes de Palestine.
Les Britanniques proposent �* plusieurs reprises de créer une Agence
arabe ou encore un Conseil législatif où les Arabes auraient eu la majorité
; loin de saisir ces occasions, le Grand Mufti et son entourage les
repoussent avec fureur. Ils n'acceptaient pas de composer avec les Juifs.
Leur objectif est clairement exprimé dès ce moment l�* : la liquidation de la
présence juive en Palestine �* la fin du Mandat britannique, et la création
immédiate d'un État palestinien purement arabe.
Devant le refus britannique d'accéder aux demandes arabes, le défilé
juif du 1er mai 1921 �* Jaffa est attaqué par des contre-manifestants arabes,
et �* Tel-Aviv, on tue des Juifs sans défenses, tel le poète Haïm Brenner et
sa famille.
Tandis qu'on laisse armes et munitions aux Arabes, tout Juif porteur
d'un revolver est arrêté. La police palestinienne, en majorité arabe et
anglaise, ferme les yeux sur les méfaits organisés par des chefs religieux
musulmans arabes.
Les Britanniques finissent par se rendre aux demandes arabes, ils
limitent l'immigration juive en Palestine. Les Arabes, qui croyaient pouvoir
atteindre par la violence leur principal objectif : l'abolition du Foyer
national juif, sont déçus. Leurs leaders, perplexes quant �* l'utilité de la
violence, se tournent pour une courte période vers la lutte politique.
Soulèvement sanglant contre les Juifs en 1929
De Jérusalem, un soulèvement sanglant déferle sur tout le pays avec une
ampleur et une violence sans précédent. Il met fin �* la mixité dans les
quartiers judéo-arabes et les Juifs de Naplouse (Sheshem), Jénine et Gaza
abandonnent ces villes. À Hébron, le 23 août 1929, selon le témoignage de
Sir John Chancellor, on déplore « des meurtres sauvages perpétrés sur des
membres sans défense de la communauté juive, sans égard pour l'âge ou le
sexe et accompagnés d'actes de férocité indicibles, incendies des fermes et
des maisons, dans les villes et les campagnes, pillage et destruction des
biens ».
Publication d'un Livre blanc, octobre 1930
La réponse de l'administration britannique �* tous ces crimes fut la
publication d'un Livre blanc qui limitait l'immigration juive en Palestine
et, d'autre part, décidait de mesure draconiennes qui devaient empêcher les
Juifs de s'armer pour leur défense.
Création de mouvements clandestins de résistance juive
Pour les juifs, il ne leur restait qu'�* organiser clandestinement leur
résistance. C'est �* quoi répond la création de la Hagana de Jabotinsky, �*
quoi s'ajouteront les organisations parallèles de l'Irgoun et du groupe
Stern.
Les Juifs d'Europe essaient de se réfugier en Palestine
Jusqu'ici, malgré une situation explosive, les communautés juive et
arabe collaboraient tant bien que mal. Sous le mandat britannique, elles
avaient quand même un certain nombre de points et de problèmes communs.
Cependant, �* partir de 1935, les pays arabes voisins manifestèrent une
violente opposition �* l'immigration clandestine des Juifs, immigration qui
était surtout provoquée par les persécutions nazies. Dès ce moment, un
antagonisme commence �* naître entre les deux communautés.
En 1936, les Arabes se constituent en groupe de guérilla, avec le
soutien des pays arabes voisins, et s'en prennent aussi bien aux colonies
juives qu'aux Britanniques présents en Palestine.
L'Angleterre propose une solution de règlement
La Grande-Bretagne tentait �* présent de résoudre le conflit qui allait
en s'aggravant. Elle chargea une commission d'étude du problème qui
recommanda, de 1936 �* 1938, de partager ce qui restait du territoire de la
Palestine (c'est �* dire �* peine 30 % du territoire de la Palestine
historique) en un État arabe et un État Juif avec une enclave britannique.
Les dirigeant de la communauté juive en acceptèrent le principe comme base
de discussion.
Les Arabes accueillirent la proposition par un refus net et la
repoussèrent. Les Arabes, ne trouvant pas d'issue pour faire annuler en
entier les promesses de l'Angleterre aux Juifs, se tournèrent vers
l'Allemagne et furent par la suite soutenus par le gouvernement nazi dans
l'exécution de leurs crimes contre les Juifs.
Le dirigeant incontesté de la communauté arabe palestinienne était le
Mufti de Jérusalem, Haj Amin el-Husseini, qui s'empressa de se joindre aux
nazis et vécut �* Berlin auprès d'Hitler durant toute la deuxième Guerre
mondiale.
Tandis que David Shaltiel, parti chercher des armes en Europe, se fait
coffrer par la Gestapo et envoyer �* Dachau et Buchenwald jusqu'au 18 mars
1939, le Grand Mufti de Jérusalem se fait ravitailler en armes par Hitler.
Exilé par les Anglais, en juillet 1937, il continue son action �* Bagdad où
l'accueille Nouri-Saïd.
En 1941, le Grand Mufti de Jérusalem épouse la cause des nazis et se
réfugie �* Berlin auprès d'Hitler auquel il offre la collaboration d'une
brigade de Waffen SS arabes. Accompagné d'Eichmann, il visite les chambres �*
gaz d'Auschwitz et encourage la solution finale �* la question juive.
Alors que la persécution des Juifs fait rage en Allemagne, en Autriche
et en Tchécoslovaquie, les Arabes de Palestine continuent de se livrer �* de
sauvages agressions contre les Juifs. Le 4 octobre 1938, 19 Juifs sont
brûlés ou poignardés �* Tibériade. La synagogue est incendiée.
À cela, l'Administration britannique répond par un nouveau Livre blanc,
le 17 mai 1939, qui limite pour cinq ans l'immigration juive.
(Source : Michel Riquet, L'équivoque palestinienne)
Population palestinienne entre 1922 et 1945
Elle avait plus que quintuplé. La majorité des terres marécageuses et
sablonneuses qui appartenaient aux Arabes avaient été achetées par les
immigrants juifs �* des prix très élevés.
Après la défaite des nazis en Europe en 1945
Le retour en Palestine de certains chef arabes qui avaient résidé durant
la guerre en Allemagne fut néfaste aux Juifs. Ces nationaliste nazifiés
continuèrent d'attiser la haine antisémite.
Influence de la communauté juive sur la population arabe de Palestine
Si de 1919 �* 1948 la population juive de Palestine s'est accrue de 483
000 personnes, la population arabe a elle aussi augmenté de 558 085
personnes. Mais la natalité n'est pas le seul facteur de cet accroissement,
alors que la mortalité infantile est de 150 pour mille naissances.
Avant 1922, la population arabe était en baisse
C'est seulement après 1922 que les Arabes commencèrent �* affluer de
Syrie, d'Irak, du Liban, de Transjordanie et d'Égypte. On trouve encore
aujourd'hui, sur la rive Ouest, la preuve de ces immigrations. Ainsi deux
des familles les plus importantes de la région sont les clans Djaabari et
Masri. Or le nom de Djaabari est le nom d'un village d'Irak, et Masri est le
nom arabe d'Égypte.
En 1943, la population non juive de Palestine avait augmenté de 75 %
Comme le fait remarquer un rapport de l'UNRWA : après 1931, les emplois
et, d'une façon générale, le développement de l'industrie plus rapide en
Palestine que dans les pays arabes voisins, ont attiré de nombreux
ressortissants de ces pays, bien souvent sans que les autorités britanniques
aient enregistré leur entrée sur le territoire. C'est ainsi qu'en 1922, la
population de la Palestine sous mandat britannique qui était de 752 048
personnes, passe au 31 décembre 1943 �* : 502 912 Juifs, 131 281 Chrétiens et
394 522 Arabes, pour une population totale de 1 676 571 personnes.
Pendant cette même période, les Arabes bénéficient d'un libre accès en
Palestine mais l'immigration juive est limitée, puis interdite par les
Arabes et les Britanniques Les Juifs auraient pu constituer une majorité en
Palestine si on leur avait permis d'entrer, comme le prévoyait le mandat
accordé aux Britanniques par la défunte Société des Nations. Il en fut
autrement, et des millions de Juifs ne purent immigrer dans leur patrie, la
Palestine, et furent exterminés par les nazis. L'Holocauste nazi empêcha
qu'une majorité juive soit constituée en Palestine.
Les conséquences bénéfiques de l'augmentation de la population juive en
Palestine
L'augmentation de la population juive en Palestine est loin d'avoir
d'entraîné un appauvrissement du pays. Elle y apporta une richesse et une
augmentation de l'emploi telles que les Arabes des pays voisins y sont venus
travailler et s'y fixer.
C'est ce que tenait �* souligner, dans une déclaration �* la BBC le 23 mai
1939, Lloyd George : « l'immigration juive a élevé le niveau de vie des
Arabes en Palestine. Leurs salaires ont triplés. Leur hygiène s'est
améliorée grâce aux institutions médicales et aux aménagements sanitaires
réalisés par les Juifs ».
En de nombreuses régions, l'eau est abondamment fournie pour
l'irrigation, l'énergie électrique et les besoins domestiques. La malaria
disparaît grâce �* l'assèchement des marais. Grâce �* l'exemple juif
également, les méthodes primitives de culture se transforment petit �* petit.
Aucun Arabe n'est exproprié de sa terre contre son gré. Les Juifs achètent
des marais infestés par la malaria, ainsi que des collines pierreuses, en
les payant �* leurs propriétaires arabes �* des prix exorbitants. Ensuite, ils
drainent ces marécages, irriguent les déserts, les fertilisent et les
ensemencent jusqu'�* ce que la terre de Canaan, où coulait jadis le lait et
le miel, apparaisse �* nouveau.
Résolution 181 de l'ONU, 31 août 1947
Le 31 août 1947, le Comité spécial de l'ONU pour la Palestine (UNSCOP)
recommanda la fin du mandat britannique et « le partage de la Palestine en
deux États indépendants, l'un arabe et l'autre juif, destinés �* être liés
par une union économique avec un statut international pour Jérusalem ». Les
Juifs acceptent les recommandations de la résolution 181. Les Arabes de
Palestine et les gouvernements de tous les États arabes, refusent d'accepter
les recommandations de la résolution 181, et font savoir qu'ils s'opposeront
par la force �* l'application de ces recommandations.
Position de la Grande-Bretagne sur la résolution 181 de l'ONU
La Grande-Bretagne déclare qu'elle n'appuierait pas l'application de la
résolution 181 des Nations Unies et refuse l'entrée en Palestine �* une autre
commission de l'ONU. Elle borne sa responsabilité au maintien de la loi et
de l'ordre jusqu'�* la fin de son mandat. Les Britanniques sont neutres en
principe, mais en fait Bevin et le Foreign Office soutiennent l'annexion par
Amman de la partie arabe du plan de partage.
En septembre 1947, rien n'est joué lorsque se réunit l'Assemblée
générale de l'ONU
Les dix pays arabes et musulmans membres de l'ONU n'ont qu'�* rallier
neuf autres pays pour éviter qu'une majorité des deux tiers n'entérine le
partage de la Palestine. Les délégués du Yshouv (terme qui désigne
l'ensemble des Juifs installés en Palestine entre 1882 et 1948) font porter
tous leurs efforts diplomatiques sur les pays d'Amérique du Sud. En cela,
ils sont puissamment aidés par les personnalités marquantes suivantes :
. Jorge Garcia Branados, guatémaltèque membre de l'UNSCOP,
. Ossvaldo Aranha, brésilien, président de l'Assemblée générale de
l'ONU,
. Harry S.Truman, président des États-Unis, qui joua un rôle décisif.
Le 29 novembre 1947, l'ONU adopte le plan de partage de la Palestine
(Résolution 181)
Le plan de partage est adopté par 33 voix pour, 13 contres et 10
abstentions.
On voté pour : Australie, Belgique, Bolivie, Brésil, Biélorussie,
Canada, Costa Rica, Tchécoslovaquie, Danemark, République Dominicaine,
Équateur, France, Guatemala, Haïti, Islande, Liberia, Luxembourg, Hollande,
Nouvelle-Zélande, Nicaragua, Norvège, Panama, Paraguay, Pérou, Philippines,
Pologne, Suède, Ukraine, Afrique du Sud, Uruguay, URSS, États Unis,
Venezuela.
On voté contre : Afghanistan, Cuba, Égypte, Grèce, Inde, Irak, Liban,
Pakistan, Arabie Saoudite, Syrie, Turquie, Yemen.
Se sont abstenus : Argentine, Chili, Chine, Colombie, El Salvador,
Éthiopie, Honduras, Mexique, Angleterre, Yougoslavie.
Immédiatement après l'adoption de la résolution 181, les États arabes,
du haut de la tribune de l'ONU, proférèrent la menace de briser par la force
le plan de partage de la Palestine.
Le 30 novembre 1947, le lendemain de l'adoption du vote de la Résolution
181 des Nations Unies
L'Agence juive confirme son acceptation de la décision prise par les
Nations Unies. Les gouvernements arabes et les dirigeants arabes
palestiniens, furieux, refusent d'accepter la résolution. En riposte, le
Haut comité arabe de Palestine proclame la grève générale et un autobus juif
est attaqué sur la route de Jérusalem.
Deux mois avant la déclaration de l'indépendance du jeune État d'Israël
L'Angleterre avait commencé �* mettre tout en oeuvre pour faciliter
l'invasion du futur État d'Israël par les armées de la Ligue arabe, dont
celle de Kawoukji, qu'elle introduit clandestinement dans le pays deux mois
avant son retrait officiel, alors que la flotte de guerre anglaise envoyée
par Londres maintenait le blocage de la Palestine pour empêcher des armes de
parvenir au futur État d'Israël.
La réplique �* ce blocus fut un pont aérien établi par le gouvernement
soviétique, organisé �* partir de la Tchécoslovaquie, qui achemina armes et
matériels militaires au jeune futur État d'Israël, qui en avait un besoin
urgent pour assumer sa défense.
L'État d'Israël premd forme le 17 avril 1948
Un Conseil national formé de 37 membres qui viennent des comités
exécutifs de l'Assemblée du Yshouv et de l'Agence juive est crée. Il choisit
13 de ses membres pour former l'Exécutif national.
Ces deux institutions mettent rapidement en place des services
gouvernementaux de justice, de police, de poste, d'impôts, de santé et
d'aide sociale. Elle ratifient le texte définitif de la Déclaration
d'indépendance préparé par Ben Gourion et approuvent le nom du nouvel État :
Israël.
Déclaration de l'indépendance d'Israël
Le 14 mai 1948, le Conseil national proclame la naissance de l'État
d'Israël en accord avec le plan de partage de la Palestine, Résolution 181
de l'ONU. La Proclamation de l'indépendance d'Israël se présente
formellement sous la forme d'un document de près de 700 mots (en hébreu)
contresigné par les 37 membres du « Conseil du Peuple » qui se transformait
en organe législatif provisoire sous la dénomination du Conseil provisoire
de l'État.
Reconnaissance de l'État d'Israël
Le 15 mai 1948, les États-Unis reconnaissent l'État d'Israël de facto
et, deux jours plus tard, l'URSS reconnaît de jure le nouvel État.
L'adoption de la Résolution 181 par l'Assemblée générale de L'ONU, le 29
novembre 1947, avait ouvert la porte �* cette étape.
Le 15 mai 1948, fin de la domination étrangère sur la Terre d'Israël
Les troupes britanniques évacuent le pays le 15 mai 1948. Leur départ
met fin �* 1 800 ans de domination étrangère sur la Terre d'Israël.
Mais avant de partir, les Britanniques font encore plus pour faciliter
la tâche aux armée arabes qui s'apprêtaient �* envahir et détruire le jeune
État d'Israël : ils transfèrent leurs bases militaires avec tout leur
équipement aux arabes, et placent le général anglais Glubb Pacha �* la tête
de la Légion arabe de Transjordanie pour la commander, et des officiers
britanniques pour l'encadrer.
Le 15 mai 1948, invasion du territoire d'Israël
Le 15 mai 1948, �* l'aube, quelques heures �* peine après la proclamation
de l'indépendance d'Israël, les armées de l'Égypte, de la Syrie, du Liban et
de l'Irak, ainsi que la Légion arabe de Transjordanie commandée par le
général anglais Glubb Pacha et des officiers britanniques, appuyées par des
contingents de l'Arabie Séoudite, envahissent le jeune État d'Israël. Le but
de l'invasion fut défini par le Secrétaire général de la Ligue arabe du
temps, Azzam Pacha, en ces termes :
« Cette guerre sera une guerre d'extermination et de massacre. On en
parlera comme des massacres mongols et des Croisades ». BBC, 15 mai 1948.
Le 7 janvier 1949, accord d'Armistice de Rhodes, cessez-le-feu, et
conséquences de l'agression arabe
Le 11 septembre 1948, l'Assemblée générale de l'ONU adoptait une
résolution appelant les parties �* négocier la paix et créait une Commission
de réconciliation en Palestine, qui comprenait les États-Unis, la France et
la Turquie. Toutes les délégations arabes votèrent contre cette résolution.
Les États arabes mirent comme préalable aux négociations l'acceptation
par Israël du partage voté en 1947 par l'ONU, qu'ils avaient pourtant
eux-mêmes rejeté �* l'époque. Le but de cette manouvre était évidemment de
faire apparaître les Arabes comme les défenseurs du droit international.
L'opinion internationale accepta mal ce tour de passe-passe, qualifié de
« doctrine de la guerre �* responsabilité limitée ». Selon cette théorie, un
agresseur peut rejeter une décision de compromis votée par l'ONU, puis «
jouer �* la guerre » dans la certitude que s'il perd, il peut demander que le
compromis initial soit rétabli.
Le 7 janvier 1949, le cessez-le-feu est imposé sous la pression
conjointe des Anglais et des Américains. L'Égypte accepte de négocier la fin
des combats. Le 24 février 1949, Israéliens et Égyptiens signent �* Rhodes,
sous l'égide de l'ONU, un accord d'armistice.
Cet accord règle dans l'immédiat les questions militaires et ouvre la
voie �* des négociations de paix. Israël tient tous les territoires qui lui
avaient été attribués par l'ONU, ainsi que la Galilée occidentale, la partie
juive de Jérusalem et le corridor de Jérusalem, soit une superficie d'un
tiers supérieure au partage de l'ONU.
L'Accord d'armistice garantit �* chacune des parties le droit �* la
sécurité et prohibe le recours effectif ou intentionnel �* la force. L'accord
prévoit également que les signataires arabes empêcheraient des troupes
irrégulières d'attaquer, �* partir de leur territoire, les forces
israéliennes, et que l'application de l'armistice serait sous contrôle des
observateurs de l'ONU.
Des accords semblables sont signés avec le Liban le 23 mars 1949, la
Transjordanie le 3 avril 1949, et la Syrie le 20 juillet 1949.
La guerre du Sinaï en 1956
De 1949 �* 1956, les relations israélo-arabes sont été théoriquement
régies par les accords d'Armistice de Rhodes.
Mais ces accords furent interprété différemment �* Jérusalem et dans les
capitales arabes. Les Israéliens les considéraient comme un premier pas vers
la paix, tandis que les Arabes y voyaient un intermède, et déclaraient
qu'ils étaient toujours en état de guerre.
Le 26 juillet 1956, du fait de « l'état de belligérance », l'Égypte se
considéra autorisée �* fermer le canal de Suez aux navires israéliens.
Le 1er septembre 1956, le Conseil de Sécurité de l'ONU statua que
l'Égypte ne pouvait pas demeurer en état de belligérance et lui donna
l'ordre d'ouvrir le canal au trafic israélien.
L'Égypte refusa. Elle ajouta l'installation de batteries �*
Charm-El-Cheikh et empêcha les navires israéliens de passer �* travers le
détroit de Tiran. De plus, l'Égypte organisa des opérations de feddayin
(commandos terroristes) au coeur même du territoire israélien.
L'article III de l'Armistice de Rhodes contenait au paragraphe 2 une
clause selon laquelle « les forces paramilitaires de chacune des parties, y
compris d'éventuelles forces non régulières, ne commettront pas d'acte
militaire ou hostile contre les forces militaires ou paramilitaires de
l'autre partie, où contre des civils du territoire sous contrôle de cette
partie ».
Le paragraphe 3 du même article établissait qu'aucun acte de guerre ou
acte d'hostilité ne serait conduit �* partir de territoires contrôlés par
l'une des parties engagées dans cet accord, contre l'autre partie.
Pendant les six années durant lesquelles cet état de belligérance
régnait, Israël dénombrait 1 843 cas de vol �* main armée et de brigandage, 1
339 cas d'accrochage avec des forces égyptiennes, 345 cas d'incursions �*
partir des territoires sous contrôle égyptien, 172 cas de sabotage perpétrés
par des unités militaires égyptiennes ou des feddayin en territoire
israélien. Au total : 172 cas de sabotage causant de lourdes pertes, soit
364 Israéliens blessés et101 tués. Pendant la seule année de 1956, ces
agression égyptiennes ont entraîné la mort de 28 Israéliens et causé 127
blessés ».
En 1955, l'Égypte commença �* importer des armes du bloc soviétique. En
1956, le président égyptien Nasser nationalisa le canal de Suez. En octobre
1956, Nasser fit alliance avec la Jordanie et intensifia les attaques de
feddayin contre Israël. C'est alors seulement qu'Israël organisa des
opérations défensives contre l'Égypte et procéda �* l'occupation de Gaza et
du Sinaï.
« Ignorer tout ces raids égyptiens et traiter Israël comme s'il était
l'agresseur et l'Égypte comme si elle était l'innocente victime, est une
faute grave en politique, indéfendable dans son principe et en fait
entièrement irréaliste et impraticable. »
Les États-Unis rejoignirent cependant l'Union soviétique dans une
attitude hostile �* Israël. Le président Eisenhower contraignit, par des
pressions diverses, les Israéliens �* évacuer Gaza et le Sinaï en 1957. En
contrepartie, il promit �* Jérusalem que le canal de Suez serait ouvert et
que la libre circulation dans le golfe d'Akaba et en mer Rouge serait
garantie par Washington et par l'ONU.
Cette promesse devait être réduite �* néant lors de la crise de mai 1967,
qui mena �* la Guerre de six jours.
La Guerre des six jours : 5 juin 1967
C'est en février 1966 que les pays arabes ont commencé �* déployer un
dispositif militaire contre Israël en vue d'une agression.
Le président égyptien Nasser, �* la suite d'un échec militaire au Yémen,
et devant une situation économique interne qui s'aggravait, fit un discours
très amer dirigé contre les État-Unis, l'Arabie Saoudite et Israël. La même
semaine, un groupe d'officiers affiliés �* l'aile gauche du parti
nationaliste Baas prit le pouvoir en Syrie. Damas lança aussitôt une
nouvelle campagne de terrorisme contre Israël.
Les Soviétiques exploitèrent ces faits nouveaux. Il accordèrent une aide
militaire et économique accrue �* la Syrie afin de menacer les intérêts
pétroliers occidentaux en Irak, de mettre en danger le régime pro-occidental
du roi Hussein de Jordanie, et de harceler les Israéliens.
Le Kremlin continua �* soutenir Nasser sur les plans militaire,
diplomatique et économique, afin de consolider l'influence soviétique en mer
Rouge et de renverser le régime pro-occidental du roi Fayçal d'Arabie
Saoudite.
Toute nouvelle crise au Proche-Orient provoquée par l'Égypte ou la
Syrie, permettait aux Soviétiques d'introduire leur flotte en Méditerranée :
mer jusqu'alors réservée �* la VIe flotte américaine.
Durant cette période, les attaques terroristes contre Israël
s'intensifièrent. On passa de 35 attaques en 1965 �* 41 en 1966, et �* 37 dans
les quatre premiers mois de 1967. En outre, l'armée syrienne bombardait,
avec son artillerie, les villages israéliens de Galilée �* partir des
hauteurs du Golan.
Israël déposa des plaintes au Conseil de Sécurité de l'ONU, mais les
Soviétiques protégèrent systématiquement les Syriens en usant de leur droit
de veto.
En août 1966, des hauteurs du Golan, les Syriens ouvrirent le feu contre
des tracteurs israéliens sur les bords du lac de Tibériade. Les avions
israéliens abattirent 6 Migs syriens.
Le 15 mai 1967, jour du 19e anniversaire de l'indépendance d'Israël, les
forces égyptiennes pénétrèrent dans le Sinaï, contrairement aux accords de
démilitarisation de 1957. Le 17 mai 1967, la radio du Caire, la «Voix des
Arabes », proclamait : « Toute l'Égypte est dorénavant prête �* une guerre
totale qui mettra fin �* l'État d'Israël ».
Les troupes de l'Égypte occupent Cham-el-Cheikh, verrou du golfe
d'Akaba. Nasser obtient du secrétaire général de l'ONU, U Thant, le retrait
des «castes bleus ».
Le 18 mai 1967, la « Voix des Arabes » annonça :
« Puisque désormais, il n'existe plus de force d'urgence internationale
pour protéger Israël, nous ne patienterons plus. Nous n'allons plus porter
plainte �* l'ONU au sujet d'Israël. La seule méthode que nous emploierons
contre Israël est une guerre totale qui aboutira �* l'extermination de
l'existence sioniste. »
Écho enthousiaste en Syrie, où le ministre de la Défense, le général
Assad (plus tard, il deviendra le président de la Syrie) déclarait le 20 mai
1967 :
« Nos forces sont maintenant tout �* fait prêtes non seulement �*
repousser l'agression, mais �* commencer la libération en détruisant la
présence sioniste dans la patrie arabe. L'armée syrienne, le doigt sur la
gâchette, est unie... Moi, en tant que militaire, je crois qu'il est temps
d'entrer dans la bataille de libération. »
Les Israéliens protestèrent auprès de l'ONU. Lorsqu'ils avaient retiré
leurs troupes du Sinaï en 1957, c'était avec l'assurance que les « caste
bleus » seraient stationnés �* Gaza et �* Charm-el-Cheikh pour empêcher les
attaques terroristes et pour permettre la navigation israélienne dans le
golf d'Akaba.
U Thant s'est alors envolé vers le Caire pour obtenir un délai. Nasser
proclama officiellement que le détroit de Tiran et le golfe d'Akaba étaient
fermés �* la navigation israélienne. Cet acte de blocus constitue selon la
loi internationale un « casus belli » : une agression �* laquelle on peut
légitimement répondre par une guerre défensive.
Nasser était conscient des conséquences éventuelles de sa politique. Le
22 mai 1967, il déclarait, devant l'armée égyptienne, et en présence de la
presse internationale :
« Le pavillon israélien ne flottera pas dans le golfe d'Akaba. Notre
souveraineté sur l'entrée du Golfe ne peut être contestée. Si des désirs
d'Israël sont de nous faire la guerre, nous lui disons : soyez les
bienvenus. »
En mai 1967, les Syriens avaient envoyé �* Nasser un rapport alarmant,
selon lequel Israël avait concentré 19 brigades sur leur frontière. Ce
rapport fut présenté plus tard comme le motif réel de l'entrée des troupes
égyptiennes dans le Sinaï. En fait, dès le mois de mars 1967, Gromyco avait
conseillé �* Nasser de retirer certaines troupes du Yémen et de les déployer
dans le Sinaï afin d'exercer une pression militaire sur Israël.
Les États-Unis et L'ONU adressèrent pour leur part des rapports précis
selon lesquels Israël n'était pas en train de mobiliser. Le secrétaire
général de l'ONU, U Thant, le confirma officiellement le 19 mai 1967.
L'ambassadeur soviétique en Israël, Dimitri Chouvakhine, téléphona au
Premier ministre israélien, Levi Eshkol, pour lui transmettre l'accusation
de Moscou selon laquelle l'État hébreux concentrait des troupes près de la
Syrie. Eshkol lui proposa de l'emmener immédiatement en Galilée afin qu'il
puisse voir de lui-même que l'accusation était sans fondement. Mais le
diplomate soviétique répondit qu'il était sûr que Moscou n'accusait pas
Israël �* la légère. Il déclina l'invitation d'Eshkol.
Dans un procès qui eu lieu après la guerre en Égypte, l'ancien ministre
de la Guerre, Shamseddin Badran, indiqua que le général Mohammed Fawzi, le
chef d'état-major égyptien, avait personnellement examiné les rapports russe
et syrien selon lesquels les Israéliens massaient des forces pour attaquer
la Syrie, et avait conclu que « les Russes avaient des hallucinations ».
Le 28 janvier 1950, l'Égypte avait déj�* reconnu le caractère
international du détroit de Tiran lorsqu'elle envoya un message ainsi
formulé �* l'ambassade américaine au Caire : « Il va sans dire que le passage
(�* travers le détroit de Tiran) restera libre comme par le passé,
conformément �* la pratique internationale, et avec la reconnaissance du
principe de la loi internationale. »
En 1957, 17 puissances maritimes déclarèrent �* l'ONU qu'Israël avait le
droit de transiter par le détroit de Tiran. La Convention sur les eaux
territoriales et les zones attenantes, adoptée le 27 avril 1958 et entrée en
vigueur le 10 septembre 1964 lors de la conférence de l'ONU sur le droit
maritime, stipule :
« Il n'y aura aucune suspension du transit pacifique des bateaux
étrangers �* travers les détroits qui servent �* la navigation internationale
; ni dans la haute mer, ni dans les eaux territoriales d'un État
étrangers. »
En 1967, il était clair que la fermeture du détroit de Tiran constituait
un « casus belli ». Le 19 juin 1967, le président des États-Unis, Lyndon
Johnson, déclarait :
« Rien n'a contribué davantage �* l'explosion que la décision arbitraire
et dangereuse de fermer le détroit de Tiran. Le droit de passage �* la marine
civile doit être préservé pour toutes les nations. »
Tant par leurs paroles que par leurs actes, les dirigeants arabes
indiquaient qu'ils avaient l'intention d'attaquer Israël et de détruire
l'État hébreux.
Citations de discours de Nasser en mai 1967 :
« Notre objectif de base est la destruction d'Israël. Le peuple arabe
veut se battre. » (27 mai 1967)
« Le blocus de Charm-el-Cheikh signifie une confrontation avec Israël.
Le fait d'avoir adopté cette mesure nous oblige �* nous préparer �* une guerre
générale contre Israël. » (27 mai 1967)
« Nous n'accepterons aucune coexistence avec Israël. Il n'est pas
question de l'établissement d'une paix entre les pays arabes et Israël. La
guerre avec Israël est une réalité depuis 1948. » (28 mai)
« Les armées d'Égypte, de Jordanie, de Syrie et du Liban se trouvent le
long des frontières d'Israël... pour faire face au défit. Derrière nous se
trouvent les armées de l'Irak, de l'Algérie, du Koweit, du Soudan et toute
la nation arabe. Cette action étonnera le monde. Aujourd'hui, le monde saura
que les Arabes sont prêts �* se battre, que l'heure suprême est arrivée. Nous
avons atteint le stade des actions sérieuses et non plus des déclarations ».
(30 mai)
Le 31 mai 1967, le roi Hussein de Jordanie se rend au Caire pour y
signer un pacte de défense mutuelle avec l'Égypte pour une période de cinq
ans. C'était un coup dur �* la diplomatie d'apaisement américaine : la
Jordanie étant un allié des États-Unis. Cela signifiait qu'Israël se
trouvait maintenant confronté �* une alliance arabe hostile sur trois
frontières.
Le 31 mai 1967, le quotidien officieux du Caire, « Al Akhbar » ,
écrivait :
« Après les accords militaires signés avec la Jordanie, l'artillerie
jordanienne, alliée aux forces d'Égypte et de Syrie, est en mesure de couper
Israël en deux �* Kalkilia, �* l'endroit où le territoire israélien ne
présente que 12 kilomètres de largeur, entre la ligne d'Armistice
jordanienne et la mer Méditerranée. L'encerclement militaire d'Israël par
les forces arabes... justifiera la crainte de Ben Gourion selon laquelle
Israël se trouverait dans la gueule du loup. »
Nasser resserra encore plus le noeud autour d'Israël le 4 juin 1967, en
persuadant un autre pays arabe, l'Irak, de joindre son alliance.
Le 31 mai 1967, le président irakien Aref déclarait :
« L'existence d'Israël est une erreur qui doit être rectifiée. Nous
avons maintenant l'occasion d'effacer l'ignominie qui existe depuis 1948.
Notre but est clair &endash; effacer Israël de la carte. »
Israël se trouvait devant une double menace. Il était entouré d'armées
capables d'utiliser des armes soviétiques sur toutes ses frontières, ainsi
que des armes américaines et anglaises sur l'une d'entre elles, la frontière
jordanienne.
Eilat, la fenêtre d'Israël sur l'Orient, sur l'Océan indien et sur la
côte orientale de l'Afrique, était dorénavant fermée. Ce blocus du golfe
a'Akaba constituait bel et bien le premier acte d'une guerre totale.
Après la Guerre des six jours, en juin 1967, Israël espérait que les
États arabes reconnaîtraient enfin son existence et engageraient des
négociations de paix. Au nom du gouvernement israélien d'union nationale
(présidé par le travailliste Lévi Eshkol et dans lequel le dirigeant
conservateur Menahem Begin était ministre d'État), le ministre israélien des
Affaires étrangères, Abba Eban, précisa que tout était négociable.
Réunions de Khartoun, août 1967, les chefs d'État de la ligue arabe
répliquèrent par un triple non :
« Les rois et les présidents arabes ont décidé d'unifier leurs efforts
sur le plan international et sur le plan diplomatique afin d'éliminer les
conséquences de l'agression et d'assurer le retrait des forces agressives
d'Israël hors des terres arabes ; cela dans les limites que les États arabes
s'imposent : non �* la paix avec Israël ; non �* des négociations avec Israël
; non �* la reconnaissance d'Israël ; préservation des droits des
Palestiniens dans leur cadre national. »
Résolution 242 du Conseil de sécurité de l'ONU
Le 22 novembre 1967, le Conseil de sécurité de l'ONU adoptait une
résolution établissant les principes d'une négociation de paix entre Israël
et les États arabes. Les Israéliens et les Arabes affirment depuis lors
qu'ils « acceptent la résolution 242 ». Mais de profondes divergences
existent au sens réel de ce texte.
Les Arabes insistent sur les paragraphes 1 et 2 de la résolution, mais
ont toujours refusé de prendre en considération le paragraphe 3, selon
lequel un représentant spécial des Nations Unies doit « établir et maintenir
des contacts en vue de favoriser un accord ».
Texte de la Résolution 242, tel qu'adopté le 22 novembre 1967 par le
Conseil de sécurité de l'ONU
« Le Conseil de sécurité,
Exprimant sa préoccupation constante devant la grave situation qui
prévaut au Proche-Orient,
Soulignant l'inadmissibilité de l'acquisition de territoires par la
guerre, et la nécessité d'oeuvrer pour une paix juste et durable permettant
�* chaque État de la région de vivre dans la sécurité,
Soulignant d'autre part que tous les États membres de l'ONU, en
acceptant la Charte des Nations Unies, se sont engagés �* agir en conformité
avec l'article 2 de cette Charte,
1) Affirme que le respect des principes de la Charte exige
l'établissement d'une paix juste et durable au Proche-Orient, qui reposerait
notamment sur l'application des deux principes suivants :
I- Retrait des forces armées israéliennes des territoires occupés au
cours du récent conflit.
II- Fin de toute revendication ou de tout état de belligérance,
respect et reconnaissance de la souveraineté, de l'intégrité territoriale et
de l'indépendance politique de chaque État de la région et de leur droit de
vivre en paix dans des frontières sûres et reconnues, dégagées de toute
menace ou de tout acte de violence.
2) Affirme, d'autre part, la nécessité :
a) de garantir la liberté de navigation �* travers les voies d'eau
internationales de la région ;
b) d'apporter une juste solution au problème des réfugiés ;
c) de garantir l'inviolabilité territoriale et l'indépendance
politique de chaque État de la région, �* travers divers mesures telles que,
notamment, l'établissement de zones démilitarisées.
Prie le Secrétaire général de l'ONU de désigner un Représentant spécial
qui sera chargé d'établir et de maintenir des contacts avec les États
concernés, et d'appuyer touts efforts en vue de parvenir �* une solution
pacifique et acceptée, conformément aux dispositions et aux principes de la
présente résolution.
Prie le Secrétaire général de transmettre le plus vite possible au
Conseil de sécurité des rapports sur les efforts du Représentant spécial ».
Adoptée �* l'unanimité �* la 1382° séance.
14 mai 1948 »
Texte de la Résolution 338 du Conseil de sécurité de l'ONU, adopté le 22
octobre 1973
« Le Conseil de sécurité,
Appelle toutes les parties engagées dans les présents combats �* cesser
le feu et �* mettre fin immédiatement �* toute activité militaire, dans un
délai maximum de douze heures après l'adoption de la présente décision, et
ce, dans les positions qu'elles occupent actuellement ;
Appelle toutes les parties concernées �* commencer �* mettre en
application, dès le cessez-le-feu, la résolution 242 du Conseil de sécurité,
dans toutes ses parties ;
Décide que des négociations commenceront entre les parties,
immédiatement et concurremment avec la mise en place du cessez-le-feu, sous
les auspices appropriés, dans le but d'établir une paix juste et durable au
Proche-Orient ».
Adoptée �* la 1747° séance par 14 voix contre zéro.
Sens juridique de la Résolution 242
Un désaccord existe quant �* l'interprétation de l'alinéa 1 du premier
paragraphe de la Résolution 242. Le texte anglais de la résolution dit
précisément :
« Withdrawal of Israel's armed forces from territories occupied in the
recent conflict », ce qui se traduit par : « Retrait des forces armées
israéliennes de territoires occupés au cours du récent conflit. »
Le texte français de la résolution indique par contre :
« Retrait des forces israéliennes des territoires occupés au cours du
récent conflit. »
Selon Lord Caradon, rédacteur de la Résolution 242 en 1967, c'est bien
le texte anglais qui fait foi. Les gouvernements d'Israël et des États-Unis
considèrent donc que la Résolution 242 fait obligation �* l'État hébreu
d'évacuer certains territoires acquis au cours de la guerre des Six Jours,
mais pas tout le territoire. Les États arabes considèrent au contraire
qu'Israël doit revenir aux lignes de cessez-le-feu en vigueur le 4 juin
1967, �* la veille de la guerre.
Il est �* noter que le mot anglais « all » (tous) a été soigneusement
évité : « Withdrawal from territories » et non pas : « Withdrawal from all
the territories ». Ce qui confirme l'interprétation israélo-américaine.
Arthur Goldberg, représentant des États-Unis auprès des Nations Unies en
1967, a publié le 8 mai 1973 la mise au point suivante :
« La Résolution 242 ne requiert pas explicitement d'Israël un repli sur
les lignes tenues �* la veille de la guerre. Les États arabes souhaitaient
qu'une telle exigence fût formulée : l'Union soviétique... fit une
proposition dans ce sens au Conseil de sécurité ; elle fut imitée par la
Yougoslavie et quelques autres pays au cours de la session spéciale de
l'Assemblée générale de l'ONU. Mais ni au Conseil de sécurité ni �*
l'Assemblée générale, l'exigence d'un tel retrait ne reçut un soutien
suffisant.
« La Résolution 242 se borne �* poser le principe d'un « retrait des
forces israéliennes de territoires occupés au cours du récent conflit », et
le lie �* un autre principe selon lequel chaque État de la région a le droit
de vivre en paix dans des frontières sûre et reconnues ».
En ce qui concerne l'éventuel retrait israélien, des omissions tout �*
fait notables, et nullement accidentelles, portent sur les mots anglais «
the », « all » et sur l'expression « The June 5, 1967 lines ».
Arthur Goldberg entend par-l�* que le Conseil a volontairement écarté une
résolution rédigée de la manière suivante : « Withdrawal of Israeli armed
forces from all the territories occupied after June 5, 1967 ». En français :
« Retrait des forces armées israéliennes de tous les territoires occupés �*
partir du 5 juin 1967 ».
Goldberg poursuit : « La Résolution 242 parle d'un retrait des
territoires occupés sans spécifier l'étendue de ce retrait. Et la présence
des mots « secure and recognized boundaries » (frontières sûres et
reconnues) implique que les parties peuvent effectuer des rectifications de
frontières dans le cadre de leur accord de paix, rectifications qui
supposeraient un retrait partiel et non complet de la part d'Israël, dans la
mesure où les frontières d'avant juin 1967 se sont révélées incompatibles
avec sa sécurité ».
Le 25 novembre 1973, Eugène Rostow, ancien secrétaire d'État adjoint des
États-Unis, qui a joué un rôle primordial dans la formulation de la
diplomatie américaine entre 1966 et 1969, écrivait dans une lettre au
journal « New York Times » :
« D'un point de vue légal, Israël occupe les territoires conquis en 1967
en vertu des résolutions du Conseil de sécurité, qui ont reconnu son rôle de
puissance occupante et qui interdisent de porter atteinte �* sa présence
jusqu'�* ce que les parties engagées dans le conflit fassent la paix.
L'attaque armée du 6 octobre 1973 (la guerre du Kippour) constitue donc la
violation la plus flagrante de la Charte des Nations Unies depuis l'invasion
de la Corée du sud par les troupes nord-coréennes, le 25 juin 1950, invasion
qui, elle aussi, avait pour but officiel de « reprendre possession du
territoire national ».
La Résolution 242 se réfère aussi �* la liberté de navigation dans les
voies d'eau internationales, ce qui signifie que les navires israéliens
doivent circuler librement par le canal de Suez et par le golfe d'Akaba.
Après l'adoption de la résolution, Nasser déclarait : « Quel que soit le
prix �* payer, nous ne permettrons pas �* Israël d'emprunter le canal de
Suez. »
Problème des réfugiés
La Résolution 242 mentionne aussi « une juste solution au problème des
réfugiés ». Les États arabes prétendent que cette phrase prescrit le
rapatriement de tous les réfugiés arabes palestiniens. Mais l'emploi du mot
« réfugiés » sans adjectif indique que les deux problèmes de réfugiés du
Proche-Orient doivent être résolus simultanément : celui des réfugiés arabes
et celui des réfugiés juifs.
Au cours des discussions portant sur la Résolution 242, les États arabes
ont souvent observé que, même s'ils acceptaient pour leur part ce document,
les Palestiniens, quant �* eux, ne pouvaient renoncer �* leur droit naturel :
la libération de la Palestine et le remplacement de l'État d'Israël par un
État arabe palestinien. L'application de la Résolution 242 ne constitue
donc, pour les États arabes, qu'une étape dans la lutte contre Israël, et
non pas, comme le texte même de la Résolution 242 l'indique clairement, la
fin du conflit israélo-arabe.
L'Égypte voulait attaquer Israël
En 1971, dans un discours prononcé �* l'occasion de l'anniversaire de la
Résolution nassérienne, le président égyptien Sadate lança un ultimatum aux
États-Unis et �* Israël. Il se déclarait prêt « �* sacrifier un million de
soldats et �* rejeter la Résolution 242 de L'ONU si l'année 1971 se terminait
sans décision ». Sa menace ne se concrétisa pas cette année-l�*.
Au cours de l'année 1972 et au début de 1973, Sadate continua de menacer
de reprendre les hostilités �* moins que les États-Unis n'acceptent son
interprétation de la Résolution 242, tendant �* un retrait total des
Israéliens des territoires conquis en 1967.
Simultanément, le leader égyptien menait une offensive diplomatique
auprès des États européens et africains afin d'obtenir leur soutien. Il
demanda aux Soviétiques de faire pression sur les États-Unis, mais aussi de
lui fournir des armes offensives, adaptées �* une traversée éventuelle du
canal de Suez.
Les Soviétiques étaient alors plus intéressés par le maintien d'un
semblant de détente avec les États-Unis que par une confrontation au
Moyen-Orient. Ils rejetèrent les demandes de Sadate. En réplique, Sadate fit
expulser environ 20 000 conseillers soviétiques d'Égypte.
Dans une interview donnée au magazine « Newsweek » le 9 avril 1973,
Sadate menace de nouveau de reprendre la guerre.
Guerre du Kippour
Dans un discours prononcé le 26 septembre 1973, Sadate affirmait : « Si
je veux rouvrir le canal de Suez, je n'ai pas �* demander l'autorisation des
États-Unis ou d'Israël. Mais le problème n'est pas seulement celui du
canal... Il y a la question de la Palestine, la question de la libération
des terres occupées. »
Le 6 octobre 1973, jour de Kippour (la fête la plus solennelle du
calendrier Juif), l'Égypte et la Syrie lancèrent par surprise une attaque
coordonnée contre Israël.
Sur les hauteurs du Golan, quelques 180 chars israéliens durent faire
face �* une force blindée syrienne évaluée �* 1 400 chars. Le long du canal de
Suez, 500 soldats israéliens, qui tenaient des fortins de la « ligne
Bar-Lev », furent attaqués par 70 000 Égyptiens.
Le 16 octobre 1973, dix jours après le début des hostilités, Sadate et
le président syrien Assad dévoilèrent leurs véritables objectifs de guerre.
Pensant encore �* ce moment que les Arabes étaient vainqueurs, bien que les
forces égyptiennes eussent subit divers revers militaires, Sadate déclara
que : « L'Égypte poursuivra la lutte jusqu'�* ce qu'elle ait reconquis les
territoires perdus en 1967 et jusqu'�* ce que les droits légitimes du peuple
palestinien soient rétablis ». Formule qui suppose la destruction de l'État
d'Israël.
Se tenant sur la défensive pendant les deux premiers jours de l'attaque,
Israël mobilisa ses réservistes, rejeta les envahisseurs et porta la guerre
en territoire ennemi. L'U.R.S.S. livra par pont aérien un armement
perfectionné aux États arabes, tandis que les États-Unis essayaient
d'imposer un cessez-le-feu. Neuf autres États arabes entrèrent
progressivement dans la bataille, notamment la Lybie, le Maroc et la
Jordanie. C'est alors seulement que les États-Unis commencèrent �* leur tour
�* approvisionner Israël par un pont aérien.
L'Égypte fut sauvée d'une défaite désastreuse par le Conseil de sécurité
de l'ONU qui imposa un cessez-le-feu lorsque les troupes du général Sharon
eurent franchi le canal de Suez et marché vers Le Caire. Le même Conseil de
sécurité n'avait pas réagi lors de l'attaque contre Israël, tant que le sort
avait paru favorable aux Arabes.
Neuf pays arabes, et quatre pays du Proche-Orient au moins, ont
activement appuyé l'agression égyptienne et syrienne.
Conclusion
L'histoire du Peuple Juif du Proche-Orient que nous venons d'étudier
démontre qu'il s'agit bien ici d'un droit naturel, légitime et pacifique de
retour dans sa patrie ancestrale, Israël.
En 1923, en accord avec le droit international, la Turquie a renoncé,
par le traité de Lausanne, �* toute revendication sur ses anciens territoires
de Palestine, de part et d'autre du Jourdain, et a transmit la souveraineté
sur la Palestine �* la Société des Nations (SDN), qui a remis au gouvernement
de Grande-Bretagne, par mandat, le territoire de Palestine.
En 1947, la Grande-Bretagne a renoncé �* son mandat et a remis la
Palestine �* l'Organisation des Nations Unies (l'ONU), héritière de la
Société des Nations (SDN).
Le 29 novembre 1947, l'ONU était donc légitimée par le droit
international lorsque son Assemblée générale a été appelée �* voter
démocratiquement l'adoption de la Résolution 181 sur le partage de la
Palestine en deux états : un État Juif et un État Palestinien (33 pays pour,
13 pays contre et 10 abstentions).
À partir de ce vote démocratique et historique de la communauté
internationale, rien ne peut plus justifier le refus jusqu'�* aujourd'hui des
pays arabes et des Arabes palestiniens, de reconnaître l'État d'Israël,
sinon, un profond mépris de la communauté internationale.
Jusqu'�* aujourd'hui, il est inacceptable qu'Israël n'ait pu signer un
traité de paix avec ses voisins arabes, sauf avec l'Égypte, et dans ce
dernier cas, on s'est empressé, peu de temps après, d'assassiner son
président qui l'avait signé : Anouar el Sadate.
Il est absurde de prétendre qu'Israël �* tout fait pour faire échouer les
accords d'Oslo et humilier l'Autorité palestinienne. Seul le refus de
l'Autorité palestinienne de reconnaître Israël, et son désir de le détruire,
ont été les véritables causes de l'échec des accords d'Oslo. Dans une
négociation, lorsqu'un des partenaires ne reconnaît pas l'existence de
l'autre, il est difficile d'arriver �* un compromis. C'est du moins un
sérieux handicap !
Israël ne peut accepter de faire la paix qu'avec un partenaire prêt �*
reconnaître son existence et �* lui reconnaître des frontières sûres. Chaque
fois qu'il trouvera un tel interlocuteur, des négociations s'engageront en
vue d'un accord comme celui avec l'Égypte.
La légalité des implantations israélienne qui fait l'objet d'une large
controverse, et qui sert de prétexte présentement �* un harcèlement
terroriste meurtrier de civils israéliens, a déj�* fait l'objet d'un avis
juridique du professeur de Droit International Stephen Schwebel dans le
journal américain de Droit International, �* l'effet qu'un État peut
s'emparer d'un territoire étranger et l'occuper en toute légitimité dans
l'exercice de son droit �* l'autodéfense :
a) Il peut exiger, comme condition de son retrait, que des mesures
soient prises afin d'assurer sa sécurité et que le territoire ne soit pas
utilisé contre lui en vue d'exercer une menace.
b) Lorsque l'autorité qui occupait antérieurement ce territoire y
pénètre illégalement, l'État qui s'en est emparé au titre de son droit �*
l'autodéfense dispose d'une légitimité supérieure �* celle de l'occupant
d'origine.
Au sujet des territoires occupés et des accusations proférées par
l'Autorité palestinienne de violations par Israël de la quatrième convention
de Genève, l'avocate Rita Hauser, qui était la représentante des États-Unis
�* la Commission des droits de l'homme aux Nations Unies, déclarait lors de
son témoignage devant la chambre des Relations internationales du Comité de
la Convention de Genève, le 21 septembre 1977, ce qui suit :
« Les restrictions contenues dans la convention relative �* une puissance
militaire occupante présupposent que le souverain légitime était signataire
de la convention. Alors que la Judée, Samarie et Gaza étaient illégalement
occupées respectivement par la Jordanie et l'Égypte ; ceci, étant le
résultat du refus arabe d'accepter la résolution de partage de 1947 ». Le
juriste en conclut que la convention n'est pas applicable en espèce.
Yehuda Blum déclarait �* ce propos dans le journal Le Monde du 12 janvier
1978 : « Du fait que la Jordanie n'ayant jamais été le souverain légitime en
Judée et Samarie, les dispositions de la quatrième convention de Genève, y
compris celles de l'article 49 qui doivent protéger les droits du «
souverain légitime », ne s'appliquent pas �* la Jordanie. C'est pourquoi
Israël n'est pas visé par ces dispositions et ne doit pas se considérer
comme limité par elles dans ses actes ».
Enfin, la présence d'Israël dans les régions de Judée, Samarie et Gaza
est légitime et ne peut représenter en aucun cas un obstacle �* la paix au
Proche-Orient comme laisse croire la propagande palestinienne.
Une seule solution peut mettre fin �* l'occupation des territoires et �*
la création d'un État palestinien, c'est la reconnaissance de l'État
d'Israël et son droit de vivre en Paix dans des frontières sûres et
reconnues. Les Palestiniens et les pays arabes doivent renoncer une fois
pour toute �* vouloir détruire Israël.
Des frontières sûres pour Israël signifient pour l'Autorité
palestinienne de négocier avec Israël pour redéfinir les frontières, qui ne
peuvent plus être les mêmes qu'avant 1967, ces anciennes frontières ayant
fait la preuve après de multiples guerres et agressions terroristes des pays
arabes et des Arabes palestiniens, qu'elles n'étaient pas sécuritaires. Les
résolutions 242 et 338 du Conseil de sécurité de l'ONU, reconnaît ce droit �*
Israël.
Il n'y aurait jamais eu un seul réfugié arabe palestinien, ni de
redéfinition de frontières si les pays arabes et les Arabes palestiniens
avaient accepté en 1947 la Résolution 181 des Nations Unies, qui créait deux
États en Palestine. Que de morts et de souffrances inutiles !
Jean-Marie Gélinas
Président des Amitiés Québec-Israël
Le 5 avril 2002
Bibliographie
Notre bibliographie ne prétend �* aucune exhaustivité. Les ouvrages que
nous vous indiquons ont été utilisés pour la recherche. Ils comportent des
bibliographies auxquelles le lecteur peut se reporter.
a.. Encyclopédie de l'histoire juive
Le Peuple juif �* travers les âges
Édition Liana Levi, Éditions du Scribe
b.. La voile de l'espoir
Simon Wiesental
Stock, 1973
c.. Notes d'information
Centre de l'information, Jérusalem
Septembre 1975
d.. Jérusalem, problèmes et perspectives
Ministère des Affaires étrangères
Division de l'Information, Jérusalem
Seconde édition, avril 1975
e.. Israël, faits et chiffres
Département de l'information
Ministère des Affaires étrangères, Jérusalem, 1966-1975
f.. Terres trop promises
Une Histoire du Proche-Orient
Charles Zorgbibe, La manufacture, 1990, Paris, France
g.. Réalités 1988 israéliennes
Centre d'information et documentation Moyen-Orient
h.. Israël, une réalité
Témoignage d'un Arabe
L.G. Halal, Éditions Élysée
i.. Israël, facteur révolutionnaire dans l'existence juive
Bureau pour la recherche économique et sociale
L'Agence juive, Jérusalem, 1973
j.. Histoire de l'État d'Israël
1982, Éditions Privat,
Toulouse, France
k.. Jérusalem
Presses universitaires de France
Que sais-je ?
Maurice Konopnicki
l.. Mythes & réalités au Proche-Orient
Jean-François Strouf et Christophe Wilhelm
Centre d'information et de documentation Israël Proche-Orient (CIDIP),
Paris, France
m.. Revue française de science politique
Numéro 2 - Volume 34
Presse de la fondation nationale des sciences politiques
Avril 1984
n.. Chronique de l'Humanité
Éditions Chronique
Éditions Jacques Legrand S.A., Paris
o.. Chronique du 20è siècle
Éditions Chronique
Éditions Jacques Legrand S.A., Paris
p.. Le Sionisme
Les dossiers de France-Israël
Alexandre Reiter
q.. Israël, Israël...
Histoire du groupe Stern, 1940-1948
Nathan Yalin-Mor
Presse de la Renaissance, Paris, France
r.. Les années de pierre
Israéliens et Palestiniens, l'épreuve infinie
Sarah S. Gabbaï - Victor S. Nahmias
Éditions Balland, Paris, France
s.. Israël cinquante ans d'État
Pierre Elyakim Simsovic
Éditions Ronald Hirle, Strasbourg, France
t.. La vie juive en Terre sainte - 1517-1918
Renée Neher-Bernheim
Calmann-Lévy, 2001