E, ça ne pas plaire du tout au Fusti de ces bois qui hante ce forum
m.
"Raph" <
[email protected]> a écrit dans le message de news:
1hqefx0.ttriprvqxyyqN%
[email protected]
> Voici un ensemble de documents et études.
>
> Citations entre << et >> ;
>
> 1)
> Le préservatif masculin en latex protégé efficacement contre la
> grossesse et les infections sexuellement transmissibles
>
> Source : OMS. http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs243/fr/
>
> <<
> Le préservatif est la seule méthode contraceptive dont il est prouvé
> qu'elle réduit le risque de toute infection sexuellement transmissible
> (IST), y compris l'infection Ã* VIH. Cette méthode peut être employée Ã*
> la fois pour prévenir une grossesse et protéger contre les IST.
>
> Prévention de la grossesse
> Les taux estimatifs de grossesse en cas d'utilisation parfaite du
> préservatif, c'est-Ã*-dire lorsque la méthode est employée exactement
> comme elle doit l'être (correctement) et lors de chaque rapport sexuel
> (régulièrement), est de 3 % Ã* 12 mois.
> Le taux d'efficacité du préservatif le plus fréquemment mentionné
> correspond Ã* une utilisation classique, soit parfaite, soit imparfaite
> (c'est-Ã*-dire lorsque le préservatif n'est pas utilisé lors de chaque
> rapport sexuel ou qu'il est utilisé incorrectement). Le taux de
> grossesse en cas d'utilisation classique peut être beaucoup plus élevé
> (10-14 %) qu'en cas d'utilisation parfaite, mais cela est dû
> principalement Ã* une utilisation irrégulière et incorrecte, et non pas Ã*
> un échec du préservatif, qui est rare. On parle d'échec lorsque le
> préservatif casse ou glisse complètement pendant l'acte sexuel.
>
> Prévention de la maladie
> Des études en laboratoire ont montré que les virus (y compris le VIH) ne
> passent pas Ã* travers un préservatif intact en latex, même lorsque le
> dispositif est étiré ou détendu.
> En Thaïlande, la promotion par les pouvoirs publics de l'utilisation Ã*
> 100 % des préservatifs par les professionnels du sexe a conduit Ã* une
> augmentation spectaculaire de l'utilisation des préservatifs (de 14 % en
> 1990 Ã* 94 % en 1994), Ã* une baisse tout aussi spectaculaire du nombre de
> cas de MST bactériennes dans l'ensemble du pays (de 410 406 cas en 1994
> Ã* 27 362 cas en 1997), et Ã* une réduction de la prévalence du VIH chez
> les soldats thaïlandais.
> Les données les plus convaincantes sur l'efficacité des préservatifs
> pour la prévention de l'infection Ã* VIH proviennent d'études
> prospectives entreprises sur des couples sérodiscordants, lorsqu'un
> partenaire est infecté par le VIH et que l'autre ne l'est pas. Ces
> études montrent que, si le préservatif est utilisé régulièrement, le
> taux d'infection Ã* VIH chez les partenaires non infectés est inférieur Ã*
> 1 % par an. En outre, dans les cas où un partenaire est manifestement
> infecté, l'utilisation irrégulière du préservatif peut être aussi
> risquée que la non-utilisation.
>>>
>
> 2) On trouve sur www.pubmed.com quantité d'études démontrant
> l'efficacité du préservatif dans la prévention de la transmission du
> VIH.
> En voilÃ* seulement 2 :
>
> - Controlling HIV in Africa: effectiveness and cost of an intervention
> in a high-frequency STD transmitter core group.
> Moses S, Plummer FA, Ngugi EN, Nagelkerke NJ, Anzala AO, Ndinya-Achola
> JO. Department of Community Health, University of Nairobi, Kenya.
> 1: AIDS. 1991 Apr;5(4):407-11.
> http://minilien.com/?8AaoFYZ98v
>
> - Preventing the heterosexual spread of AIDS: what is the best advice if
> compliance is taken into account?
> Wittkowski KM.
> Dept Computer Science, University of Pittsburgh, PA 15260.
> 21: AIDS. 1989 Mar;3(3):143-5.
> <<
> It has been recently advocated that avoiding partners who may be at high
> risk of carrying HIV provides 5000-fold better protection against HIV
> infection than usage of condoms [1]. In this paper, it is demonstrated
> that this guideline is largely based on unrealistic assumptions. If the
> sensitivity of identifying high-risk partners, realistic estimates of
> the efficiency of mechanical and chemical barrier methods, and the
> compliance in following either strategy are taken into account, use of
> condoms and/or suppositories containing nonoxynol-9 might be more
> effective than the attempt to avoid high-risk partners. Thus, both
> barrier methods should be strongly recommended for casual sexual
> heterosexual contacts.
> (...)
>>>
> http://minilien.com/?4wzI7LPS4w
>
> Et d'autres études ici : http://minilien.com/?Xq8RfQVvWY
>
> On se demande qui peut encore prétendre que le préservatif est d'une «
> efficacité insuffisante » après ça.
>
> 3)
> L'épidémie du sida en Afrique subsaharienne. Regards historiens.
> Philippe DENIS et Charles BECKER (dir.) Karthala, 2006. 427 pages.
> Compte-rendu de Catherine DIDIER - FEVRE
>
> Source : http://www.clionautes.org/spip.php?article1226
> Extrait :
> <<
> (...)
> On peut distinguer trois grandes périodes depuis l'identification de la
> maladie :
> Première phase : celle du déni de la maladie
> Deuxième phase : période d'incohérence où les moyens mis en ½uvre
> échouent.
> Troisième phase : celle de la mise en place d'une action collective
> pour lutter contre l'épidémie.
>
> * Modes de transmission :
>
> Faire l'histoire du sida, c'est faire de l'histoire du temps présent. Le
> VIH est le produit de la mondialisation. Ce phénomène, touchant au
> départ quelques personnes, a circulé en 40 ans le long des réseaux
> connectés (cf. rôle de l'urbanisation, de la mobilité et des migrations)
> pour, Ã* l'heure actuelle, infecter 70 millions de personnes. Le mode de
> transmission du sida (sang, sperme) et les groupes que la maladie
> touchait (homosexuels, toxicomanes, hémophiles, prostituées) a, dans un
> premier temps, écarté des modes de protection certains groupes sociaux.
> L'usage du préservatif, comme moyen de protection, a été vu par certains
> comme une tentative de freiner la croissance démographique des pays
> pauvres. La propagation du virus a été vue Ã* la fois comme une attaque
> du « Nord » sur le « Sud » et comme un moyen de punir des comportements
> déviants.
>
> Par ailleurs, on constate une accélération de la propagation du VIH lors
> des crises économiques (cf. la propagation du virus dans les pays
> d'Europe de l'Est depuis la chute du mur de Berlin et l'effondrement de
> l'URSS). Le sida a touché l'Afrique dans un contexte de crises des
> modèles de développement (aggravée par les Plans d'Ajustement
> Structurel).
>
> L'impact du sida sur le développement, la société et l'économie a amené
> les autorités internationales et nationales Ã* traiter le VIH comme un
> obstacle au développement et non plus seulement en termes de maladie. La
> question du rythme de diffusion du VIH interroge beaucoup les
> chercheurs. Si les modes de contamination sont relativement bien
> identifiés, on comprend mal les variations de prévalence d'un pays
> sub-sahariens Ã* un autre.
>
> L'Est et le Sud de l'Afrique sont plus affectés que l'Ouest. La
> diffusion de l'épidémie est le résultat de complexes inter-relations
> entre les conduites sexuelles (vagabondage sexuel, dry sex), des
> facteurs biologiques (le fait que les individus soient porteurs d'une
> autre maladie - herpès - ou bien que les hommes soient circoncis ou pas)
> et des facteurs externes (place de la femme dans la société,
> paupérisation, taux d'urbanisation, guerres).
>
> * La gestion de l'épidémie :
>
> Le sentiment d'impuissance face Ã* la maladie amène les autorités Ã*
> encore trop souvent chercher des boucs émissaires plutôt que de
> s'attaquer aux racines du mal (cf. les positions du président MBEKI en
> Afrique du Sud). Les familles préfèrent invoquer la sorcellerie ou s'en
> remettre Ã* la religion (cf. l'essor des Eglises évangélistes) pour
> expliquer la mort d'un de leur proche. Le corps médical opère des choix,
> face Ã* l'incapacité matérielle de prendre en charge tous les malades du
> sida. L'enquête orale, réalisée en 2000 en Afrique du Sud par G.
> OPPEINHEIMER et R. BAYER sur le modèle de celle qu'ils avaient mené aux
> EU (Aids Doctors : voices from the epidemic) témoigne de ces choix. Les
> malades du sida sont exclus des services de santé, sous le prétexte que
> leur mort est prochaine. La distribution des (trop rares) anti-
> rétroviraux amène le praticien Ã* choisir les patients qui « méritent »
> de suivre le traitement.
>
> Les exemples de l'Ouganda et du Sénégal peuvent servir Ã* montrer que la
> propagation de l'épidémie peut être enrayée. Dans les deux cas, le
> leadership de l'Etat a été essentiel. Il a été l'initiateur de la lutte.
> C'est la conjugaison des rôles de l'Etat et des acteurs non étatiques
> (ONG, ONU, Eglise, Banque mondiale) qui a permis Ã* l'épidémie de
> reculer. Si l'action de tous est importante, celle de l'Etat est
> primordiale dans la non stigmatisation des malades.
>>>
>
> Où l'où voit que de nombreux facteurs ont favorisé et favorisent
> l'épidémie en Afrique :
> - l'exclusion sociale des groupes Ã* risque qui complique la prévention Ã*
> leur égard, car « leur situation et leurs réalités particulières sont
> souvent mal perçues ».
> http://www.populationdata.net/sante/sida/bilan-2006.php
> - les fausses représentations liées au préservatif qui limitent son
> usage,
> - les crises économiques qui fragilisent individus et programmes,
> - les viols massifs commis lors des conflits,
> - l'imbrication complexe de facteurs biologiques, comportementaux,
> sociaux, qui exclut une réponse simpliste ("soyez fidèles !"),
> - l'inefficacité des politiques qui aggravent le problème en le
> détournant (on peut ajouter : qui tardent Ã* le prendre sérieusement en
> compte),
> - la prise en charge limitée des malades (triés !) Ã* cause d'une
> insuffisance de moyens.
> - le coût encore prohibitif des traitements.
>
> Mais il n'y a pas de fatalité, comme le dernier § le montre.
>
> On peut voir aussi que :
> - si le vagabondage sexuel est bien une cause, c'est bien loin d'être la
> seule ;
> - l'inefficacité supposée du préservatif n'est (évidemment) mentionnée
> nulle part, et pour cause.
>
> 4)
> Émergence et évolution de l'épidémie VIH / SIDA
> Par François Trepo
>
> Source : http://php.bm-lyon.fr/video_conf/detail.php?id=42
>
> Cycle : BioMédecine et Société
> Résumé : Christian Trepo est professeur d'Université, praticien
> hospitalier, directeur de l'unité INSERM U271 : Virus des hépatites et
> pathologies associées. Un quart de siècle après la notification des
> premiers cas de sida, cette mystérieuse maladie est maintenant une
> pandémie qui a fondamentalement changé notre vision du monde. Le sida a
> déjÃ* tué plus de 25 millions de personnes, fait des millions d'orphelins
> et exacerbé la pauvreté et la faim dans de nombreux pays. Actuellement,
> dans le monde, près de 40 millions de personnes vivent avec le sida Des
> traitements existent qui préservent la santé des personnes infectées et
> prolongent leur durée de vie. Toutefois, ces traitements sont
> imparfaits, coûteux, contraignants et surtout inaccessibles Ã* la
> majorité des personnes séropositives. Selon l'ONU, en Afrique
> subsaharienne seulement 1 % des 4,1 millions de personnes atteintes du
> SIDA reçoit des médicaments et cette proportion ne dépasse pas 5 % en
> Asie / Pacifique. L'ONU et l'OMS ont-ils des stratégies de prévention et
> de soin pour essayer de ralentir cette pandémie ? Quels sont les
> médicaments actuels et comment combattent-il le virus ? Est-il possible
> que se développe dans un avenir proche un vaccin efficace et bon marché
> ? Qu'en est-il de l'épidémie en France ?
>
> Date/Lieu : Le 17/10/2006 Ã* la Bibliothèque de la Part-Dieu
>
> 5) D'autres ressources :
> Afrique et VIH/Sida : des ressources sur le site du CRIPS Ile-de-France
> http://www.lecrips-idf.net/afrique/
>
> Bonne lecture.