PDA

View Full Version : Je =?iso-8859-1?Q?d=E9teste?= le communisme


Musta Aasi
15 november 2006, 20:15
Lire ou Relire Bakounine !!!



« Toute révolution exclusivement politique, soit nationale et dirigée
exclusivement contre la domination de l’étranger, soit constitutionnelle
intérieure, lors même qu’elle aurait la république pour but, n’ayant point
pour objet principal l’émancipation immédiate et réelle, politique et
économique du peuple, serait une révolution illusoire, mensongère,
impossible, funeste, rétrograde et contre-révolutionnaire. »



« Ainsi, aucun État, si démocratiques que soient ses formes, voire la
république la plus rouge, populaire uniquement au sens de ce mensonge
connu sous le nom de représentation du peuple, n’est en mesure de donner �*
celui-ci ce dont il a besoin, c’est-�*-dire la libre organisation de ses
propres intérêts, de bas en haut, sans aucune immixtion, tutelle ou
contrainte d’en haut, parce que tout État, même le plus républicain et le
plus démocratique, même pseudo-populaire comme l’État imaginé par M. Marx,
n’est pas autre chose que le gouvernement des masses de haut en bas par
une minorité savante et par cela même privilégiée, soi-disant comprenant
mieux les véritables intérêts du peuple que le peuple lui-même. »

- Lettres aux compagnons du Jura.

Je déteste le communisme, parce qu’il est la négation de la liberté et que
je ne puis concevoir rien d’humain sans liberté. Je ne suis point
communiste parce que le communisme concentre et fait absorber toutes les
puissances de la société dans l’État, parce qu’il aboutit nécessairement �*
la centralisation de la propriété entre les mains de l’État. [...] Je veux
l’organisation de la société et de la propriété collective ou sociale de
bas en haut, par la voie de la libre association, et non du haut en bas
par le moyen de quelque autorité que ce soit. Voil�* dans quel sens je suis
collectiviste et pas du tout communiste .

Prétendre qu’un groupe d’individu, même les plus intelligents et les mieux
intentionnés, sera capable de devenir la pensée, l’âme, la volonté
dirigeante et unificatrice du mouvement révolutionnaire et de
l’organisation économique du prolétariat de tous les pays, c’est une telle
hérésie contre le sens commun et contre l’expérience historique, qu’on se
demande avec étonnement comment un homme aussi intelligent que Marx a pu
la concevoir

Nous n’admettons pas même comme transition révolutionnaire, ni les
Conventions nationales, ni les Assemblées constituantes, ni les
gouvernements provisoires, ni les dictatures soi-disant révolutionnaires ;
mais que nous sommes convaincus que la révolution [...] lorsqu’elle se
trouve concentrée entre les mains de quelques individus gouvernants,
devient inévitablement et immédiatement la réaction.

Je me demande comment il fait pour ne point voir que l’établissement d’une
dictature universelle, collective ou individuelle, d’une dictature qui
ferait en quelque sorte la besogne d’un ingénieur soi chef de la
révolution mondiale, réglant et dirigeant le mouvement insurrectionnel des
masses dans tous les pays comme on dirige une machine, que l’établissement
d’une pareille dictature suffirait �* lui seul pour tuer la révolution,
pour paralyser et pour fausser tous les mouvements populaires.

Et que penser d’un congrès international qui, dans l’intérêt soi-disant de
cette révolution, impose au prolétariat de tout le monde civilisé un
gouvernement investi de pouvoirs dictatoriaux, avec le droit inquisitorial
et pontifical de suspendre des fédérations régionales, d’interdire de
nations entières au nom d’un principe soi-disant officiel et qui n’est
autre que la propre pensée de Marx, transformée par le vote d’une majorité
factice en une vérité absolue ?

Si le prolétariat devient la classe dominante, qui demandera-t-on,
dominera-t-il ? [...] Qui dit État dit nécessairement domination et, par
conséquent, esclavage. [...] Sous quelque angle qu’on se place, on arrive
au même résultat exécrable : le gouvernement de l’immense majorité des
masses populaires par une minorité privilégiée, Mais cette minorité,
disent les marxistes, se composera d’ouvriers. Oui, certes, d’anciens
ouvriers, mais qui, dés qu’ils seront devenus des gouvernants, cesseront
d’être des ouvriers et se mettront �* regarder le monde prolétaire du haut
de l’État, ne représenteront plus le peuple, mais eux-mêmes et leurs
prétentions �* le gouverner.

- Étatisme et Anarchie.

Il y aura un gouvernement excessivement compliqué, qui ne se contentera
pas de gouverner et d’administrer les masses politiquement, [...] mais qui
encore les administrera économiquement, en concentrant en ses mains la
production et la juste répartition des richesses, la culture de la terre,
l’établissement et le développement des fabriques, l’organisation et la
direction du commerce, enfin l’application du capital �* la production par
le seul banquier, l’État. Tout cela exigera une science immense et
beaucoup de têtes débordantes de cervelle dans ce gouvernement. Ce sera le
règne de l’intelligence scientifique, le plus aristocratique, le plus
despotique, le plus arrogant et le plus méprisant de tous les régimes. »

- « Écrits contre Marx », dans Œuvres complètes, Vol. III, p. 204.

Pilotes invisibles au milieu de la tempête populaire, nous devons la
diriger, non par un pouvoir ostensible, mais par la dictature collectie de
tous les alliés. Dictature sans écharpe, sans titre, sans droit officiel,
et d’autant plus puissante qu’elle n’aura aucune des apparences du pouvoir.

- "Bakounine cité dans F.D. Nieuwenhuis : Le socialisme en danger".