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View Full Version : Le cout des soins de sante


Borked Pseudo Mailed
3 december 2006, 13:18
Selon une étude que je viens de publier avec le chercheur Marc Hasbani, de
la Chaire d’études socio-économiques de l’UQAM, dix des plus grandes
compagnies pharmaceutiques mondiales ont joué un rôle déterminant dans
l’augmentation du prix des médicaments et du coût des soins de santé publique.

Le taux de rendement après impôts sur le capital investi réalisé au cours
des dix dernières années (1996-2005) a été de 29 %, en moyenne, pour les
dix sociétés étudiées. Ce taux de rendement est très élevé et se répercute
sur le prix des médicaments tout en créant une pression énorme sur le coût
des soins de santé, tant publics que privés.

En considérant les importantes fusions qui ont donné naissance �* ces
puissantes multinationales, conjuguées �* la hausse de la durée de
protection des brevets accordés par les gouvernements, on ne devrait plus
parler de marché, mais plutôt d’oligopole dans ce secteur d’activités.

Cette croissance remarquable des taux de rendement a permis aux dix
compagnies pharmaceutiques recensées (Pfizer, Johnson & Johnson,
GlaxoSmithKline, Novartis, le Groupe Roche, Abbott Laboratories, Merck,
Bristol-Myers Squibb, Wyeth et Eli Lilly) de dégager, en l’an 2005, un
profit net de 58 milliards $ U.S. comparativement �* un bénéfice net de 27
milliards $ en 1996, soit une hausse de 115 % en l’espace de neuf ans.

Cette hausse de profits de l’industrie pharmaceutique constitue la
principale cause de l’augmentation des coûts de santé publique.

Si ces entreprises pharmaceutiques se contentaient d’un taux de rendement
après impôt sur le capital investi de 12 %, on assisterait alors �* une
baisse significative d’au moins 14 % du prix des médicaments, ce qui
aurait un effet immédiat �* la baisse sur les coûts de
l’assurance-médicaments et du système de santé publique en général.

Entre 1996 et 2005, ces dix compagnies pharmaceutiques ont versé 317
milliards $ U.S. �* leurs actionnaires sous forme de dividendes (188
milliards $) et de rachats d’actions (129 milliards $), ce qui représente
77 % des profits réalisés par ces entreprises au cours de la période observée.

Cette proportion est très élevée et représente des milliards de dollars
sortis de l’entreprise �* des fins qualifiées par l’étude de stériles ou ne
servant qu’�* des stratégies de spéculation au seul profit des actionnaires
et de leurs dirigeants bien servis par des options d’achats d’actions.

Toujours au cours de la période considérée, les compagnies étudiées ont
dépensé 739 milliards $ U.S. en frais de marketing et d’administration
contre 288 milliards $ en frais de recherche et de développement, soit 2,6
fois plus.

Les prétentions des entreprises pharmaceutiques quant �* la nécessité de
hausser leurs prix de vente pour faire face �* leurs besoins
d’investissement en recherche et développement ne tiennent pas. La vente
des médicaments constitue donc, et de loin, la priorité des
pharmaceutiques plutôt que le besoin d’en créer de nouveaux �* des coûts
moindres.



De 1996 �* 2005, ces dix multinationales pharmaceutiques ont investi
seulement 43 milliards $ U.S. en immobilisations nouvelles alors qu’au
même moment elles ont versé 317 milliards $ U.S. �* leur actionnaires en
plus de dépenser 739 milliards $ U.S. en marketing et publicité.


Cela semble contradictoire avec les prétentions de l’économie capitaliste
qui postule que plus les firmes réaliseront de gros profits, plus elles
investissent en immobilisations et en recherche.

À peine 10 % des profits de 413 milliards $ U.S. ont été réinvestis en
immobilisations au cours des dix dernières années et 77 % de ces mêmes
profits ont été redistribués �* leurs actionnaires (317 milliards $ U.S.).

Contrairement �* leurs déclarations, ces entreprises augmentent le prix des
médicaments pour satisfaire leurs actionnaires et leurs dirigeants, au
détriment de l’investissement en recherche et en immobilisations.

Entre 1996 et 2005, ces dix compagnies pharmaceutiques mondiales ont
encaissé 27 milliards $ U.S. en revenus d’intérêts.

En plus de ces énormes revenus d’intérêts, ces sociétés pharmaceutiques
jouissent d’importantes liquidités (encaisse) et d’un cœfficient
d’endettement extrêmement bas (12 %). Au 31 décembre 2005, ces liquidités
astronomiques (totalisant 92 milliards $ U.S.) représentaient 19 % de leur
actif total.


voir aussi :


http://www.enmarche.be/Sante/Medicaments/Kiwi_Vanduppen.htm

http://www.epo.be/editions/presentation.php?isbn=9782930402109

3 december 2006, 13:18
Oui...

Lorsque les états donnent a ces mêmes laboratoires la possibilité
d'avoir un circuit de distribution sans concurence comme les
pharmacies..
Que ces mêmes laboratoires sont protégé par les systèmes type
CPAM... alors que nous (salariés) en sommes les "actionnaires"...
On peut se poser de fortes questions sur l'honneteté de ceux qui
décident des prix en officine...
Il est étonnant de voir qu'on fait des appels d'offre pour
l'acquisition de 3 bureaux, et qu'on est incapable de créer un appel
d'offre international impartial pour la fabrication de médicaments.

Mais il est vrai que la CPAM est "gérée" par nos syndicats de
salariés ...
Elle doit être gérée comme le CE d'EDF GDF

mj.vuillemin
3 december 2006, 13:18
[email protected] wrote:
: Oui...
:
: Lorsque les états donnent a ces mêmes laboratoires la possibilité
: d'avoir un circuit de distribution sans concurence comme les
: pharmacies..
: Que ces mêmes laboratoires sont protégé par les systèmes type
: CPAM... alors que nous (salariés) en sommes les "actionnaires"...
: On peut se poser de fortes questions sur l'honneteté de ceux qui
: décident des prix en officine...
: Il est étonnant de voir qu'on fait des appels d'offre pour
: l'acquisition de 3 bureaux, et qu'on est incapable de créer un appel
: d'offre international impartial pour la fabrication de médicaments.
:
: Mais il est vrai que la CPAM est "gérée" par nos syndicats de
: salariés ...

tu oublies le MEDEF..... ou tu n'es pas au courant.....alors renseignes
toi avant de débiter de pareilles inepties!!!!!.
J.V

3 december 2006, 15:15
>
> tu oublies le MEDEF..... ou tu n'es pas au courant.....alors renseignes
> toi avant de débiter de pareilles inepties!!!!!.
> J.V


Le Medef est sorti de la gestion de la Sécu du temps de Selliere , et
actuelement il n'est pas encore de retour...
renseigne toi aussi

mj.vuillemin
3 december 2006, 19:15
[email protected] wrote:
:: tu oublies le MEDEF..... ou tu n'es pas au courant.....alors
:: renseignes toi avant de débiter de pareilles inepties!!!!!.
:: J.V
:
:
: Le Medef est sorti de la gestion de la Sécu du temps de Selliere , et
: actuelement il n'est pas encore de retour...
: renseigne toi aussi

-- je crois qu'il y est revenu......ne pas assumer ses responsabilités c'est
son problème.Quant a la gestion de la sécu... c'est de la poudre aux yeux
elle n'est maître ni de ses recettes ni de ses dépenses de plus elle finance
toutes les subventions versées aux entreprises.......et l'Etat exonère
joyeusement de charges sociales telle ou telle catégorie
Alors parler de gestion c'est un doux euphémisme !!
J.V