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17 december 2006, 18:34
http://www.polemia.com/index.php

L’identité est la problématique centrale du XXIe siècle. Par-del�*
l’Atlantique les interrogations du géopoliticien conservateur Samuel
Huntington et du philosophe Nouvelle Droite Alain de Benoist se font écho.

Explications :

1. Les approches de Samuel Huntington et d’Alain de Benoist sont
différentes. Dans « Nous et les autres – Problématique de l’identité »,
(http://www.alaindebenoist.com/open/ouvrages.pdf)
l’essayiste Alain de Benoist propose une approche ontologique du concept
et de son évolution au cours des trois derniers siècles conduisant de la
prémodernité �* la postmodernité.

L’approche de Samuel Huntington est plus sociologique et plus concrète,
plus engagée aussi : dans « Qui sommes-nous ? Identité nationale et choc
des cultures »
(http://astore.amazon.fr/gp/detail.html?tag=republiquedeslet&linkCode=sb1&asin=273811542X)
le professeur de Harvard défend un point de vue particulier, celui d’un
conservateur militant défendant le caractère anglo-protestant de
l’identité américaine.

Mais par-del�* ces différences, les constats se rejoignent sur un point :
« La crise des identités nationales est devenue un phénomène mondial »
(Samuel Huntington, p. 24) et plus les repères identitaires s’effacent,
plus la problématique de l’identité s’impose (Alain de Benoist).

2. Pour Alain de Benoist, la problématique de l’identité apparaît au
XVIIIe siècle avec la modernité qui affranchit les individus des
circonstances de leur naissance ; ainsi la philosophie des Lumières
arrache la question identitaire �* toute « naturalité » au nom du libre
choix des individus.

Emerge alors durant tout le XIXe siècle, tout en se poursuivant au XXe
siècle, « l’identité collective la plus englobante, l’identité nationale
» (Alain de Benoist, p. 34). Celle-ci toutefois est ambivalente :
incarnée et concrète, elle reprend l’héritage du passé et valorise un
imaginaire historique ; intellectuelle et abstraite, elle est aussi une
construction idéologique. Toutefois l’opposition entre « nations
civiques » et « nations ethniques » est sans doute excessive car l’une
ne va jamais totalement sans l’autre : « le nationalisme contemporain a
beau se fonder sur l’idéologie politique de l’Etat et de la citoyenneté,
ce serait une erreur de croire que des valeurs politiques abstraites
suffisent �* exiger des sociétaires les sacrifices auxquels ils doivent
parfois consentir » (Alain de Benoist, p. 36).

Les idéologies « républicaines » et « souverainistes » qui dominent le
débat politique français trouvent ici leurs limites. D’autant plus que,
le mouvement de « modernité » se poursuivant, « l’idéologie du même »
continue de se déployer �* l’échelle du monde. Les logiques de la
globalisation et du marché roi poussent �* la déterritorialisation, au
délestage des attaches symboliques et �* l’apparition d’identités de
rechange éphémères (la marque, le club sportif). Dans le même temps la
disparition des frontières ne permet plus aux différents territoires et
aux peuples qui les habitent d’évoluer �* leur rythme.

Ce nihilisme du marché débouche sur une crise majeure des consciences
collectives source de nombreux replis identitaires ; ainsi la
postmodernité voit le retour du religieux et de la « naturalité ».

3. S’inscrivant dans une perspective libérale, Samuel Huntington n’en
décrit et n’en déplore pas moins la mise en cause progressive des
composantes de l’identité américaine : pour Samuel Huntington, jusqu’ici
dans les années 1940, celle-ci a été ethnique (des Européens du Nord),
raciale (des Blancs), culturelle (des anglo-protestants), politique
(l’Etat fédéral et les 50 Etats fédérés) ; puis, l’Amérique est devenue
une société multiethnique �* partir de la seconde guerre mondiale mettant
en scène les diverses origines des soldats américains ; puis,
multiraciale �* partir des années 1960, les Etats-Unis cessant, sous la
pression des lois civiques, d’être « une nation raciste », selon
l’expression d’Arthur Schlesinger junior.

Aujourd’hui c’est même la question de la culture qui se pose sous le
double effet idéologique de la « discrimination positive » qui remet en
cause une des bases du « credo américain » (l’égalité de mérite) et de
l’hispanisation progressive d’une partie des Etats-Unis où le
catholicisme et la langue espagnole se développent au détriment de la
langue anglaise et de la religion protestante.

Enfin Samuel Huntington se penche sur les effets de la globalisation
faisant apparaître une dénationalisation des élites et l’émergence d’une
nouvelle classe mondiale, les « cosmocrates », classe qui tend �* faire
sécession du reste de la nation.

4. Le diagnostic une fois posé, quels sont les éléments de permanence de
l’identité collective ?

« La langue, la culture au sens large (système de valeurs, modes de vie,
façons de penser), souvent (mais pas toujours) le territoire, la
conscience d’appartenance et le vouloir vivre ensemble » (Alain de
Benoist, p. 127) ; la langue anglaise et la culture anglo-protestante
pour Samuel Huntington en tant qu’Américain et fier de l’être.

Chez ces deux auteurs on retrouve donc implicitement ou explicitement
une référence �* Renan pour qui « La nation est une âme, un principe
spirituel ». Il convient toutefois de noter que la lecture de Renan est
souvent tronquée car, avant d’arriver �* son concept du « plébiscite de
tous les jours », du « vouloir vivre ensemble », Renan étudie longuement
tout « ce qui ne suffit pas �* créer un tel principe spirituel : la race,
la langue, les intérêts, la géographie, les nécessités militaires ».
Ainsi, sauf �* commettre un contresens, faut-il se rappeler que si ces
données fondamentales ne sont sans doute pas suffisantes pour constituer
une nation, elles n’en sont pas moins une condition nécessaire et un
socle préalable. Sur ce point l’analyse du Club de l’Horloge reste
incontournable telle qu’elle a notamment été développée dans « La
réforme du code de la nationalité »
(http://www.clubdelhorloge.fr/reforme_code.php).

5. Le politiquement correct qui nous gouverne ne peut manquer
d’influencer les meilleurs auteurs, mais il n’est pas certain que le
tabou de l’ethnie, voire de la race, puisse indéfiniment tenir. Dans un
monde de plus en plus mouvant, ces fondamentaux que sont le territoire
et l’héritage ne manquent pas de ressurgir : le territoire, d’abord,
sous sa forme nationale voire locale ; déj�* le localisme apparaît sinon
une des réponses, du moins une des formes de résistance �* la
globalisation ; la lignée et l’héritage, ensuite, sous leur double forme
ethnique et culturelle, l’une et l’autre n’étant pas séparables en tout
cas s’agissant de grandes masses de population.

En fait, dans le monde postmoderne qui se dessine �* l’aube du XXIe
siècle, le besoin d’identité tel qu’il tend �* s’exprimer est
probablement l’une des menaces majeures qui visent la globalisation du
monde en même temps qu’un des espoirs de ses adversaires.

Les réponses en termes idéologiques �* base d’Amérique monde (cas des
Etats–Unis), de République universelle (cas français) ou de grand marché
euro-méditerranéen (cas de l’Union européenne) se heurtent aux réalités
affectives et �* la vitalité des peuples. Les élites mondialisées,
elles-mêmes, peuvent être tentées, ne serait-ce que par le
fonctionnement en réseaux du monde moderne, de redonner �* leurs attaches
ethnoculturelles du sens et de l’importance : la Chine est, dit-on,
partout où il y a un Chinois ; la même logique pourrait aussi
s’appliquer aux expatriés français ou américains qui, après tout,
peuvent eux aussi emporter leurs valeurs et leurs références �* la
semelle de leurs souliers.

6. Cette double réflexion sur l’identité ne se conclut, ni dans un cas
ni dans un autre, par des conclusions d’action. Les lignes qui en
ressortent sont toutefois clairement différentes. Réservé sur le projet
d’une Amérique cosmopolite et impériale, Samuel Huntington laisse percer
ses préférences pour une Amérique nationale, recentrée sur les valeurs
anglo-protestantes et la langue anglaise et se protégeant de
l’immigration hispanique. Penseur européen dissident, Alain de Benoist
se situe moins dans l’espace que dans le temps. Sa critique fondamentale
porte sur la réification et la marchandisation du monde qui aboutit �*
son « désenchantement ». L’attaque du « capitalisme total » est vive et
l’appel au « retour du symbolique » implicite. Mais, signe des temps ou
du rapport des forces, �* la fierté assumée d’être américain ne répond
pas la fierté d’être français et/ou européen.

Andrea Massari
© Polémia
08/12/06

fda
18 december 2006, 01:24
Réjean Laflamme wrote:

> L’identité est la problématique centrale du XXIe siècle.

Cela, nous n'en savons rien. Ce XXIème siècle, nous n'en avons encore
vécu que 6%. On n'estime pas une tendance �* partir de ça, et moins
encore ce qui sera "central".

Imaginons ce qu'un habitant de 1906 aurait pu dire de la problématique
centale du XXème siècle" : certainement surtout de grandes bêtises. Il
est �* noter par exemple que tout le monde le voyait pacifique et
radieux. Les vues de 1900 sur le monde de l'an 2000 comprenaient des
robots qui passaient le balai et étendaient le ligne sur des cordes. Et
la circulations dans les villes ne se faisait qu'avec des véhicules
volants personnels.

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18 december 2006, 01:44
fda a écrit�*:

> Réjean Laflamme wrote:
>
> > L’identité est la problématique centrale du XXIe siècle.
>
> Cela, nous n'en savons rien. Ce XXIème siècle, nous n'en avons encore
> vécu que 6%. On n'estime pas une tendance �* partir de ça, et moins
> encore ce qui sera "central".

l'identité est déj�* une problèmatique centrale alors que nous ne
sommes qu'en 2006 et déj�* nous sommes loin d'avoir répondu �* cette
problématique complexe...

> Imaginons ce qu'un habitant de 1906 aurait pu dire de la problématique
> centale du XXème siècle" : certainement surtout de grandes bêtises. Il
> est �* noter par exemple que tout le monde le voyait pacifique et
> radieux. Les vues de 1900 sur le monde de l'an 2000 comprenaient des
> robots qui passaient le balai et étendaient le ligne sur des cordes.Et
> la circulations dans les villes ne se faisait qu'avec des véhicules
> volants personnels.

nous avons fait mieux : des B767 qui rentrent sans freiner directement
au sommet des grattes ciel.

fda
18 december 2006, 02:14
♥♥ ♥ BB-NRV ♥ ♥♥ wrote:
> fda a écrit :
>
>> Réjean Laflamme wrote:
>>
>>> L’identité est la problématique centrale du XXIe siècle.
>> Cela, nous n'en savons rien. Ce XXIème siècle, nous n'en avons encore
>> vécu que 6%. On n'estime pas une tendance �* partir de ça, et moins
>> encore ce qui sera "central".
>
> l'identité est déj�* une problèmatique centrale alors que nous ne
> sommes qu'en 2006 et déj�* nous sommes loin d'avoir répondu �* cette
> problématique complexe...

On ne sait si on est loin de quelque chose que lorsque la solution en
existe déj�* et qu'il n'y a plus qu'�* réaliser. Par exemple la semaine
dernière, je ne savais pas que nous aurions probablement la guérison du
disbète de type 1 dans deux ans. Depuis ce matin, je sais que c'est bien
parti pour.

http://www.canada.com/nationalpost/news/story.html?id=a042812e-492c-4f07-8245-8a598ab5d1bf&k=63970&p=1


>> Imaginons ce qu'un habitant de 1906 aurait pu dire de la problématique
>> centale du XXème siècle" : certainement surtout de grandes bêtises. Il
>> est �* noter par exemple que tout le monde le voyait pacifique et
>> radieux. Les vues de 1900 sur le monde de l'an 2000 comprenaient des
>> robots qui passaient le balai et étendaient le ligne sur des cordes. Et
>> la circulations dans les villes ne se faisait qu'avec des véhicules
>> volants personnels.
>
> nous avons fait mieux : des B767 qui rentrent sans freiner directement
> au sommet des grattes ciel.

Peut-être, mais réalisé en sous-traitance par une société étrangère qui
laisse derrière elle plus d'un an de travail pour nettoyer les débris.
J'appelle ça du travail d'arabe !

Bamako sur Seine
18 december 2006, 03:54
fda a écrit :

> ♥♥ ♥ BB-NRV ♥ ♥♥ wrote:
> > fda a écrit :
> >
> >> Réjean Laflamme wrote:
> >>
> >>> L’identité est la problématique centrale du XXIe siècle.
> >> Cela, nous n'en savons rien. Ce XXIème siècle, nous n'en avons encore
> >> vécu que 6%. On n'estime pas une tendance �* partir de ça, et moins
> >> encore ce qui sera "central".
> >
> > l'identité est déj�* une problèmatique centrale alors que nous ne
> > sommes qu'en 2006 et déj�* nous sommes loin d'avoir répondu �* cette
> > problématique complexe...
>
> On ne sait si on est loin de quelque chose que lorsque la solution en
> existe déj�* et qu'il n'y a plus qu'�* réaliser

Je trouve que c'est de nouveau de la quadricapillotomie (oui, je sais
barbarisme gréco-latin). Il est évident que c'est une
"problématique" importante en ce début de XXIe siècle, dire qu'on ne
saura pas si cela le sera *pour sûr* pour le XXIe s jusqu'�* nettement
plus tard est vraiment un peu neuneu même si c'est vrai. La question
est de prévoir de manière intelligente en voyant ce qui se produit
actuellement, pas une question de certitude mais de prédiction
intelligente.

Il ne suffit pas de dire "on ne sait pas" sur la ligne touche pour
paraître intelligent.

proudhon
18 december 2006, 06:04
Alain de Benoist : néo-nazi qui avec Bruno Mégret et quelqu'autres
salopards ont fondé le "club de l'horloge" association pseudo
"intellectuelle" dont l'objet consistait �* REdéfinir et RE - penser
le Nouveau nazisme "l'Ordre Nouveau" �* venir �* l'aube du XXIème
siècle ! BANDIT !
Réjean Laflamme a écrit :

> http://www.polemia.com/index.php
>
> L'identité est la problématique centrale du XXIe siècle. Par-del�*
> l'Atlantique les interrogations du géopoliticien conservateur Samuel
> Huntington et du philosophe Nouvelle Droite Alain de Benoist se font écho.
>
> Explications :
>
> 1. Les approches de Samuel Huntington et d'Alain de Benoist sont
> différentes. Dans « Nous et les autres - Problématique de l'identité »,
> (http://www.alaindebenoist.com/open/ouvrages.pdf)
> l'essayiste Alain de Benoist propose une approche ontologique du concept
> et de son évolution au cours des trois derniers siècles conduisant dela
> prémodernité �* la postmodernité.
>
> L'approche de Samuel Huntington est plus sociologique et plus concrète,
> plus engagée aussi : dans « Qui sommes-nous ? Identité nationale etchoc
> des cultures »
> (http://astore.amazon.fr/gp/detail.html?tag=republiquedeslet&linkCode=sb1&asin=273811542X)
> le professeur de Harvard défend un point de vue particulier, celui d'un
> conservateur militant défendant le caractère anglo-protestant de
> l'identité américaine.
>
> Mais par-del�* ces différences, les constats se rejoignent sur un point :
> « La crise des identités nationales est devenue un phénomène mondial »
> (Samuel Huntington, p. 24) et plus les repères identitaires s'effacent,
> plus la problématique de l'identité s'impose (Alain de Benoist).
>
> 2. Pour Alain de Benoist, la problématique de l'identité apparaît au
> XVIIIe siècle avec la modernité qui affranchit les individus des
> circonstances de leur naissance ; ainsi la philosophie des Lumières
> arrache la question identitaire �* toute « naturalité » au nom du libre
> choix des individus.
>
> Emerge alors durant tout le XIXe siècle, tout en se poursuivant au XXe
> siècle, « l'identité collective la plus englobante, l'identité nationale
> » (Alain de Benoist, p. 34). Celle-ci toutefois est ambivalente :
> incarnée et concrète, elle reprend l'héritage du passé et valorise un
> imaginaire historique ; intellectuelle et abstraite, elle est aussi une
> construction idéologique. Toutefois l'opposition entre « nations
> civiques » et « nations ethniques » est sans doute excessive car l'une
> ne va jamais totalement sans l'autre : « le nationalisme contemporain a
> beau se fonder sur l'idéologie politique de l'Etat et de la citoyenneté,
> ce serait une erreur de croire que des valeurs politiques abstraites
> suffisent �* exiger des sociétaires les sacrifices auxquels ils doivent
> parfois consentir » (Alain de Benoist, p. 36).
>
> Les idéologies « républicaines » et « souverainistes » qui dominent le
> débat politique français trouvent ici leurs limites. D'autant plus que,
> le mouvement de « modernité » se poursuivant, « l'idéologie du même »
> continue de se déployer �* l'échelle du monde. Les logiques de la
> globalisation et du marché roi poussent �* la déterritorialisation, au
> délestage des attaches symboliques et �* l'apparition d'identités de
> rechange éphémères (la marque, le club sportif). Dans le même temps la
> disparition des frontières ne permet plus aux différents territoires et
> aux peuples qui les habitent d'évoluer �* leur rythme.
>
> Ce nihilisme du marché débouche sur une crise majeure des consciences
> collectives source de nombreux replis identitaires ; ainsi la
> postmodernité voit le retour du religieux et de la « naturalité ».
>
> 3. S'inscrivant dans une perspective libérale, Samuel Huntington n'en
> décrit et n'en déplore pas moins la mise en cause progressive des
> composantes de l'identité américaine : pour Samuel Huntington, jusqu'ici
> dans les années 1940, celle-ci a été ethnique (des Européens du Nord),
> raciale (des Blancs), culturelle (des anglo-protestants), politique
> (l'Etat fédéral et les 50 Etats fédérés) ; puis, l'Amérique est devenue
> une société multiethnique �* partir de la seconde guerre mondiale mettant
> en scène les diverses origines des soldats américains ; puis,
> multiraciale �* partir des années 1960, les Etats-Unis cessant, sous la
> pression des lois civiques, d'être « une nation raciste », selon
> l'expression d'Arthur Schlesinger junior.
>
> Aujourd'hui c'est même la question de la culture qui se pose sous le
> double effet idéologique de la « discrimination positive » qui remet en
> cause une des bases du « credo américain » (l'égalité de mérite) et de
> l'hispanisation progressive d'une partie des Etats-Unis où le
> catholicisme et la langue espagnole se développent au détriment de la
> langue anglaise et de la religion protestante.
>
> Enfin Samuel Huntington se penche sur les effets de la globalisation
> faisant apparaître une dénationalisation des élites et l'émergence d'une
> nouvelle classe mondiale, les « cosmocrates », classe qui tend �* faire
> sécession du reste de la nation.
>
> 4. Le diagnostic une fois posé, quels sont les éléments de permanence de
> l'identité collective ?
>
> « La langue, la culture au sens large (système de valeurs, modes de vie,
> façons de penser), souvent (mais pas toujours) le territoire, la
> conscience d'appartenance et le vouloir vivre ensemble » (Alain de
> Benoist, p. 127) ; la langue anglaise et la culture anglo-protestante
> pour Samuel Huntington en tant qu'Américain et fier de l'être.
>
> Chez ces deux auteurs on retrouve donc implicitement ou explicitement
> une référence �* Renan pour qui « La nation est une âme, un principe
> spirituel ». Il convient toutefois de noter que la lecture de Renan est
> souvent tronquée car, avant d'arriver �* son concept du « plébiscite de
> tous les jours », du « vouloir vivre ensemble », Renan étudie longuement
> tout « ce qui ne suffit pas �* créer un tel principe spirituel : la race,
> la langue, les intérêts, la géographie, les nécessités militaires ».
> Ainsi, sauf �* commettre un contresens, faut-il se rappeler que si ces
> données fondamentales ne sont sans doute pas suffisantes pour constituer
> une nation, elles n'en sont pas moins une condition nécessaire et un
> socle préalable. Sur ce point l'analyse du Club de l'Horloge reste
> incontournable telle qu'elle a notamment été développée dans « La
> réforme du code de la nationalité »
> (http://www.clubdelhorloge.fr/reforme_code.php).
>
> 5. Le politiquement correct qui nous gouverne ne peut manquer
> d'influencer les meilleurs auteurs, mais il n'est pas certain que le
> tabou de l'ethnie, voire de la race, puisse indéfiniment tenir. Dans un
> monde de plus en plus mouvant, ces fondamentaux que sont le territoire
> et l'héritage ne manquent pas de ressurgir : le territoire, d'abord,
> sous sa forme nationale voire locale ; déj�* le localisme apparaît sinon
> une des réponses, du moins une des formes de résistance �* la
> globalisation ; la lignée et l'héritage, ensuite, sous leur double forme
> ethnique et culturelle, l'une et l'autre n'étant pas séparables en tout
> cas s'agissant de grandes masses de population.
>
> En fait, dans le monde postmoderne qui se dessine �* l'aube du XXIe
> siècle, le besoin d'identité tel qu'il tend �* s'exprimer est
> probablement l'une des menaces majeures qui visent la globalisation du
> monde en même temps qu'un des espoirs de ses adversaires.
>
> Les réponses en termes idéologiques �* base d'Amérique monde (cas des
> Etats-Unis), de République universelle (cas français) ou de grand marché
> euro-méditerranéen (cas de l'Union européenne) se heurtent aux réalités
> affectives et �* la vitalité des peuples. Les élites mondialisées,
> elles-mêmes, peuvent être tentées, ne serait-ce que par le
> fonctionnement en réseaux du monde moderne, de redonner �* leurs attaches
> ethnoculturelles du sens et de l'importance : la Chine est, dit-on,
> partout où il y a un Chinois ; la même logique pourrait aussi
> s'appliquer aux expatriés français ou américains qui, après tout,
> peuvent eux aussi emporter leurs valeurs et leurs références �* la
> semelle de leurs souliers.
>
> 6. Cette double réflexion sur l'identité ne se conclut, ni dans un cas
> ni dans un autre, par des conclusions d'action. Les lignes qui en
> ressortent sont toutefois clairement différentes. Réservé sur le projet
> d'une Amérique cosmopolite et impériale, Samuel Huntington laisse percer
> ses préférences pour une Amérique nationale, recentrée sur les valeurs
> anglo-protestantes et la langue anglaise et se protégeant de
> l'immigration hispanique. Penseur européen dissident, Alain de Benoist
> se situe moins dans l'espace que dans le temps. Sa critique fondamentale
> porte sur la réification et la marchandisation du monde qui aboutit �*
> son « désenchantement ». L'attaque du « capitalisme total » estvive et
> l'appel au « retour du symbolique » implicite. Mais, signe des temps ou
> du rapport des forces, �* la fierté assumée d'être américain ne répond
> pas la fierté d'être français et/ou européen.
>
> Andrea Massari
> © Polémia
> 08/12/06

=?utf-8?B?4pml4pmlIOKZpSBCQi1OUlYg4pmlIOKZpeKZpQ==?=
18 december 2006, 08:04
fda a écrit�*:

> ♥♥ ♥ BB-NRV ♥ ♥♥ wrote:
> > fda a écrit :
> >
> >> Réjean Laflamme wrote:
> >>
> >>> L’identité est la problématique centrale du XXIe siècle.
> >> Cela, nous n'en savons rien. Ce XXIème siècle, nous n'en avons encore
> >> vécu que 6%. On n'estime pas une tendance �* partir de ça, et moins
> >> encore ce qui sera "central".
> >
> > l'identité est déj�* une problèmatique centrale alors que nous ne
> > sommes qu'en 2006 et déj�* nous sommes loin d'avoir répondu �* cette
> > problématique complexe...
>
> On ne sait si on est loin de quelque chose que lorsque la solution en
> existe déj�* et qu'il n'y a plus qu'�* réaliser. Par exemple la semaine
> dernière, je ne savais pas que nous aurions probablement la guérison du
> disbète de type 1 dans deux ans. Depuis ce matin, je sais que c'est bien
> parti pour.
>
> http://www.canada.com/nationalpost/news/story.html?id=a042812e-492c-4f07-8245-8a598ab5d1bf&k=63970&p=1

en effet, une question cesse de l'être dés qu'on obtient une réponse
idoine, or pour la question de "l'identité" on a déj�* du mal�* la
formuler c'est dire qu'on est loin d'obtenir la réponse...

> >> Imaginons ce qu'un habitant de 1906 aurait pu dire de la problématique
> >> centale du XXème siècle" : certainement surtout de grandes bêtises. Il
> >> est �* noter par exemple que tout le monde le voyait pacifique et
> >> radieux. Les vues de 1900 sur le monde de l'an 2000 comprenaient des
> >> robots qui passaient le balai et étendaient le ligne sur des cordes. Et
> >> la circulations dans les villes ne se faisait qu'avec des véhicules
> >> volants personnels.
> >
> > nous avons fait mieux : des B767 qui rentrent sans freiner directement
> > au sommet des grattes ciel.
>
> Peut-être, mais réalisé en sous-traitance par une société étrangère qui
> laisse derrière elle plus d'un an de travail pour nettoyer les débris.
> J'appelle ça du travail d'arabe !

certes oui mais même

FELIX.XFILE
18 december 2006, 13:24
"Réjean Laflamme" <[email protected]> a écrit dans le message de news:
[email protected]!nnrp1.uunet.ca ...
> http://www.polemia.com/index.php
>
>Les logiques de la globalisation et du marché roi poussent �* la
>déterritorialisation, au délestage des attaches symboliques et �* l'apparition
>d'identités de rechange éphémères (la marque, le club sportif). Dans le
>même temps la disparition des frontières ne permet plus aux différents
>territoires et aux peuples qui les habitent d'évoluer �* leur rythme.
>

Salut,

C'est par la blogalisation que les ados répondent �* la globalisation
pour solutionner le problème de l'indentité.