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Falloujah mon amour
26 december 2006, 19:54
N'en déplaise au procureur de la République de Meaux, on ne peut «
relativiser » les circonstances du drame qui vient d'endeuiller la
famille du petit Carl. Sans doute le magistrat est-il dans son rôle
lorsqu'il cherche et présente les causes exactes de la mort de
l'enfant, mais jamais on n'acceptera qu'un élève de sixième
perde la vie dans une bagarre au collège. On peut invoquer des
excuses, avancer que la victime souffrait d'une malformation
cardiaque, souligner qu'�* leur âge - 11 ans - ses agresseurs
n'avaient pas d'intentions criminelles, rappeler que, tous les
jours, en France, des rixes éclatent dans des cours d'école, jamais
pareil argument ne nous fera admettre l'inadmissible.

On peut dénoncer l'insuffisance de l'encadrement dans
l'Éducation nationale, les difficultés de la vie scolaire dans les
quartiers dits sensibles, la cohabitation parfois délicate d'enfants
d'origines très diverses dans certains établissements, jamais
semblable explication ne viendra justifier l'injustifiable.

On peut encore s'en remettre �* l'époque. Et remarquer que, dans
notre société de plus en plus violente, gavée de séries
télévisées sanguinaires, on meurt parfois pour un oui ou pour un
non, au coin de la rue, �* la sortie d'un stade ou d'une
discothèque. Constater aussi que cette régression barbare gagne les
enfants de plus en plus jeunes.

Jamais pourtant telle ou telle réponse �* caractère sociologique ne
saurait nous résoudre �* la fatalité. Non, répétons-le haut et
fort, la mort de Carl n'est pas banale. Bien sûr, on n'empêchera
jamais les jeux de mains et de vilains �* la récréation ou �* la
sortie des cours.

Mais cessons de dire, pour s'en plaindre, que l'école est
aujourd'hui �* l'image de notre société. Car le contraire
correspond davantage �* la réalité. C'est précisément parce que
la première est défaillante que la seconde semble parfois marcher de
travers. L'école qui a placé, peu �* peu, l'élève et le maître
sur un pied d'égalité. L'école qui n'enseigne plus la
ponctualité, le respect et l'autorité. L'école qui voit, tous
les ans, des jeunes la déserter par milliers sans connaissances ni
diplôme.

L'école, lieu de transmission du savoir, qui s'est tellement
réformée dans la complexité qu'elle est devenue étrangère �* de
nombreux parents. Le tableau est sombre, même s'il faut se garder de
généralités faciles. Mais cette culture du laisser aller et
laisser-faire a provoqué tant de dégâts, y compris dans les esprits,
que toute tentative de correction est immédiatement qualifiée de
rétrograde aujourd'hui. Ainsi la plupart des enseignants
refusent-ils d'attribuer �* chaque élève une « note de vie
scolaire » imposée depuis peu par le ministère. Formule bien
alambiquée d'ailleurs pour parler de discipline : l'autorité
commence par le juste choix des mots.

Carl ne passera pas Noël dans la Nièvre, avec ses parents et sa
grand-mère. Ses deux petits agresseurs vont rejoindre un foyer.
Parlons d'eux, de leur tragédie, pour nous souvenir, �* quelques
mois de l'élection présidentielle, que l'avenir de notre pays
passe d'abord par la nécessaire remise en ordre de notre système
éducatif.

http://www.lefigaro.fr/debats/20061223.WWW000000091_carl_mort_sans_excuse.html

Oreste Hétoudabord
27 december 2006, 00:54
"Falloujah mon amour" <[email protected]> a écrit dans le message de
news: [email protected] om...
N'en déplaise au procureur de la République de Meaux, on ne peut «
relativiser » les circonstances du drame qui vient d'endeuiller la
famille du petit Carl. Sans doute le magistrat est-il dans son rôle
lorsqu'il cherche et présente les causes exactes de la mort de
l'enfant, mais jamais on n'acceptera qu'un élève de sixième
perde la vie dans une bagarre au collège. On peut invoquer des
excuses, avancer que la victime souffrait d'une malformation
cardiaque, souligner qu'�* leur âge - 11 ans - ses agresseurs
n'avaient pas d'intentions criminelles, rappeler que, tous les
jours, en France, des rixes éclatent dans des cours d'école, jamais
pareil argument ne nous fera admettre l'inadmissible.

On peut dénoncer l'insuffisance de l'encadrement dans
l'Éducation nationale, les difficultés de la vie scolaire dans les
quartiers dits sensibles, la cohabitation parfois délicate d'enfants
d'origines très diverses dans certains établissements, jamais
semblable explication ne viendra justifier l'injustifiable.

On peut encore s'en remettre �* l'époque. Et remarquer que, dans
notre société de plus en plus violente, gavée de séries
télévisées sanguinaires, on meurt parfois pour un oui ou pour un
non, au coin de la rue, �* la sortie d'un stade ou d'une
discothèque. Constater aussi que cette régression barbare gagne les
enfants de plus en plus jeunes.

Jamais pourtant telle ou telle réponse �* caractère sociologique ne
saurait nous résoudre �* la fatalité. Non, répétons-le haut et
fort, la mort de Carl n'est pas banale. Bien sûr, on n'empêchera
jamais les jeux de mains et de vilains �* la récréation ou �* la
sortie des cours.

Mais cessons de dire, pour s'en plaindre, que l'école est
aujourd'hui �* l'image de notre société. Car le contraire
correspond davantage �* la réalité. C'est précisément parce que
la première est défaillante que la seconde semble parfois marcher de
travers. L'école qui a placé, peu �* peu, l'élève et le maître
sur un pied d'égalité. L'école qui n'enseigne plus la
ponctualité, le respect et l'autorité. L'école qui voit, tous
les ans, des jeunes la déserter par milliers sans connaissances ni
diplôme.

L'école, lieu de transmission du savoir, qui s'est tellement
réformée dans la complexité qu'elle est devenue étrangère �* de
nombreux parents. Le tableau est sombre, même s'il faut se garder de
généralités faciles. Mais cette culture du laisser aller et
laisser-faire a provoqué tant de dégâts, y compris dans les esprits,
que toute tentative de correction est immédiatement qualifiée de
rétrograde aujourd'hui. Ainsi la plupart des enseignants
refusent-ils d'attribuer �* chaque élève une « note de vie
scolaire » imposée depuis peu par le ministère. Formule bien
alambiquée d'ailleurs pour parler de discipline : l'autorité
commence par le juste choix des mots.

Carl ne passera pas Noël dans la Nièvre, avec ses parents et sa
grand-mère. Ses deux petits agresseurs vont rejoindre un foyer.
Parlons d'eux, de leur tragédie, pour nous souvenir, �* quelques
mois de l'élection présidentielle, que l'avenir de notre pays
passe d'abord par la nécessaire remise en ordre de notre système
éducatif.

http://www.lefigaro.fr/debats/20061223.WWW000000091_carl_mort_sans_excuse.html

Je ne puis que plussoyer. :-/