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View Full Version : Archéologie morbide


MH
23 januari 2007, 21:42
Le virus de la tristement célèbre "grippe espagnole" qui a sévit en
1918 a été reconstitué:

"La virulence de la grippe espagnole testée chez les singes

NOUVELOBS.COM | 18.01.2007 | 11:16

Des macaques infectés par le virus de la grippe espagnole ont souffert de
symptômes comparables �* ceux qui ont été en 1918. Ces travaux confirment que
ce virus détraque le système immunitaire.

Après les souris, ce sont des singes macaques qui ont eu le triste privilège
d'être infectés avec le virus de la grippe espagnole de 1918, afin de mieux
comprendre la spécificité de ce virus qui a fait de 20 �* 50 millions de
morts après la Première guerre mondiale. La vitesse avec laquelle l'infection
s'est développée chez les singes et la gravité des symptômes confirment ce
qui avait été observé chez les souris, expliquent aujourd'hui les chercheurs
dans la revue Nature. La souche H1N1 de 1918 déclenche une réaction
démesurée du système immunitaire qui attaque et détruit les poumons en
quelques jours.

Le virus H1N1 de 1918 a été reconstruit en 2005 �* partir de gènes identifiés
dans des échantillons prélevés sur des victimes de la pandémie. L'agent
pathogène est conservé dans deux laboratoires publics de très haute
sécurité, l'un aux Etats-Unis l'autre au Canada. C'est l�* que Yoshihiro
Kawaoka (University of Wisconsin-Madison, USA) et ses collègues ont infecté
sept macaques avec le virus reconstitué de 1918. Trois autres ont été
infectés avec une souche contemporaine de la grippe.

Ces trois-l�* ont souffert de problèmes respiratoires sans gravité et se sont
rétablis au bout d'une semaine. Ceux qui ont reçu le virus de 1918 ont dû
être euthanasiés au bout de quelques jours, tant leurs souffrances étaient
grandes. Ce virus se réplique très vite et envahit rapidement l'ensemble du
système respiratoire de l'animal, précisent Kawaoka et ses collègues. L'analyse
de leurs tissus pulmonaires a révélé de gros dégâts : hémorragies et
infiltrations de cellules du système immunitaire.

En effet, comme on le soupçonnait, le virus H1N1 de la grippe de 1918
déclenche une réponse excessive et incontrôlée de l'immunité innée. Il s'agit
de la première ligne de défense du système immunitaire, qui comprend entre
autres les cytokines, impliquées dans l'inflammation. Chez les macaques
infectés avec un virus grippal classique, cette réponse immunitaire se
déclenche très vite et permet de mobiliser les autres agents du système
immunitaire. Mais elle reste modérée.

Chez les singes infectés avec le virus de 1918, cette réponse innée prend
des proportions démesurées. Cela serait dû �* la capacité du virus de réduire
la production d'agents qui contrôlent la réponse immunitaire innée, comme
les interférons. Cela laisse le champ libre aux molécules inflammatoires et
finalement la réponse immunitaire se retourne contre l'organisme, en l'occurrence
contre les poumons qui se remplissent de liquide. Les malades sont
littéralement «noyés», précisent les chercheurs.

Cela explique pourquoi la grippe espagnole a davantage tué de jeunes adultes
que de personnes âgées, contrairement �* la grippe saisonnière. Plus le
système immunitaire est robuste, plus la tempête que le virus déclenche est
forte.

Depuis que le H5N1 laisse planer la menace d'une nouvelle pandémie mondiale
de grippe, les travaux sur la grippe espagnole se multiplient. L'étude du
virus de 1918 - dont la reconstitution ne fait pas l'unanimité- a montré qu'il
s'agissait probablement d'un virus passé directement des oiseaux �* l'homme,
sans passer par l'étape de recombinaison chez un animal intermédiaire, comme
le font les virus saisonniers de la grippe. Cécile Dumas Sciences et
Avenir.com (18/01/07)"

MH

Faelan
24 januari 2007, 00:32
MH a émis l'idée suivante :
> Le virus de la tristement célèbre "grippe espagnole" qui a sévit en 1918
> a été reconstitué:
>
> "La virulence de la grippe espagnole testée chez les singes
>
> NOUVELOBS.COM | 18.01.2007 | 11:16
>
> Des macaques infectés par le virus de la grippe espagnole ont souffert de
> symptômes comparables �* ceux qui ont été en 1918. Ces travaux confirment que
> ce virus détraque le système immunitaire.
>
> Après les souris, ce sont des singes macaques qui ont eu le triste privilège
> d'être infectés avec le virus de la grippe espagnole de 1918, afin de mieux
> comprendre la spécificité de ce virus qui a fait de 20 �* 50 millions de morts
> après la Première guerre mondiale. La vitesse avec laquelle l'infection s'est
> développée chez les singes et la gravité des symptômes confirment ce qui
> avait été observé chez les souris, expliquent aujourd'hui les chercheurs dans
> la revue Nature. La souche H1N1 de 1918 déclenche une réaction démesurée du
> système immunitaire qui attaque et détruit les poumons en quelques jours.
>
> Le virus H1N1 de 1918 a été reconstruit en 2005 �* partir de gènes identifiés
> dans des échantillons prélevés sur des victimes de la pandémie. L'agent
> pathogène est conservé dans deux laboratoires publics de très haute sécurité,
> l'un aux Etats-Unis l'autre au Canada. C'est l�* que Yoshihiro Kawaoka
> (University of Wisconsin-Madison, USA) et ses collègues ont infecté sept
> macaques avec le virus reconstitué de 1918. Trois autres ont été infectés
> avec une souche contemporaine de la grippe.
>
> Ces trois-l�* ont souffert de problèmes respiratoires sans gravité et se sont
> rétablis au bout d'une semaine. Ceux qui ont reçu le virus de 1918 ont dû
> être euthanasiés au bout de quelques jours, tant leurs souffrances étaient
> grandes. Ce virus se réplique très vite et envahit rapidement l'ensemble du
> système respiratoire de l'animal, précisent Kawaoka et ses collègues.
> L'analyse de leurs tissus pulmonaires a révélé de gros dégâts : hémorragies
> et infiltrations de cellules du système immunitaire.
>
> En effet, comme on le soupçonnait, le virus H1N1 de la grippe de 1918
> déclenche une réponse excessive et incontrôlée de l'immunité innée. Il s'agit
> de la première ligne de défense du système immunitaire, qui comprend entre
> autres les cytokines, impliquées dans l'inflammation. Chez les macaques
> infectés avec un virus grippal classique, cette réponse immunitaire se
> déclenche très vite et permet de mobiliser les autres agents du système
> immunitaire. Mais elle reste modérée.
>
> Chez les singes infectés avec le virus de 1918, cette réponse innée prend des
> proportions démesurées. Cela serait dû �* la capacité du virus de réduire la
> production d'agents qui contrôlent la réponse immunitaire innée, comme les
> interférons. Cela laisse le champ libre aux molécules inflammatoires et
> finalement la réponse immunitaire se retourne contre l'organisme, en
> l'occurrence contre les poumons qui se remplissent de liquide. Les malades
> sont littéralement «noyés», précisent les chercheurs.
>
> Cela explique pourquoi la grippe espagnole a davantage tué de jeunes adultes
> que de personnes âgées, contrairement �* la grippe saisonnière. Plus le
> système immunitaire est robuste, plus la tempête que le virus déclenche est
> forte.
>
> Depuis que le H5N1 laisse planer la menace d'une nouvelle pandémie mondiale
> de grippe, les travaux sur la grippe espagnole se multiplient. L'étude du
> virus de 1918 - dont la reconstitution ne fait pas l'unanimité- a montré
> qu'il s'agissait probablement d'un virus passé directement des oiseaux �*
> l'homme, sans passer par l'étape de recombinaison chez un animal
> intermédiaire, comme le font les virus saisonniers de la grippe. Cécile
> Dumas Sciences et Avenir.com (18/01/07)"
>
> MH

On va finir par laisser échapper une de ces bestioles...

--

F.

Richard Hachel
24 januari 2007, 19:42
Faelan wrote:

> On va finir par laisser échapper une de ces bestioles...

Ne t'inquiètes pas, c'est déj�* fait.

Tu ne me feras jamais croire que les militaires américains (anglais, canadiens)
(c'est leur travail, et ils sont dans leur rôle) ne sont pas en train de travailler
très activement sur ce virus, sur d'autres, ou des variantes de ce virus.

Mais non seulement cela, mais encore de tester l'efficacité
des vaccins actuels, voire des anti-viraux sur tout ça.

Il serait d'ailleurs criminel de ne pas le faire.

Mais cela pose deux problèmes.

1. Il faut du carburant humain pour tester.
On teste large sur des souris.
On teste moins large sur des chimpanzés (ça coute cher)
On teste en secret sur l'homme.
Ce n'est pas très éthique, mais c'est fait, je pense.
Des vieux en fin de vie, des prisonniers sans famille, des "indigènes".
Face cachée des choses, mais face indispensable.
Problème éthique, moral, religieux.
Mais la guerre, c'est la guerre (même si elle n'est pas apparente).

2. Si une nation est en train de perdre une guerre mondiale,
ou si la surpopulation mondiale pose un problème local,
ou général, quoi de plus tentant de laisser repartir,
en trente ou cinquante endroits du monde en même temps,
le virus de la grippe espagnole, tout en ayant pris soin de vacciner
(au moins les élites de) ses populations contre.

Comme dit le scientifique:
"la chute d'une énorme météorite, un énorme raz-de-marée,
un tremblement de terre effroyable, un virus hypervirulant,
cela n'est peut-être pas pour demain.
Mais ce qu'on sait �* coup sûr, c'est que ça arrivera."

Les petites bestioles, ainsi lachées, courrent alors très vite.

Le seul mot qu'on puisse dire, c'est: "cela arrivera".

Naturellement, ou artificiellement, ou les deux.



>
> --
>
> F.

R.H.

MH
24 januari 2007, 23:42
"Faelan" a écrit dans le message de news:
> MH a émis l'idée suivante :
>> Le virus de la tristement célèbre "grippe espagnole" qui a sévit en
>> 1918 a été reconstitué:
>>
>> "La virulence de la grippe espagnole testée chez les singes
>>
>> NOUVELOBS.COM | 18.01.2007 | 11:16
>>
>> Des macaques infectés par le virus de la grippe espagnole ont souffert de
>> symptômes comparables �* ceux qui ont été en 1918. Ces travaux confirment
>> que ce virus détraque le système immunitaire.
>>
>> Après les souris, ce sont des singes macaques qui ont eu le triste
>> privilège d'être infectés avec le virus de la grippe espagnole de 1918,
>> afin de mieux comprendre la spécificité de ce virus qui a fait de 20 �* 50
>> millions de morts après la Première guerre mondiale. La vitesse avec
>> laquelle l'infection s'est développée chez les singes et la gravité des
>> symptômes confirment ce qui avait été observé chez les souris, expliquent
>> aujourd'hui les chercheurs dans la revue Nature. La souche H1N1 de 1918
>> déclenche une réaction démesurée du système immunitaire qui attaque et
>> détruit les poumons en quelques jours.
>>
>> Le virus H1N1 de 1918 a été reconstruit en 2005 �* partir de gènes
>> identifiés dans des échantillons prélevés sur des victimes de la
>> pandémie. L'agent pathogène est conservé dans deux laboratoires publics
>> de très haute sécurité, l'un aux Etats-Unis l'autre au Canada. C'est l�*
>> que Yoshihiro Kawaoka (University of Wisconsin-Madison, USA) et ses
>> collègues ont infecté sept macaques avec le virus reconstitué de 1918.
>> Trois autres ont été infectés avec une souche contemporaine de la grippe.
>>
>> Ces trois-l�* ont souffert de problèmes respiratoires sans gravité et se
>> sont rétablis au bout d'une semaine. Ceux qui ont reçu le virus de 1918
>> ont dû être euthanasiés au bout de quelques jours, tant leurs souffrances
>> étaient grandes. Ce virus se réplique très vite et envahit rapidement
>> l'ensemble du système respiratoire de l'animal, précisent Kawaoka et ses
>> collègues. L'analyse de leurs tissus pulmonaires a révélé de gros dégâts
>> : hémorragies et infiltrations de cellules du système immunitaire.
>>
>> En effet, comme on le soupçonnait, le virus H1N1 de la grippe de 1918
>> déclenche une réponse excessive et incontrôlée de l'immunité innée. Il
>> s'agit de la première ligne de défense du système immunitaire, qui
>> comprend entre autres les cytokines, impliquées dans l'inflammation. Chez
>> les macaques infectés avec un virus grippal classique, cette réponse
>> immunitaire se déclenche très vite et permet de mobiliser les autres
>> agents du système immunitaire. Mais elle reste modérée.
>>
>> Chez les singes infectés avec le virus de 1918, cette réponse innée prend
>> des proportions démesurées. Cela serait dû �* la capacité du virus de
>> réduire la production d'agents qui contrôlent la réponse immunitaire
>> innée, comme les interférons. Cela laisse le champ libre aux molécules
>> inflammatoires et finalement la réponse immunitaire se retourne contre
>> l'organisme, en l'occurrence contre les poumons qui se remplissent de
>> liquide. Les malades sont littéralement «noyés», précisent les
>> chercheurs.
>>
>> Cela explique pourquoi la grippe espagnole a davantage tué de jeunes
>> adultes que de personnes âgées, contrairement �* la grippe saisonnière.
>> Plus le système immunitaire est robuste, plus la tempête que le virus
>> déclenche est forte.
>>
>> Depuis que le H5N1 laisse planer la menace d'une nouvelle pandémie
>> mondiale de grippe, les travaux sur la grippe espagnole se multiplient.
>> L'étude du virus de 1918 - dont la reconstitution ne fait pas
>> l'unanimité- a montré qu'il s'agissait probablement d'un virus passé
>> directement des oiseaux �* l'homme, sans passer par l'étape de
>> recombinaison chez un animal intermédiaire, comme le font les virus
>> saisonniers de la grippe. Cécile Dumas Sciences et Avenir.com
>> (18/01/07)"
>>
>> MH
>
> On va finir par laisser échapper une de ces bestioles...

C'est ce qui a été relevé dans certains milieux scientifiques... Outre
le fait du peu d'utilité de la chose au niveau recherche.
MH