D'Iberville
22 maart 2007, 01:09
"Un enfant, des enfants ? Elle n'en a jamais voulu. Pas une seconde.
Aussi loin qu'elle s'en souvienne. Jamais joué �* la poupée et, quand
elle recevait des peluches, elle préférait s'imaginer vétérinaire plutôt
que mère de famille. Un choix qu'Emilie Devienne, journaliste,
consultante et coach franco-québécoise, assume pleinement, comme elle
s'en explique dans "Etre femme sans être mère, le choix de ne pas avoir
d'enfant" (Robert Laffont, 18 €). Quoi qu'elle se défend d'avoir �* se
justifier. "Les gens qui ont des enfants ne se justifient pas, alors
pourquoi, nous, devrions-nous le faire ?" Non elle n'est pas malade,
elle n'a pas de problème. Non elle n'est pas égoïste, pas immature. Et
oui, elle aime les enfants. Comme d'autres femmes, elle a tout
simplement fait le choix de ne pas avoir d'enfant. "C'est clair, c'est
net, je ne veux pas rajouter un petit sac de globules sur cette planète."
Ses raisons ? "Petite fille, c'était tout �* fait irraisonné et
inconscient. J'ai eu une enfance plutôt difficile et je n'avais pas
envie de prolonger. En grandissant, j'ai été confortée dans cette idée.
Je trouve que la vie n'est pas facile et je ne voulais pas rajouter un
enfant dans ce contexte. En plus, il ne me semblait pas indispensable de
transmettre mon moi-même."
Pères ou mères, les gens qui se refusent �* la parentalité ont des
raisons. "En ce qui concerne les femmes que j'ai pu rencontrer, poursuit
Emilie Devienne, soit elles sont issues d'une famille nombreuse, et
elles se sont dit, plus jamais; certaines ont eu une enfance difficile
et redoutent de reproduire des traumatismes, elles préfèrent donc
s'abstenir; il y a celles qui veulent s'éclater dans une carrière qui
semble incompatible avec l'éducation d'un enfant; celles qui ont une vie
amoureuse tellement dissolue..."
Et l'instinct maternel dans tout ça ? "C'est du pipeau, mais alors du
pipeau allègrement. C'est un conditionnement social pour qu'on reste
dans nos cuisines, tranquilles, peinardes..."
Pour vous, l'enfant semble essentiellement associé �* des contraintes,
des contrariétés, des soucis, il n'y a pas que cela pourtant... "C'est
en tout cas la partie que je vois le plus. Il y a des joies, oui, mais
je vis très bien sans la pâte �* sel, il y a d'autres joies dans la vie."
Et qu'on ne vienne surtout pas lui dire qu'elle n'aime pas les enfants,
il n'y a pas plus horripilant. "Ce n'est pas parce que l'on n'en a pas
qu'on ne les aime pas. A la limite, c'est parce qu'on les aime trop,
qu'on a peur de rater, qu'on ne les fait pas."
Autre exemple dans le registre réflexions agaçantes : "Pourtant mes
filles t'aiment beaucoup..." "Tant mieux, mais ce n'est pas pour autant
que je vais concevoir un enfant. Il faut questionner le désir. Qu'y
a-t-il derrière ? Le besoin d'un couple de donner vie lui-même pour
avoir ce lien avec l'enfance. Il existe plein de bonnes raisons de faire
des enfants comme il en existe de ne pas en faire. Comme je n'ai
personnellement pas pu toucher �* l'essentiel en interrogeant ce
désir-l�*, je me suis abstenue."
Sujet longtemps demeuré tabou, les femmes qui ont fait le choix de ne
pas avoir d'enfants semblent, d'après l'auteur, malgré tout mieux
acceptées de nos jours et ce, pour plusieurs raisons. "Parce que nous
nous trouvons dans une société où les femmes ont pris plus de place, où
la pilule et le féminisme ont joué et où l'on a plus de liberté de
parole. En plus, nous nous trouvons dans une culture où il y a plus de
compréhension les uns des autres, de respect mutuel...
Nous sommes regardées avec plus de tolérance même si, derrière ce
sourire ou ce "mais je comprends tout �* fait", cela reste un sujet qui
dérange et qui intrigue. Cela dit, cela passe d'autant mieux que l'on
est épanouie. Les gens qui n'ont pas d'enfant sont dans l'obligation
d'être heureux, plus que les autres, car sinon, tant qu'�* faire, autant
faire des enfants."
http://www.lalibre.be/article.phtml?id=12&subid=124&art_id=338546
--
Quotidiennement updatés, et avec photos, les "Saviez-vous que...",
sont enfin disponibles en ligne : http://diberville.blogspot.com/
"Davon geht die Welt nicht unter, sieht man sie manchmal auch grau".
Aussi loin qu'elle s'en souvienne. Jamais joué �* la poupée et, quand
elle recevait des peluches, elle préférait s'imaginer vétérinaire plutôt
que mère de famille. Un choix qu'Emilie Devienne, journaliste,
consultante et coach franco-québécoise, assume pleinement, comme elle
s'en explique dans "Etre femme sans être mère, le choix de ne pas avoir
d'enfant" (Robert Laffont, 18 €). Quoi qu'elle se défend d'avoir �* se
justifier. "Les gens qui ont des enfants ne se justifient pas, alors
pourquoi, nous, devrions-nous le faire ?" Non elle n'est pas malade,
elle n'a pas de problème. Non elle n'est pas égoïste, pas immature. Et
oui, elle aime les enfants. Comme d'autres femmes, elle a tout
simplement fait le choix de ne pas avoir d'enfant. "C'est clair, c'est
net, je ne veux pas rajouter un petit sac de globules sur cette planète."
Ses raisons ? "Petite fille, c'était tout �* fait irraisonné et
inconscient. J'ai eu une enfance plutôt difficile et je n'avais pas
envie de prolonger. En grandissant, j'ai été confortée dans cette idée.
Je trouve que la vie n'est pas facile et je ne voulais pas rajouter un
enfant dans ce contexte. En plus, il ne me semblait pas indispensable de
transmettre mon moi-même."
Pères ou mères, les gens qui se refusent �* la parentalité ont des
raisons. "En ce qui concerne les femmes que j'ai pu rencontrer, poursuit
Emilie Devienne, soit elles sont issues d'une famille nombreuse, et
elles se sont dit, plus jamais; certaines ont eu une enfance difficile
et redoutent de reproduire des traumatismes, elles préfèrent donc
s'abstenir; il y a celles qui veulent s'éclater dans une carrière qui
semble incompatible avec l'éducation d'un enfant; celles qui ont une vie
amoureuse tellement dissolue..."
Et l'instinct maternel dans tout ça ? "C'est du pipeau, mais alors du
pipeau allègrement. C'est un conditionnement social pour qu'on reste
dans nos cuisines, tranquilles, peinardes..."
Pour vous, l'enfant semble essentiellement associé �* des contraintes,
des contrariétés, des soucis, il n'y a pas que cela pourtant... "C'est
en tout cas la partie que je vois le plus. Il y a des joies, oui, mais
je vis très bien sans la pâte �* sel, il y a d'autres joies dans la vie."
Et qu'on ne vienne surtout pas lui dire qu'elle n'aime pas les enfants,
il n'y a pas plus horripilant. "Ce n'est pas parce que l'on n'en a pas
qu'on ne les aime pas. A la limite, c'est parce qu'on les aime trop,
qu'on a peur de rater, qu'on ne les fait pas."
Autre exemple dans le registre réflexions agaçantes : "Pourtant mes
filles t'aiment beaucoup..." "Tant mieux, mais ce n'est pas pour autant
que je vais concevoir un enfant. Il faut questionner le désir. Qu'y
a-t-il derrière ? Le besoin d'un couple de donner vie lui-même pour
avoir ce lien avec l'enfance. Il existe plein de bonnes raisons de faire
des enfants comme il en existe de ne pas en faire. Comme je n'ai
personnellement pas pu toucher �* l'essentiel en interrogeant ce
désir-l�*, je me suis abstenue."
Sujet longtemps demeuré tabou, les femmes qui ont fait le choix de ne
pas avoir d'enfants semblent, d'après l'auteur, malgré tout mieux
acceptées de nos jours et ce, pour plusieurs raisons. "Parce que nous
nous trouvons dans une société où les femmes ont pris plus de place, où
la pilule et le féminisme ont joué et où l'on a plus de liberté de
parole. En plus, nous nous trouvons dans une culture où il y a plus de
compréhension les uns des autres, de respect mutuel...
Nous sommes regardées avec plus de tolérance même si, derrière ce
sourire ou ce "mais je comprends tout �* fait", cela reste un sujet qui
dérange et qui intrigue. Cela dit, cela passe d'autant mieux que l'on
est épanouie. Les gens qui n'ont pas d'enfant sont dans l'obligation
d'être heureux, plus que les autres, car sinon, tant qu'�* faire, autant
faire des enfants."
http://www.lalibre.be/article.phtml?id=12&subid=124&art_id=338546
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Quotidiennement updatés, et avec photos, les "Saviez-vous que...",
sont enfin disponibles en ligne : http://diberville.blogspot.com/
"Davon geht die Welt nicht unter, sieht man sie manchmal auch grau".