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View Full Version : Enseignement : la catastrophe !


29 maart 2007, 18:09
Inquiétudes sur la baisse de niveau, interrogations sur l'autorité,
polémiques sur les responsabilités réciproques des professeurs et des
parents, épouvante devant des actes de violence qui échappent �*
l'entendement. C'est que la question scolaire ne peut être pensée
indépendamment de l'organisation même de notre société et, plus
précisément, du statut que cette société donne �* l'enfance.
Nous sommes face �* un phénomène complètement inédit : le caprice,qui
n'était qu'une étape du développement individuel de l'enfant, est
devenu le principe organisateur de notre développement collectif.
Aujourd'hui, la machinerie sociale tout entière, loin de fournir des
points d'appui �* l'enfant pour se dégager de l'infantile, répercute �*
l'infini le principe dont l'éducation doit justement lui apprendre �*
se dégager : "Tes pulsions sont des ordres." Ainsi "la pulsion
d'achat" devient-elle le moteur de notre développement économique. La
publicité court-circuite toute réflexion et exalte le passage �* l'acte
immédiat. La télévision zappe plus vite que les téléspectateurs pour
les scotcher �* l'écran et les empêcher de passer sur une autre chaîne.
Le téléphone portable réduit les relations humaines �* la gestion de
l'injonction immédiate. Tout susurre �* l'oreille des enfants et
adolescents : "Maintenant, tout de suite, �* n'importe quel prix..."
Il ne faut pas s'étonner, dans ces conditions, qu'il soit devenu plus
difficile d'éduquer aujourd'hui : les parents savent l'énergie qu'il
faut dépenser pour contrecarrer l'emprise des modes, des marques, des
stéréotypes imposés par les "radios jeunes" et répercutés par les
médias. Les professeurs constatent, au quotidien, la difficulté de
construire des espaces de travail effectif, de permettre la
concentration, de former �* la maîtrise de soi et �* l'investissement
dans une tâche. Ils voient leurs élèves arriver en classe avec une
télécommande greffée au cerveau, un phallus high-tech qui dynamite
tous les rituels scolaires qu'ils peinent �* mettre en place. La
préoccupation principale des enseignants - ce qui les épuise
aujourd'hui - est de faire baisser la tension pour favoriser
l'attention. Et le malaise est l�* : moins dans le niveau qui baisse
que dans la tension qui monte.

ubu1789
29 maart 2007, 21:49
ouf,
dans 3 mois j'ai 55 ans
je vais quitter l'enfer de l'enseignement


Oeuvres récentes - Latest works
http://www.polledent.be/gc12.htm

official site : www.ledent.net
<[email protected]> a écrit dans le message de news:
[email protected] om...

Inquiétudes sur la baisse de niveau, interrogations sur l'autorité,
polémiques sur les responsabilités réciproques des professeurs et des
parents, épouvante devant des actes de violence qui échappent �*
l'entendement. C'est que la question scolaire ne peut être pensée
indépendamment de l'organisation même de notre société et, plus
précisément, du statut que cette société donne �* l'enfance.
Nous sommes face �* un phénomène complètement inédit : le caprice, qui
n'était qu'une étape du développement individuel de l'enfant, est
devenu le principe organisateur de notre développement collectif.
Aujourd'hui, la machinerie sociale tout entière, loin de fournir des
points d'appui �* l'enfant pour se dégager de l'infantile, répercute �*
l'infini le principe dont l'éducation doit justement lui apprendre �*
se dégager : "Tes pulsions sont des ordres." Ainsi "la pulsion
d'achat" devient-elle le moteur de notre développement économique. La
publicité court-circuite toute réflexion et exalte le passage �* l'acte
immédiat. La télévision zappe plus vite que les téléspectateurs pour
les scotcher �* l'écran et les empêcher de passer sur une autre chaîne.
Le téléphone portable réduit les relations humaines �* la gestion de
l'injonction immédiate. Tout susurre �* l'oreille des enfants et
adolescents : "Maintenant, tout de suite, �* n'importe quel prix..."
Il ne faut pas s'étonner, dans ces conditions, qu'il soit devenu plus
difficile d'éduquer aujourd'hui : les parents savent l'énergie qu'il
faut dépenser pour contrecarrer l'emprise des modes, des marques, des
stéréotypes imposés par les "radios jeunes" et répercutés par les
médias. Les professeurs constatent, au quotidien, la difficulté de
construire des espaces de travail effectif, de permettre la
concentration, de former �* la maîtrise de soi et �* l'investissement
dans une tâche. Ils voient leurs élèves arriver en classe avec une
télécommande greffée au cerveau, un phallus high-tech qui dynamite
tous les rituels scolaires qu'ils peinent �* mettre en place. La
préoccupation principale des enseignants - ce qui les épuise
aujourd'hui - est de faire baisser la tension pour favoriser
l'attention. Et le malaise est l�* : moins dans le niveau qui baisse
que dans la tension qui monte.

Fustigator
29 maart 2007, 21:49
Vitae forma vocatur "ubu1789" <[email protected]>, die Thu, 29 Mar 2007
22:46:14 +0200, in littera <[email protected]>
in foro soc.culture.belgium(et aliis) vere scripsit quod sequitur:

>ouf,
>dans 3 mois j'ai 55 ans
>je vais quitter l'enfer de l'enseignement
>
Déj�*?


>Oeuvres récentes - Latest works
>http://www.polledent.be/gc12.htm
>
>official site : www.ledent.net
><[email protected]> a écrit dans le message de news:
>[email protected] om...
>
>Inquiétudes sur la baisse de niveau, interrogations sur l'autorité,
>polémiques sur les responsabilités réciproques des professeurs et des
>parents, épouvante devant des actes de violence qui échappent �*
>l'entendement. C'est que la question scolaire ne peut être pensée
>indépendamment de l'organisation même de notre société et, plus
>précisément, du statut que cette société donne �* l'enfance.
>Nous sommes face �* un phénomène complètement inédit : le caprice, qui
>n'était qu'une étape du développement individuel de l'enfant, est
>devenu le principe organisateur de notre développement collectif.
>Aujourd'hui, la machinerie sociale tout entière, loin de fournir des
>points d'appui �* l'enfant pour se dégager de l'infantile, répercute �*
>l'infini le principe dont l'éducation doit justement lui apprendre �*
>se dégager : "Tes pulsions sont des ordres." Ainsi "la pulsion
>d'achat" devient-elle le moteur de notre développement économique. La
>publicité court-circuite toute réflexion et exalte le passage �* l'acte
>immédiat. La télévision zappe plus vite que les téléspectateurs pour
>les scotcher �* l'écran et les empêcher de passer sur une autre chaîne.
>Le téléphone portable réduit les relations humaines �* la gestion de
>l'injonction immédiate. Tout susurre �* l'oreille des enfants et
>adolescents : "Maintenant, tout de suite, �* n'importe quel prix..."
>Il ne faut pas s'étonner, dans ces conditions, qu'il soit devenu plus
>difficile d'éduquer aujourd'hui : les parents savent l'énergie qu'il
>faut dépenser pour contrecarrer l'emprise des modes, des marques, des
>stéréotypes imposés par les "radios jeunes" et répercutés par les
>médias. Les professeurs constatent, au quotidien, la difficulté de
>construire des espaces de travail effectif, de permettre la
>concentration, de former �* la maîtrise de soi et �* l'investissement
>dans une tâche. Ils voient leurs élèves arriver en classe avec une
>télécommande greffée au cerveau, un phallus high-tech qui dynamite
>tous les rituels scolaires qu'ils peinent �* mettre en place. La
>préoccupation principale des enseignants - ce qui les épuise
>aujourd'hui - est de faire baisser la tension pour favoriser
>l'attention. Et le malaise est l�* : moins dans le niveau qui baisse
>que dans la tension qui monte.
>
--
Fusti

30 maart 2007, 06:09
Très content pour vous !

Suis passé par l�*...
J'ai retrouvé une nouvelle vie !

Et quand on voit que nos collègues flamands gagnent 15 % de plus que
nous, les Wallons...
Vive Onkelinckx et Di Rupo


ubu1789 a écrit :
> ouf,
> dans 3 mois j'ai 55 ans
> je vais quitter l'enfer de l'enseignement