PS : Inflation négative : tous les prix ne baissent pas, bien au contraire ! Il faut
 

Depuis ce matin, on lit partout que pour la première fois depuis 1960, notre pays connaît une inflation négative. De l�* �* titrer que l’on assiste �* une baisse générale des prix, il y a un pas qu’on ne peut en aucun cas franchir. Cette déflation est imputable essentiellement �* la chute des prix de l’énergie qui s’étaient complètement emballés l’année dernière, mais pour le reste, toute une série de biens et de services de première nécessité voient leurs prix continuer �* augmenter.

C’est ce que révèle le premier rapport sur l’analyse des prix que l’Observatoire des prix vient de remettre. Ce rapport est une véritable photographie de l’évolution des prix de toute une série de biens et services durant les 3 premiers mois de cette année. Que constate-t-on ?

Des prix qui ne cessent d’augmenter :



- Les produits de base pèsent lourd dans le panier de la ménagère. Pain, céréales et produits laitiers ont continué �* augmenter. Le consommateur paye son pain et ses céréales encore 3.6 % plus cher que l’année dernière ! Pour le riz, c’est 15.7% plus cher, les tomates pelées, 27%....



- Certains prix connaissent même une augmentation encore plus importante que l’année dernière �* la même période : surtout dans le secteur des services bancaires et financiers, dans les cafés et dans les restaurants, dans le secteur des assurances,…



Une constante : les prix chez nous continuent d’augmenter plus vite et de manière plus importante que dans nos pays voisins, que dans toute la zone euro !



Pour Karine Lalieux, députée PS, il est dommage que ce rapport n’aille pas au-del�* de la photographie : il constate, constate, et constate… mais n’apporte pas d’analyse, ne recherche ni la cause et encore moins la solution. Et c’est très préoccupant.



Le prix du lait est emblématique. Alors que tout le monde voit les agriculteurs crier leur colère et désespoir dans les rues, alors qu’il est avéré que les prix payés par l’industrie laitière aux agriculteurs ont chuté de 20% depuis 2007, le consommateur lui paye un tout petit peu moins cher que lors des pics de 2008 mais toujours 20% plus cher qu’en 2007. Comme le souligne sobrement le rapport : « si les prix �* la consommation des produits laitiers se sont adaptés très rapidement en 2007 �* la tendance haussière des coûts, cela semble moins être le cas vis-�*-vis de la tendance baissière ». Qui profite de la situation ?



L’augmentation du prix des services financiers est également très problématique : alors que 2008 avait été l’année de l’accalmie pour les prix des services bancaires, depuis janvier ces prix repartent �* la hausse. Alors que le secteur bancaire a été massivement soutenu par l’Etat, par la collectivité donc, ce n’est pas aux consommateurs de repayer une seconde fois les errements du monde de la finance.



Karine Lalieux a interrogé en séance plénière Paul Magnette, ministre de la protection des consommateurs, sur les informations inquiétantes que contient ce premier rapport de l’observatoire des prix. Le ministre partage les préoccupations du Groupe PS et veut en savoir plus sur les causes et origines de certaines augmentations de prix. Il va saisir l’Observatoire des prix pour qu’il réalise une étude approfondie de la structure des prix pour le lait, le pain, les céréales, les assurances, les frais bancaires et les produits économiseurs d’énergie. Suite �* ces études, il conviendra �* tout le moins d’entamer un dialogue avec les secteurs concernés, voire de prendre toute mesure contraignante utile.





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Nicolas Gersdorff

Attaché de Presse

Groupe PS �* la Chambre

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Bron: politics.be