PP : Faut-il faire des chichis pour des pandas ?
 

Avouons-le d’emblée, car nous plaçons l’honnêteté intellectuelle au-dessus de toute autre considération : si Elio Di Rupo, ou même Charles Michel, voire Joëlle Milquet, était monté sur scène, lors d’une soirée de gala télévisée, déguisé en panda, nous aurions crié au scandale. Mais c’était, cette fois-ci Bart De Wever. Nous avons souri, tout en étant un peu gênés.

Un panda entre en scène, fait une chute inattendue et imprévue, se relève et tombe le masque. Bart De Wever surgit l�* où on ne l’attendait pas. Stupeur et tremblement dans la salle hésitant entre le rire franc et le sourire gêné. Cela se passe en pleine campagne électorale, en Flandre, sur la chaine Vier qui remettait, dans une soirée d’auto-congratulation, ses récompenses.

L’homme fort de la N-VA avait brillé en 2008-2009 lors de l’émission « De slimste mens ter wereld » qui l’avait propulsé sur le devant de la scène et permis �* son parti de sortir de son état de léthargie. Ce week-end, avec l’humour qu’on lui connaît, le bourgmestre anversois a épinglé les socialistes wallons au détour de l’actualité récente : « Je n’étais pas �* l’hôpital, ni en Suisse, mais �* Mons, où mon ami Elio m’a offert un emploi stable : 700.000 euros par an. A bpost, ils en rêvent. » Assurément drôle.

En une réplique humoristique, Bart De Wever a réussi la gageure de dénoncer toute une politique socialiste qui mène, pour lui comme pour nous, le pays dans l’impasse. Seulement, en campagne électorale, une telle exposition passe mal et nous pouvons comprendre les adversaires du président de la N-VA lorsque ceux-ci ne versent pas dans la haine, �* l’image de l’éditorialiste du Soir.

Celle-ci estime même qu’�* côté de la saynette de Bart De Wever, les Chichis d’Elio en baskets, c’est du travail d’amateur » ! Ah bon ? Réellement ? N’est-ce pas l�* une forme d’aveuglement idéologique empêchant toute analyse intellectuellement honnête ? L’omniprésence médiatique d’Elio Di Rupo est tout aussi dérangeante, mais peu de médias francophones osent aujourd’hui la dénoncer.

GREGORY BRUEL

Bron: politics.be