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gargamel 23 augustus 2005 07:55

Re: bon W.E !!!
 
"Nat" <[email protected]> a écrit dans le message de news:
[email protected]...

J'arrive.
Ca va chier.

gargamel

> IDÉES Quand les théoriciennes de la libération féminine succombent aux
> hyperboles et aux amalgames
> Elisabeth Badinter : «Le naufrage du féminisme américain»
> Agrégée de philosophie, spécialiste des Lumières, observatrice de
> l'évolution des moeurs, Élisabeth Badinter réagit aux évolutions les plus
> radicales des féministes américaines, illustré récemment par un entretien
> accordé au Figaro par la théoricienne emblématique du féminisme américain

et
> professeur de droit, Catharine A. MacKinnon (nos éditions du 19juillet).
> LE FIGARO. - Quel combat le féminisme doit-il, selon vous, encore mener ?
> Elisabeth BADINTER. - Celui pour l'égalité des sexes : c'est ça le
> féminisme. Et c'est d'ailleurs cet objectif qui réconcilie les différentes
> chapelles féministes. Ce combat-l�* n'est pas achevé - notamment dans deux
> grands domaines. Le premier, c'est le partage des tâches dans le domaine
> privé qui est loin d'être gagné. Le second domaine essentiel - qui dépend
> étroitement du premier, comme on l'oublie trop souvent - c'est l'égalité

des
> sexes dans le travail. Or le premier domaine étant inscrit dans la sphère
> privée, il semble être oublié ou laissé �* la bonne volonté des individus,
> qui, comme on le sait, est fort aléatoire. On ne peut pas légiférer sur le
> partage des tâches �* la maison ! Or, l'égalité des promotions et des
> salaires dans la sphère professionnelle est étroitement dépendante de
> l'égale répartition des charges dans la vie privée. Il s'agit d'un combat
> difficile, car extrêmement complexe. L'entreprise et l'Etat ont un rôle �*
> jouer, notamment par la création de crèches, de gardes d'enfants, de
> facilités multiples faites aux femmes. Cette politique-l�* est essentielle

et
> n'est pas la plus malmenée en France, ce qui permet au taux de natalité
> français de rester un des meilleurs d'Europe. Cependant, cette politique

de
> soutien aux mères ne suffit pas �* mettre les hommes face �* leurs
> responsabilités. Même les 35 heures, censées donner plus de temps aux
> parents pour s'occuper de leurs enfants, n'ont pas eu cet effet.
> Contrairement aux femmes, les hommes en ont profité pour allonger leur

temps
> de loisir.
> Au nom de quoi la femme, selon vous, se range-t-elle �* ces diktats d'un
> autre âge qui n'ont plus de nécessités réelles ?
> Il y a plusieurs raisons �* cela. La première, c'est que nécessité fait

loi.
> Il faut bien que quelqu'un prenne en charge la sphère privée. Or, cela

fait
> si longtemps que les femmes l'assument qu'on a fini par croire que c'était
> une loi de la nature. Les cinq mille ans de distinction des rôles et des
> univers ne vont pas se régler en trente ans. C'est une culture �* acquérir.
> Les mentalités ont certes déj�* changé et les pères de trente ou quarante

ans
> ne se comportent plus comme leurs aînés. Malheureusement, les habitudes
> évoluent très lentement. La deuxième raison, c'est la résurgence

incroyable
> depuis dix ans de tout un travail de culpabilisation des mères.
> Faites-vous allusion aux nouvelles théories pédopsychiatriques enjoignant
> les mères �* réintégrer le foyer familial pour le bien des enfants ?
> Il s'agit d'une régression alarmante qui fait son miel du désarroi
> parental - et en particulier maternel. La plupart des mères, même les plus
> expérimentées, éprouvent l'angoisse de mal faire, réaction normale en
> l'absence d'instinct maternel. Or, j'ai le sentiment que tous les fléaux

de
> notre société sont �* nouveau mis sur le compte des mères, comme au XIXe
> siècle ! Que l'on s'interroge sur les difficultés scolaires des enfants,

les
> problèmes de la délinquance, de la drogue, l'explication servie est

toujours
> invariable : «C'est vous, mesdames, qui avez échoué. Vous avez écouté les
> sirènes de l'indépendance et du féminisme et voil�* le prix �* payer.» Ce
> discours est exactement le même que celui que j'avais observé sous la

plume
> des moralistes du XVIIIe quand on remit �* l'honneur, par la

culpabilisation
> des femmes, le concept d'instinct maternel. A deux siècles de distance, ce
> discours culpabilisant fonctionne toujours, justement parce que les mères,
> pas plus que les pères, ne possèdent d'instinct le don de rendre un enfant
> heureux.
> Stigmatisez-vous l�* une certaine volonté de puissance maternelle ?
> Ce n'est pas �* elles que je le reprocherais. On fait croire aux mères
> qu'elles sont responsables et bientôt coupables des échecs de leurs

enfants.
> Alors que donner �* son enfant exactement ce qu'il lui faut - c'est-�*-dire

ni
> trop, ni trop peu - relève presque d'un petit miracle. Etre une très bonne
> mère est une exception. Nous sommes toutes des mères très médiocres, qui
> tâtonnons et qui, parfois, faisons des erreurs, en croyant bien faire. Par
> ailleurs, certains pédopsychiatres promettent aux mères que se consacrer
> entièrement �* l'enfant constitue la solution �* tous ces maux. Ce qui me
> fâche dans ce discours, c'est que, non content de culpabiliser les mères,

on
> disculpe d'un coup les pères de ne pas en faire assez et parfois on leur
> reproche même d'en faire trop. Avec cette vieille rengaine de l'instinct
> maternel remise �* l'honneur, on ruine 30 ans d'efforts en faveur de
> l'égalité des sexes. Cette distinction des rôles sociaux et familiaux

entre
> hommes et femmes est un retour pur et simple au modèle rousseauiste de la
> famille : les hommes dehors, les femmes dedans. D'autre part, ce que
> beaucoup de pédopsychiatres ne semblent pas prendre en compte, c'est que
> près d'un couple sur trois divorce en France - comme dans toutes les
> démocraties occidentales. Divorcer d'un homme qui ne nous convient plus
> suppose de disposer des moyens matériels de vivre sans lui. Or, si vous

êtes
> appelée �* vous occuper de chacun de vos enfants jusqu'�* trois ans en
> refusant toute assistance, comme le recommandent certains, vous devez
> renoncer �* l'indépendance financière et bien sûr �* tout espoir de

carrière.
> Ce n'est plus seulement l'égalité des salaires qui vous échappe mais la
> possibilité même du divorce. Sous le masque d'un instinct maternel

retrouvé,
> c'est en réalité le comble de l'aliénation que l'on nous propose. Ce qui
> m'inquiète aujourd'hui, c'est que ce discours visant �* ramener les mères �*
> la maison, inaudible il y a encore dix ans, semble aujourd'hui convaincre
> nombre de jeunes femmes. J'en connais qui ont fait de longues études et

qui
> abandonnent toute vie professionnelle quand paraît le premier enfant.
> Comment jugez-vous le féminisme radical professé outre-Atlantique par

Andrea
> Dworkin ou Catharine MacKinnon qui repose sur une victimisation quasi
> systématique de la femme ?
> A lire l'interview que Mme MacKinnon a donnée au Figaro - et notamment la
> comparaison des hommes aux terroristes d'al-Qaida - on pourrait croire que
> le féminisme a appelé �* une séparation radicale entre l'homme bourreau et

la
> femme victime, soit deux ennemis irréconciliables engagés dans une guerre
> totale. Or, par des propos aussi excessifs, Mac Kinnon va �* l'encontre du
> but qu'elle dit rechercher : au lieu d'«éveiller les consciences», elle

les
> ferme. Cette analogie est d'une telle absurdité qu'elle déconsidère
> littéralement le propos. L'amalgame, c'est la défaite de la pensée, le

degré
> zéro de la réflexion. C'est tout ce que je dénoncé dans Fausse Route (1)

et
> que l'on m'a d'ailleurs beaucoup reproché. Je me félicite que, pour

l'heure,
> la France soit relativement épargnée par ce radicalisme extrême. Si on en
> est �* considérer l'homme comme l'ennemi irréductible alors ce n'est plus

la
> peine de militer pour l'égalité des sexes et le juste partage. Autant

prôner
> le séparatisme.
>
> Comment expliquez-vous que les trentenaires se sentent si peu concernés

par
> le féminisme ?
>
> Si le féminisme est assimilé aux positions grotesques de Mme MacKinnon, je
> comprends que la nouvelle génération lui tourne le dos. Une jeune femme de
> trente ans désire des rapports plus égaux avec les hommes et non la

guerre.
> Ces caricatures-l�* constituent un repoussoir évident. Le féminisme qui me
> convient est celui qui milite pour l'équilibre des pouvoirs et non celui

qui
> diabolise l'homme. C'est pourquoi je suis navrée que certaines féministes
> européennes cèdent aux sirènes du radicalisme anglo-saxon et puisent

souvent
> leurs idées dans celui-ci. Ainsi, personne n'a vraiment réalisé la gravité
> d'une loi européenne qui vient d'entrer en application en juillet de cette
> année. Mme Anna Diamantopoulou, commissaire chargé de l'Emploi et des
> Affaires sociales au Parlement européen, a fait voter, le 17 avril 2002,

une
> loi contre le harcèlement sexuel ainsi défini : «Un comportement non

désiré,
> verbal, non verbal ou physique, �* connotation sexuelle qui tente de porter
> atteinte �* la dignité d'une personne en créant une situation intimidante,
> hostile, dégradante, humiliante ou offensante.» Une telle définition qui

ne
> distingue plus entre l'objectif et le subjectif, le réel et l'imaginaire,
> s'inspire directement des féministes américaines. Voil�* le beau cadeau

qu'on
> laisse aux nouvelles générations !
>
> (1) Odile Jacob
>
>
>
>
>




gargamel 23 augustus 2005 14:15

Re: bon W.E !!!
 
"gargamel" <gargamel@gargamel> a écrit dans le message de news:
[email protected]...

> "Nat" <[email protected]> a écrit dans le message de news:
> [email protected]...


Bon.

> > Elisabeth Badinter


Une fasciste.

> > s'inspire directement des féministes américaines. Voil�* le beau cadeau

> qu'on
> > laisse aux nouvelles générations !


Et puis je discute même pas tien.

gargamel




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