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D'Iberville 5 oktober 2005 10:35

Saviez-vous que... - 941 - travailler en direction du Fuhrer
 
.... la Shoah n'apparut pas brutalement, tel un coup de tonnerre dans un
ciel sans nuages. Elle fut au contraire précédée d'une multitudes de
petites brimades et de spoliations, qui se renforcèrent sans cesse.

Lentement d'abord, puis de plus en plus vite �* mesure que l'Allemagne se
prépara �* la la guerre, entra en guerre, et se retrouva finalement sur
le point de la perdre.

Comme le souligne Ian Kershaw, Hitler lui-même se mêlait pourtant fort
peu des persécutions anti-juives. "Cela n'avait pas été nécessaire. Ses
subordonnés avaient juste besoin de son aval pour réaliser ce qu'ils
pensaient être ses "désirs". Et ces "désirs" n'étaient pas seulement en
phase avec les convictions des antisémites virulents du mouvement. Aller
au devant de tels "désirs" offrait des possibilités de carrière, de
promotion et d'enrichissement personnel. (...) n'importe quelle mesure
ou presque pouvait se justifier en montrant qu'elle contribuait �*
exclure les juifs de la société allemande. Le but final d'une Allemagne
purifiée des Juifs (judenreines Deutschland) servit �* légitimer les
initiatives politiques prises par divers ministères, instances et
organismes au sein du IIIème Reich, rivalisant d'ardeur pour mettre en
oeuvre ce qu'ils pensaient être la volonté du Führer"

Le fait pousser les Juifs �* l'exil contentait certes les idéologues du
parti, mais privait également l'Allemagne de ressources précieuses. Si
l'on pouvait encore, par de multiples manoeuvres et règlements
discriminatoires, empêcher les Juifs de déguerpir avec leurs biens, il
n'était évidemment pas possible de retenir leur expérience et leurs
talents.

Au début, les ratonnades anti-juives étaient donc sinon réprimées, du
moins réprouvées par l'État nazi. Des économistes comme Hjalmar Schacht
(Président de la Reichsbank), des militaires comme Herman Goering
(numéro deux du régime) mesuraient en effet l'impact négatif de ces
brutalités sur l'image de l'Allemagne �* l'étranger, et en particulier
aux États-Unis.

A chaque nouvelle poussée de brutalité plus ou moins orchestrée
correspondait donc un coup d'arrêt ordonné par les plus hautes sphères
de l'État,... qui en profitait néanmoins pour imposer un nouveau tour de
vis et restreindre encore davantage la liberté et les droits accordés
aux Juifs.

--
Quotidiennement updatés, et avec photos, les "Saviez-vous que...",
sont enfin disponibles en ligne : http://diberville.blogspot.com/
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