Le recul des jeunes noirs
 

"En 2000, 65% des jeunes Noirs [américains] de 20 ans qui avaient
interrompu leurs études étaient sans emploi. Parce qu'ils n'en
trouvaient pas, n'en cherchaient pas ou étaient tout bonnement en
prison. En 2004, ce chiffre avait grimpé �* 72%, contre 34% chez les
Blancs et 19% chez les Hispaniques.

La hausse du taux d'incarcération n'est pas plus rassurante. En 1995,
16% des jeunes Noirs de 20 ans qui ne poursuivaient pas d'études
supérieures étaient en prison. En 2004, c'était 21%. Parmi les hommes
dans la trentaine, six Noirs sur 10 ayant quitté l'école au secondaire
avaient fait de la prison au moins une fois.

Pendant ce temps, le taux de criminalité diminuait dans la plupart des
grandes villes américaines.

Le recul des jeunes hommes noirs est d'autant plus choquant qu'il s'est
produit au cours d'un boom économique qui a profité au femmes noires et
�* d'autres groupes désavantagés.

Les experts de Harvard, Columbia et Princeton décrivent la situation des
jeunes Noirs comme un cercle vicieux. Ils n'apprennent pas �* lire et �*
compter parce qu'ils fréquentent de mauvaises écoles. Ils abandonnent
leurs études secondaires (dans plus d'un cas sur deux en ville) et se
mettent �* vendre de la drogue parce qu'ils ne trouvent pas d'emploi
légal. Ils ne peuvent pas trouver d'emploi légal parce qu'ils ont fait
de la prison. Bref, la société américaine «fabrique des garçons qui
n'ont aucun choix honnête», a déclaré l'auteur d'une des études.

Selon Patterson, cette explication respecte un dogme en vigueur depuis
le milieu des années 1960. Ce dogme rejette toute explication tenant
compte des attributs culturels d'un groupe minoritaire, en l'occurrence
les Noirs des États-Unis, et des comportements qui en découlent. Il
participe d'une volonté de ne pas culpabiliser les victimes (du racisme,
de la pauvreté, de la violence).

Or, les jeunes hommes noirs des villes ont une culture qui leur est
propre, c'est une évidence. C'est la culture du hip-hop (musique), du
«bling, bling» (bijoux, marques, gadgets, voitures), de la drogue
(consommée autant que vendue), de la conquête sexuelle, de la paternité
offerte �* la ronde, de la rue qui vaut 100 fois l'école sauf si on
excelle dans un sport comme le basketball. C'est la culture de Michael
Jordan et de 50 Cent.

Aux États-Unis, les jeunes Blancs ne sont pas tout �* fait coupés de
cette culture. Ils aiment la mode des Noirs, leur musique, leur
basketball. Ce week-end, par exemple, ils suivent avec autant d'intérêt
qu'eux les derniers matchs du tournoi de la NCAA, où les meilleurs
basketteurs sont de jeunes Noirs.

Mais les jeunes Blancs écoutent 50 Cent en préparant leurs examens
scolaires. À l'opposé, les jeunes Noirs s'enferrent dans un «piège
dionysiaque», selon l'expression d'Orlando Patterson.

Peu importe leurs résultats scolaires, les jeunes Noirs sont fiers de ce
qu'ils sont, soutient le sociologue en évoquant des études sur le sujet.
Ils ont d'eux-mêmes une image positive. Après tout, même les Blancs
imitent leur style macho, admirent leur côté hors-la-loi. En fait, aux
États-Unis, aucun autre groupe ethnique n'a plus d'amour-propre que les
jeunes Noirs, filles ou garçons. Cela explique peut-être pourquoi ils
lèvent le nez sur les emplois qu'acceptent volontiers les immigrants.
http://www.cyberpresse.ca/article/20...0/5160/CPMONDE

--
Quotidiennement updatés, et avec photos, les "Saviez-vous que...",
sont enfin disponibles en ligne : http://diberville.blogspot.com/
"Davon geht die Welt nicht unter, sieht man sie manchmal auch grau".

Re: Le recul des jeunes noirs
 

On a combien de "retard" sur les US nous en france ?

D'Iberville a écrit :

> "En 2000, 65% des jeunes Noirs [américains] de 20 ans qui avaient
> interrompu leurs études étaient sans emploi. Parce qu'ils n'en
> trouvaient pas, n'en cherchaient pas ou étaient tout bonnement en
> prison. En 2004, ce chiffre avait grimpé �* 72%, contre 34% chez les
> Blancs et 19% chez les Hispaniques.

> . En fait, aux
> États-Unis, aucun autre groupe ethnique n'a plus d'amour-propre que les
> jeunes Noirs, filles ou garçons. Cela explique peut-être pourquoi ils
> lèvent le nez sur les emplois qu'acceptent volontiers les immigrants.
> http://www.cyberpresse.ca/article/20...0/5160/CPMONDE

Re: Le recul des jeunes noirs
 

"D'Iberville" <[email protected]> a écrit dans le message de news:
[email protected]...
> "En 2000, 65% des jeunes Noirs [américains] de 20 ans qui avaient
> interrompu leurs études étaient sans emploi. Parce qu'ils n'en trouvaient
> pas, n'en cherchaient pas ou étaient tout bonnement en prison. En 2004, ce
> chiffre avait grimpé �* 72%, contre 34% chez les Blancs et 19% chez les
> Hispaniques.
>
> La hausse du taux d'incarcération n'est pas plus rassurante. En 1995, 16%
> des jeunes Noirs de 20 ans qui ne poursuivaient pas d'études supérieures
> étaient en prison. En 2004, c'était 21%. Parmi les hommes dans la
> trentaine, six Noirs sur 10 ayant quitté l'école au secondaire avaient
> fait de la prison au moins une fois.
>
.................

Ah l�* l�* arrete tu dois en faire rever plus d'un. Tous ceux l�* qui revent de
cette société �* l'americaine, des banlieues ghettos avec leurs racailles que
la police visitent arme au poing, les bon français dans des quartiers
protégés tout comme les bons americains...

Vivement que Sarkozy impose ses reformes par la force si il le faut, ça fait
trop réver ça...

j'imagine, une europe entiére sur ce modéle ideal imposé par bruxelles......

t'imagines.......le paradis sur terre enfin........

Re: Le recul des jeunes noirs
 

joss a écrit :

> D'Iberville a écrit :
>
>> "En 2000, 65% des jeunes Noirs [américains] de 20 ans qui avaient
>> interrompu leurs études étaient sans emploi. Parce qu'ils n'en
>> trouvaient pas, n'en cherchaient pas ou étaient tout bonnement en
>> prison. En 2004, ce chiffre avait grimpé �* 72%, contre 34% chez les
>> Blancs et 19% chez les Hispaniques.
>
>> . En fait, aux
>> États-Unis, aucun autre groupe ethnique n'a plus d'amour-propre que les
>> jeunes Noirs, filles ou garçons. Cela explique peut-être pourquoi ils
>> lèvent le nez sur les emplois qu'acceptent volontiers les immigrants.
>> http://www.cyberpresse.ca/article/20...0/5160/CPMONDE

> On a combien de "retard" sur les US nous en france ?

Le même si vous considérez le sort des jeunes hommes issus de
l'immigration maghrébine...



--
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sont enfin disponibles en ligne : http://diberville.blogspot.com/
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Re: Le recul des jeunes noirs
 

"Pikatchu" <[email protected]> wrote in message
news:[email protected]...
>
>
> Ah l�* l�* arrete tu dois en faire rever plus d'un. Tous ceux l�* qui
> revent de cette société �* l'americaine, des banlieues ghettos avec
> leurs racailles que la police visitent arme au poing, les bon français
> dans des quartiers protégés tout comme les bons americains...
> [....]

Encore un qui a tout appris des Etats-Unis en regardant religieusement
Rick Hunter tous les dimanches.

Vous savez, apres 10 ans aux Etats-Unis, j'en suis arrive a la
conclusion que la societe francais en'est pas plus "solidaire" ni plus
"egalitariste" que la societe americaine. Elle est simplement plus
hypocrite. On _parle_ de solidarite et d'egalite tout en laissant se
perpetuer une realite ou les ghettos existent, ou la carte scolaire
garantit que les enfants des beaux quartiers iront dans les "bonnes"
ecoles, etc etc...

Re: Le recul des jeunes noirs
 

Plissken a écrit :
> "Pikatchu" <[email protected]> wrote in message
> news:[email protected]...
>>
>> Ah l�* l�* arrete tu dois en faire rever plus d'un. Tous ceux l�* qui
>> revent de cette société �* l'americaine, des banlieues ghettos avec
>> leurs racailles que la police visitent arme au poing, les bon français
>> dans des quartiers protégés tout comme les bons americains...
>> [....]
>
> Encore un qui a tout appris des Etats-Unis en regardant religieusement
> Rick Hunter tous les dimanches.
>
> Vous savez, apres 10 ans aux Etats-Unis, j'en suis arrive a la
> conclusion que la societe francais en'est pas plus "solidaire" ni plus
> "egalitariste" que la societe americaine. Elle est simplement plus
> hypocrite. On _parle_ de solidarite et d'egalite tout en laissant se
> perpetuer une realite ou les ghettos existent, ou la carte scolaire
> garantit que les enfants des beaux quartiers iront dans les "bonnes"
> ecoles, etc etc...

C'est vrai qu'il y a pas mal de points communs entre les jeunes noirs
américains et les jeunes beurs français : même taux de chômage
catastrophique, même dédain devant les études, même goût pour la
musique, les fringues et les bagnoles, même comportement machiste, même
surreprésentation dans les statistiques de délinquance et de criminalité...


--
Quotidiennement updatés, et avec photos, les "Saviez-vous que...",
sont enfin disponibles en ligne : http://diberville.blogspot.com/
"Davon geht die Welt nicht unter, sieht man sie manchmal auch grau".

Re: Le recul des jeunes noirs
 

D'Iberville <[email protected]> (soc.culture.belgium ; Sun, 02 Apr
2006 14:46:05 -0400):

>même goût pour la
>musique, les fringues et les bagnoles, même comportement machiste, même
>surreprésentation dans les statistiques de délinquance et de criminalité...

A des degrés divers, les importations belges ne sont pas si
différents.
-
°\
/\ (timbrée)
___________
http://cf.geocities.com/girafffff/Ic...girAFFFFF.html

Re: Le recul des jeunes noirs
 

"La giraFFFFF [timbrée]" :

> >même goût pour la
> >musique, les fringues et les bagnoles, même comportement machiste, même
> >surreprésentation dans les statistiques de délinquance et de criminalité...
>
> A des degrés divers, les importations belges ne sont pas si
> différents.

Elles sont, je trouve, moins ciblées sur le fond du panier.

La Belgique accueille ainsi de très nombreux riches délinquants fiscaux
français, qui ont fui les hordes barbares de fonctionnaires de leur pays.
Mais ici, ils paient leurs impôts (plus modestes, et donc mieux acceptés),
créent des entreprises, de l'emploi, etc.

Dobb