Projections pessimistes pour les homosexuels dans les pays riches
 

"La contamination des homosexuels et bisexuels au virus VIH est �* la
hausse dans les pays développés et aux États-Unis, indiquent des études
présentées jeudi �* la conférence mondiale sur le sida.

Une étude réalisée par des chercheurs de l'Université de Pittsburgh
(Pennsylvanie) prévoit une forte progression de la maladie dans les
années �* venir aux États-Unis, Canada, Europe de l'ouest, Australie et
Nouvelle-Zélande, si le taux d'incidence ne ralentit pas (contaminations
nouvelles sur un an).

Avec un taux d'incidence estimé aujourd'hui �* 1,9%, l'étude estime que
8% des homosexuels âgés de 20 ans sont séropositifs. Ce qui signifie
qu'un quart de cette population sera infecté �* 30 ans, et qu'�* 60 ans le
taux de prévalence sera de 58%, selon ces projections statistiques.

«Le maintien de tels taux d'incidence donnera de très hauts taux de
présence du VIH �* chaque nouvelle génération d'homosexuels», prévient le
professeur Ron Stall.

Le chercheur s'alarme de l'explosion de la contamination des gays noirs
américains, pour qui le taux d'incidence est de 4% chez les 15-22 ans et
15% chez les 23-29 ans, «un taux presque incroyable». Au rythme de 4%,
75% des homosexuels noirs américains aujourd'hui âgés de 20 ans seront
séropositifs �* 50 ans.

«Ce n'est pas une histoire nouvelle, elle a été répétée et répétée ces
20 dernières années», s'insurge le Pr Stall, citant une étude de 1987
montrant déj�* des écarts alarmants et déplorant «une catastrophe aussi
énorme et qui a autant perduré». «Les noirs américains ont parmi les
plus hauts taux de prévalence et d'incidence du VIH au monde».

Le Centre pour le contrôle des maladies (CDC) américain relève pour sa
part une hausse des diagnostics de séropositivité parmi les homosexuels
dans 35 États des États-Unis.

Parmi les causes citées par Ronald Valdiserri, responsable du CDC, la
consommation accrue de methamphétamine - une drogue qui favorise les
rapports non protégés - et un certain «ras-le-bol du sida», l'impression
que ce n'est plus une menace. «Nous avons aussi une nouvelle génération
d'homosexuels qui n'ont pas connu les premières années, et n'ont pas vu
des quartiers entiers mourir».
http://www.cyberpresse.ca/article/20...027/CPACTUEL03


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