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Al massakh binafsih
Voici comment est devenu l'Algerie et ce que font ses dirigeants
a leur propre peuple pendant qu'ils parrainent, supportent ,financent ,promotent,prennent en charge.... le soi-disant peuple sahrawi qu'ils ont fabrique de toutes pieces. La charite commencent chez soi, d'abord. Y a --t-il une justice pour le peuple algerien et aussi pour les otages marocains sequestres a Tindouf pendant plus de 30 ans??? ================= ----- Original Message ----- From: "PALESTRO" <[email protected]> Newsgroups: soc.culture.algeria Sent: Sunday, September 10, 2006 2:21 PM Subject: l' Algerie une plaie béante > Il est 22 heures, et l'avion atterrit sur l'aéroport d'Alger, en ce mois > d'août > 2005. Trente degrés �* l'extérieur et ma joie est immense de retrouver mon > pays et les miens. La voiture qui nous conduit �* la maison, dans le > centre-ville d'Alger, roule �* vive allure, comme toutes les voitures qui > nous dépassent. Pas un policier, pas un seul barrage aux alentours. > J'observe > le paysage le long du littoral, j'hume les odeurs de la mer, l'air frais, > l'odeur > si caractéristique de mon pays, mais en observant le paysage, je suis > légèrement dépaysée. Tout a changé depuis ma dernière visite, il y a > quatre > ans. Des maisons en construction, des immeubles �* profusion, de nouveaux > hôtels, des parcs d'attraction, des fêtes foraines, les gens qui sortent > la > nuit, tout est nouveau. Tout me parait beau, mon pays m'a manqué ! J'aime > ce > pays où je suis née, j'aime cette ville où j'ai vécu. Ici je suis comme un > poisson dans l'eau, je suis enfin chez moi. > > Je vais retrouver ma famille. Mon oncle était entrepreneur, il n'y a pas > longtemps. Maintenant que de nouveaux investisseurs étrangers ont investi > le > marché, il ne travaille plus et a dû mettre la clé sous la porte. La plus > jeune de ses filles travaille pour toute la famille, pour un salaire de 20 > 000 dinars (l'équivalent de 200 euros). Cette famille qui dans les années > 1990 appartenait �* la classe moyenne, a basculé progressivement dans la > pauvreté, comme tout un pan de la société. > Elle est l�*, au grand complet. Je ne sais pourquoi, je la trouve > différente > des autres années. Le temps a passé, mais ce n'est pas seulement ça. Je ne > sais pas. Il y a une sorte d'indifférence dans le regard des miens, comme > s'ils > étaient blasés de tout. Pas d'émotion ! Un accueil chaleureux certes, mais > pas d'effusion, une sorte de pudeur. Ils cachent, ou alors ils n'ont plus > de > sentiments. Drôle d'impression. > > Misère, drogue, folie. > Je suis pressée de redécouvrir Alger et ses ruelles, ses habitants et ses > marchés. Je me lève tôt et j'arpente les rues, qui m'ont tellement manqué. > Les rues sont pleines, comme d'habitude, de gens qui vaquent �* leurs > occupations, des femmes, des hommes, très peu d'enfants. Les gens se > promènent majoritairement seuls ou en couple, pas de bandes de jeunes > comme > avant. Les gens ne vous regardent pas, le regard vide, le visage grave. > Ils > passent devant vous, indifférents �* ce qui se passe autour d'eux. Je > regarde > les femmes, beaucoup portent le hidjab, certaines ont troqué le voile > traditionnel contre un chadri (ces dernières sont tout de noir vêtues, > portent des rangers aux pieds et des gants noirs, telles des Afghanes ; > ici > on les appelle les « moutahadjibat », les gardiennes de la pudeur, de la > vertu). Quelques-unes portent des jupes courtes, des jeans. Elles > n'attirent > pas les regards des hommes, ils ne les voient pas, trop occupés par leurs > problèmes de survie. > > Ce que la nuit de mon arrivée a camouflé pendant quelques heures, > m'apparaît > clairement en plein jour : la misère ambiante. En effet, les rues sont > jonchées de détritus, les gens sont amaigris, les mendiants et surtout les > mendiantes prennent position devant les banques, les commerces et la > Poste. > Des femmes jeunes pour la plupart, avec un ou deux enfants en bas âge. > L'ambiance > est pesante. Je me sens mal �* l'aise. Je ne reconnais plus Alger, tout est > différent. > > 'architecture, les gens, les magasins, la mentalité. J'ai une drôle > d'impression. > J'étouffe ! Je m'arrête �* un café, situé place Audin. Un café superbe �* > l'extérieur, > mais qui dénote dans ce lieu de misère. Les serveurs et, fait nouveau, des > serveuses, vous attendent. C'est un café �* la décoration typiquement > américaine. Style pub où la musique joue �* fond les décibels, on s'entend > �* > peine parler, des fauteuils confortables, mais un accueil déplorable. Ici > ni > bonjour ni au revoir, c'est froid, aussi froid que la déco ! On m'apporte > la > note et je reste choquée par le prix du café : 50 dinars la tasse, pour un > fond de café infect ! Je me demande �* quelle clientèle est destiné ce > genre > de pub. En fait, je me rends compte qu'ils ont une toute nouvelle > clientèle > : les enfants des nouveaux riches. > > Les charognards, qui se sont enrichis sur le dos des milliers de morts, > des > décennies noires. Car pendant que certains donnaient leur vie, ou étaient > tués arbitrairement, d'autres s'enrichissaient �* outrance. Si durant ces > années noires, personne n'osait plus montrer sa fortune, maintenant, tout > cela a changé. Les riches étalent leurs fortunes, car ici, pour être > considéré un minimum, il faut avoir de l'argent, beaucoup d'argent. Vous > ne > valez que ce que vous avez dans votre portefeuille ! L'argent est tout, > votre ami et votre nouveau Dieu. > > Pour vivre �* Alger, il faut avoir beaucoup d'argent, et tous les moyens > sont > bons pour s'en procurer. De la prostitution au proxénétisme, du vol au > racket, de l'abus de biens sociaux au détournement d'argent, tous les > coups > sont permis. Personne ne fait confiance en personne. Tout le monde vole > tout > le monde, tout le monde trompe tout le monde. Tout se monnaye. Le moindre > service demande �* être payé. La « chipa » - traduisez « pot-de-vin » -, il > n'y > a que ça qui marche. Il faut dire que même lorsque vous êtes dans votre > droit, vous n'obtenez pas gain de cause si vous ne connaissez pas > quelqu'un > pour vous venir en aide. L'État est complètement démissionnaire. Aucune > structure, aucun organisme, rien ne fonctionne sans la « chipa ». > > J'ai l'impression d'être sur une autre planète. Les valeurs ont changé. À > Alger, on admire et on envie les prostituées : « Elles sont les seules �* > survivre dans ce monde de requins ! », me dit-on. La prostitution est > devenue chose banale ici, cela ne choque plus. > > Beaucoup de mes compatriotes se droguent : �* l'alcool, �* la cocaïne, �* > l'héroïne, > �* la colle, aux médicaments. Des amis et quelques membres de la famille > prennent des médicaments. Je réalise que quand ils n'ont pas de > tranquillisants, de calmants, d'antidépresseurs ou de somnifères, ils > deviennent comme fous, en état de manque. Ils me disent que sans ces > médicaments, ils n'arrivent pas �* dormir. Et quand je leur dis que cela > peut > les tuer, ils partent d'un éclat de rire, comme si je venais de dire une > absurdité, et me répondent : « Mais nous sommes déj�* morts ! » Même s'il > est > difficile d'apprécier l'ampleur du fléau, l'alcool fait des ravages aussi > bien chez les hommes que chez les femmes, surtout le jeudi soir, > l'équivalent > du samedi en France. Ce soir-l�*, les cabarets de la rue Didouche Mourad ne > désemplissent pas, l'alcool coule �* flot, et les prostituées s'y pressent > par centaines. Ces lieux de débauche charrient toute la misère de > l'Algérie. > Ici on abuse de tout, on est excessif dans tout. On cherche l'oubli. c'est > ça. ou l'on devient fou. > > Fou, comme ce semblant de vie que mènent mes compatriotes. Fou comme ce > père > qui jette ses enfants et sa femme �* la rue, car malade ou trop vieille, et > qui se remarie avec une jeune de dix-sept ans. Sans honte et sans > scrupule, > on change de femme comme on change un vieux meuble. Fou, comme ce gosse > qui > erre dans les rues, la nuit tombée, �* la recherche de quoi manger. Car > ici, > il arrive qu'on meure de faim. On meurt de tout : de désespoir, de manque > de > soin, de colère, d'injustice. Rien n'est juste, rien n'est normal. Les > monstres d'hier sont devenus les nababs d'aujourd'hui. Les bourreaux > côtoient les victimes et ce sont les victimes qui ont honte. Le monde > marche > �* l'envers. Je suis déboussolée. Je me remets en question. Suis-je aussi > naïve que ça de croire encore �* la justice de l'homme ou au moins �* la > justice du ciel ? > > Je réalise, comme la majorité des Algériens que j'ai rencontrés, que nous > avons été bernés par nos gouvernants. Ils ont brouillé les cartes, car > certains des bourreaux d'hier, islamistes ralliés au pouvoir (ou dont ils > ont été les supplétifs pendant la guerre elle-même), qui ont tué, volé, > racketté, violé et détruit des vies, voire toute une génération et même > les > générations �* venir, qui vivent dans le luxe et l'opulence. Avec la « > concorde nationale », une partie de ceux qu'hier nos gouvernants > qualifiaient de « terroristes » sont indemnisés par l'État, sont > réhabilités > et s'offrent aujourd'hui une respectabilité et une nouvelle vie, tandis > que > leurs victimes errent comme des fous dans nos rues, étroites, sales, dans > le > dénuement et l'insécurité la plus totale. Et cela sans parler de tous ces > militaires qui ont massacré des dizaines de milliers de jeunes et qui non > seulement bénéficient d'une totale impunité mais sont félicités par le > pouvoir. > > Les victimes de toute cette folie ne sont autres que ce peuple, ce pauvre > peuple qui ne vit plus mais qui survit, ce peuple livré �* lui-même et qui > ne > voit toujours pas les dividendes de la vente du pétrole, qui apprend par > parabole interposée que jamais les caisses des pays fournisseurs d'or noir > n'ont > été aussi pleines. Et quand je demande aux gens : « Mais où va l'argent du > pétrole ? », on me répond : « Va faire un tour au Club des Pins ! » > > Club des Pins, club des riches > Ah ! Le mythique Club des Pins, il porte bien son nom. C'est vraiment un > club, le club des riches ! Le contraste est saisissant : ici ne règnent > que > luxe, splendeur et beauté. Une concentration de belles voitures, de belles > maisons, mais aussi de policiers et de militaires. Pour entrer, il faut > montrer patte blanche, avoir son « visa », faire partie de la nomenclature > ou avoir au moins une connaissance. Moi j'ai cette connaissance qui > m'ouvre > la porte et me permet d'accéder �* ce lieu dont toute l'Algérie parle. > > Dans mon pays, certains endroits sont interdits au peuple ! > Je ne suis pas au bout de mon étonnement, car arrivé �* Club des Pins, > c'est > un paysage féerique que vous avez sous les yeux : des allées superbes, > bordées de palmiers et de fleurs, même les plus beaux oiseaux y ont élu > domicile ! La mer est bleue, assortie au ciel, pas de fausse note, la > perfection dans tout. Les maisons qui s'étalent sous mes yeux me laissent > perplexe. De grandes villas, mais pas comme celles vues aux alentours > d'Alger, > ce sont des maisons de style « colonial », avec piscines et jardins. Elles > sont assorties au paysage, pour ne pas heurter le regard de leurs > habitants > : des généraux, des officiers, de hauts fonctionnaires et leurs familles. > Dans ce coin de paradis, les palmiers, les magnolias et les jasmins > débordent sur la route. Ils sont arrosés deux �* trois fois par jour, alors > que dans le centre-ville, les gens attendent l'heure �* laquelle l'eau > arrive > pour pouvoir se laver ! Ici la sécurité est assurée �* outrance, �* chaque > entrée (entrée dans le complexe, accès au parking, accès �* la plage) est > posté un policier ou un militaire en arme. Interdiction de jeter un > papier, > interdiction d'arracher une fleur. Si vous enfreignez ces règles, aussitôt > la sécurité vous interpelle. Les magnolias bénéficient de plus de > protection > que les citoyens. À l'intérieur du complexe, il y a même un commissariat. > C'est > une ville dans la ville ! > > C'est un autre monde qui s'offre �* vous. Dans ce complexe touristique ce > sont bikinis (contrairement aux autres plages, où les femmes se baignent > plus souvent en hidjab), portables, décapotables, 4x4, jet ski et frime. > Les > jeunes filles que je rencontre sur la plage ne sont autres que les enfants > de ces nouveaux riches. Cigarette �* la bouche, elles déambulent dans le > complexe, accrochées �* la taille de leur petit ami. Elles n'ont pas > quatorze > ans, ne parlent qu'en français et vous regardent étonnées quand vous osez > dire un mot en arabe. Elles sont méprisantes et méprisables. La relève est > assurée ! Elles ne sont pas très nombreuses, car la plupart des enfants de > nos nouveaux « maîtres » passent en général leurs vacances de juillet-août > en Suisse ou aux États-Unis. Alors durant cette période, quelques civils > de > mon pays ont l'autorisation de venir �* Club des Pins. Il faut bien que les > quelques commerçants de ce complexe continuent �* vivre.. J'ai honte d'être > l�*. J'ai honte, car ces gens qui ne peuvent accéder �* ce lieu ne sont > autres > que mes grands-parents, mes cousins et mes oncles. Honte d'être une > privilégiée, de pouvoir me baigner en toute sécurité, dans une eau propre, > car ici on a détourné les égouts vers les plages laissées �* la population, > qui elle, peut continuer �* avaler de l'eau polluée. Mais, me direz-vous, > on > lui fait avaler pire ! > > Tant pis pour les morts > Et le pire c'est la loi sur la réconciliation, qu'on s'apprête �* lui faire > voter, qui fait d'elle la victime mais aussi la complice de toutes ces > tueries, de tous ces crimes impunis, pour l'éternité. À Alger, on ne parle > pas de politique, non plus par peur, mais pas dégoût. Ici on fait preuve > d'une > grande lucidité, l'argument de la fibre nationale tant brandi par nos > gouvernants ne tient plus. Tout le monde sait tout, les langues se > délient, > tout le monde a compris qu'un complot s'était fait sur le dos du peuple. > Ils > disent savoir que l'armée a été la complice et pour certains > l'instigatrice > de toutes ces tueries, de tout ce chaos. On me parle d'une grotte située > non > loin de Tipaza, où l'on tuait et jetait les corps �* la mer. On me parle de > ces jeunes gens, morts �* la fleur de l'âge pour protéger les intérêts des > uns avec la complicité des autres. > > À Alger, les tremblements de terres et les inondations de Bab El-Oued ont > marqué les esprits et chacun y va de son interprétation de ces phénomènes > naturels. Pour certains, tous ces phénomènes sont les prémices de la fin > du > monde, c'est pourquoi beaucoup de femmes ont décidé de mettre le hidjab, > pour être prête �* se présenter devant Dieu. Pour d'autres, c'est la faute > du > gouvernement, qui n'a pas su ou n'a pas voulu anticiper ces catastrophes. > > D'aucuns disent que durant quinze jours après les inondations de Bab > El-Oued, la mer a continué �* vomir les corps, qu'elle n'a pu engloutir. Et > pour rendre hommage aux milliers de morts, l'État a construit un stade de > football, sur le front de mer, en guise de stèle ! Tout est bien dans le > meilleur des mondes ! On efface tout et on recommence et tant pis pour ces > morts et tant pis pour ceux qui restent et qui souffrent en silence, qui > n'ont > plus de maisons, qui n'ont plus rien, que leurs yeux pour pleurer. > > La gangrène de la corruption > L'Algérie et une plaie géante sur laquelle on s'acharne encore. > En effet, en plus de l'insécurité, de la prostitution, de l'alcoolisme, de > l'arbitraire, > de l'injustice, des maladies, de l'indifférence, s'ajoute la cherté de la > vie. Tout est cher : aussi bien les produits de première nécessité que les > autres produits. Les gens n'arrivent plus �* boucler les fins de mois, > leurs > salaires mensuels de 15 000 dinars (150 euros) ne suffisent plus (pour les > plus chanceux qui ont encore un travail) pour vivre dans des conditions > décentes. Les médicaments sont hors de prix. Les antibiotiques avoisinent > les 1 500 dinars la boite. Les gens, faute de moyens, se laissent mourir. > Ici il faut choisir entre se soigner ou manger, on ne peut pas faire les > deux ; et le choix est vite fait, car les familles ne vivent en général > qu'avec > un salaire de misère. Le chômage touche tout le monde et toutes les > catégories de personnes, des analphabètes aux universitaires, des jeunes > aux > vieux, des femmes aux hommes. Avec la corruption, la misère et le chômage > sont les plus grands fléaux de ce pays. > > La corruption a rongé le peu de structure qui restait. Comme une gangrène, > elle touche toutes les infrastructures. Les hôpitaux sont vides de tout, > mais pleins de malades. Il y a très peu de médecins, beaucoup se sont > exilés. Les urgences ressemblent plus �* une cour des miracles qu'�* un > hôpital. À l'hôpital Mustapha, tout est volé par le corps médical. Les > médecins volent les appareils de radiologie et les scanners, les > infirmiers > volent les médicaments qu'ils revendent au marché noir, les aides > soignants > volent les draps et tout ce qu'ils peuvent trouver, les cuisiniers volent > la > viande destinée aux malades, qu'ils revendent aux peu scrupuleux > restaurateurs. Et ainsi de suite. Tout est gangrené, tout est asphyxié par > la corruption. > Le plus troublant �* Alger, c'est que, �* l'image de l'État, personne > n'assume > ses responsabilités. Tout le monde vit au jour le jour, sans se demander > ce > qui va se passer demain. Ici on ne pense qu'�* s'évader. Les parcs > d'attractions > rencontrent un franc succès auprès de la population. Il faut dire qu'en > Algérie tout ce qui est distraction n'est pas cher, c'est tout ce que le > peuple peut s'offrir d'ailleurs ! Je suis allée au parc zoologique de > Ben-Aknoun, �* l'intérieur il y a des manèges, pour les enfants mais aussi > pour les adultes, des femmes en hidjab, des hommes en kamis s'y donnent �* > cour joie. C'est l�* que j'ai vu deux ou trois « Moutahadjibat» avec des > lunettes de soleil pour cacher leurs yeux, �* deux heures du matin ! > Tout est faux ! Tout est hypocrite ! > > C'est mon dernier soir �* Alger et toute la famille est triste de notre > départ. Pendant un temps, nous avons été leurs « gardes fous », nous > étions > des gens normaux, nous les aimions pour eux et non pour ce qu'ils > pouvaient > nous apporter. Impression qu'ils n'ont pas eue depuis longtemps. Ils nous > offrent tout ce qu'ils peuvent nous offrir. Ils nous proposent de rester > dans notre pays. Ils nous disent qu'ici en Algérie tout est difficile, > mais > que c'est quand même mieux que de vivre en exil, loin de sa famille, loin > de > la chaleur humaine, loin des siens, de ses racines, dans un pays qui ne > veut > plus de nous, qui nous traite comme des pestiférés et dans lequel nous > perdons notre énergie. > Je pensais les plaindre, ce sont eux qui me plaignent. Je pars les larmes > aux yeux, je quitte ma patrie vers ce pays qui est la France et que j'aime > comme un enfant aime sa mère. même si elle le rejette. > > > |
Re: Al massakh binafsih
"inconvenient" <[email protected]> a écrit dans le message de news:
zWrNg.10862$OI1.9499@trnddc05... > Voici comment est devenu l'Algerie et ce que font ses dirigeants > a leur propre peuple pendant qu'ils parrainent, supportent ,financent > ,promotent,prennent en charge.... le soi-disant peuple sahrawi qu'ils ont > fabrique de toutes pieces. > La charite commencent chez soi, d'abord. > Y a --t-il une justice pour le peuple algerien et aussi pour > les otages marocains sequestres a Tindouf pendant plus de 30 ans??? > ================= > Encore une beau théatre d'opération �* venir pour Al Qaïda. Amaïh |
Re: Al massakh binafsih
"inconvenient" <[email protected]> a écrit dans le message de news: zWrNg.10862$OI1.9499@trnddc05... > Voici comment est devenu l'Algerie et ce que font ses dirigeants > a leur propre peuple pendant qu'ils parrainent, supportent ,financent > ,promotent,prennent en charge.... le soi-disant peuple sahrawi qu'ils ont > fabrique de toutes pieces. > La charite commencent chez soi, d'abord. > Y a --t-il une justice pour le peuple algerien et aussi pour > les otages marocains sequestres a Tindouf pendant plus de 30 ans??? > ================= > et pendant ce temps l�* des algériens sont bien au chaud en Suisse et insultent de pédophile se croyant l�* �* l'abri de tout -- Looping |
Re: Al massakh binafsih
Ce beau jour d'Eté Tue, 12 Sep 2006 15:32:38 +0200, "Looping"
<[email protected]> tu écris dans ce forum de discussion: > >"inconvenient" <[email protected]> a écrit dans le message de news: >zWrNg.10862$OI1.9499@trnddc05... >> Voici comment est devenu l'Algerie et ce que font ses dirigeants >> a leur propre peuple pendant qu'ils parrainent, supportent ,financent >> ,promotent,prennent en charge.... le soi-disant peuple sahrawi qu'ils ont >> fabrique de toutes pieces. >> La charite commencent chez soi, d'abord. >> Y a --t-il une justice pour le peuple algerien et aussi pour >> les otages marocains sequestres a Tindouf pendant plus de 30 ans??? >> ================= >> > >et pendant ce temps l�* des algériens sont bien au chaud en Suisse et >insultent de pédophile se croyant l�* �* l'abri de tout C'est le monde entier qui traîte looping va traîner en justice pour l'avoir "insulté". Il veut être certain que les imôts qu'il paie le serviront "utilement" (mouarfffffff)... -- Hermes __ |
Re: Al massakh binafsih
On Wed, 13 Sep 2006 13:20:59 +0200, Hermes <Hermes [email protected]> :
>Ce beau jour d'Eté Tue, 12 Sep 2006 15:32:38 +0200, "Looping" ><[email protected]> tu écris dans ce forum de >discussion: > >> >>"inconvenient" <[email protected]> a écrit dans le message de news: >>zWrNg.10862$OI1.9499@trnddc05... >>> Voici comment est devenu l'Algerie et ce que font ses dirigeants >>> a leur propre peuple pendant qu'ils parrainent, supportent ,financent >>> ,promotent,prennent en charge.... le soi-disant peuple sahrawi qu'ils ont >>> fabrique de toutes pieces. >>> La charite commencent chez soi, d'abord. >>> Y a --t-il une justice pour le peuple algerien et aussi pour >>> les otages marocains sequestres a Tindouf pendant plus de 30 ans??? >>> ================= >>> >> >>et pendant ce temps l�* des algériens sont bien au chaud en Suisse et >>insultent de pédophile se croyant l�* �* l'abri de tout > >C'est le monde entier qui traîte looping va traîner en justice pour >l'avoir "insulté". > >Il veut être certain que les imôts qu'il paie le serviront "utilement" >(mouarfffffff)... Mon pauvre garçon tu es pathétique. |
Re: Al massakh binafsih
Hermes a formulé ce mercredi :
> Ce beau jour d'Eté Tue, 12 Sep 2006 15:32:38 +0200, "Looping" > <[email protected]> tu écris dans ce forum de > discussion: > >> >> "inconvenient" <[email protected]> a écrit dans le message de news: >> zWrNg.10862$OI1.9499@trnddc05... >>> Voici comment est devenu l'Algerie et ce que font ses dirigeants >>> a leur propre peuple pendant qu'ils parrainent, supportent ,financent >>> ,promotent,prennent en charge.... le soi-disant peuple sahrawi qu'ils ont >>> fabrique de toutes pieces. >>> La charite commencent chez soi, d'abord. >>> Y a --t-il une justice pour le peuple algerien et aussi pour >>> les otages marocains sequestres a Tindouf pendant plus de 30 ans??? >>> ================= >>> >> >> et pendant ce temps l�* des algériens sont bien au chaud en Suisse et >> insultent de pédophile se croyant l�* �* l'abri de tout > > C'est le monde entier qui traîte looping va traîner en justice pour > l'avoir "insulté". > > Il veut être certain que les imôts qu'il paie le serviront "utilement" > (mouarfffffff)... ---------- Pffff, ce crétin de looping ne reconnaît même plus la conjugaison francaise élémentaire. ------------- :D -- Nicole ni cravate :-) |
Re: Al massakh binafsih
l'emmerdeur a présenté l'énoncé suivant :
> On Wed, 13 Sep 2006 13:20:59 +0200, Hermes <Hermes [email protected]> : > >> Ce beau jour d'Eté Tue, 12 Sep 2006 15:32:38 +0200, "Looping" >> <[email protected]> tu écris dans ce forum de >> discussion: >> >>> >>> "inconvenient" <[email protected]> a écrit dans le message de news: >>> zWrNg.10862$OI1.9499@trnddc05... >>>> Voici comment est devenu l'Algerie et ce que font ses dirigeants >>>> a leur propre peuple pendant qu'ils parrainent, supportent ,financent >>>> ,promotent,prennent en charge.... le soi-disant peuple sahrawi qu'ils ont >>>> fabrique de toutes pieces. >>>> La charite commencent chez soi, d'abord. >>>> Y a --t-il une justice pour le peuple algerien et aussi pour >>>> les otages marocains sequestres a Tindouf pendant plus de 30 ans??? >>>> ================= >>>> >>> >>> et pendant ce temps l�* des algériens sont bien au chaud en Suisse et >>> insultent de pédophile se croyant l�* �* l'abri de tout >> >> C'est le monde entier qui traîte looping va traîner en justice pour >> l'avoir "insulté". >> >> Il veut être certain que les imôts qu'il paie le serviront "utilement" >> (mouarfffffff)... > > Mon pauvre garçon tu es pathétique. ah non, il est vraiment comique :D -- Nicole ni cravate :-) |
Re: Al massakh binafsih
Le Tue, 12 Sep 2006 15:32:38 +0200, Looping a écrit�*:
> > > et pendant ce temps l�* des algériens sont bien au chaud en Suisse et > insultent de pédophile se croyant l�* �* l'abri de tout Et voila, maintenant c'est a Driss que tu cherche misère et dire que Lenel (que tu insulte régulièrement) te trouve de la "maturité" |
Re: Al massakh binafsih
Le Wed, 13 Sep 2006 17:34:46 +0200, Nicole a écrit�*:
A force de lécher les bottes de Looping, tu va gercé !!! |
Re: Al massakh binafsih
Le Wed, 13 Sep 2006 17:35:20 +0200, Nicole a écrit�*:
> l'emmerdeur a présenté l'énoncé suivant : >> >> Mon pauvre garçon tu es pathétique. > > ah non, il est vraiment comique :D Et elle suce, elle suce !!!! |
Re: Al massakh binafsih
Le Wed, 13 Sep 2006 15:20:20 +0200, l'emmerdeur a écrit�*:
> Mon pauvre garçon tu es pathétique. Et vous, insignifiant |
Re: Al massakh binafsih
Ce beau jour d'Eté Wed, 13 Sep 2006 21:05:44 +0200, eraK4you
<[email protected]> tu écris dans ce forum de discussion: >Le Wed, 13 Sep 2006 17:35:20 +0200, Nicole a écrit�*: > >> l'emmerdeur a présenté l'énoncé suivant : > >>> >>> Mon pauvre garçon tu es pathétique. >> >> ah non, il est vraiment comique :D > >Et elle suce, elle suce !!!! Tiens je pensais qu'il n'y avit que Louise qui sucait... ;--) -- Hermes __ |
Re: Al massakh binafsih
"inconvenient" <[email protected]> schreef in bericht
news:zWrNg.10862$OI1.9499@trnddc05... > Voici comment est devenu l'Algerie et ce que font ses dirigeants > a leur propre peuple pendant qu'ils parrainent, supportent ,financent > ,promotent,prennent en charge.... le soi-disant peuple sahrawi qu'ils ont > fabrique de toutes pieces. > La charite commencent chez soi, d'abord. > Y a --t-il une justice pour le peuple algerien et aussi pour > les otages marocains sequestres a Tindouf pendant plus de 30 ans??? > ================= > > ----- Original Message ----- > From: "PALESTRO" <[email protected]> > Newsgroups: soc.culture.algeria > Sent: Sunday, September 10, 2006 2:21 PM > Subject: l' Algerie une plaie béante > > >> Il est 22 heures, et l'avion atterrit sur l'aéroport d'Alger, en ce mois >> d'août >> 2005. Trente degrés �* l'extérieur et ma joie est immense de retrouver mon >> pays et les miens. La voiture qui nous conduit �* la maison, dans le >> centre-ville d'Alger, roule �* vive allure, comme toutes les voitures qui >> nous dépassent. Pas un policier, pas un seul barrage aux alentours. >> J'observe >> le paysage le long du littoral, j'hume les odeurs de la mer, l'air frais, >> l'odeur >> si caractéristique de mon pays, mais en observant le paysage, je suis >> légèrement dépaysée. Tout a changé depuis ma dernière visite, il y a >> quatre >> ans. Des maisons en construction, des immeubles �* profusion, de nouveaux >> hôtels, des parcs d'attraction, des fêtes foraines, les gens qui sortent >> la >> nuit, tout est nouveau. Tout me parait beau, mon pays m'a manqué ! J'aime >> ce >> pays où je suis née, j'aime cette ville où j'ai vécu. Ici je suis comme >> un >> poisson dans l'eau, je suis enfin chez moi. >> >> Je vais retrouver ma famille. Mon oncle était entrepreneur, il n'y a pas >> longtemps. Maintenant que de nouveaux investisseurs étrangers ont investi >> le >> marché, il ne travaille plus et a dû mettre la clé sous la porte. La plus >> jeune de ses filles travaille pour toute la famille, pour un salaire de >> 20 >> 000 dinars (l'équivalent de 200 euros). Cette famille qui dans les années >> 1990 appartenait �* la classe moyenne, a basculé progressivement dans la >> pauvreté, comme tout un pan de la société. >> Elle est l�*, au grand complet. Je ne sais pourquoi, je la trouve >> différente >> des autres années. Le temps a passé, mais ce n'est pas seulement ça. Je >> ne >> sais pas. Il y a une sorte d'indifférence dans le regard des miens, comme >> s'ils >> étaient blasés de tout. Pas d'émotion ! Un accueil chaleureux certes, >> mais >> pas d'effusion, une sorte de pudeur. Ils cachent, ou alors ils n'ont plus >> de >> sentiments. Drôle d'impression. >> >> Misère, drogue, folie. >> Je suis pressée de redécouvrir Alger et ses ruelles, ses habitants et ses >> marchés. Je me lève tôt et j'arpente les rues, qui m'ont tellement >> manqué. >> Les rues sont pleines, comme d'habitude, de gens qui vaquent �* leurs >> occupations, des femmes, des hommes, très peu d'enfants. Les gens se >> promènent majoritairement seuls ou en couple, pas de bandes de jeunes >> comme >> avant. Les gens ne vous regardent pas, le regard vide, le visage grave. >> Ils >> passent devant vous, indifférents �* ce qui se passe autour d'eux. Je >> regarde >> les femmes, beaucoup portent le hidjab, certaines ont troqué le voile >> traditionnel contre un chadri (ces dernières sont tout de noir vêtues, >> portent des rangers aux pieds et des gants noirs, telles des Afghanes ; >> ici >> on les appelle les « moutahadjibat », les gardiennes de la pudeur, de la >> vertu). Quelques-unes portent des jupes courtes, des jeans. Elles >> n'attirent >> pas les regards des hommes, ils ne les voient pas, trop occupés par leurs >> problèmes de survie. >> >> Ce que la nuit de mon arrivée a camouflé pendant quelques heures, >> m'apparaît >> clairement en plein jour : la misère ambiante. En effet, les rues sont >> jonchées de détritus, les gens sont amaigris, les mendiants et surtout >> les >> mendiantes prennent position devant les banques, les commerces et la >> Poste. >> Des femmes jeunes pour la plupart, avec un ou deux enfants en bas âge. >> L'ambiance >> est pesante. Je me sens mal �* l'aise. Je ne reconnais plus Alger, tout >> est >> différent. >> >> 'architecture, les gens, les magasins, la mentalité. J'ai une drôle >> d'impression. >> J'étouffe ! Je m'arrête �* un café, situé place Audin. Un café superbe �* >> l'extérieur, >> mais qui dénote dans ce lieu de misère. Les serveurs et, fait nouveau, >> des >> serveuses, vous attendent. C'est un café �* la décoration typiquement >> américaine. Style pub où la musique joue �* fond les décibels, on s'entend >> �* >> peine parler, des fauteuils confortables, mais un accueil déplorable. Ici >> ni >> bonjour ni au revoir, c'est froid, aussi froid que la déco ! On m'apporte >> la >> note et je reste choquée par le prix du café : 50 dinars la tasse, pour >> un >> fond de café infect ! Je me demande �* quelle clientèle est destiné ce >> genre >> de pub. En fait, je me rends compte qu'ils ont une toute nouvelle >> clientèle >> : les enfants des nouveaux riches. >> >> Les charognards, qui se sont enrichis sur le dos des milliers de morts, >> des >> décennies noires. Car pendant que certains donnaient leur vie, ou étaient >> tués arbitrairement, d'autres s'enrichissaient �* outrance. Si durant ces >> années noires, personne n'osait plus montrer sa fortune, maintenant, tout >> cela a changé. Les riches étalent leurs fortunes, car ici, pour être >> considéré un minimum, il faut avoir de l'argent, beaucoup d'argent. Vous >> ne >> valez que ce que vous avez dans votre portefeuille ! L'argent est tout, >> votre ami et votre nouveau Dieu. >> >> Pour vivre �* Alger, il faut avoir beaucoup d'argent, et tous les moyens >> sont >> bons pour s'en procurer. De la prostitution au proxénétisme, du vol au >> racket, de l'abus de biens sociaux au détournement d'argent, tous les >> coups >> sont permis. Personne ne fait confiance en personne. Tout le monde vole >> tout >> le monde, tout le monde trompe tout le monde. Tout se monnaye. Le moindre >> service demande �* être payé. La « chipa » - traduisez « pot-de-vin » -, >> il n'y >> a que ça qui marche. Il faut dire que même lorsque vous êtes dans votre >> droit, vous n'obtenez pas gain de cause si vous ne connaissez pas >> quelqu'un >> pour vous venir en aide. L'État est complètement démissionnaire. Aucune >> structure, aucun organisme, rien ne fonctionne sans la « chipa ». >> >> J'ai l'impression d'être sur une autre planète. Les valeurs ont changé. À >> Alger, on admire et on envie les prostituées : « Elles sont les seules �* >> survivre dans ce monde de requins ! », me dit-on. La prostitution est >> devenue chose banale ici, cela ne choque plus. >> >> Beaucoup de mes compatriotes se droguent : �* l'alcool, �* la cocaïne, �* >> l'héroïne, >> �* la colle, aux médicaments. Des amis et quelques membres de la famille >> prennent des médicaments. Je réalise que quand ils n'ont pas de >> tranquillisants, de calmants, d'antidépresseurs ou de somnifères, ils >> deviennent comme fous, en état de manque. Ils me disent que sans ces >> médicaments, ils n'arrivent pas �* dormir. Et quand je leur dis que cela >> peut >> les tuer, ils partent d'un éclat de rire, comme si je venais de dire une >> absurdité, et me répondent : « Mais nous sommes déj�* morts ! » Même s'il >> est >> difficile d'apprécier l'ampleur du fléau, l'alcool fait des ravages aussi >> bien chez les hommes que chez les femmes, surtout le jeudi soir, >> l'équivalent >> du samedi en France. Ce soir-l�*, les cabarets de la rue Didouche Mourad >> ne >> désemplissent pas, l'alcool coule �* flot, et les prostituées s'y pressent >> par centaines. Ces lieux de débauche charrient toute la misère de >> l'Algérie. >> Ici on abuse de tout, on est excessif dans tout. On cherche l'oubli. >> c'est >> ça. ou l'on devient fou. >> >> Fou, comme ce semblant de vie que mènent mes compatriotes. Fou comme ce >> père >> qui jette ses enfants et sa femme �* la rue, car malade ou trop vieille, >> et >> qui se remarie avec une jeune de dix-sept ans. Sans honte et sans >> scrupule, >> on change de femme comme on change un vieux meuble. Fou, comme ce gosse >> qui >> erre dans les rues, la nuit tombée, �* la recherche de quoi manger. Car >> ici, >> il arrive qu'on meure de faim. On meurt de tout : de désespoir, de manque >> de >> soin, de colère, d'injustice. Rien n'est juste, rien n'est normal. Les >> monstres d'hier sont devenus les nababs d'aujourd'hui. Les bourreaux >> côtoient les victimes et ce sont les victimes qui ont honte. Le monde >> marche >> �* l'envers. Je suis déboussolée. Je me remets en question. Suis-je aussi >> naïve que ça de croire encore �* la justice de l'homme ou au moins �* la >> justice du ciel ? >> >> Je réalise, comme la majorité des Algériens que j'ai rencontrés, que nous >> avons été bernés par nos gouvernants. Ils ont brouillé les cartes, car >> certains des bourreaux d'hier, islamistes ralliés au pouvoir (ou dont ils >> ont été les supplétifs pendant la guerre elle-même), qui ont tué, volé, >> racketté, violé et détruit des vies, voire toute une génération et même >> les >> générations �* venir, qui vivent dans le luxe et l'opulence. Avec la « >> concorde nationale », une partie de ceux qu'hier nos gouvernants >> qualifiaient de « terroristes » sont indemnisés par l'État, sont >> réhabilités >> et s'offrent aujourd'hui une respectabilité et une nouvelle vie, tandis >> que >> leurs victimes errent comme des fous dans nos rues, étroites, sales, dans >> le >> dénuement et l'insécurité la plus totale. Et cela sans parler de tous ces >> militaires qui ont massacré des dizaines de milliers de jeunes et qui non >> seulement bénéficient d'une totale impunité mais sont félicités par le >> pouvoir. >> >> Les victimes de toute cette folie ne sont autres que ce peuple, ce pauvre >> peuple qui ne vit plus mais qui survit, ce peuple livré �* lui-même et qui >> ne >> voit toujours pas les dividendes de la vente du pétrole, qui apprend par >> parabole interposée que jamais les caisses des pays fournisseurs d'or >> noir n'ont >> été aussi pleines. Et quand je demande aux gens : « Mais où va l'argent >> du >> pétrole ? », on me répond : « Va faire un tour au Club des Pins ! » >> >> Club des Pins, club des riches >> Ah ! Le mythique Club des Pins, il porte bien son nom. C'est vraiment un >> club, le club des riches ! Le contraste est saisissant : ici ne règnent >> que >> luxe, splendeur et beauté. Une concentration de belles voitures, de >> belles >> maisons, mais aussi de policiers et de militaires. Pour entrer, il faut >> montrer patte blanche, avoir son « visa », faire partie de la >> nomenclature >> ou avoir au moins une connaissance. Moi j'ai cette connaissance qui >> m'ouvre >> la porte et me permet d'accéder �* ce lieu dont toute l'Algérie parle. >> >> Dans mon pays, certains endroits sont interdits au peuple ! >> Je ne suis pas au bout de mon étonnement, car arrivé �* Club des Pins, >> c'est >> un paysage féerique que vous avez sous les yeux : des allées superbes, >> bordées de palmiers et de fleurs, même les plus beaux oiseaux y ont élu >> domicile ! La mer est bleue, assortie au ciel, pas de fausse note, la >> perfection dans tout. Les maisons qui s'étalent sous mes yeux me laissent >> perplexe. De grandes villas, mais pas comme celles vues aux alentours >> d'Alger, >> ce sont des maisons de style « colonial », avec piscines et jardins. >> Elles >> sont assorties au paysage, pour ne pas heurter le regard de leurs >> habitants >> : des généraux, des officiers, de hauts fonctionnaires et leurs familles. >> Dans ce coin de paradis, les palmiers, les magnolias et les jasmins >> débordent sur la route. Ils sont arrosés deux �* trois fois par jour, >> alors >> que dans le centre-ville, les gens attendent l'heure �* laquelle l'eau >> arrive >> pour pouvoir se laver ! Ici la sécurité est assurée �* outrance, �* chaque >> entrée (entrée dans le complexe, accès au parking, accès �* la plage) est >> posté un policier ou un militaire en arme. Interdiction de jeter un >> papier, >> interdiction d'arracher une fleur. Si vous enfreignez ces règles, >> aussitôt >> la sécurité vous interpelle. Les magnolias bénéficient de plus de >> protection >> que les citoyens. À l'intérieur du complexe, il y a même un commissariat. >> C'est >> une ville dans la ville ! >> >> C'est un autre monde qui s'offre �* vous. Dans ce complexe touristique ce >> sont bikinis (contrairement aux autres plages, où les femmes se baignent >> plus souvent en hidjab), portables, décapotables, 4x4, jet ski et frime. >> Les >> jeunes filles que je rencontre sur la plage ne sont autres que les >> enfants >> de ces nouveaux riches. Cigarette �* la bouche, elles déambulent dans le >> complexe, accrochées �* la taille de leur petit ami. Elles n'ont pas >> quatorze >> ans, ne parlent qu'en français et vous regardent étonnées quand vous osez >> dire un mot en arabe. Elles sont méprisantes et méprisables. La relève >> est >> assurée ! Elles ne sont pas très nombreuses, car la plupart des enfants >> de >> nos nouveaux « maîtres » passent en général leurs vacances de >> juillet-août >> en Suisse ou aux États-Unis. Alors durant cette période, quelques civils >> de >> mon pays ont l'autorisation de venir �* Club des Pins. Il faut bien que >> les >> quelques commerçants de ce complexe continuent �* vivre.. J'ai honte >> d'être >> l�*. J'ai honte, car ces gens qui ne peuvent accéder �* ce lieu ne sont >> autres >> que mes grands-parents, mes cousins et mes oncles. Honte d'être une >> privilégiée, de pouvoir me baigner en toute sécurité, dans une eau >> propre, >> car ici on a détourné les égouts vers les plages laissées �* la >> population, >> qui elle, peut continuer �* avaler de l'eau polluée. Mais, me direz-vous, >> on >> lui fait avaler pire ! >> >> Tant pis pour les morts >> Et le pire c'est la loi sur la réconciliation, qu'on s'apprête �* lui >> faire >> voter, qui fait d'elle la victime mais aussi la complice de toutes ces >> tueries, de tous ces crimes impunis, pour l'éternité. À Alger, on ne >> parle >> pas de politique, non plus par peur, mais pas dégoût. Ici on fait preuve >> d'une >> grande lucidité, l'argument de la fibre nationale tant brandi par nos >> gouvernants ne tient plus. Tout le monde sait tout, les langues se >> délient, >> tout le monde a compris qu'un complot s'était fait sur le dos du peuple. >> Ils >> disent savoir que l'armée a été la complice et pour certains >> l'instigatrice >> de toutes ces tueries, de tout ce chaos. On me parle d'une grotte située >> non >> loin de Tipaza, où l'on tuait et jetait les corps �* la mer. On me parle >> de >> ces jeunes gens, morts �* la fleur de l'âge pour protéger les intérêts des >> uns avec la complicité des autres. >> >> À Alger, les tremblements de terres et les inondations de Bab El-Oued ont >> marqué les esprits et chacun y va de son interprétation de ces phénomènes >> naturels. Pour certains, tous ces phénomènes sont les prémices de la fin >> du >> monde, c'est pourquoi beaucoup de femmes ont décidé de mettre le hidjab, >> pour être prête �* se présenter devant Dieu. Pour d'autres, c'est la faute >> du >> gouvernement, qui n'a pas su ou n'a pas voulu anticiper ces catastrophes. >> >> D'aucuns disent que durant quinze jours après les inondations de Bab >> El-Oued, la mer a continué �* vomir les corps, qu'elle n'a pu engloutir. >> Et >> pour rendre hommage aux milliers de morts, l'État a construit un stade de >> football, sur le front de mer, en guise de stèle ! Tout est bien dans le >> meilleur des mondes ! On efface tout et on recommence et tant pis pour >> ces >> morts et tant pis pour ceux qui restent et qui souffrent en silence, qui >> n'ont >> plus de maisons, qui n'ont plus rien, que leurs yeux pour pleurer. >> >> La gangrène de la corruption >> L'Algérie et une plaie géante sur laquelle on s'acharne encore. >> En effet, en plus de l'insécurité, de la prostitution, de l'alcoolisme, >> de l'arbitraire, >> de l'injustice, des maladies, de l'indifférence, s'ajoute la cherté de la >> vie. Tout est cher : aussi bien les produits de première nécessité que >> les >> autres produits. Les gens n'arrivent plus �* boucler les fins de mois, >> leurs >> salaires mensuels de 15 000 dinars (150 euros) ne suffisent plus (pour >> les >> plus chanceux qui ont encore un travail) pour vivre dans des conditions >> décentes. Les médicaments sont hors de prix. Les antibiotiques avoisinent >> les 1 500 dinars la boite. Les gens, faute de moyens, se laissent mourir. >> Ici il faut choisir entre se soigner ou manger, on ne peut pas faire les >> deux ; et le choix est vite fait, car les familles ne vivent en général >> qu'avec >> un salaire de misère. Le chômage touche tout le monde et toutes les >> catégories de personnes, des analphabètes aux universitaires, des jeunes >> aux >> vieux, des femmes aux hommes. Avec la corruption, la misère et le chômage >> sont les plus grands fléaux de ce pays. >> >> La corruption a rongé le peu de structure qui restait. Comme une >> gangrène, >> elle touche toutes les infrastructures. Les hôpitaux sont vides de tout, >> mais pleins de malades. Il y a très peu de médecins, beaucoup se sont >> exilés. Les urgences ressemblent plus �* une cour des miracles qu'�* un >> hôpital. À l'hôpital Mustapha, tout est volé par le corps médical. Les >> médecins volent les appareils de radiologie et les scanners, les >> infirmiers >> volent les médicaments qu'ils revendent au marché noir, les aides >> soignants >> volent les draps et tout ce qu'ils peuvent trouver, les cuisiniers volent >> la >> viande destinée aux malades, qu'ils revendent aux peu scrupuleux >> restaurateurs. Et ainsi de suite. Tout est gangrené, tout est asphyxié >> par >> la corruption. >> Le plus troublant �* Alger, c'est que, �* l'image de l'État, personne >> n'assume >> ses responsabilités. Tout le monde vit au jour le jour, sans se demander >> ce >> qui va se passer demain. Ici on ne pense qu'�* s'évader. Les parcs >> d'attractions >> rencontrent un franc succès auprès de la population. Il faut dire qu'en >> Algérie tout ce qui est distraction n'est pas cher, c'est tout ce que le >> peuple peut s'offrir d'ailleurs ! Je suis allée au parc zoologique de >> Ben-Aknoun, �* l'intérieur il y a des manèges, pour les enfants mais aussi >> pour les adultes, des femmes en hidjab, des hommes en kamis s'y donnent �* >> cour joie. C'est l�* que j'ai vu deux ou trois « Moutahadjibat» avec des >> lunettes de soleil pour cacher leurs yeux, �* deux heures du matin ! >> Tout est faux ! Tout est hypocrite ! >> >> C'est mon dernier soir �* Alger et toute la famille est triste de notre >> départ. Pendant un temps, nous avons été leurs « gardes fous », nous >> étions >> des gens normaux, nous les aimions pour eux et non pour ce qu'ils >> pouvaient >> nous apporter. Impression qu'ils n'ont pas eue depuis longtemps. Ils nous >> offrent tout ce qu'ils peuvent nous offrir. Ils nous proposent de rester >> dans notre pays. Ils nous disent qu'ici en Algérie tout est difficile, >> mais >> que c'est quand même mieux que de vivre en exil, loin de sa famille, loin >> de >> la chaleur humaine, loin des siens, de ses racines, dans un pays qui ne >> veut >> plus de nous, qui nous traite comme des pestiférés et dans lequel nous >> perdons notre énergie. >> Je pensais les plaindre, ce sont eux qui me plaignent. Je pars les larmes >> aux yeux, je quitte ma patrie vers ce pays qui est la France et que >> j'aime >> comme un enfant aime sa mère. même si elle le rejette. >> >> >> > Écrivez en Allemand, sale voleur d'Alsasce! XXX, dFD |
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