Mort le journaliste !
 

D'un coup de clic, un métier est sur le point de disparaître. Après
tout, nos campagnes ont bien vu le maréchal-ferrant fermer boutique,
alors pourquoi pas le journaliste absorbé par la Toile ? Le dispositif
numérique qui permet �* la masse de s'exprimer est d'ores et déj�* en
place... �* l'antenne. Vous avez une question �* poser au politique ?
N'hésitez surtout pas ! Aucun journaliste ne viendra troubler ce
dialogue direct, comme on le fait dans les chats. La blogosphère est �*
ce point �* l'ordre du jour que la corporation elle-même s'interroge
sur l'apparition d'une nouvelle catégorie : le journaliste citoyen. La
force du témoignage mis en ligne, la conviction personnelle publiée �*
l'échelle planétaire, les faits (ou prétendus tels) rapportés dans
l'instant, font vaciller les professionnels de l'info.
Ici et l�*, les débats agitent peu ou prou la même question : tout le
monde est appelé �* devenir journaliste, alors, allons-nous vivre dans
un monde sans journaliste (au sens désormais ancien du terme) ? Et la
corporation d'affirmer que, pour survivre, il faut se retrousser les
manches, faire preuve de créativité, mobiliser les talents. Déj�* les
groupes de presse tentent de mettre en place le modèle économique
nouveau. Bref, sur les écrans comme en coulisse, le journalisme vit
une crise palpable. Mêlé de désarroi, le sentiment est partagé : une
ère nouvelle débute.
Cette circonstance historique agit comme une épreuve de vérité pour
tout le métier. La corporation se voit et se sent contrainte �* décrire
ce qui fait la nature de sa pratique. Elle parle de la valeur ajoutée
de son activité, de l'ardente nécessité de recouper les sources. Elle
cherche �* se distinguer. Il aura fallu l'intensité de ce séisme et la
sourde angoisse qui l'accompagne pour qu'enfin la profession expose -
un peu - ses arts de faire.

Re: Mort le journaliste !
 

[email protected] a écrit :
> D'un coup de clic, un métier est sur le point de disparaître. Après
> tout, nos campagnes ont bien vu le maréchal-ferrant fermer boutique,
> alors pourquoi pas le journaliste absorbé par la Toile ? Le dispositif
> numérique qui permet �* la masse de s'exprimer est d'ores et déj�* en
> place... �* l'antenne. Vous avez une question �* poser au politique ?
> N'hésitez surtout pas ! Aucun journaliste ne viendra troubler ce
> dialogue direct, comme on le fait dans les chats. La blogosphère est �*
> ce point �* l'ordre du jour que la corporation elle-même s'interroge
> sur l'apparition d'une nouvelle catégorie : le journaliste citoyen. La
> force du témoignage mis en ligne, la conviction personnelle publiée �*
> l'échelle planétaire, les faits (ou prétendus tels) rapportés dans
> l'instant, font vaciller les professionnels de l'info.
> Ici et l�*, les débats agitent peu ou prou la même question : tout le
> monde est appelé �* devenir journaliste, alors, allons-nous vivre dans
> un monde sans journaliste (au sens désormais ancien du terme) ? Et la
> corporation d'affirmer que, pour survivre, il faut se retrousser les
> manches, faire preuve de créativité, mobiliser les talents. Déj�* les
> groupes de presse tentent de mettre en place le modèle économique
> nouveau. Bref, sur les écrans comme en coulisse, le journalisme vit
> une crise palpable. Mêlé de désarroi, le sentiment est partagé : une
> ère nouvelle débute.
> Cette circonstance historique agit comme une épreuve de vérité pour
> tout le métier. La corporation se voit et se sent contrainte �* décrire
> ce qui fait la nature de sa pratique. Elle parle de la valeur ajoutée
> de son activité, de l'ardente nécessité de recouper les sources. Elle
> cherche �* se distinguer. Il aura fallu l'intensité de ce séisme et la
> sourde angoisse qui l'accompagne pour qu'enfin la profession expose -
> un peu - ses arts de faire.

Bof : si ça peut nous débarrasser de tous les hagiographes qui hantent
les réunions des partis politiques...


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Quotidiennement updatés, et avec photos, les "Saviez-vous que...",
sont enfin disponibles en ligne : http://diberville.blogspot.com/
"Davon geht die Welt nicht unter, sieht man sie manchmal auch grau".