AyneRand |
7 oktober 2007 18:21 |
Mooi artikeltje in Le Temps ...
RHODE-SAINT-GENESE (AFP) - "Que la Belgique crève!", "Rats wallons, pliez bagages!": quelques centaines d'indépendantistes flamands radicaux ont crié dimanche leur haine en manifestant près de Bruxelles, notamment �* Waterloo, symbole de la défaite de l'"impérialisme français.
Tentant de capitaliser sur la crise politique que traverse le pays depuis les élections législatives de juin, qui ont ravivé les tensions entre néerlandophones et francophones belges, les extrémistes de la cause flamande ne sont venus qu'�* 350 environ �* Rhode-Saint-Genèse, �* l'appel du groupuscule Voorpost (l'Anvant-poste, en néerlandais).
Cette commune de la périphérie de Bruxelles fait officiellement partie de la Flandre, la région néerlandophone du nord de la Belgique, mais sa population est composée �* plus de 60% de francophones.
Les drapeaux drapeaux jaune frappés du lion noir de la Flandre sont de sortie. Les cris fusent: "Pour la Flandre, tout! Pour la Belgique, rien!". Des oeufs sont lancés sur les façades qui arborent le drapeau belge.
A l'avant du cortège qui traverse les rues désertées de cette banlieue cossue de la capitale, où les riches francophones ont progressivement marginalisé les anciens habitants flamands, on porte un cercueil symbolisant la Belgique.
Quelques rangs derrière, un drapeau noir-jaune-rouge est traîné par terre. Recouvert de crachats, il est brûlé lorsque la manifestation s'approche du centre de la localité, interdite d'accès par un cordon de policiers et des barrières de fils barbelés.
Jennifer, une adolescente francophone passe derrière ces flamingants, comme ils s'appellent eux-mêmes, sans leur jeter un regard. "Ca ne m'intéresse pas", dit-elle.
Si les manifestants ne sont que quelques centaines, ils ont reçu dimanche sur place le soutien de 17 parlementaires du Vlaams Belang, le parti indépendantiste d'extrême droite
Le Vlaams Belang (l'Intérêt flamand) n'a jamais été au pouvoir, mais il n'a cessé de progresser �* chaque élection depuis 15 ans, remportant 25% des voix en Flandre aux législatives du 10 juin. Sous son influence, les autres partis néerlandophones ont durci leurs revendications face �* la minorité francophone du pays (40% des 10,5 millions de Belges).
Quatre mois après les élections, la formation d'un nouveau gouvernement belge bute d'ailleurs toujours sur les divisions entre les deux grandes communautés: notamment sur la question du droit des francophones de la périphérie flamande de Bruxelles de voter pour des listes francophones de la capitale, que les partis néerlandophones souhaitent abolir.
"On voit que ça ne marche pas. C'est le moment crucial pour réclamer l'indépendance de la Flandre. La solution, c'est de séparer Flamands et Wallons", explique �* l'AFP le secrétaire du Voorpost, Michael Debronett, un cadre de la grande distribution, âgé de 36 ans.
"Nous trouvons déj�* que nous ne vivons pas dans le même pays", confirme Bart Laermans, député du Vlaams Belang, en disant "espérer que la crise actuelle sonnera la fin de la Belgique".
Les protestataires ont ensuite pris la route de Waterloo, �* une dizaine de kilomètres, où ils ont été maintenus pendant une heure �* une centaine de mètres de la célèbre "butte du Lion", un monument commémoratif de la bataille, par des dizaines de policiers en tenue anti-émeute.
"Waterloo symbolise la victoire sur l'impérialisme français. Pour nous, c'est un endroit très important", relève le président du Voorpost, Johan Van Slambrouck
Au même moment, une centaine de défenseurs de l'unité de la Belgique manifestaient dans le centre de Bruxelles, arborant les couleurs belges et portant des autocollants "Touche pas �* ma Belgique".
Zelfde stramien in Le Figaro ...
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