Kortaf |
3 december 2007 10:27 |
Le Soir stelt de juiste vraag
Citaat:
Guy Verhofstadt démineur
175 jours sans nouveau gouvernement. Albert II recevra Guy Verhofstadt �* 11h30. Il devrait le nommer démineur. L’information n’a toutefois pas été confirmée officiellement.
Exit donc, 174 jours après le scrutin, le formateur Yves Leterme. Samedi, n’ayant pas obtenu du CDH trois « oui » aux trois ultimes questions posées vendredi (Le Soir du week-end), contrairement aux réponses positives du MR, de l’OpenVLD et du CD&V/N-VA, il a remis sa démission au Roi.
Retour �* la case départ ? Plusieurs scénarios sont possibles (lire ci-dessous). Et rien n’est exclu. Même pas… le retour de Guy Verhofstadt. Son parti, le VLD, a subi un lourd échec le 10 juin et a joué un rôle secondaire dans les négociations de l’Orange bleue. Mais, toujours locataire du « 16 », �* la tête de sa violette (libérale-socialiste) en affaires courantes, Guy Verhofstadt n’a guère perdu en popularité. Certainement au sud du pays. Même si dans le monde politique flamand – jusque dans ses propres rangs –, on a annoncé et réannoncé sa mort politique. Défaite trop lourde, profil flamand trop modéré.
Mais le pays ayant besoin d’« hommes d’Etat », et de résorber les querelles Nord-Sud, le revoil�*. Lui n’a-t-il pas largement tenu les problèmes communautaires au frigo pendant huit ans ? De quoi séduire le Palais. Qui pourrait le désigner ce lundi (il est attendu par le Roi, comme tous les lundis, vers 11h30) en qualité d’« informateur », ou tout autre titre pour la même mission : relancer le dialogue entre partis, recréer les conditions de la formation, �* moyen terme, d’un gouvernement fédéral.
Lorsque, samedi soir, dans la déferlante d’informations sur la démission d’Yves Leterme, l’annonce de l’audience accordée par le Roi �* Guy Verhofstadt est tombée, qui n’a pas pensé qu’il pourrait être investi d’une mission royale ? Mais son porte-parole a rapidement fait retomber le soufflé : son patron a été reçu strictement en qualité de Premier ministre en affaires courantes.
En fait, il y avait plus que cela… Selon nos informations, dès samedi soir, Guy Verhofstadt aurait pu se voir confier une mission d’information (quel que soit son nom). Le scénario était très sérieusement envisagé. Mais lorsque le communiqué du Palais est tombé, il ne parlait que d’audience royale. Pas de mission. Pourquoi ? Peut-être le script n’était-il pas suffisamment ficelé. Sans doute fallait-il vérifier encore, qu’au VLD comme dans les autres partis pressentis, le retour sur le devant de la scène de Verhofstadt était accepté. Peut-être, aussi, certains ont-ils témoigné de leur opposition �* ce scénario.
Ce lundi, au terme de sa nouvelle audience, Verhofstadt pourrait être lancé en piste. Ce plan tenait toujours la corde hier soir. Pour cela, il faudra être sûr que les plus farouches opposants �* ce projet n’ont pas mis les 24 dernières heures �* profit pour le réduire �* néant. Dimanche soir, les présidents du MR et du VLD lançaient un appel �* la famille chrétienne-humaniste, manifestement en faveur de l’Orange bleue. Samedi, le CD&V avait, lui aussi, réitéré sa foi en cette bipartite et en son chef, un certain Yves Leterme.
Or, remettre Verhofstadt en selle pourrait induire un autre scénario : après 176 jours sans gouvernement, le sien, en affaires courantes, ne fait-il pas figure de facteur de stabilité et de continuité ? Pourquoi, dès lors, ne pas rebâtir provisoirement une majorité parlementaire autour de la violette (qui en est dépourvue depuis le 10 juin) ? Une sorte de gouvernement provisoire, avec l’appui des verts, voire celui du CDH ou, �* la carte, du CD&V. Le temps, peut-être, que la Convention Nord-Sud aboutisse �* de premiers résultats, et qu’une majorité gouvernementale se dégage.
C’est une option – qui circule d’ailleurs depuis quelque temps. Elle répondra aussi �* la demande de l’opinion, qui attend le vote de dispositions pour soutenir le pouvoir d’achat, en matière d’énergie notamment. Les socialistes et les verts ont déposé une série de propositions de lois en ce sens, jusqu’ici retardées ou recalées par les partenaires présumés de l’Orange bleue. Maintenant qu’Yves Leterme a jeté l’éponge, le Parlement pourrait permettre �* un gouvernement Verhofstadt II amélioré d’agir dans l’urgence, en matière socio-économique.
Reste �* savoir si, devant le risque de retour de Guy Verhofstadt ou d’un plan qui ne lui ferait pas la part belle, le CD&V ne tentera pas de forcer un autre scénario. Centré sur lui-même.
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