La semaine dernière, Van Cau est tombé parce qu'il s'était
arrangé pour se mettre en position de signer des contrats
(publics) avec lui-même (comme avocat privé). Ce qu'il ne
s'est, très naturellement, pas privé de faire.
Ensuite, ce we, toute la sociale-humanocratie wallonne a
chanté sur toutes les ondes que tout ça, c'était fini, et que
désormais et �* partir de dorénavant, on lavera plus blanc
que blanc.
Et ce lundi, c'est qui qui est nommé ministre-président, �* la
satisfaction générale ? Un autre type, qui s'est, lui aussi,
arrangé pour pouvoir signer des contrats publics avec
lui-même.
Parmi les 23 mandats exercés par Di Rupo (pour n'en citer
qu'un seul), il y a, par exemple, les 32.000 euros qu'il perçoit
annuellement comme administrateur de Dexia. Dexia est une
banque privée, précisément spécialisée dans les prêts... aux
collectivités locales. Ce qui signifie que lorsque la région
wallonne ou une de ses sous-officines cherchera une nouvelle
fois �* emprunter de l'argent, le ministre-président Di Rupo ira
signer ses emprunts publics auprès du même Di Rupo,
gestionnaire de Dexia.
http://www.lalibre.be/article.phtml?...&art_id=193411
Dans les âpres négociations entre Elio Di Rupo et Elio
Di Rupo, soit ce dernier défendra les intérêts de la banque
et de ses actionnaires (comme l'exige son mandat rémunéré
par la banque), soit il défendra les intérêts de la région
(comme l'exigera son autre mandat de ministre-président,
lui aussi rémunéré, mais par le contribuable). Enfin, comme
Di Rupo ne doute aucunement - et avec raison - du crétinisme
congénital de ses électeurs, il prétendra naturellement qu'il
parviendra �* défendre les 2 �* la fois. En fait, il ne défendra
ni les intérêts de la banque, ni ceux de la région : il ne
défendra que ses intérêts personnels.
Les actionnaires de Dexia ont tout intérêt �* ce que la région
s'endette le plus possible moyennant des taux les plus élevés
possibles. Les citoyens wallons, eux, (qui devront payer de
leur poche les intérêts de tous ces emprunts) ont un intérêt
exactement inverse. Et Di Rupo, lui, comme tous les wallons,
a intérêt �* se remplir les poches le plus vite possible. Et l�*,
il est particulièrement bien placé.
Mais enfin, comme ses électeurs le soulignent, ce qui compte,
c'est le noeud pap'. Soit, c'est leur choix démocratique. Que
les virils kamarades du Parti se félicitent d'avoir choisi un
riche banquier homosexuel pour les représenter, c'est très
bien : ça montre leur ouverture d'esprit. Soit aussi. Mais il
n'y aurait vraiment pas eu moyen de choisir un autre riche
banquier ? Je sais pas, moi, Lippens, ou un autre. Pourquoi
avoir choisi précisément un des administrateurs de la seule
banque qui doit ses juteux profits essentiellement �*
l'endettement forcé (grâce aux milices de fonctionnaires
armés, grâcieusement prêtés par l'Etat pour pomper les
intérêts) de la population (qui, elle, n'a jamais eu l'occasion
de signer quelque reconnaissance de dette que ce soit, et
qui est néanmoins censée tout rembourser, capital et
intérêts) ?
Un kamarade peut me répondre ?
Dobb