KVM : "C'est un drame pour l'Union =?ISO-8859-1?Q?europ=E9enne=22?=
"C'est un drame pour l'Union européenne"
"...C'EST justement l�* LE SOUHAIT DE LA GRANDE-BRETAGNE"
L'ancien commissaire �* la Concurrence craint une issue malheureuse pour
les négociations d'adhésion avec la Turquie. Karel Van Miert estime en
effet que l'opinion publique n'adhère plus aux décisions des
représentants politiques de l'Union, comme l'ont prouvé les référendums
sur la Constitution européenne dans certains pays membres.
Dans une interview accordée �* l'émission "Terzake" de la télévision
publique flamande, Karel Van Miert estime que les 25 pays membres de
l'Union auraient mieux fait de remettre d'abord de l'ordre dans leur
demeure (en l'absence d'une nouvelle Constitution) et de tenter de
regagner l'opinion publique, avant d'entamer des négociations d'adhésion
avec la Turquie.
"Mais il semble que les 25 ne veulent absolument plus tenir compte de
l'opinion publique", constate l'ancien commissaire. "Il y a des années
que les membres de l'Union auraient dû avoir le courage de dire �* la
Turquie qu'ils voulaient entretenir avec elle les meilleures relations,
notamment sur le plan économique, mais qu'une adhésion était impossible".
Van Miert estime en effet qu'après avoir dit "oui" �* la Turquie, l'Union
ne pourra plus refuser des pays comme l'Ukraine ou d'autres anciennes
républiques soviétiques. "Et alors elle deviendra ingouvernable".
L'ancien commissaire européen estime aussi que la Turquie, �* l'encontre
de la Bulgarie et la Roumanie également candidates �* l'Union, est située
"loin en Arabie". "Et si d'autres pays de cette région du globe
obtiennent l'adhésion, on aura une Union sans forme, arabo-européenne".
Selon Van Miert, C'EST justement l�* LE SOUHAIT DE LA GRANDE-BRETAGNE,
"une Europe élargie et moins rigide. Mais un tel projet sans forme
échouera", estime-t-il.
Karel Van Miert parle également de "surestimation impériale" des pays
membres. "L'Union s'affaiblit ces derniers temps. L'élargissement a
entraîné de nouveaux problèmes qu'il faudrait mieux résoudre d'abord,
pour consolider l'actuelle Europe".
Karel Van Miert se demande quel sera le résultat des référendums sur
l'adhésion de la Turquie qui devraient être organisés en France et en
Autriche.
L'ex-commissaire européen craint en effet qu'un certain nombre de pays
membres - comme notamment l'Autriche - ne tentent de ralentir les
négociations avec la Turquie et que toute la procédure ne tourne
finalement au drame pour l'Union européenne.
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