Los bericht bekijken
Oud 7 april 2006, 10:31   #1
D'Iberville
 
Berichten: n/a
Standaard Le recul des jeunes noirs

"En 2000, 65% des jeunes Noirs [américains] de 20 ans qui avaient
interrompu leurs études étaient sans emploi. Parce qu'ils n'en
trouvaient pas, n'en cherchaient pas ou étaient tout bonnement en
prison. En 2004, ce chiffre avait grimpé �* 72%, contre 34% chez les
Blancs et 19% chez les Hispaniques.

La hausse du taux d'incarcération n'est pas plus rassurante. En 1995,
16% des jeunes Noirs de 20 ans qui ne poursuivaient pas d'études
supérieures étaient en prison. En 2004, c'était 21%. Parmi les hommes
dans la trentaine, six Noirs sur 10 ayant quitté l'école au secondaire
avaient fait de la prison au moins une fois.

Pendant ce temps, le taux de criminalité diminuait dans la plupart des
grandes villes américaines.

Le recul des jeunes hommes noirs est d'autant plus choquant qu'il s'est
produit au cours d'un boom économique qui a profité au femmes noires et
�* d'autres groupes désavantagés.

Les experts de Harvard, Columbia et Princeton décrivent la situation des
jeunes Noirs comme un cercle vicieux. Ils n'apprennent pas �* lire et �*
compter parce qu'ils fréquentent de mauvaises écoles. Ils abandonnent
leurs études secondaires (dans plus d'un cas sur deux en ville) et se
mettent �* vendre de la drogue parce qu'ils ne trouvent pas d'emploi
légal. Ils ne peuvent pas trouver d'emploi légal parce qu'ils ont fait
de la prison. Bref, la société américaine «fabrique des garçons qui
n'ont aucun choix honnête», a déclaré l'auteur d'une des études.

Selon Patterson, cette explication respecte un dogme en vigueur depuis
le milieu des années 1960. Ce dogme rejette toute explication tenant
compte des attributs culturels d'un groupe minoritaire, en l'occurrence
les Noirs des États-Unis, et des comportements qui en découlent. Il
participe d'une volonté de ne pas culpabiliser les victimes (du racisme,
de la pauvreté, de la violence).

Or, les jeunes hommes noirs des villes ont une culture qui leur est
propre, c'est une évidence. C'est la culture du hip-hop (musique), du
«bling, bling» (bijoux, marques, gadgets, voitures), de la drogue
(consommée autant que vendue), de la conquête sexuelle, de la paternité
offerte �* la ronde, de la rue qui vaut 100 fois l'école sauf si on
excelle dans un sport comme le basketball. C'est la culture de Michael
Jordan et de 50 Cent.

Aux États-Unis, les jeunes Blancs ne sont pas tout �* fait coupés de
cette culture. Ils aiment la mode des Noirs, leur musique, leur
basketball. Ce week-end, par exemple, ils suivent avec autant d'intérêt
qu'eux les derniers matchs du tournoi de la NCAA, où les meilleurs
basketteurs sont de jeunes Noirs.

Mais les jeunes Blancs écoutent 50 Cent en préparant leurs examens
scolaires. À l'opposé, les jeunes Noirs s'enferrent dans un «piège
dionysiaque», selon l'expression d'Orlando Patterson.

Peu importe leurs résultats scolaires, les jeunes Noirs sont fiers de ce
qu'ils sont, soutient le sociologue en évoquant des études sur le sujet.
Ils ont d'eux-mêmes une image positive. Après tout, même les Blancs
imitent leur style macho, admirent leur côté hors-la-loi. En fait, aux
États-Unis, aucun autre groupe ethnique n'a plus d'amour-propre que les
jeunes Noirs, filles ou garçons. Cela explique peut-être pourquoi ils
lèvent le nez sur les emplois qu'acceptent volontiers les immigrants.
http://www.cyberpresse.ca/article/20...0/5160/CPMONDE

--
Quotidiennement updatés, et avec photos, les "Saviez-vous que...",
sont enfin disponibles en ligne : http://diberville.blogspot.com/
"Davon geht die Welt nicht unter, sieht man sie manchmal auch grau".