Oreste Hétoudabord a écrit :
> L'histoire nationale finit par devenir insupportable. Dominique de Villepin
> a donc eu honte de faire commémorer la victoire d'Austerlitz alors que
> l'Angleterre a célébré avec faste celle de Trafalgar et la Belgique celle de
> Waterloo. François Mitterrand même semble déj�* lointain, lui qui, en 1987,
> ne craignait pas d'assister �* la messe pour le millénaire de la dynastie
> capétienne, avant de commémorer avec faste la Révolution française.
Quelqu'un se souvient si son successeur, un certain Chirac, a célébré
avec autant d'éclat le 1500e anniversaire du baptême de Clovis
http://www.humanite.presse.fr/journa...6-09-11-760477
Mégret répondit :
«On tente, s'étranglaient-ils, de faire passer ce baptême pour un acte
de fondation de la nation. Or, l'acte de fondation de la république,
c'est 1789.»
(...)
En clair, parce que Clovis ne correspond pas �* l'idéal «black, blanc,
beur», il faut le répudier.
(...)
Contrairement �* ce qu'affirme Jacques Chirac, la France n'est pas une
nation multiraciale.
Si Clovis a pu réaliser l'unité politique de la France, c'est parce que
le sentiment de cette unité lui préexistait.
»
http://www.bruno-megret.com/article.php3?cat=14&id=366
> La connaissance historique est de plus enal plus contestée par une logique
> judiciaire qui n'a plus de limite, comme le montre, aujourd'hui, la mise en
> cause du dictionnaire Le Robert, sommé par une association raciale et une
> association antiraciste
subventionnées par les contribuables pigeons...
>de remplacer, sous leur dictée, sa définition de la
> colonisation, qui y figure depuis quarante ans, par une condamnation de ce
> "crime contre l'humanité". A quand l'interdiction des écrits de Senghor,
> coupable d'avoir estimé que "la colonisation est un phénomène universel,
> qui, �* côté de ses aspects négatifs, a certains aspects positifs"? Et ceux
> de Marguerite Duras, qui évoquait ces "pays lointains et sauvages où tout
> était �* faire". (même si je conviens que qualifier de "sublime, forcément
> sublime" le possible meurtre de Grégory par sa mère est �* mon sens
> "nullissime, forcément nullissime" !!!)
> C'est contre cette réécriture du récit national en réquisitoire permanent
> que s'élève aujourd'hui, avec colère, Pascal Bruckner, dans un essai �*
> paraître le 3 octobre, chez Grasset.
J'avois beaucoup son Sanglot de l'homme blanc, nous ne nous le passions
entre étudiants...
> Il appelle �* en finir avec cette
> Tyrannie de la pénitence et n'hésite pas �* renverser la situation pour
> prôner une fierté française. Il montre, d'abord, que ce "masochisme" est une
> particularité occidentale récente dont la France offre une caricature.
C'est bien le vent tourne.
Le Je ne demande pas pardon d'Alain Griotteray, il y a quelques années,
a participé �* ce mouvement de refus de repentance.
> "Comme il y a des prêcheurs de haine dans l'islamisme radical, il y a des
> prêcheurs de honte dans nos démocraties, surtout chez les élites pensantes."
> Il voit dans ce masochisme une forme de prétention: "La décolonisation nous
> a privés de notre puissance, notre poids économique ne cesse de décliner,
> mais, dans une colossale surestimation, nous continuons �* nous voir comme le
> centre de gravité maléfique dont dépend l'Univers."
> Or, selon lui, nous ne sommes pas coupables. D'abord, parce qu'il "n'y a pas
> de transmission héréditaire du statut de victime et de bourreau", sauf �*
> renouer avec l'essentialisme dont Maurras fut en France le dernier
> représentant. Et, surtout, parce que si "toutes les civilisations, les
> Perses, les Mongols, les Chinois, les Aztèques, les Incas, les Ottomans, ont
> été colonisatrices", seul l'Occident s'est amendé. L'esclavage? L'Occident
> n'a fait que prendre "le relais des Arabes et des Africains", mais il a
> "engendré l'abolitionnisme et mis fin �* l'esclavage avant les autres
> nations".
Exact.
> Refusant le rôle de bouc émissaire que l'on veut nous faire jouer, Pascal
> Bruckner ajoute que nous ne sommes pas responsables de la situation actuelle
> des pays décolonisés. Déj�*, d'anciens vrais tiers-mondistes comme Gérard
> Chaliand et Yves Lacoste estimaient que, après quarante ans d'indépendance,
> les dictatures d'Afrique, saignées par la corruption ou les guerres
> tribales, devaient être tenues pour responsables de leurs malheurs.
Bernard Lugan va sortir un livre sur le même thème :
"Pour en finir avec la colonisation. L'Europe et l'Afrique, XVe-XXe
siècle(s)" aux éditions du Rocher.
En précommande ici :
http://www.amazon.fr/Pour-en-Finir-a.../2268060209/sr...
Devrait paraître en novembre 2006.
> L'économiste Daniel Cohen ajoute que l'Occident ne s'est pas développé en
> pillant le tiers-monde et que les puissances coloniales se sont développées
> moins vite que les puissances non coloniales. Cinquante ans après son
> célèbre Portrait du colonisé, Albert Memmi pose donc la question dans
> Portrait du décolonisé: "Qu'avez-vous fait de votre liberté?"
> Pascal Bruckner va plus loin: si nous ne devons pas nous sentir coupables,
> nous avons de quoi nous sentir plus fiers. Il n'hésite pas �* revendiquer une
> supériorité historique: "L'Europe a plutôt vaincu ses monstres, l'esclavage
> a été aboli, le colonialisme abandonné, le fascisme défait, le communisme
> mis �* genoux par KO. Quel continent peut afficher un tel bilan?" Alors que
> nous avons conscience de nos vices passés, pratiquant l'autocritique au
> point d'"exhiber nos plaies en public", le reste du monde demeure dans
> l'archaïsme de la recherche du bouc émissaire: le juif, l'Amérique, le
> Blanc. Pascal Bruckner propose donc d' "inverser notre rapport au passé: ne
> pas y voir une source de déploration mais de fierté". Retourner
> "l'accusation contre les accusateurs", les "soumettre �* leur tour au feu
> roulant de la critique", "accuser plutôt que s'accuser": "Il y a des
> mosquées �* Rome mais y a-t-il des églises �* La Mecque, �* Djedda, �* Riyad? Ne
> vaut-il pas mieux être musulman �* Düsseldorf ou �* Paris que chrétien au
> Caire ou �* Karachi?"
>
Bravo !