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Oud 27 september 2006, 12:35   #164
Fustigator
 
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Standaard Re: Vous avez dit Kyoto ?

Vitae forma vocatur Thibaud <[email protected]>, die Tue, 26
Sep 2006 12:33:39 -0400, in littera <[email protected]> in
foro soc.culture.belgium(et aliis) vere scripsit quod sequitur:

>Anne a écrit:
>> Thibaud a écrit:
>>
>>> Anne a écrit:
>>>
>>>> Thibaud a écrit:
>>>>
>>>>> Anne a écrit:
>>>>

>>
>>>>>> Quand vous aurez trouvé votre enfant mort, quand vous aurez essayé
>>>>>> de prévenir vos semblables des dangers et qu'ils vous auront
>>>>>> répondu « je ne veux pas savoir », les paranoïas des autres vous
>>>>>> feront toujours sourire.
>>>>>>
>>>>> Ça vous est arrivé?
>>>>>
>>>> Bien sûr.
>>>> Je n'ai pas de chapeau au travers duquel parler.
>>>>
>>> En ce cas veuillez accepter mes condoléances. Sincèrement.
>> >

>> C'est de la vieille histoire.

>
>Vraiment? Tant mieux. Mais je doute que le temps arrange tout.


Non bien sûr, mais le temps passant, la douleur devient moins
insupportable.

>> Mais en même temps, c'est ce qui m'a forgée.
>>
>>>>> Beaucoup de gens ont perdu leur enfant et ne savent pas où se trouve
>>>>> le corps, ni même s'il est mort.
>>>>> Je ne trouve pas cela comique.
>>>>>
>>>> Ce sera encore moins comique, quand ils le trouveront mort.
>>>>
>>> Je ne sais pas. L'incertitude qui perdure n'est pas facile non plus.
>> >

>> L'espoir est puissant.

>
>Errare sperareque humanum...
>
>Pour une que l'on retrouve après dix ans, plusieurs ne sont jamais retrouvés.
>

La plupart sont retrouvés morts.

>>>> Je fus une enfant fugueuse. Je reconnais les angoisses de mes parents.
>>>> Mais je puis vous assurer, en leur nom, que de voir leur petit fils
>>>> mort fut la plus terrible épreuve de leur vie.
>>>>
>>> Un mien neveu a perdu l'un de ses enfants et l'a surmonté. Je ne sais
>>> pas trop comment il a fait.
>> >

>> Il vous ment. Il n'a rien surmonté.
>> Il vit encore, c'est tout.

>
>J'aurais tendance �* le croire aussi.
>
>Si nous n'étions pas en public je vous raconterais d'autres choses qui loin
>de me fortifier m'ont fissuré. Je ne crois pas que de tout mal puisse
>sortir un bien.
>

je partage ta vue ici.

>> J'ai fait pendant 15 ans un rêve récurrent.
>> Dans lequel je vivais en faisant semblant de rien, mais dans lequel je
>> savais que quelque chose de terrible me pendait au nez.
>> Dans mon rêve toujours, un jour, la police m'accuse du meurtre de mes
>> enfants. Je reconnais, et leur indique, au fond du jardin, le monticule
>> où j'ai enterré tous les corps.
>>
>> 15 ans.
>> Sans thérapie :-)

>
>Je n'ai pas une très haute opinion des thérapeutes ni des hommes-médecine.


Que je te comprends... La santé est une chose trop sérieuse que pour
la laisser uniquement entre les mains des médecins (dont je suis,
pourkisépa).
Cela me rapellle un adage de feu mon paternel, également un médecin
, qui disait "la différence en tre un médecin et une autre personne,
est que le médecins est un tout petit peu moins ignorant des choses
relatives �* la santé qu'une autre personne."

>Par ailleurs la disette d'amis �* notre époque n'arrange pas les choses.


Exact.

>>
>>> C'est l'une des pires expériences que je puisse imaginer.
>> >

>> C'est aussi ce qui permet de voir tout le reste des épreuves comme anodines.

>
>Oui sans doute, encore que l'accumulation puisse être pesante.
>

La gravité est principalement dans les faits, mais pas uniquement. La
manière dont on subit les faits peut aggraver ou alléger la douleur
psychique.

>>> D'où la prudence.
>> >

>> Un jour, mon plus jeune a disparu dans un centre de jeux américains. Il
>> avait 4 ou 5 ans.
>> Quand je l'ai retrouvé au bout de 30 minutes, je l'ai engueulé.
>>
>> La foule qui nous entourait a appelé la police, pour maltraitance.
>> (Faut dire que je l'engueulais en français)

>
>Et?...
>
>J'avais tendance �* être un peu papa-poule quand mon fils était jeune.
>

J'avoue que mes deux fils aînés m'ont vite désappris �* avoir ce genre
de tendance.

>> Ce même plus jeune m'en a jouées de pas pires, jusqu'�* la fin de son
>> adolescence.
>>
>> L'aîné, qui a vécu le drame de plus près, s'est toujours senti
>> responsable de ma quiétude maternelle.
>>
>> C'est lui qui se marie vendredi. Le salaud !
>>

>
>Oh, n'en rajoutez pas, il sera bien assez puni comme ça... :-)
>
>Bonne chance �* lui, �* l'autre et �* vous.


Je m'y associe.
--
Fusti