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Re: 24 ans de chomage ;-)
"D'Iberville" < [email protected]> wrote in message
news: [email protected]...
> Faelan a écrit :
>> "D'Iberville" <[email protected]> a écrit dans le message de
>> news:[email protected]...
>>> "Ce matin, après sa séance de musculation et les yaourts de son petit
>>> déjeuner, Thierry n'ira pas travailler. Pas parce que la pluie qui
>>> détrempe les rues de Roanne lui donne le bourdon, mais parce que c'est
>>> comme ça tous les jours, depuis vingt-quatre ans. Vingt-quatre ans qu'il
>>> entend ses voisins se lever �* l'aube et qu'il se dit, enveloppé dans la
>>> chaleur de sa couette : « Je préfère être �* ma place qu'�* la leur. »
>>> Vingt-quatre ans qu'il est chômeur, et content. Et aujourd'hui, encore
>>> plus fort, on l'interviewe pour ça !
>>>
>>> Il a 44 ans et le sourire aux lèvres. Une Alfa Romeo anthracite et un
>>> appartement �* lui, parce que « les locations, c'est de l'argent perdu ».
>>> Il porte un jean, un tee-shirt Levi's, mais pas de baskets de marque,
>>> parce qu'« on ne peut pas tout avoir ». Poignée de main cordiale : un
>>> quart de siècle de chômage, ça vous conserve un homme. A part sa
>>> presbytie, compensée par de fines lunettes �* 500 euros payées par la
>>> CMU, Thierry tient la forme.
>>>
>>> (...) Et performant, Thierry l'est incontestablement. Jusqu'�* prendre
>>> les devants en contactant lui-même les employeurs pour prouver qu'il
>>> veut quitter son « effroyable condition ». Un CV �* rédiger ? Il file �*
>>> ses « archives », s'empare de sa bible, « Découvrez le potentiel qui se
>>> cache en vous ! », et fait exactement le contraire de ce qu'on y
>>> préconise. Police de caractère fantaisiste, ajout de précisions �* la
>>> main, « pour faire tatillon et brouillon en même temps », et omission de
>>> sa nationalité. « Ceux qui le font sont souvent des étrangers, et les
>>> patrons n'aiment pas les étrangers. » Et si, par miracle, l'un de ses CV
>>> finit par atterrir sur le bureau d'un entrepreneur, Thierry se charge
>>> illico de changer le miracle en cauchemar. Il troque ses lunettes
>>> ultralégères, contre les anciennes, des culs de bouteille « �* la Yves
>>> Mourousi ». Il met une veste en laine, « pour faire pitié », et répond
>>> toujours �* côté, mais avec le sourire. « Jacques Tati m'a énormément
>>> inspiré », confesse-t-il. Au cas où ça marcherait quand même, il dit
>>> qu'il n'a pas le téléphone, alors qu'il a eu un portable dès les années
>>> 90, bien avant ses copains salariés que ça énervait beaucoup. Effacée
>>> aussi, l'Alfa Romeo qu'il bichonne quotidiennement : pour ses potentiels
>>> employeurs, Thierry perd vite tous ses attraits.
>>> http://www.lepoint.fr/societe/document.html?did=183733
>
>> Espérons que son bouquin fasse réagir les politiques. Il y a certainement
>> des failles �* exploiter pour limiter ce genre de dérapage.
>> Il y en a malheureusement quelques-uns comme ça, même s'il ne représente
>> pas
>> la majorité des chômeurs, loin s'en faut.
>
> Ah mais des comme ça, j'en ai quand même connu pas mal lors d'entretiens
> d'embauche, encore qu'il était difficile de savoir dans quelle mesure leur
> comportement était volontaire ou non : ça allait du jeune qui se présente
> en baskets et survêtements de sport, au moins jeune �* moitié bourré, en
> passant par celui qui vous oblige �* ouvrir la fenêtre tellement il pue, ou
> encore celui qui vous détaille par le menu tous les problèmes et handicaps
> physiques qui l'accablent...
Ah moi quand j'interview, ils sont ponctuel, frais, souriant, costard,
cravatte, CV hyper détaillé et font tout pour être engagé.
On a pas du travailler au même endroit :-)
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Laxa
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