<l'emmerdeur> wrote in message
news:
[email protected]...
> On Tue, 3 Oct 2006 21:14:29 +0200, "Laxounet" <[email protected]> :
>
>>
>>"D'Iberville" <[email protected]> wrote in message
>>news:[email protected]...
>>> Faelan a écrit :
>>>> "D'Iberville" <[email protected]> a écrit dans le message de
>>>> news:[email protected]...
>>>>> "Ce matin, après sa séance de musculation et les yaourts de son petit
>>>>> déjeuner, Thierry n'ira pas travailler. Pas parce que la pluie qui
>>>>> détrempe les rues de Roanne lui donne le bourdon, mais parce que c'est
>>>>> comme ça tous les jours, depuis vingt-quatre ans. Vingt-quatre ans
>>>>> qu'il
>>>>> entend ses voisins se lever �* l'aube et qu'il se dit, enveloppé dans
>>>>> la
>>>>> chaleur de sa couette : « Je préfère être �* ma place qu'�* la leur. »
>>>>> Vingt-quatre ans qu'il est chômeur, et content. Et aujourd'hui, encore
>>>>> plus fort, on l'interviewe pour ça !
>>>>>
>>>>> Il a 44 ans et le sourire aux lèvres. Une Alfa Romeo anthracite et un
>>>>> appartement �* lui, parce que « les locations, c'est de l'argent
>>>>> perdu ».
>>>>> Il porte un jean, un tee-shirt Levi's, mais pas de baskets de marque,
>>>>> parce qu'« on ne peut pas tout avoir ». Poignée de main cordiale : un
>>>>> quart de siècle de chômage, ça vous conserve un homme. A part sa
>>>>> presbytie, compensée par de fines lunettes �* 500 euros payées par la
>>>>> CMU, Thierry tient la forme.
>>>>>
>>>>> (...) Et performant, Thierry l'est incontestablement. Jusqu'�* prendre
>>>>> les devants en contactant lui-même les employeurs pour prouver qu'il
>>>>> veut quitter son « effroyable condition ». Un CV �* rédiger ? Il file �*
>>>>> ses « archives », s'empare de sa bible, « Découvrez le potentiel qui
>>>>> se
>>>>> cache en vous ! », et fait exactement le contraire de ce qu'on y
>>>>> préconise. Police de caractère fantaisiste, ajout de précisions �* la
>>>>> main, « pour faire tatillon et brouillon en même temps », et omission
>>>>> de
>>>>> sa nationalité. « Ceux qui le font sont souvent des étrangers, et les
>>>>> patrons n'aiment pas les étrangers. » Et si, par miracle, l'un de ses
>>>>> CV
>>>>> finit par atterrir sur le bureau d'un entrepreneur, Thierry se charge
>>>>> illico de changer le miracle en cauchemar. Il troque ses lunettes
>>>>> ultralégères, contre les anciennes, des culs de bouteille « �* la Yves
>>>>> Mourousi ». Il met une veste en laine, « pour faire pitié », et répond
>>>>> toujours �* côté, mais avec le sourire. « Jacques Tati m'a énormément
>>>>> inspiré », confesse-t-il. Au cas où ça marcherait quand même, il dit
>>>>> qu'il n'a pas le téléphone, alors qu'il a eu un portable dès les
>>>>> années
>>>>> 90, bien avant ses copains salariés que ça énervait beaucoup. Effacée
>>>>> aussi, l'Alfa Romeo qu'il bichonne quotidiennement : pour ses
>>>>> potentiels
>>>>> employeurs, Thierry perd vite tous ses attraits.
>>>>> http://www.lepoint.fr/societe/document.html?did=183733
>>>
>>>> Espérons que son bouquin fasse réagir les politiques. Il y a
>>>> certainement
>>>> des failles �* exploiter pour limiter ce genre de dérapage.
>>>> Il y en a malheureusement quelques-uns comme ça, même s'il ne
>>>> représente
>>>> pas
>>>> la majorité des chômeurs, loin s'en faut.
>>>
>>> Ah mais des comme ça, j'en ai quand même connu pas mal lors d'entretiens
>>> d'embauche, encore qu'il était difficile de savoir dans quelle mesure
>>> leur
>>> comportement était volontaire ou non : ça allait du jeune qui se
>>> présente
>>> en baskets et survêtements de sport, au moins jeune �* moitié bourré, en
>>> passant par celui qui vous oblige �* ouvrir la fenêtre tellement il pue,
>>> ou
>>> encore celui qui vous détaille par le menu tous les problèmes et
>>> handicaps
>>> physiques qui l'accablent...
>>
>>Ah moi quand j'interview, ils sont ponctuel, frais, souriant, costard,
>>cravatte, CV hyper détaillé et font tout pour être engagé.
>>
>>On a pas du travailler au même endroit :-)
>
> Je lis beaucoup plus souvent des histoires comme celle de Diberville que
> comme la tienne.
Faut donner un meilleur salaire ou diminuer les retenues.
Quand on gagne moins ou presque que d'être au chômage, comment voulais tu
que d'Ib
attire des gens motivés quand son employeur ou le système ne lui donnait
pas les moyens d'attirer des compétences ?
Mais tu sais, on licencie plus facilement dans mes histoires et je te
raconte pas le reste...
Des employés se donnant la mort après un licenciement, c'est malheureusement
plus le cas dans ce genre d'emploi.
Tu vois la différence ?
Des gens voulant travailler, éduqués pour le faire, normalisés...puis de
l'autre coté ?
Oui dans le fond vous avez raison, des histoires d'ouvriers au chomage...ca
fait plus pleurer qu'un cadre mis �* la porte...ces salauds de riches, pas de
quoi attendrir un chomeur.
En attendant on paye.
--
Laxa