Jean Naimard a écrit :
> Il semblerait bien, suite �* l’analyse de ses empreintes digitales…
Les races n'existent pas.
>
> http://dsc.discovery.com/news/2006/1...19-502-ak-0000
On n'est même pas sûr que c'est de lui ou un de ses apprentis...
Enfin, selon cette hypothèse très contestable il serait levantin du côté
maternel (d'où exactement ?). Pas juive vous êtes sûr ?
>
> On se souviendra que juste avant la Renaissance,
Personne ne sait définir ce que c'est (ça varie d'un pays �* l'autre et
d'un auteur �* l'autre). Donnez-en une bonne définition, cf. Jacques
Heers qui critique ce terme.
> les arabes avaient la
> science la plus avancée…
C'est faux. On en a déj�* parlé ici. De toute façon c'est amusant, vous
voulez dire qu'il est né de ce paysanne disons arabe avec la science
infuse !? Vous ne seriez pas un peu raciste, vous ?
(Inspiré de la NRH) Aujourd'hui l'histoire est au service de la nouvelle
idéologie dominante, celle qui prône le métissage, l'immigrationnisme,
le cosmopolitisme en un mot. Tout est fait pour nous couper de nos
racines, pour diminuer le rôle de nos ancêtres. Ainsi est-il posé comme
postulat que nous devrions tout aux Arabes et d'abord la transmission de
la culture grecque.
Jacques Heers, célèbre et éminent médiéviste, directeur des études
médiévales de la Sorbonne, a de fortes pages �* ce sujet quand il écrit :
(pp. 169-170)
"On nous dit "sans les Arabes, vous n'auriez pas connu Aristote!" C'est
inexact, archi faux. Parler d'"Arabes" n'est pas seulement une facilité
de langage mais une grave impropriété qui cache sans doute une mauvaise
volonté, �* savoir la volonté de taire la véritable identité des auteurs
musulmans les plus féconds et les mieux connus, ceux qui ont le plus
écrit en toutes sortes de domaines. C'étaient, pour la plupart, des
Syriens, des Égyptiens ou des Espagnols qui, soumis par la conquête,
avaient adopté la langue et l'écriture des maîtres. Les Perses, eux,
avaient gardé leur langue.
En tout état de cause, les clercs d'Occident n'ont pas attendu les
musulmans. Aristote était connu et étudié �* Ravenne, au temps du roi des
Goths, Théodoric et du philosophe Boèce, dans les années 510-520, soit
plus d'un siècle avant l'Hégire. Cet enseignement, celui de la logique
notamment, n'a jamais cessé dans les écoles cathédrales puis dans les
toutes premières universités et l'on se servait alors de traductions
latines des textes grecs d'origine que les érudits, les philosophes et
les hommes d'Église de Constantinople avaient pieusement gardés et
largement diffusés.
Les traductions du grec en langue arabe et de l'arabe en latin, que l'on
attribue généralement �* Avicenne, �* Averroès et �* Avicébron (auteur
juif) sont apparues tard, pas avant les années 1200, alors que tous les
enseignements étaient déj�* en place en Occident et que cela faisait plus
d'un siècle que la logique, directement inspirée d'Aristote, était
reconnue comme l'un des "arts libéraux" du cursus universitaires. De
plus, ce que donnaient �* lire les Arabes ne fut pas bien accepté. Les
autorités ont interdit ces travaux d'auteurs musulmans qui
revendiquaient pour eux seuls l'héritage antique mais qui ne
présentaient que des versions "arrangées", inspirées davantage par une
propagande religieuse que par le respect des textes originaux. Les
"traducteurs" avaient supprimé tout ce qui pouvait apparaître en
contradiction avec l'enseignement de l'Islam.
En tout état de cause, ces traducteurs, auxquels nous devrions tant,
n'étaient certainement pas des Arabes et, pour la plupart, pas même des
musulmans. Les conquérants d'après l'hégire n'ont porté que peu
d'intérêt �* la philosophie des Grecs de l'Antiquité dont les populations
soumises, em Mésopotamie, en Syrie et en Chaldée, gardaient pieusement
les textes et les enseignement. Les lettrés ne s'étaient pas tous
convertis et n'ont pas, loin de l�*, adopté volontiers la langue de
l'occupant. Le grec demeura langue officielle en Égypte et la Syrie
jusque vers l'an 700. Le syriaque, parler araméen de la ville d'Édessem
ne fut abandonné par les lettrés qu'au cours du XIIIe siècle. Pendant
plusieurs centaines d'années, les grands centres intellectuels de
l'Orient, Ninive, Damas et Édesse, sont restés ceux d'avant la conquête
musulmane.
[...]
Dans les années 800, l'un des célèbres savants de Bagdad, Houmane ibn
Isbak, helléniste distingué qui entreprit de longs voyages �* travers
l'Asie mineure pour recueillir quantité de manuscrits grecs, traduits
ensuite dans son atelier d'écriture, était chrétien. En Espagne, la
ville de Tolède et plusieurs autres cités épiscopales ainsi que les
grands monastères étaient des centres intellectuels très actifs, tout
particulièrement pour les traductions de l'antique, bien avant
l'invasion musulmane et la chute des rois Visigoths. L'école des
traducteurs arabes de Tolède est une légende, rien de plus.
En réalité, ces travaux des chrétiens sous occupation musulmanes
n'étaient, en aucune façon, l'essentiel. Ils ne présentaient que peu
d'intérêt. Les chrétiens d'Occident allaient aux sources mêmes, l�* où
ils étaient assurés de trouver des textes authentiques beaucoup plus
variés, plus sincères et en plus grand nombre. Chacun savait que
l'Empire romain vivait toujours, intact, vigoureux sur le plan
intellectuelm en Orient. Métropole religieuse, siège du patriarche,
Constantinople est demeurée, jusqu'�* sa chute et sa mort sous les
Ottomans de Mehmet II, en 1453, un centre de savoir inégalé partout
ailleurs. On n'avait nul besoin d'aller chercher l'héritage grec et
latin �* Bagdad ou �* Cordoue: il survivait, impérieux et impérissable,
dans cette ville chrétienne, dans ses écoles, ses académies et ses
communautés monastiques.
[Suit une longue liste d'exemples de la vivacité de cette culture
antique vivante, exegèse de nombreux auteurs latins par évêques,
sculptures dans palais impériaux sur les exploits d'Achille,
d'Alexandre, etc.]
Nos livres de classe disent que [nos hommes d'Église, marchands et
savants d'Occident] ils ont attendu les années 1450 et la fuite des
habitants des rives du Bosphore devant les Turcs pour les découvrir et
connaîtres les savants et les lettrés grecs, pour faire d'eux leurs
maîtres, mais c'est, l�* encore, pécher par ignorance ou par volonté de
tromper.
[suit description de l'importance de Byzance en termes économiques et
les traductions faites par les Italiens négociants des Pères de
l'Église, des traités de médicine de Gratien et Hippocrate, recueil
d'avis juridiques de Justinien, etc.]
"
Forts passages également que ceux qui portent sur la réalité de la
coexistence entre les "trois religions du Livre" dans l'Espagne musulmane.
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http://www.fnac.com/Shelf/article.asp?PRID=1820996
L'histoire assassinée : Les pièges de la mémoire (Broché)
de Jacques Heers
# Broché: 269 pages
# Editeur : Editions de Paris (5 avril 2006)
# Langue: Français
# ISBN: 2851621750
Description du produit
Présentation de l'éditeur
Depuis Jules Ferry, l'histoire est la principale arme d'assaut de
propagande d'Etat. Par les manuels et les leçons, l'école républicaine
n'a cessé de truquer et de tronquer ce que l'honnête citoyen pouvait
écrire.
La mise en condition et le " formatage " du citoyen se poursuivent tout
au long de sa vie par le commun des journaux, les romans et les images,
les célébrations nationales, les émissions télévisées, les directives et
les interdits. Ces tout derniers temps, l'Etat veut, en France,
soumettre la démarche historique �* une étroite surveillance et laisse de
moins en moins de liberté aux centres de recherche qui n'ont même plus
le loisir de choisir en toute indépendance leurs sujets d'enquête et
leurs programmes. L'Histoire s'est dévoyée.
Elle se dit " science humaine " mais n'étudie souvent que des
catégories, des classes et ordres, des conditions sociales où l'individu
paraît effacé, inexistant, soumis �* la géographie, �* l'évolution des
techniques, �* l'économie ou même au " sens de l'Histoire ". Elle édicte
des règles qui ne souffrent ni exceptions ni contradictions. Du Moyen
Age �* nos jours, Jacques Heers dresse ici un inventaire des
manipulations de l'Histoire.
Biographie de l'auteur
Agrégé d'histoire, Jacques Heers a été professeur aux facultés des
lettres et aux universités d'Aix-en-Provence, d'Alger, de Caen, de
Rouen, de Paris X-Nanterre et de la Sorbonne (Paris IV), directeur du
Département d'études médiévales de Paris-Sorbonne. Il a publié
dernièrement Les négriers en terre d'islam.
http://www.clio.fr/BIBLIOTHEQUE/l_es...t_almohade.asp
(Voir aussi "Historiquement correct" de Sévillia, relu le passage hier
pas le temps de transcrire maintenant)
http://www.amazon.fr/Historiquement-...UTF8&s=gateway
http://www.amazon.fr/Historiquement-...655461?ie=UTF8
Intolérance et rigorisme
Les Almoravides étaient parvenus �* rétablir �* leur profit l'unité
d'Al-Andalus qui connut sous leur domination de profondes
transformations. La très relative « tolérance » dont avaient bénéficié
les chrétiens mozarabes et les juifs �* l'époque ommeyade disparut
rapidement. Les juifs de Lucena durent ainsi verser une grosse somme
d'argent pour échapper �* la conversion et de nombreuses églises
chrétiennes furent détruites. L'expédition conduite en 1125 jusqu'�*
Grenade par Alphonse d'Aragon, combinée avec un soulèvement des
Mozarabes [chrétiens espagnols sous domination musulmane] locaux,
entraîne, lors de la retraite du Batailleur, le départ de dix mille
d'entre eux vers le nord ; les chrétiens demeurés sur place sont en
majorité déportés en Afrique du Nord pour y être installés près de
Meknès et de Salé où l'interdiction de pratiquer leur religion entraîne
la disparition rapide de ces communautés. Dans l'ensemble d'Al-Andalus,
le nombre des chrétiens est désormais très réduit, �* un moment où, dans
le contexte général des croisades et des « réveils » religieux berbères,
l'antagonisme entre islam et chrétienté atteint son intensité maximale.
L'allègement de la fiscalité qui pesait sur les populations musulmanes �*
l'époque des taifas [roitelets musulmans] fut globalement favorable �*
l'activité économique durant la période de la domination almoravide et
le dirhem d'argent répandu dans tout l'Occident musulman apparaît comme
une monnaie solide. Si l'époque des taifas avait été marquée par un
effacement politique évident de l'Espagne musulmane victime de ses
divisions, celle-ci avait conservé une vie culturelle extrêmement
brillante. La conquête almoravide mit un terme �* un certain art de vivre
condamné par le rigorisme malékite et aux raffinements hérités de
l'époque califale, ce dont témoignent les vestiges d'habitations
remontant �* cette période, qui avait vu Ali ben Yusuf, le fils et
successeur de Yusuf ben Tachfin, ordonner la destruction des ouvrages
d'Al-Ghazali, porteur des derniers feux de la pensée islamique.