.... pour survivre �* la tension des combats, ou aux harangues incessantes
des commissaires politiques, les soldats russes, s'en remettaient
entièrement �* leur ration réglementaire d'alcool, théoriquement de 100
grammes par jour.
"La tension était telle, dans les tranchées, que la ration officielle
n'était jamais considérée comme suffisante, et les soldats étaient prêts
�* tout pour l'accroître un peu. L'alcool �* 90 degrés des infirmeries
était rarement utilisé �* des fins licites (1). L'on buvait aussi de
l'alcool industriel et même de l'antigel après passage dans le filtre de
carbone d'un masque �* gaz. (...) Le résultat pouvait être pire qu'une
simple migraine. La plupart des consommateurs s'en tirèrent parce qu'ils
étaient jeunes et robustes et n'avaient pas eu trop souvent l'occasion
de jouer �* ce genre de jeu, mais certains récidivistes devinrent aveugles.
En hiver, dans la steppe, les soldats arrivaient �* boire jusqu'�* un
litre de vodka par jour. (...) Les paysans de la steppe arrivaient �*
fabriquer de l'alcool "avec tous les ingrédients imaginables, y compris
du lait". Mais ce genre de commerce se révélait plus dangereux pour les
civils que pour les soldats. Ainsi, un tribunal militaire du NKVD
condamna deux femmes �* dix ans de goulag chacune pour avoir échangé avec
des soldats du tabac et de l'alcool contre de la soie de parachute
destinée �* leur faire des sous-vêtements (2)
(1) au siècle précédent, les soldats russes avaient déj�* acquis la
réputation de boire l'eau de Cologne et les parfums français qu'ils
trouvaient dans les villes occupées
(2) Beevor, pages 218, 219
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Quotidiennement updatés, et avec photos, les "Saviez-vous que...",
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"Davon geht die Welt nicht unter, sieht man sie manchmal auch grau".