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Re: A 96 ans, elle vit dans un taudis.... mais serait-elle mieux ailleurs ?
Dans son message précédent, D'Iberville a écrit :
> "Disons les choses franchement : Judith Janitens vit dans un taudis. La dame
> de 96 ans, confinée �* son lit, vit avec une douzaine de chats et un chien �*
> la campagne, dans une masure isolée, horriblement crottée et encombrée d'un
> indescriptible fouillis. C'est sale �* mourir et ça sent le pipi de chat. Mais
> Mme Janitens ne veut pas partir.
>
> «Je suis dans cette maison depuis 50 ans et je vais mourir ici. Je ne veux
> pas partir. Ces chats sont ma seule famille depuis 50 ans. Je ne peux pas les
> abandonner», nous dit la vieille dame aux yeux bleus, le regard clair, le
> verbe vif. Elle est parfaitement lucide et a peu de problèmes de santé, outre
> ses jambes. Elle est alitée depuis cinq ans.
>
> À l'intérieur de sa petite maison, située sur un chemin de campagne du petit
> village de Brownsburg-Chatham, Mme Janitens est couchée dans son lit, les
> cheveux en désordre. Il n'y a pas de draps. Elle repose directement sur un
> piqué. Elle est recouverte d'une petite couverture blanche. Il fait froid. Un
> seul calorifère, dans le salon, chauffe toute la petite maison.
>
> À côté de son lit, sur une petite table, des tortellinis baignent dans une
> sauce figée dans un plat. Quelques poudings. La seule salle de bains valide
> n'a que des toilettes, pas de lavabo. Pas de baignoire, pas de douche. Mme
> Janitens porte une couche, qu'on vient, semble-t-il, changer régulièrement.
> Depuis cinq ans, elle n'a jamais pris un vrai bain.
>
> Qui s'occupe d'elle? Le CLSC d'Argenteuil et, depuis juillet dernier, une
> entreprise privée d'entretien ménager, dirigée par une ex-employée du CLSC,
> Nathalie Duchesne. Jusqu'�* tout récemment, un service de popote roulante
> venait aussi lui porter ses repas. Tout ce beau monde a constaté l'état des
> lieux. Résultat : le service d'inspection de la municipalité, et même la
> mairesse Lise Bourgault, s'en sont mêlés.
>
> Mais ils se heurtent tous �* la même chose : Judith Janitens veut rester chez
> elle. «Les gens veulent me faire faire toutes sortes de choses, mais je ne
> veux pas. Ce ne sont pas les chats qui me rendent malade, mais les gens»,
> lance-t-elle.
>
> (...) Mais pourquoi personne ne se charge de faire le ménage? «Régulièrement,
> on le lui a proposé. Mais elle refuse», affirme Mme Masse. Pourtant, Mme
> Janitens a bien accepté, pas plus tard qu'il y a quelques jours, qu'un
> entrepreneur, chargé par la municipalité d'effectuer des travaux sur la
> maison, fasse faire le ménage par sa femme et son fils.
>
> En entrant dans la maison, Michel Guilbault avait été horrifié. Il a proposé
> �* sa femme de donner bénévolement un coup de main �* la vieille dame.
>
> «C'est effrayant. C'est un drame d'horreur», raconte-t-il. Michel Guilbault a
> donc entrepris les travaux. Sa femme s'est mise au ménage. Mais ils se sont
> rapidement heurtés �* Nathalie Duchesne, normalement chargée de... l'entretien
> ménager. «De son propre chef, elle l'a carrément mis �* la porte. Elle n'avait
> pas d'affaire �* faire ça», dénonce Richard Côté, du service d'inspection de
> la Ville.
>
> Mais, chose certaine, les travaux dits «d'urgence» n'ont pas été faits. Il y
> a encore un gros trou dans le toit de la petite entrée. Et le ménage non
> plus. «C'est un dossier qui nous interpelle depuis plusieurs années», dit la
> mairesse de Brownsburg-Chatham, Lise Bourgault.
>
> Elle a tenté de convaincre les neveux et nièces de Judith Janitens de réagir.
> Il faut dire que Mme Janitens est une citoyenne émérite de sa municipalité.
> Son mari et elle ont pratiquement fondé l'endroit il y a 50 ans. «On les a
> appelés, les neveux. Ils nous ont répondu : «Appelez-nous quand elle sera
> morte.»
j'ai vu pire au niveau "brol" et hygiène : une dame qui ne voulait pas
que je fasse chauffer l'eau pour la laver notamment.
C'est son droit, �* cette petite dame, de refuser l'aide de l'entreprise
privée d'entretien ménager : ça ne doit certainement pas être "donné".
Par contre, elle a accepté l'aide bénévole de la femme de
l'entrepreneur ...
Au lieu de réagir comme l'a fait l'aide-ménagère, elle aurait dû
accepter que l'autre dame (bénévole) lui donne un coup de main, et
peut-être profiter alors pour suggérer une toilette ? ou lui préparer
un petit repas ? On n'est jamais trop dans de telles situations.
Du moins, c'est comme cela que j'aurais réagi.
Que faire d'autre ? la tirer de l�* ? ça la tuerait, c'est sûr.
alors autant lui laisser une fin de vie comme elle le souhaite, auprès
de ses chats, tout en veillant sur elle, via des associations de
quartiers, la paroisse que sais-je ?
vanille
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