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Re: [Allemagne][SS] "Un salaire parental pour relancer la natalite en Allemagne"
"Yoki"
> Lu dans Le Temps, ce mercredi 3 janvier : "Un salaire parental pour
> relancer la natalité en Allemagne
> "(http://www.letemps.ch/template/inter...article=197314)
>
>> Les Allemands le reconnaissent: leur pays n'a jamais été très
>> Kinderfreundlich (favorable aux enfants). Les places de crèche sont
>> rares, voire inexistantes dans les régions du sud. Les femmes doivent
>> souvent choisir entre travail et famille. Résultat: la courbe de natalité
>> est parmi les plus basses d'Europe. Depuis des années, le taux de
>> fécondité (1,36 par femme) ne garantit même plus de renouvellement des
>> générations. Près de la moitié des Allemandes ayant suivi des études
>> universitaires ne préfèrent pas avoir d'enfant. La perspective d'être
>> mère de famille équivaut �* un renoncement de carrière. L'objectif du
>> salaire parental (Elterngeld), qui est entré en vigueur le 1er janvier,
>> est de faire changer d'avis les femmes allemandes
>
> Toujours la même rengaine : "je veux un enfant et j'exige que ce soit sans
> conséquence".
>
> Où l'on apprend que c'est �* un "pays" d'être "favorable aux enfants". Le
> taux de fécondité des femmes serait insuffisant, l'Etat doit donc
> intervenir. Il faut "faire changer d'avis les femmes allemandes".
> Imparable logique. Et nos ingénieurs sociaux constructivistes(*) de
> jubiler : plus de "politique familiale"(**), c'est plus de dépenses et
> donc plus d'impôts, bref toujours plus de servitudes et de dépendances
> mutuelles, de nouveaux créanciers et de nouveaux débiteurs (tout le monde
> vit aux dépens de tout le monde). Et que doit-on dire ? Merci l'Etat ?
>
>> Le salaire parental offre 67% du salaire net pendant douze mois �* l'un
>> des deux parents qui reste �* la maison. S'ils décident de se partager la
>> tâche, le salaire sera versé pendant deux mois supplémentaires.
>> L'Allemagne reconnaît ainsi aux pères le droit - mais aussi le devoir -
>> de s'occuper des enfants en bas âge.
>
> Bénie soit donc l'Allemagne, ce pays où l'Etat reconnaît aux pères le
> droit de s'occuper de leurs enfants !
>
>> L'ancienne allocation parentale d'éducation (Erziehungsgeld), qui
>> s'élevait �* 300 euros sur deux ans, est supprimée. C'est l�* que le bât
>> blesse car cette allocation n'était pas versée aux familles les plus
>> aisées. Cette fois, le salaire parental est proportionnel aux revenus
>> (plafonné toutefois �* 1800 euros par mois). [...]
>> Plusieurs experts ont jugé cette loi anticonstitutionnelle car elle
>> contrevient, selon eux, au principe de l'égalité des chances. La gauche
>> radicale (PDS) dénonce une loi qui ne change rien pour les plus démunis
>> car ils ne pourront prétendre qu'�* la somme minimum de 300 euros comme
>> auparavant.
>
> Mince alors. Le seul truc �* peu près intéressant dans ce marécage
> d'idéologie sociale-démocrate, et voil�* que Le Temps, "plusieurs experts"
> et la "gauche radicale" y trouvent matière �* polémique !
>
> Car enfin... A supposer que l'Etat puisse relancer la natalité avec des
> subventions, force est bien de constater que les systèmes dits de
> redistribution, n'aboutissent �* aucun résultat satisfaisant. Dans le cas
> des prestations familiales, les cotisations sont toujours proportionnelles
> aux revenus (pire : l'impôt est progressif) alors que ce n'est
> traditionnellement pas le cas des prestations. Le Temps nous dit que
> beaucoup d'Allemandes ne bénéficiaient pas de l'ancien système
> d'Erziehungsgeld ; en Belgique (et en France, je pense, depuis Lionel
> Jospin), les allocations familiales sont plafonnées : ceci a pour
> conséquence que le gain net (allocations moins les cotisations) varie en
> fonction du revenu : plus on monte dans l'échelle des revenus
> (c'est-�*-dire plus on crée de richesses), plus il est négatif ; plus on
> descend, plus il est positif. Bref, on le constate, il s'agit moins de
> relancer la natalité que de spolier une catégorie de travailleurs au
> profit des autres.
>
> Et �* quoi aboutit-on ? A subventionner les naissances dans les familles
> pauvres, et �* décourager celles-ci dans les familles riches !
>
> Le reportage hier soir de je-ne-sais-plus-quel journal télévisé
> francophone ne s'y est d'ailleurs pas trompé, qui pour illustrer la mesure
> sociale/chrétienne-démocrate est allé tourner des images dans une
> maternité, avec l'interview d'une femme allemande de type négroïde, sorte
> de sosie de la Mamma d'Autant en emporte le vent mais s'exprimant dans la
> langue de Luther et de Kant, laquelle venait d'accoucher de son énième
> bambin et ne cachait pas sa fièrté d'avoir pu "attendre" le 1er janvier et
> donc bénéficier de la subvention étatique.
>
> Le raisonnement d'un Pascal Sevran sur la "bite des noirs responsable de
> la famine en Afrique" est certes déficient
> (http://h16.free.fr/index.php?2006/12...anthusianisme), mais je
> ne peux m'empêcher de penser néanmoins que nos eugénistes sociaux des
> allocations familiales envoient les classes populaires directement dans le
> mur : car en effet, est-ce leur rendre service que d'encourager les
> pauvres �* avoir une demi-douzaine d'enfants ? Quelle sorte d'éducation et
> d'affection une telle mère peut-elle consacrer �* ses petits ? Quel
> héritage les enfants de ceux-ci pourront-ils espérer ?
>
> Ne serait-il pas socialement plus utile, si l'on songe par exemple �* la
> question des inégalités sociales et de la concentration des patrimoines
> chez les plus riches, �* faire exactement l'inverse : c'est-�*-dire
> encourager la natalité chez les riches, et la décourager fortement chez
> les pauvres !
>
> Car ce faisant, ce n'est pas seulement le patrimoine financier, les
> immeubles, les titres,... qui seraient partagés en un plus grand nombre de
> têtes (augmentant dès lors le patrimoine moyen de nos concitoyens), c'est
> aussi tout un capital humain accumulé par l'éducation, les relations
> sociales,... qui seraient redistribuées �* un plus grand nombre !
>
>> Pour l'opposition libérale et les écologistes, le gouvernement
>> d'Angela Merkel n'a fait les choses qu'�* moitié. Ils estiment que les
>> mères restent confrontées au même problème au bout d'un an.
>
> Je propose que l'Etat garantisse aux mères un revenu minimum tout le long
> de leur vie !
>
> Mais au fait, pourquoi le réserver aux seules mères ?
>
> Pourquoi, en dehors d'Alternative Libérale en France (et de Vivant en
> Belgique), ne se trouve-t-il aucun parti politique pour reprendre �* son
> compte l'idée absolument géniale d'une allocation universelle et
> inconditionnée ? Parce que le bazar actuel des subventions et niches
> diverses entretient de puissantes clientèles électorales ?
>
> http://www.alternative-liberale.fr/p...e_sociale.html
>
> "nous proposons que chaque Français majeur reçoive 500 euros de l'Etat,
> chaque mois, les parents ou tuteurs recevant 100 euros par mois par enfant
> �* charge. Ce montant est déduit du montant de l'impôt proportionnel sur le
> revenu. En deç�* d'un certain niveau de revenu, cette différence, négative,
> se transforme en chèque fiscal mensuellement versé par la trésorerie des
> impôts.
> "En échange de ce revenu garanti pour tous, nous proposons la
> suppression de toutes les allocations et autres mécanismes divers de
> redistribution tels que les aides au logement, le revenu minimum
> d'insertion, les allocations familiales, etc. Ce revenu d'existence est
> aussi inclus dans les rentes issues de la retraite par répartition,
> auxquelles il ne s'ajoute pas.
> "Le revenu de Liberté est une formidable incitation au travail et �*
> l'embauche, car il supprime les effets pervers du RMI. Il ouvre de
> nouvelles catégories d'emplois, aujourd'hui non offerts car créateurs,
> pour l'employeur, d'une valeur ajoutée en deç�* du coût du SMIC, véritable
> barrière �* l'embauche dans certains cas. Ces emplois, souvent non
> qualifiés, sont autant de ponts vers la réinsertion, une amorce de
> carrière. A moyen terme, c'est essentiellement grâce �* l'éducation et la
> formation continue que les perspectives de carrière peuvent s'ouvrir, et
> les salaires augmenter.
> "Un tel revenu facilite la prise de risque, l'initiative, en
> garantissant �* nos compatriotes un filet ultime de sécurité en cas
> d'échec. Cela devrait utilement aider �* combattre la peur d'entreprendre
> et la crainte culturelle bien ancrée de l'échec dans notre pays.
> "Un tel revenu ne sera jamais un chèque en blanc pour ne rien faire :
> en tant que libéraux, nous faisons confiance aux personnes, en leur
> volonté de devenir des individus libres et responsables. Le RMI est
> aujourd'hui une usine �* immobilisme car il décourage le travail. Pas le
> revenu de liberté, qui ne disparaît pas au premier euro de revenu...
> "L'employé enfin, garde une chance authentique face �* l'employeur dans
> le cadre de la négociation de son contrat : il conserve la possibilité de
> dire « non » et de chercher un autre emploi, même sans ressources
> économiques.
>
> "Pour en finir avec l'assistanat téléguidé par les hommes politiques
> "Le système d'allocation est largement absurde et inefficace. Les
> politiques publiques d'assistance �* des catégories ciblées de la
> population ont généralement des effets inverses �* ceux attendues. On
> l'observe très nettement sur l'exemple des aides au logement ou du RMI.
> "Pis, les hommes politiques se fabriquent des clientèles électorales en
> promettant toujours plus d'aides ciblées, d'exemptions fiscales, de
> dispositifs spécifiques. Ce �* tous les échelons : nationaux, régionaux,
> municipaux.La transparence sur ce que l'Etat donne et reçoit, via une
> feuille d'imposition simplifiée �* deux lignes (revenus perçus, revenu de
> liberté et solde), ne permet plus aux hommes politiques de jouer « �* la
> marge » du système. Elle les force �* agir dans la transparence.
>
> "Pour réduire les coûts administratifs de gestion
> "Ils sont en France des centaines de milliers de fonctionnaires
> préposés �* la perception de l'impôt, �* la distribution des allocations,
> aux contrôles et aux corrections. Forcés pour se faire d'enquêter sans
> relâche sur nos vies... Notre proposition de réforme du système supprime
> ces coûts énormes de gestion de l'appareil d'Etat et ces contrôles
> tatillons."
>
>
> ---
> (*) http://citoyendurable.blogspot.com/2...e-sociale.html
> (**) Je trouve d'ailleurs très bizarre cette conception de la "politique
> familiale" rangée en simple branche de la sécurité sociale, comme si
> l'attente d'un enfant était un grand malheur, une sorte d'accident de la
> vie, au même titre que la maladie ou le chômage, dont il s'agit alors de
> réparer le coût subi par les futurs parents. Ce discours m'a toujours
> semblé être l'un des paradoxes des partis politiques qui prétendent le
> plus défendre la famille (les démocrates-chrétiens).
Suivi l�* où ce pourrait être intéressant.
--
PGå
Dolorèèèèès ,
Ô toi ma douloureuse
Perdu, perdu, perdu
�* Chibougamau
>
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