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Oud 23 maart 2007, 16:09   #1
yoki
 
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Standaard 25 mars 1957 : naissance du Marche Commun, ancetre de l'Union europeenne

=> Quelques liens intéressants :

- "Existential dreaming : Pro-Europeans have two broad and incompatible
views about the future of the European Union",
http://www.economist.com/world/europ...ory_id=8888817
- Maurice Faure, dernier signataire encore en vie du Traité de Rome,
dans le FT :
http://www.ft.com/cms/s/acb1cae2-d8e...b5df10621.html
- Séance de Q&A avec le commissaire Mandelson, "Will the EU last
another 50 years?" : http://www.ft.com/mandelson
- Prodi veut un traité avant 2009 :
http://www.lemonde.fr/web/depeches/0...28@7-60,0.html

=> Belle iniative de l'INA, qui consacre �* l'événement un petit dossier :

http://www.ina.fr/archivespourtous/i...r_personnalite

=> Une autre archive vidéo :

http://www.ena.lu?lang=1&doc=3671

=> Sur le même thème, be beau document de Robert Schuman :

http://www.ena.lu?lang=1&doc=3668

=> Une autre vision, le discours de Bruges de Margaret Thatcher en 1988 : le
texte (
http://www.conscience-politique.org/...oursbruges.htm )
et le commentaire hostile du journal de gauche Le Soir (
http://www.ena.lu?lang=1&doc=8199 )

=> Et le discours du grand orateur socialiste Paul-Henri Spaak, un des pères
fondateurs de cette communauté euro-atlantique (
http://wwwarc.eui.eu/oh/phs/biog.asp ;
http://www.fondationspaak.org/index....908e777f4b36e4 )
:

> Je voudrais essayer de modérer ma joie et de limiter mon enthousiasme,
> fondé cependant sur ma conviction et mon espoir.
> Et pourtant, le 25 mars 1957, si nous parvenons �* poursuivre et �*
> achever l'ouvre dont nous consacrons aujourd'hui une étape essentielle, ce
> sera une des plus grandes dates de l'histoire de l'Europe.
> Mais, avant de la célébrer, il me paraît juste qu'un instant notre
> mémoire se fixe sur la mémoire des disparus ou sur le souvenir des absents
> : Monsieur De Gasperi et le Comte Sforza ; Robert Schuman, Guy Mollet,
> Jean Monnet, von Brentano, sans lesquels animateurs et artisans de l'Europe
> unie, nous n'aurions pas réussi dans notre entreprise.
> Dans un instant, par nos signatures, le Marché commun et l'Euratom
> vont naître.
> Qu'est-ce que cela signifie ? Tant de choses. Et d'abord l'affirmation
> solennelle d'une solidarité profonde entre six peuples qui si souvent au
> cours des temps se sont trouvés dans des camps opposés, dressés les uns
> contre les autres sur les champs de bataille et qui maintenant se
> rejoignent et s'unissent, �* travers la richesse de leur diversité, pour la
> défense d'un même idéal humain.
> Car �* travers l'économique et la technicité c'est bien de cela qu'il s'agit.
> La disparition des droits de douane les tarifs extérieurs communs,
> tant de choses compliquées et quelquefois mystérieuses, ne doivent pas
> nous cacher la claire réalité des faits.
> Il s'agit, c'est vrai, du bien-être matériel de nos peuples, de l'expansion
> de notre économie, du progrès social, de possibilités industrielles et
> commerciales totalement nouvelles, mais grâce �* tout cela il s'agit avant
> tout de défendre, de sauver une civilisation, des règles morales, une
> conception de la vie et �* la mesure de l'homme fraternel et juste.
> Cette fois les hommes d'Occident n'ont pas manqué d'audace et n'ont
> pas agi trop tard. Le souvenir de leurs malheurs et peut-être aussi de
> leurs fautes semble les avoir inspirés, leur a donné le courage nécessaire
> pour oublier les vieilles querelles ; bouleverser des traditions désuètes,
> pour leur permettre de penser d'une manière vraiment nouvelle et pour
> réaliser la plus grande transformation volontaire et dirigée de l'histoire
> de l'Europe.
> Ils ont fait une grande chose et ils l'ont faite, ce qui est
> remarquable et peut-être unique, en répudiant tout usage de la force,
> toute contrainte, toute menace.
> C'est cela, ce seul appel �* l'intelligence, �* la sagesse, �* la
> solidarité qui donne son véritable aspect �* notre oeuvre. C'est en cela qu'elle
> est vraiment de notre temps : une manifestation éclatante des richesses d'une
> civilisation au passé si lourds de grandeur que tout �* coup une prise de
> conscience nouvelle fait apparaître, si plein de jeunesse, d'espoir et d'avenir.
> Et voici maintenant que nous achevons la première étape de notre
> oeuvre, celle de la décision. Nous voudrions la livrer �* la jeunesse de
> nos pays, parce qu'elle réalise les promesses de l'avenir. Aucun endroit
> ne pourrait mieux convenir que la Ville Eternelle pour être le précieux
> témoin de nos espoirs. Rome, qui a la vocation de l'universel, devrait
> être le seuil de l'Europe.
> Savourons un moment de triomphe au Capitole sans oublier la phrase que
> l'esclave murmurait aux généraux vainqueurs : « Souviens-toi que tu es
> mortel ».
> Dans la fragilité humaine et dans le succès de cette grande
> entreprise, dans cette heure apaisée et heureuse, tâchons de léguer au
> futur la source d'inspiration que nous puisons dans l'immortel passé.