.... A la différence de la plupart des chefs nazis, et en particulier de
son supérieur théorique Heinrich Himmler, Heydrich ne s'était jamais
préoccupé de sa sécurité personnelle et, �* de multiples reprises,
n'avait pas hésité �* troquer son uniforme de SS pour celui de pilote de
chasse, combattant avec son Messerschmitt 109 de la Norvège en 1939 �* la
Russie en 1941.
Cette insouciance lui avait d'ailleurs valu de multiples remontrances de
la part non seulement d'Himmler, mais aussi de Hitler lui-même, qui le
considérait comme bien trop précieux pour le Reich que pour risquer
inutilement sa vie dans un avion.
De tout cela, Heydrich n'avait cure, mais sa bonne étoile l'abandonna
pourtant le 27 mai 1942, lorsque la décapotable dans laquelle il
voyageait sans escorte fut attaquée dans la banlieue de Prague par un
commando tchèque directement envoyé depuis Londres.
L'affaire faillit pourtant tourner une nouvelle fois �* son avantage,
lorsque la mitraillette que brandissait un des membres du commando
s'enraya avant même le premier coup ! Alors qu'Heydrich, qui venait de
sortir son propre pistolet, s'apprêtait �* abattre le malchanceux
tétanisé de stupeur, le second membre du commando lança une grenade vers
la voiture.
Les éclats que reçut Heydrich n'étaient pas mortels, mais la blessure
s'infecta. Malgré l'envoi �* Prague des meilleurs médecins allemands, il
mourut de septicémie le 4 juin suivant.
Ses funérailles, auxquelles Hitler assista personnellement
(
http://bp2.blogger.com/_VsNSi_tHDW4/...00-h/1484.jpg),
furent nationales, grandioses et �* la mesure de la colère du Führer,
lequel ordonna des représailles sanglantes qui culminèrent le 10 juin,
lorsque le petit village de Lidice fut purement et simplement rayé de la
carte et de la surface de la terre.
Bien que profondément marqué par la mort de celui qu'il considérait
comme "le meilleur d'entre nous", Hitler ne l'en jugeait pas moins
sévèrement : "Puisque c’est l’opportunité qui fait non seulement le
voleur mais aussi l’assassin, déclara-t-il en privé, un comportement
aussi héroïque que de se promener dans une voiture ouverte, non blindée
ou marcher dans les rues sans une protection est seulement une stupidité
complète qui ne sert pas la patrie. Car une telle attitude d'un homme
aussi irremplaçable qu’Heydrich, s’exposer de lui-même �* des dangers, je
ne peux que la condamner pour son absurdité"...
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"Davon geht die Welt nicht unter, sieht man sie manchmal auch grau".