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Sans la BNB, Fortis périclitait
Le 3 octobre 2008, les montants prêtés par la Banque Nationale de Belgique approchaient les 100 milliards d'euros. A la lecture de la décision rendue le 3 décembre dernier par la Commission européenne, on se rend compte que l'intervention de la BNB a littéralement sauvé Fortis Banque de la faillite. C'est d'ailleurs écrit noir sur blanc dans le rapport de la Commission que « L'Echo » a pu consulter.
Bruxelles (L'Echo) - Le vendredi 3 octobre, au plus fort de la crise traversée par Fortis, l'ensemble des montants prêtés par la Banque Nationale de Belgique (BNB) approchait 100 milliards d'euros, peut-on lire dans l'avis rendu le 3 décembre dernier par la Commission européenne.
Le sauvetage de la BNB
A la lecture de cette décision, qui devrait être rendue publique sous peu, on se rend compte que l'intervention de la BNB a littéralement sauvé Fortis Banque de la faillite. C'est d'ailleurs écrit noir sur blanc dans le rapport de la Commission que « L'Echo » a pu consulter. « Fortis Banque n'avait survécu cette semaine (celle suivant l'annonce de la recapitalisation par les Etats belge, néerlandais et luxembourgeois, ndlr) uniquement grâce aux prêts énormes consentis par la BNB ».
* Concernant les retraits massifs effectués au plus fort de la crise, plusieurs chiffres ont déj�* circulé. A cet égard, le rapport de la Commission européenne nous apprend que des retraits de 35,9 milliards d'euros ont été observés entre le 29 septembre et le 3 octobre.
* Afin de tenter de simplement garder la tête hors de l'eau, confrontée au gel complet du marché interbancaire, Fortis Banque a dû faire appel aux lignes de crédits de la BNB. « Dès le mardi 30 septembre, Fortis Banque empruntait 18 milliards d'euros et 42 milliards de dollars.B] Au total, le financement fourni par la BNB �* Fortis Banque dépassait 60 milliards le 29 septembre et dépassait 90 milliards d'euros les quatre jours suivants », peut-on encore lire dans le rapport de la Commission.
* Le point concernant les performances des comptes en ligne de Fortis Banque n'est pas le moins intéressant. En effet, �* partir de l'adoption de la décision de la Commission, Fortis Banque ne pourra pas proposer une des deux meilleures rémunérations offertes pour les dépôts des ménages parmi les 10 plus grands acteurs de ce marché. Cet engagement de ne pas figurer dans le top 2 porte sur une période de deux ans et concerne les comptes �* vue et les comptes d'épargne accessibles uniquement par Internet.
* Le 25 septembre, la Commission Bancaire, Financière et des Assurances (CBFA) enjoint Fortis Banque de s'adosser �* un partenaire plus solide. Des contacts sont alors pris avec différents investisseurs pouvant être intéressé. Crédit Agricole, KBC et Santander indiquent qu'elles ne sont pas intéressées tandis qu'ING, BNP, Munich Re et Aegon visitent la data room mise en place. A ce moment, ING fait oralement une offre �* 1,5 euro par action ; BNP en propose deux. Les informations mises �* disposition des candidats étaient-elles suffisantes pour faire le tour du propriétaire ? La Commission en doute. « Ils n'ont eu qu'un temps et des informations limitées avant de soumettre leur offre. Ils n'ont pas été en mesure de procéder �* une analyse dite de 'due diligence' normale ».
Le juste prix ?
LA question �* mille euros. Le prix de 8,25 milliards d'euros (en actions BNP) payé par BNP pour acquérir 75 % des actions de Fortis Banque auprès de la SFPI était-il correct ? Pour la Commission, la réponse est oui. Celle-ci considère généralement que le prix d'achat le plus élevé proposé dans le cadre d'un appel d'offres ouvert, transparent et inconditionnel est le prix du marché. Comme aucun autre investisseur ne semblait intéressé par Fortis, la Commission considère que la vente s'est bel et bien faite au prix du marché.
UNE VENTE ET TROIS CONTRATS
Les mesures annoncées le 5 octobre sont reprises dans trois contrats.
* Le premier prévoit que la SFPI achète auprès de Fortis pour 4,7 milliards d'euros les 50 % de Fortis Banque qu'elle ne détient pas encore.
* Le deuxième prévoit la vente d'une participation de 75 % dans Fortis Banque �* BNP Paribas. Il prévoit égaleùment la création d'un véhicule pour gérer le portefeuille de produits dits toxiques. Le premier contrat prévoit que si le second ne se déroule pas (la vente �* BNP), le portefeuille toxique sera réparti entre Fortis (73,3 %) et la Belgique (26,6 %).
* Le troisième prévoit la vente, par le Luxembourg, de 16,57 % de Fortis Luxembourg �* BNP.
Nicolas Keszei
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