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Oud 11 mei 2004, 07:26   #1
PAJOT
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Standaard

CD&V et CDH incontournables?

Mis en ligne le 10/05/2004
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Les sociaux-chrétiens flamands le seront peut-être; le CDH, lui, sera évitable.
Mais le PS aura peut-être la tentation de généraliser «des majorités de progrès».


Au fur et �* mesure que l'échéance électorale se rapproche, la nervosité grandit dans l'état-major des partis. On calcule, on suppute, on espère ou on désespère, c'est selon. Où en est-on �* 34 jours du scrutin? Petit tour des questions actuelles.

Les partis politiques vivent désormais au gré des sondages, ceux que publie la presse et ceux que les partis font réaliser et qu'ils ne diffusent que lorsqu'ils leur sont très favorables.

Il y a, dans tous ces baromètres, un fil conducteur: en Flandre, ce sont les progrès constants du CD&V, désormais allié �* la NVA, et le recul tout aussi constant du VLD.

Rassurant, flamand pur jus

Pourquoi de telles tendances? Il y a visiblement des transferts importants de voix entre les deux partis, au détriment des libéraux et au bénéfice des sociaux-chrétiens. Déçus par la gestion erratique de Verhofstadt, par un parti libéral en proie aux profondes déchirures internes, les Flamands, qui ont une sensibilité de centre-droit ou plus orientés «classes moyennes», se retournent vers l'ancien CVP, qui a, de son côté, tourné la page de la gestion nébuleuse d'un Stefaan De Clerck. Le parti apparaît comme une valeur refuge, avec des hommes comme Jean-Luc Dehaene - même si celui-ci a choisi l'Europe comme destin - un parti sûr, flamand pur jus, prêt �* revenir aux affaires pour redresser la barre et �* affronter de délicats défis budgétaires. Si les socialistes flamands plafonnent, c'est peut-être parce que le style Stevaert, qui surcommunique et promet de plus en plus de services gratuits, commence �* lasser.

Même si l'on ne peut jamais exclure un revirement total de la situation par rapport aux dernières prévisions - le VLD, promis �* la plus belle des victoires, en avait fait les frais en 95 - il est évident que la structure du prochain gouvernement fédéral sera dictée par les résultats des élections en Flandre. Le pire, pour la bonne marche de notre démocratie, serait que trois partis soient obligés de s'allier pour constituer une majorité. Trois partis? Le CD&V, le SP.A et le VLD évidemment, qui ne laisseraient dans l'opposition qu'un parti vert mourant et un Blok qui occuperait tout l'espace de l'opposition. Ce serait, sur le plan du fonctionnement de nos institutions, l'un des plus beaux cadeaux que l'on puisse faire aux nationalistes flamands. C'est pourquoi, en Flandre, d'aucuns en viennent �* implorer les électeurs afin qu'ils clarifient le débat et qu'ils ne rendent pas le pays ingouvernable. Entendez par l�*: il est hautement souhaitable que deux partis aient une majorité suffisante pour gouverner ensemble. Si les derniers sondages se vérifient, l'alliance violette (VLD-SP.A) pourrait donc voler en éclats en Flandre (où les deux partis partagent toujours le gâteau avec Groen!) mais aussi au fédéral. La vraie question qui se posera le soir du 13 juin sera donc bien celle-ci: maintient-on cette coalition violette au fédéral ou y installe-t-on sans délai une alliance rouge-romaine (sociale-chrétienne/socialiste) ? Deuxième question, liée et subsidiaire: procède-t-on au changement de coalition sans élection (en provoquant un renversement d'alliance par le procédé de majorité de défiance constructive) ou en organisant un nouveau scrutin fédéral �* l'automne?

Un accord PS-MR?

A ces deux questions, qui agiteront surtout le monde politique flamand, s'en ajoutera une troisième, pour le Sud du pays: même si une autre majorité s'installe en Flandre, faut-il changer les alliés francophones, �* savoir le PS et le MR? Le PS est quasiment assuré de se maintenir au pouvoir. Y a-t-il des accords avec le MR pour que celui-ci reste au gouvernement jusqu'en 2007? Cela a toujours été nié... En 1999 aussi. Et il y a toujours une forme d'anticléricalisme qui sévit dans certains coins de Wallonie. Pas sûr donc que le CDH puisse revenir. Sauf �* Bruxelles, peut-être car le PS de la capitale et son chef historique, Philippe Moureaux, ne rêvent que d'une seule chose: bouter les libéraux dehors et constituer une majorité «de progrès» avec le CDH et Ecolo.

Reste �* voir si Bruxelles sera un simple laboratoire ou si le PS sera tenté de généraliser cette expérience en Wallonie, �* la Communauté et au fédéral.



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